CASIO FX-4000P

La CASIO FX-4000P de 1985 succède aux prestigieuses FX-602P et 601P (il existera une mythique FX-603P mais produite durant la décennie 90).

Le terme « langage » de programmation n’est pas usurpé. Il est tout nouveau, symbolique, naturel, très aisé à relire, il sera repris et enrichi au fil des années par les calculatrices graphiques de la marque qui arrivent. Ce langage manipule directement les variables, avec multiplications implicites, sans plus passer par les nombreuses interactions rappels mémoire/registre d’affichage des machines de la génération précédente toutes marques confondues. En comparaison, alors que le RPL des futures Hewlett-Packard (dont la toute proche HP-28S) vous imposera de vous adapter au langage, certes puissant, la FX-4000 s’adapte à votre langage.

Une petite illustration avec le calcul programmé du discriminant réduit (delta) de la résolution de l’équation du 2e degré où delta se détermine par la formule Δ=b²-4ac. On comprend l’apport de ce nouveau langage, qui n’est pas plus puissant que les autres – il manque notamment la touche PAUSE – mais bien plus lisible.

Sur Casio FX-602P :
|MR02 ||| 4 | * |MR01| * |MR 03||Min04|
 
Sur HP-28S :
| B |ENTER| * | 4 | A | * | C | * || | D |STO|
 
sur Casio FX-4000P :
B² – 4AC → D
 

La capacité mémoire de programmation culmine à 550 pas, c’est un tout petit progrès par rapport à la 602 (512 pas). Les mémoires n’ont plus de numéro mais à la place une lettre de A à Z. Elles sont au nombre de 26, pouvant être étendues jusqu’à 94 en grignotant la mémoire programme. La touche ALPHA n’annonce pas de grandes capacités. A part l’insertion de messages et bien sûr l’appel des variables au nom désormais alphabétique, il faut oublier l’espoir d’une gestion et mémorisation de chaînes de caractères. La 602P n’était guère mieux lotie sur ce point.

En conclusion, une machine importante et attachante.

 
Mes remerciements à badaze

CANON FP-10

CANON_FP10

J’ai longtemps cru cette calculatrice définitivement inaccessible. Je n’en connaissais que quelques rares photos. Et voilà qu’un jour, l’occasion se présente d’acquérir à mon tour cette singulière machine.

La CANON FP-10 n’est pas qu’une simple calculatrice scientifique. Elle est munie d’un dispositif d’impression. Elle est donc membre d’une famille très fermée de six machines tout au plus, conçues sur le principe de la calculatrice scientifique de poche à imprimante intégrée.

Les autres membres du club très fermé sont : PANASONIC JE-611P, SHARP EL-550, CANON FP-11, HP-19C, TI-45MSP. Je parle bien ici de calculatrices scientifiques et non financières ou commerciales. A noter que la CANON FP-11, et surtout la HP-19C sont aussi programmables.

Si la PANASONIC et la TI intègrent parfaitement le dispositif d’impression, préservant un design fin et élégant, cela devient plus dur pour la SHARP et la CANON FP-11, plutôt épaisses, et plus encore pour les HP-19C et la FP-10 ici présente, cette dernière dissimulant mal son volume général. A sa décharge, elle est la seule à embarquer un rouleau standard de 58 mm, comme les machines de bureau. Du coup, le rouleau se fixe à l’extérieur de la coque, seul le dispositif d’impression se trouvant réellement embarqué.

Produite au début des années 80, l’alimentation de la FP-10 est assurée par un bloc accus. Les fonctions disponibles sont classiques pour une scientifique, excepté la touche LA (comme Last) qui renvoie le dernier résultat.

Calculatrice de dimensions importantes (10 cm de large, 4 d’épaisseur, 18.5 de haut et 415 g sans rouleau), la FP-10 est-elle encore une machine de poche, ou bien occupe-t-elle une position intermédiaire, aussi à l’aise en usage nomade que posée sur un bureau ? Elle est en tous cas indéniablement puissante, ultra portable et autonome, ses batteries lui ôtant le fil à la patte des machines de bureau classiques. Pour trancher définitivement, il faudrait connaître le type de tâche que lui destinait son constructeur. De façon générale, pour quel usage spécifique ont bien pu être conçues ces atypiques scientifiques à imprimante en nombre si restreint ? à coup sûr j’aimerais le savoir.

CANON_FP10-2CANON_FP10-3

SHARP PC-1403

SHARP_PC-1403-2

Le SHARP PC-1403 fut un best-seller des années durant.

A la suite des PC-1401 et 1402, produit à partir de 1986, il poursuit la nouvelle piste que suivent alors les ordinateurs de poche. Initialement destinés avant tout à la programmation, ces appareils tentent maintenant de répondre au besoin d’utilisateurs demandeurs de solutions de calcul plus immédiates. Le PC-1403 est donc à la fois une bonne calculatrice scientifique et un mini computeur puissant.

L’afficheur offre une capacité confortable de 24 caractères alphanumériques. Pour ceux qui jugeraient la mémoire de 6800 octets trop limitée, il a existé une version plus musclée, le 1403H, pourvu de 32000 octets.

Le SHARP PC-1403 est un très bel appareil, en particulier d’une grande finesse (9.5 mm). J’ignore combien de temps il fut produit. En tous cas, c’est le dernier ordinateur de poche, avec le CASIO FX-850P que je pus encore apercevoir dans le rayon des magasins, à une époque où beaucoup avaient déjà oublié ces fameux ordinateurs de poche, emblématiques des années 80.

Ci-dessous, le modèle « H », reconnaissable à son logo orange « 32KB« 

PANASONIC JE-8433U

PANASONIC8433

Peu de choses à dire sur ce magnifique objet, si ce n’est sa taille, toute petite ! On est tout près du format carte de crédit.

La PANASONIC JE-8433U est la toute petite sœur de la déjà minuscule JE-1433U. Scientifique de base avec les statistiques, et un afficheur jaune de 8 chiffres.

La PANASONIC 8433 est une des rares calculatrices capables de dépasser l’exposant 99 en décalant le point décimal d’autant de positions que lui permet son afficheur. Il est donc possible d’afficher sur ce modèle la factorielle de 72 quand l’immense majorité des machines ne savent dépasser la valeur 69.

Fabriquée au Japon, il est probable qu’elle ait été produite peu après 1980, à 2 ans près.

Ci-dessous, trois sœurs PANASONIC LCD de cette époque. La photo rend bien compte de la taille de la JE-8433U !

PANASONICX3

SHARP EL-506P

SHARP_EL506P

Une des belles SHARP scientifiques de la première moitié des 80e.

Les 506H, 506P et 506A sont toutes trois des scientifiques non programmables.

Quelles sont les différences principales entre les versions ? La 506H introduit les calculs en base hexadécimale. La 506P va plus loin avec les bases courantes et les nombres complexes. La 506A est le sommet, offrant de plus un afficheur scientifique moderne à 10 chiffres + zone d’exposant dédiée.

La 506P ici présente, modèle intermédiaire, possède un afficheur scientifique plus classique, à 8 + 2 positions, ce qui est déjà confortable.

Machine légère, très fine, puissante, cette SHARP était un objet magnifique dans les vitrines de 1985. Je crois me souvenir que le prix était à l’avenant (entre 250 et 300 Francs si ma mémoire est bonne).

Une particularité SHARP bien visible ici : les touches grises semblent victimes d’un pincement qui en déforme la surface. Je n’en connais pas la raison mais l’ai constaté bien souvent.

Et une curiosité, l’AURODIS SC-508 qui a finalement tout d’une 506P, avec une montre en prime. Petite machine amusante munie d’un clapet pour la refermer, construite manifestement sous licence SHARP, et sur le modèle de la 506P.

CITOH ESR-81

CITOHESR81-2

La C.ITOH ESR-81, petite sœur de la C.ITOH ESR-87 est une des innombrables machines non référencées de nos jours, sortant de l’oubli après plus de trente ans, on n’en trouve aucune trace sur le net.

La C.ITOH ESR-81 est absolument minuscule. Elle présente une particularité concernant la disposition des touches de trigonométrie, avec la fonction tangente en premier, la disposition classique étant SinusCosinusTangente. Peu de témoins LCD à l’écran, et un processeur selon toutes vraisemblances signé TOSHIBA.

Pour la datation de ce modèle original, 1980 semble la réponse la plus plausible, à un an près.

HEWLETT-PACKARD HP-15C

HP-15C

Il ne faut jamais dire « jamais » !

Des années durant, j’ai tourné le dos à ces drôles de calculatrices plus larges que hautes. J’ai vu cette 15C en vente pour la première fois dans un hypermarché du nord de la France en 1983 ou 1984. A cette époque, J’assistais comme tout le monde à la naissance du phénomène « ordinateur de poche « , de modernes Pockets Computers programmables en basic, tout puissants, à afficheur généreux et clavier « QWERTY » comme sur les vrais ordinateurs.

Et voilà des constructeurs, ceux-là mêmes qui ont raté la première marche des Pockets Computers, qui proposent de simples calculatrices au même format horizontal, comme pour s’inscrire dans une mode, mais sans rien offrir d’autre, pas même le grand afficheur que cette disposition aurait permis.

Quand j’ai vu le prestigieux Hewlett-Packard se plier à cette gesticulation, j’ai ressenti comme un écœurement. J’étais convaincu qu’un jour ou l’autre, les calculatrices retrouveraient leur format vertical que j’estimais « naturel ».

Il existait toute une gamme de voyager (c’est leur nom de code chez HP) : les scientifiques de base 10C puis 11C, la financière 12C, une multi-base pour les programmeurs 16C, enfin la puissante scientifique 15C … Toutes étaient programmables. Et chères.

Le concurrent TEXAS-INSTRUMENTS avait lui aussi lancé sa famille de calculatrices horizontales. Il les appelait « Galaxy « . Et mon sentiment pour les Galaxy n’était pas meilleur.

Du temps a passé. A l’inverse de moi, beaucoup d’utilisateurs ont su apprécier ces HP Voyager dont la personnalité allait naturellement bien au-delà de leur aspect, notamment pour l’efficacité que la disposition horizontale procurait en mains. Ces machines ont été beaucoup diffusées et il est encore facile d’en trouver en occasion. Les prix sont en revanche élevés.

J’ai fini par m’intéresser de plus près à ces drôles de machines. Et même par profiter d’une occasion intéressante pour franchir le pas. Me voilà donc propriétaire d’une magnifique HP-15C, modèle phare de la gamme.

La 15C possède des fonctions de haut niveau, comme le traitement des matrices. Sa capacité de programmation de 448 pas est la plus confortable de la gamme. A l’époque pourtant, 448 pas, c’était déjà moyen. La vitesse de calcul n’a rien de foudroyant, et, signe de désuétude, la HP-15C n’a pas d’affichage alphanumérique, c’est dommage.

Outre la panoplie très complète des fonctions, les avantages qu’on reconnait à la HP-15C sont la compacité, la légèreté, mais aussi la robustesse, ainsi qu’une caractéristique de bien peu de signification de nos jours où les smartphones épuisent leurs batteries en quelques heures : une autonomie qui se compte ici en dizaines d’années ! Certains utilisateurs affirment n’avoir jamais remplacé les piles de leur HP Voyager (3 piles « bouton » LR44) au cours de trente années d’utilisation.

CANON F-54

CANONF54-1

La CANON Card F-54 est une calculatrice scientifique du début des années 80 dotée de fonctionnalités classiques.

Ce qui interpelle, ce sont les dimensions minuscules, en particulier l’épaisseur, inférieure à 4 mm (CANON revendiquait 3.5 mm dans son prospectus de présentation). L’impression en main est étonnante. Il s’agit ni plus ni moins d’un objet privé de sa troisième dimension.

On pourrait croire qu’une machine si fine sera fragile. Ce n’est pas le cas, la rigidité est impressionnante. La CANON F-54 respire l’acier, et le grand nombre de vis au dos parle en faveur d’une armature interne sophistiquée.

L’alimentation est assurée par une simple pile plate de 3V CR2032, logée dans un compartiment typique de CANON : le couvercle évoque l’univers de la montre, il donne accès à la pile par pression et rotation d’un quart de tour.

Quelle peut être la période exacte de production de cette calculatrice ? Les indices parlent: l’absence d’auto shut off et de mémoire permanente, les commutateurs physiques indiqueraient la fin des années 70. Mais l’afficheur LCD gris et non plus jaune va dans le sens du début des années 80. Le numéro de série, qui commence par 2, pointerait alors de manière plausible l’année 1982 comme millésime de mon modèle.

Objet magnifique, d’un design abouti et d’une qualité de construction indéniable, la CANON F-54 est en revanche peu agréable à utiliser. Je trouve les touches trop serrées, et la zone inférieure du clavier est sombre donc peu lisible. Tant pis pour la perfection qui comme on le sait est impossible ici bas. La CANON F-54 est une des plus belles calculatrices jamais construites et c’est une excellente raison de se réjouir d’en avoir une chez soi …

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TESLA MR 610

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Machine emblématique de l’ancien Bloc de l’Est, la MR610 y a été beaucoup diffusée à partir de 1978, principalement sous la marque RFT. La ressemblance avec la TOSHIBA SLC8300 frappe. Mêmes touches, même forme, même aspect mais ambiance beaucoup moins métallique cependant.

Ayant pu acquérir cette TESLA, j’ai pu vérifier la parenté des deux modèles. Le comportement en calcul est bien identique, l’afficheur aussi. Mais quelques différences tout de même : Hormis l’habillage tout plastique (y compris la façade) la 610 est plus étroite de 2 mm (70 contre 72 mm pour la Toshiba). Elle est aussi plus épaisse, et c’est là une vraie surprise …

Le profil de la TESLA MR 610 trahit un mode d’alimentation complètement différent : ici, c’est de la lourde pile « bâton » AA X 2 et non plus de la pile « bouton » minuscule … Pourquoi cela ? je l’ignore. Je comprends que les piles AA soient meilleur marché, et plus simples à trouver et remplacer. Mais vu la consommation logiquement très faible d’une telle machine, ce choix par ailleurs peu esthétique est-il judicieux … Il peut être aussi nécessaire de se replacer dans le contexte du Bloc de l’Est de l’époque, où les piles un peu exotiques se trouvaient sans doute moins facilement qu’aujourd’hui.

Heureusement pour les yeux, il existe un autre modèle de MR 610, alimenté par piles « bouton« , et donc réellement extra-plat. Et une question sans réponse : Est-ce uniquement les TESLA qui connurent cet embonpoint, tandis que les RFT seraient demeurées plates ?

Autre différence importante entre la machine de l’Est et la japonaise TOSHIBA : les légendes de touches. Sur cette dernière, la fonction SINUS réciproque s’écrit Sinus-¹, tandis que la TESLA fait abondamment usage du préfixe ARC. Idem pour la légende d’exposant, ici EEX (comme sur les HP), et là EXP (comme chez SHARP). Et la mémoire pilotée par des MR/MC chez l’une, RM/CM chez l’autre … ou encore le log, baptisé lg comme sur les machines russes (par exemple ELEKTRONIKA MK-61 ou MK-71).

TESLA610-2

NSC 108

 

Une peu courante National SemiConductor, extra-plate de 1980 à afficheur jaune, mue comme bien d’autres contemporaines par le processeur Nec D1856G.

A l’intérieur de la pochette, un aide-mémoire indique la combinaison de touches à effectuer pour accéder à une panoplie de conversions angulaires.

NSC108-2

TEXAS-INSTRUMENTS 52 SOLAR

TI-52

Bien qu’elle ne le revendique pas sur sa façade ni dans sa documentation, la TI-52 peut être considérée comme une représentante de la tendance Galaxy, ligne de calculatrices au format paysage apparue dès 1983.

A cette époque les constructeurs SHARP puis CASIO viennent de surprendre le monde des calculatrices en présentant leurs premiers Ordinateurs de Poche, machines de format plus large que haut qui allaient prospérer au cours de la décennie 80.

Tout en préparant leur réponse maison (les fameux TI-CC40TI-74HP-75, HP-71B), Texas-Instruments et Hewlett-Packard commencèrent par renouveler leur gamme de calculatrices en leur insufflant le nouveau design tendance. Ce furent les Voyager de HP, et les Galaxy de TI. Je me souviens avoir assisté à l’apparition de ces drôles de calculatrices que je n’appréciais guère car je les voyais imiter opportunément les vrais Pocket-Computers sans jamais exploiter la largeur disponible sous ce format. J’espérais un retour au format vertical que j’estimais incontournable.

Pourtant les gammes Voyager et Galaxy ont connu un grand succès. Mon frère avait eu sa TI-30 Galaxy beige qu’il appréciait beaucoup.

Le point commun des Galaxy non programmables : un afficheur tout à gauche, souvent rien à droite, des énormes touches rectangulaires munies de points en relief, une zone d’affichage inclinée, une minuscule trappe à piles dure à ôter.

La TI-52 SOLAR de 1986 est la quintessence de cette gamme. Elle bénéficie d’une présentation soignée. Le large panneau solaire trouve naturellement sa place à la droite de l’afficheur.

Question technique, la 52 est une scientifique puissante. 10 chiffres (10 + 2 en notation scientifique), les bases de numérations, des statistiques poussées (à une seule variable) un mode de calcul sur les complexes, mais une seule mémoire.

Le panneau solaire est bien seul pour alimenter la machine, car point de pile de secours ici (et du coup plus de trappe à ôter). Ses dimensions sont élevées. Mais le panneau remplit son rôle, l’alimentation est continue même sous une faible lumière.

Contrairement à la 52 non solaire, la SOLAR ne possède pas de mémoire continue. Elle ne s’éteint tout simplement jamais tant qu’un rayon de soleil est présent. Mais en cas d’obscurité totale, adieu la valeur en mémoire.

Un sérieux inconvénient de conception selon moi : la touche AC est un RESET général. Si les doigts viennent à s’emmêler et appuyer sur AC, la mémoire est vidée, les différents modes sont abandonnés, la machine est réinitialisée. Un peu sévère.

Par ailleurs, la longueur des touches CE et EGAL inspire une petite crainte, vite dissipée : on ne sait pas trop si on doit appuyer en plein milieu ou bien si cela marche aussi aux extrémités : eh bien oui, la conception est parfaite, les touches sont fiables.

J’ai enfin une Galaxy ! alors, peut-être aussi bientôt une Voyager …

Ajout ultérieur : oui ! j’ai enfin une voyager

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COMMODORE LC43SR

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Une machine rare, qu’on cherche longtemps.

Commodore, le géant des calculatrices à chiffres lumineux rouges et verts s’est essayé lui aussi au format extra-plat et aux cristaux liquides. Cela donna en cette fin des seventies une gamme homogène, de la calculette 4 opérations à la belle scientifique, habillées d’un métal aux reflets magnifiques, aux touches ovales très typées et sans légendes apparentes.

La Commodore LC43SR, modèle scientifique et statistique possède 42 touches. Aucune ne présente de fonction secondaire, ce qui signifie que les fonctions statistiques telles que moyenne, écart-type, etc. sont accessibles directement par touche dédiée, fait bien rare. A noter que par exception, les 3 touches SIN COS TAN, combinées avec ARC, exécutent comme de coutume les fonctions trigonométriques réciproques.

La LC43SR affiche les valeurs sur 8 chiffres, et 8 + 2 en notation scientifique. Dans ce cas, le témoin LCD d’exposant s’affiche. C’est, avec le symbole d’erreur, le seul témoin LCD disponible. Rien ne signale l’occupation de la mémoire, ni le mode angulaire actif, ni le mode statistiques. Cette frugalité est rare dans le monde prodigue des afficheurs à cristaux liquides. Une autre machine partage cette caractéristique : l’IBICO 094. L’IBICO a en commun avec la Commodore une précision de calcul basique. Un exemple : le calcul de 2 élevé à la puissance 10 donne pour résultat 1024.001 quand la majorité des calculatrices donnent exactement 1024.

La Commodore LC43SR a deux grandes sœurs, une jumelle LC63SR, dont j’ignore à peu près tout excepté qu’elle est plus puissante, et la LC4512.

A noter que dans un prospectus de vente de l’époque, la Commodore LC43S est présentée comme celle qui rend obsolètes les machines à cellules solaires, rien de moins ! On y lit que sa pile interne procure en effet une autonomie de 2500 heures. Ce qui confirme qu’à cette époque, les constructeurs assimilaient volontiers la frugalité de l’afficheur LCD à un dispositif d’alimentation à vie. Cela explique la difficulté d’accéder au compartiment des piles sur nombre de ces modèles, le remplacement n’était simplement pas jugé utile …

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SHARP EL-5805

Les SHARP EL-5805 et EL-5806 se ressemblent beaucoup.

Mais ce sont des machines différentes, dotées de leur propre caractère.

Comme on peut le voir à l’examen des touches, la SHARP EL-5805 ne connaît pas la trigonométrie hyperbolique, et va un peu moins loin que sa sœur EL-5806 dans les fonctions statistiques.

Les microprocesseurs ne sont pas les mêmes. Pour preuve un affichage calé à gauche pour la 5805, et calé à droite pour la 5806. Et des témoins LCD ici et pas là.  Idem pour l’auto shut off. Et aussi une constante automatique n’opérant pas sur + et – pour la 5805.

La 5805 possède une touche mystérieuse présentant le symbole d’une double flèche horizontale. Pas de mystère : il s’agit du CN ou « Change Notation » souvent rencontré par ailleurs, qui escamote pour un instant l’exposant le temps de visualiser les chiffres masqués de la mantisse lors d’un affichage en notation scientifique. La double flèche n’est pas implémentée sur la 5806 car sa notation scientifique est différente (ses 8 digits ne se décomposent pas en 5 + 2 comme pour la 5805, mais sont complétés par une zone d’exposant, ce qui lui autorise une mantisse pleine, de 8 digits).

Au jeu des différences (photo ci-dessous), l’œil aura vite remarqué la bande grise du bas plus large sur la 5805, en raison d’un clavier plus ramassé. Les parenthèses ont disparu sur ce modèle.

Les deux sœurs sont-elles exactement contemporaines ? La 5806 fut lancée en décembre 1977. Quant à la 5805 le numéro de série de mon modèle indique qu’il fut produit dès 1978.

Je constate que mes deux modèles ont exactement le même problème d’affichage : certains segments ne sont visibles que machine inclinée.

SHARP_EL-5805-2

OLYMPIA 55-20

OLYMPIA55-1

Sous la marque et l’habillage OLYMPIA voici encore un des multiples visages de la calculatrice scientifique à 10 chiffres typique de la fin des années 70, plutôt début des 80 pour celle-ci, 1983 si on en croit la date gravée sur la puce.

Il semble qu’à la fin des années 70, les grandes marques de calculatrices, qui s’étaient si bien illustrées dans la production de grosses machines à chiffres verts ou rouges, eurent peine à innover et réagir face à la technologie montante des cristaux liquides. La plupart firent appel pour les modèles scientifiques, notamment à dix chiffres, à une électronique bâtie sur processeur commun le Nec D1856G, qu’elles habillèrent parfois d’un design « maison ». Ces machines ont donc des apparences diverses, mais restent identiques dans leurs fonctionnalités et comportement.

Cette OLYMPIA semblait réservée au marché français : en témoigne la mention « Affichage à cristaux liquides » fièrement apposée en façade. Dommage qu’on y lise aussi « Scientific calculator » qui aurait pourtant produit un bel effet traduit dans la langue de Pompidou. Les inscriptions au dos sont aussi en français.

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SANYO CZ-252

Plus un objet est gros, plus il semble important. C’est sans doute pour cela que la minuscule SANYO CZ-252 cache bien sa puissance. Ses dimensions : 11.5 cm de haut et 6.5 de large, la classent parmi les calculatrices scientifiques les plus petites de l’histoire.

La SANYO CZ-252 n’est pas un gadget. La richesse de son clavier lui donne toutes les possibilités d’une grande, excepté la racine carrée, étrangement absente du clavier, il faut se servir de la touche de racine nième pour cela, ce qui revient au même.

Où situer la période de production de la CZ-252 ? Il n’est pas facile de répondre de façon précise à la question. L’aspect, les touches gomme, évoquent la seconde moitié des années 80. Cependant l’interrupteur manuel, l’absence de mémoire permanente, rappellent le début de la décennie 80. Voyons si l’on peut tirer des indications du numéro de série : il commence par un 7, ce qui pourrait vouloir dire 1977 ou 1987. Deux dates qui ne collent décidément pas bien aux caractéristiques de la CZ-252, trop moderne pour la première, trop archaïque pour la seconde.

Une petit caractéristique inhabituelle : Un Auto Shut Off éteint la calculatrice au bout de quelques minutes d’inutilisation. La chose est courante. Mais ce qui ne l’est pas, c’est le clignotement de l’afficheur une minute avant la mise en sommeil …

SANYO252-2

PHILIPS SBC-1745

PHILIPS_SBC1745

Une PHILIPS, construite autour d’une électronique qui évoque la CANON F-73.

Machine programmable, comme revendiqué en façade, mais programmes (deux maximum) ne pouvant dépasser ensemble la limite de 45 petits pas. Aucune visualisation du programme, des contrôles de saut (GOTO) peu souples. Tout comme pour la CANON, il faut une bonne dose de motivation pour programmer la PHILIPS.

Les fonctions de calculs sont nombreuses : conversions d’unités, bases de numérations, statistiques à 2 variables, il ne manque pas grand-chose. Et tout ça dans un boîtier épais de 8 mm maximum. Revers de la cure minceur, des piles bouton « taille basse » LR43 peu courantes.

La PHILIPS ici en photo présente une bizarrerie : les trois touches SIN COS et TAN « plantent » systématiquement la machine. Après plantage, il est nécessaire d’ôter puis de remettre les piles en place. Le plus curieux est que les fonctions réciproques SIN-1 COS-1 TAN-1 fonctionnent très bien, elles utilisent pourtant les mêmes touches, juste précédées d’un appui de F. Idem pour le mode hexadécimal où les 3 touches sont opérantes et font bien apparaître A, B et C …

Enfin je ne parviens pas à tirer quoi que ce soit de la touche de pourcentage, inopérante. A noter que sur la CANON, il s’agit d’une fonction pourcentage classique, tandis que la légende de la PHILIPS indique un delta%.

Ci-dessous côte-à-côte les sœurs Philips 1745 et Canon F-73P.

PHILIPS_SBC1745-3PHILIPS_SBC1745-2

NESTLER T70

NESTLER_T70

La NESTLER est une réplique de la très courante OLYMPIA LCD280.

L’aspect de la NESTLER est cependant plus flatteur : un alu brossé magnifique qui va comme un gant avec le jaune de son écran. Et aussi quelques touches subtiles, comme le tour d’écran arrondi aux 4 coins contrairement à l’Olympia.

La NESTLER T70 est une calculatrice semi-scientifique, et fut produite en 1980. Par rapport à la simple calculette, elle offre quelques fonctions de calcul supplémentaires, et aussi l’échange X-Y, et les parenthèses.

Mais le plus inhabituel est le sélecteur de décimales qui permet de n’afficher au choix que 0 à 4 décimales ou de choisir la position AM, précieuse dans le traitement de suites de nombres présentant tous deux décimales (calculs commerciaux ou comptables) : dans ce cas, on ne tape jamais la touche virgule, les 2 derniers chiffres entrés étant réputés être les décimales.

SANYO CZ 1204

La SANYO CZ-1204 est une minuscule calculatrice scientifique (116 X 70 X 10 mm).

Mignonne et rare, avec des caractéristiques très classiques.

Fabriquée au Japon en 1983 ou 1984, la SANYO CZ-1204 est alimentée par une simple pile plate,  d’un type particulier cependant : une CR-2430.

Une telle pile avait été rencontrée dans la CANON F-62, et la question restait en suspens :  pourquoi un si gros cœur dans une si petite calculatrice ?

Or il se trouve que la SANYO CZ-1204 et la CANON F-62 partagent exactement le même boîtier, à ceci près que la CANON demande deux piles au lieu d’une seule pour la SANYO. Cela ne répond pas à la question, mais on sait au moins que la CANON n’est pas seule à embarquer des énormes CR-2430.

TOSHIBA SLC-8300

TOSHIBA_8300

Depuis longtemps j’espérais mettre la main sur la TOSHIBA SLC-8300. Les quelques photos connues montraient une machine typique de la fin des années 70, à afficheur jaune, habillée d’un alu brossé magnifique.

Il existe une variante de coloris sombre qui fut très répandue en Europe de l’Est. Elle y était vendue sous le nom RFT MR610 et j’ignore s’il s’agissait d’une simple copie ou bien d’une vraie TOSHIBA redessinée (peut-être une réponse ici).

Il est vrai que des « clones » moins parfaits de la SLC-8300 sont nombreux : la PRINZTRONIC MSC802 par exemple, ou encore la CITOH ESR-87. Mêmes touches, même comportement.

La SLC-8300 est une machine de qualité. Le compartiment à piles (LR44 X 2) est bien conçu (petit dispositif basculant permettant une insertion facile et sécurisée des piles). Les touches aux splendides légendes me semblent évoquer l’univers BROTHER (soit dit en passant la BROTHER 738SR est elle-même un clone).

La TOSHIBA SLC-8300 est une scientifique sans histoires. Elle offre toutes les fonctions courantes de l’époque dont les statistiques. Bien que de bonne construction, l’exemplaire en photo ici ne fonctionnait pas quand la facteur me l’a apporté. Les piles d’origine étaient encore à l’intérieur, et mon voltmètre a confirmé qu’elles étaient chargées. Cependant un câble reliant le compartiment des piles à la carte électronique était détaché. J’ai dû le relier, non pas au moyen d’un fer à souder, mais à l’aide d’un petit morceau de sparadrap. La SLC-8300 marche de nouveau, excepté les situations d’erreur qui la bloquent bizarrement. Ainsi, si je tente l’opération interdite consistant à diviser 12 par 0, la calculatrice affiche un zéro figé, que seule une pression sur C parvient à débloquer. Le gros témoin ERROR qu’on devine sur la gauche de l’afficheur reste éteint.

TOSHIBA_8300-2

CASIO FX-502P

On connaît bien la CASIO FX-602P, calculatrice moderne sortie lors de la grande période d’effervescence du début des années 80. Ce qu’on sait moins, c’est que la 602 succédait à un modèle plus discret, parfois oublié, et pourtant abouti, la FX-502P.

La CASIO FX-502P est née dans un paysage dominé par les grosses calculatrices Texas-instruments ou Hewlett-Packard, machines à petits chiffres rouges, épaisses et équipées de volumineuses batteries.

Avec la cette 502P, plus rien de tel : Extra-plate, afficheur LCD généreux à 10 + 2 positions et mémoire permanente, (256 pas). Par ailleurs des fonctions de programmation puissantes : l’adressage indirect, les sous-programmes, et des possibilités optionnelles de sauvegarde par interface magnétophone et aussi d’impression avec la petite imprimante FP-10. Et une rapidité deux fois plus élevée qu’une TI-58.

La FX-502P ne connut pas un succès retentissant, du moins en France. Le public découvrait CASIO sur un créneau encore inhabituel. On connaissait bien ses petites calculatrices, parfois scientifiques, mais le constructeur japonais avait-il l’étoffe nécessaire pour se frotter aux géants américains, et bientôt à SHARP qui s’apprêtait à sortir ses premiers ordinateurs de poche révolutionnaires ?

Oui, CASIO était prêt. Dans sa confrontation avec SHARP, il rendra coup pour coup, en présentant des modèles maintenant entrés dans la légende, comme le FX-702P, tout premier CASIO à langage Basic à entrer en scène, puis le PB-100, le PB-700.

Les premiers ordinateurs de poche Basic vont donner un coup fatal à la FX-502P. Cette calculatrice, pas encore alphanumérique, est vue comme un dernier témoin du passé en dépit de sa rupture avec les vénérables américaines. Le public est désormais passé à autre chose. CASIO sortira pourtant à cette époque sa 602P, remplaçante d’aspect indéniablement voisin, mais alphanumérique cette fois.

Aujourd’hui, longtemps après la vogue du Basic, le couple 502 et 602 continue de fasciner les amateurs qui n’ont pas oublié ces deux belles machines de l’âge d’or. Avec le recul, il est possible de voir une 502 annonciatrice de ce que le public allait bientôt demander : la puissance, mais aussi la légèreté, l’autonomie, le confort.

J’ai vu de mes yeux et pour la première fois cette calculatrice il y a bien longtemps dans une librairie de la rue de Saint-Quentin à Soissons, en 1980. Je ne l’ai plus jamais vue nulle part par la suite. Il me semble qu’elle coûtait 600 Francs, bien trop pour moi. J’étais ébahi par la générosité de cet afficheur moderne capable de dévoiler l’intégralité des dix chiffres en notation scientifique, quand les T.I. devaient en escamoter deux pour afficher l’exposant de dix. Et c’était la première fois que je voyais une programmable LCD. J’avais sous les yeux une réelle nouveauté porteuse de promesses.

Entre cette image fugitive au travers d’une vitrine et la rencontre avec le modèle photographié ici, 30 ans se sont écoulés. Magie d’internet …

Il n’est pas toujours facile de programmer une calculatrice non alphanumérique. Les instructions n’apparaissent pas en clair mais sous forme de codes chiffrés. Si ceux d’une TI-57 sont limpides à la relecture (formés par le couple n° de colonne/n° de rangée de touche), ceux de la 502P restent sévèrement hermétiques.

La photo ci-dessous montre le clavier recouvert de sa pellicule transparente amovible visualisant les fameux codes. Des codes bizarres qui en rappellent d’autres : ceux de l’énorme FX-201P de 1976. Voilà qui pose la question d’une filiation entre ces deux modèles. Le langage de programmation de la 201P est toutefois très différent.

Comme toute calculatrice scientifique qui se respecte, la Casio FX-502P offre la fonction factorielle. A ce sujet il se pourrait que le micro-programme de calcul implémenté soit le plus simple et le plus court jamais rencontré sur une calculatrice. S’il renvoie des résultats incontestablement corrects, il ne fait en revanche guère de vérifications sur les valeurs entrées. Les nombres dépassant les possibilités de calculs sont tous acceptés. C’est le cas de toutes valeurs dépassant 69. Alors que la plupart des machines informent immédiatement l’utilisateur de l’impossibilité d’exprimer le résultat dès l’entrée de 70, ou souvent à partir de 100, la 502P déroule les suites de multiplications jusqu’à l’apparition d’une détresse interne lançant le symbole d’erreur, et ceci quelle que soit la taille de la valeur entrée aussi gigantesque soit-elle.

Plus encore, les calculs seront lancés en cas d’entrée négative et/ou non entière. Et là aussi, seule l’explosion de la capacité de calcul interne arrêtera la machine. On comprend que le micro-programme est censé exécuter les multiplications en décrémentant à chaque boucle la valeur initiale d’une unité, jusqu’à atteinte de la valeur 1 (ou 2). Dans le cas d’une valeur négative, tout comme dans celui d’une valeur non entière, le résultat intermédiaire décrémenté de 1 ne sera jamais conforme à la valeur de test, et le calcul, là encore mènera à « l’infini » bien fini de la machine, c’est à dire sa capacité de calcul limitée à +/-9.999999999E+99, seuil du message de détresse interne, seul élément conversationnel utilisé par ce micro-programme de factorielle.

Pour l’anecdote, la CASIO FX-502P se veut aussi une calculatrice musicale. Le manuel explique comment faire : des programmes particuliers, transférés sur cassette et lus par un magnétophone restituent des mélodies au son très électronique. La 502P a d’ailleurs été utilisée lors de l’enregistrement d’un titre célèbre du groupe de rock Kraftwerk. La musique étant un sujet sérieux pour la 502P, une seconde pellicule amovible est disponible, pour la correspondance entre touches et notes !

 

MONDIMAT LC-304

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La petite sœur de la MONDIMAT LC5801. Huit chiffres seulement contre 10 pour l’aînée. Mais déjà une certaine modernité : affichage gris, interrupteur électronique et non plus par commutateur, et extinction automatique. Mais pas encore de mémoire constante, nous sommes ici à l’aube des années 80.

La LC304 connaît elle aussi le principe consistant à afficher un nombre supérieur à 9.9999999E99, par décalage du point décimal vers la droite d’autant de positions que l’affichage le permet.

Avec un afficheur à 10 chiffres, la LC5801 pouvait afficher la factorielle de 73. La Mondimat à 8 chiffres se contente de celle de 72, ce qui reste exceptionnel …

Cette dernière caractéristique est partagée par la TRIUMPH LS822, machine pourtant dotée d’une électronique différente.

La MONDIMAT LC-304 est une extra-plate typique du début des 80s, comme en témoigne sa présence au catalogue La Redoute de cette époque.

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ELEKTRONIKA MK-61

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Comment s’y prendre pour utiliser une machine aussi étrange ? D’où vient-elle ? de quelle époque ? que peut-elle faire ? Faut-il la regarder avec curiosité et l’oublier, ou au contraire l’apprivoiser et l’adopter ?

Le modèle MK-61 du géant russe ELEKTRONIKA est, contre toute apparence, une machine très similaire à celles qu’on connait dans nos contrées. Seul le clavier aux obscures légendes cyrilliques est à décoder. Ceci fait, on découvre une puissante calculatrice scientifique programmable, à logique RPN.

La photo ci-dessous, réalisée par montage (la MK61 à clavier occidental n’existe pas) propose une traduction des fonctions, propre à faciliter l’exploration de cette machine intéressante.

La programmation (105 pas, 15 mémoires) est plutôt aisée. Les instructions restent visualisables sous forme d’un code, parfois combiné, correspondant aux différentes instructions. Ces codes sont listés côte à côte (à la manière d’une CASIO FX-602P) et la relecture est donc facile. On dispose de tests, sous-programmes, et boucles (4 DSZ !).

Mais la MK-61 est une machine très lente. Son aspect, ses chiffres verts nous renverraient aussi volontiers à une époque lointaine, antérieure aux années 80. A tort car la MK-61 fut produite de 1983 à 1992. La MK-61 fonctionne avec 3 piles AA, ou son adaptateur secteur.

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TRIUMPH LS-826

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Calculatrice extraplate comme on les faisait à la fin de la décennie 70.

Bonne scientifique, dotée de fonctions statistiques non visibles sur le clavier mais indiquées dans un aide-mémoire collé dans l’étui plastique et accessibles par INV. La machine est précise avec onze chiffres internes quand 8 seulement sont affichés (et 5 + 2 en notation scientifique).

L’étui est à lui seul une curiosité. Il est en deux parties. La calculatrice s’encastre dans l’une tandis que la seconde est un couvercle qui se clipse dans la première pour une protection sans faille.

Le couvercle a une autre utilité. Il est muni d’une petite ouverture clipsée par défaut qui se déploie et sert alors de pied. Il faut placer dans ce cas le couvercle non plus de face mais au dos de la machine et le clipser cette fois à la base de l’autre coque … Un peu compliqué à expliquer mais la photo montre bien le plan incliné ainsi créé, qui permet l’utilisation dans le meilleur confort – c’est du moins le pari – de cette petite machine à l’ambiance très verte.

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CANON F-64

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La F-64 n’est pas la plus courante des calculatrices scientifiques de Canon. Elle semble toute simple. Mais à y regarder de plus près, c’est une machine puissante, offrant toutes les fonctions qu’on pouvait attendre en 1980.

Outre les fonctions trigonométriques et logarithmiques, la F-64 offre les conversions de coordonnées polaires/rectangulaires, les combinaisons et permutations, la trigonométrie hyperbolique, et les statistiques, les probabilités sous la courbe en cloche (ND = Normal Distribution).

L’afficheur est un 10 chiffres calé à gauche, avec capacité maximale de <1E107. Cette dernière caractéristique signe l’électronique qui équipe plusieurs autres modèles d’autres marques. Point commun à toutes ces machines : l’affichage de la factorielle de 73, et l’affichage de 11 chiffres significatifs dans certaines situations. La CANON se distingue cependant,  car c’est la seule de cette famille qui ne soit pas une extra-plate. La F-64 est alimentée par 2 piles AA. Autre différence, point ici de touche F, de sorte que les conversions angulaires, pourtant forcément implémentées, semblent inaccessibles.

La F-64 possède une physionomie typique des calculatrices CANON, notamment les couleurs, l’ambiance. Beaucoup de CANON lui ressemblent, dont la F-43 de cet autre article.

Autre détail typique de certains modèle CANON, la fragilité des légendes de touches, qui s’effacent à la longue. Ici, la touche d’effacement (sous la touche log) est complètement effacée …

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CASIO FX-730P

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Un des multiples Ordinateurs de poche apparus au cours de la décennie 80. Programmable en Basic donc.

La mémoire de 16 Ko est confortable. La vitesse est intéressante : 54 secondes pour exécuter mon test de rapidité, quand le SHARP PC-1262, son contemporain, en demande 84. (L’ancien PC-1500 exécute le test en 72s, et 65s pour le CASIO PB-700).

La manipulation est agréable, l’appareil est léger, le clavier excellent. Des légendes de touches parfois minuscules cependant. L’écran quant à lui est généreux avec ses nombreux témoins et ses 24 caractères affichés.

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PANASONIC JE-1432U

PANASONIC1432

Un des multiples visages de la calculatrice à 10 chiffres du début des années 80.

Comme déjà dit pour la 1433 dans un article précédent, la 1432 fait partie d’une grande famille de machines LCD à 10 chiffres, dont les caractéristiques techniques sont absolument identiques, sous les habillages les plus divers.

Tout juste distingue-t-on des afficheurs gris pour les modèles récents ou bien une fabrication au Japon pour de rares autres.

Mais ici nous trouvons une variante « majeure », concernant les symboles LCD : un témoin S inédit pour le mode statistiques, un F2 en place du INV, et la disparition du HYP – pourtant le symbole LCD est présent mais non activé – la trigonométrie hyperbolique étant ici accessible par la touche F2. Et enfin le symbole EE et non plus EXP.

Sœur aînée de la PANASONIC JE-1433, la PANASONIC 1432 est une très belle machine. La qualité est visible jusque sur le dos de la machine, avec notamment une trappe à piles très soignée, sans oublier le carnet protecteur.

Cette calculatrice date probablement du tout début des années 80. Elle ne possède pas encore de mémoire permanente, et ne s’éteint pas toute seule. Il faudra attendre encore quelques mois pour cela.

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La référence de l’afficheur : EPSON LD-366 055F

PANASONIC JE-1433U

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Il semble que beaucoup de calculatrices LCD du début des années 80 aient partagé la même électronique. Du moins, les machines scientifiques à 10 chiffres qui sont souvent, sur le plan de l’électronique et sous des aspects très divers, exactement la même machine d’un point de vue fonctionnel.

Témoin la minuscule Panasonic 1433, qui en possède bien les deux caractéristiques les plus étonnantes : la possibilité de décaler le point décimal après avoir atteint l’exposant 99, ce qui permet l’affichage de grands nombres, comme la factorielle de 73, prouesse interdite à nombre de calculatrices contemporaines. Second indice, l’apparition d’un onzième chiffre significatif – donc pas forcément zéro – dans des conditions précises (*).

Un signe de modernité pour la 1433 : l’affichage est devenu gris et non plus jaune, ce qui daterait cette machine de plus ou moins 1983. Affichage moderne pour des caractéristiques devenant démodées : pas de mémoire permanente, pas d’extinction automatique, interrupteur mécanique.

L’alimentation est assurée par 2 piles boutons 3V très plates. Et la Panasonic se distingue encore : elle était faite au Japon et non à TAIWAN comme la majorité de ses cousines, à puce Nec 1856G.

La 1433 est non seulement très jolie, elle est très bien construite, ne présente aucune altération des circuits (vert de gris ou autre), ce n’est pas le cas quand d’autres « cousines », et marche parfaitement.

La JE-1433 a une sœur plus ancienne mais partageant là encore cette électronique commune, la JE-1432. Cette dernière sait aussi se distinguer, comme on pourra le lire dans l’article qui lui est consacré.

Machine minuscule (12 cm X 6 cm), de qualité, la JE-1433 est aussi une des premières calculatrices à proposer les touches « gomme », c’est-à-dire en plastique souple et non plus dur.

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TOSHIBA SLC-8280

TOSHIBA8280

La petite TOSHIBA SLC-8280 est un témoin de son temps : les années 78/80, où l’on passait des calculatrices épaisses et gourmandes en énergie, aux extra-plates à la consommation quasi nulle.

Peu s’en souviennent mais TOSHIBA fut très présent dans le monde du calcul tout au long des 70e. Ses productions couvraient tant le secteur de la machine de poche que le bureau.

La SLC-8280 est une calculatrice très classique. Elle date de 1980 au plus tard. C’est une scientifique de base, sans la moindre fonction superflue, et munie de son gros interrupteur-commutateur de mode angulaire.

Cette petite merveille fonctionne bien mais est victime comme maintes extra-plates de cette époque d’une conception d’enfouissement des piles vraiment dommageable. Ainsi, si on retourne ce modèle, on voit 2 vis faciles à ôter. Mais le capot arrière reste bien en place la machine ne daigne pas s’ouvrir. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé si j’en juge par les nombreuses marques latérales qui témoignent des tentatives obstinées d’accéder au logement des 2 piles bouton LR44, condamné par des clips en plastique bien dissimulés.

Pourquoi une telle conception ? Le grand Toshiba était-il partisan des modèles jetables ? Je penche pour un optimisme insouciant dû à la très faible consommation d’énergie de cette toute nouvelle technologie des cristaux liquides (mention LIQUID CRYSTAL fièrement gravée en façade !). Les vieilles calculatrices à chiffres rouges vidaient leur pile en 3 heures, les suivantes à chiffres verts tenaient 1 mois. Et désormais, avec les LCD, on annonçait des milliers d’heures d’utilisation qu’il était tentant de confondre avec l’éternité.

Qui est optimiste finalement ? est-ce le concepteur qui confond durée de vie du modèle et durée des piles, ou moi qui espère toujours voir fonctionner des objets d’un âge révolu depuis longtemps …

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SHARP EL-550

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La SHARP EL-550 est une machine rare. Son concept l’est aussi. Les calculatrices de poche scientifiques pourvues de leur petite imprimante se comptent sur les doigts des deux mains : Outre la SHARP EL-550, on trouve les Canon FP-10, FP-11, Panasonic JE611, HP-19C, TI-45 MSP.

Les sites spécialisés datent la 550 de l’année 1982 (août pour être précis).

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Quelle a pu être la motivation des constructeurs à créer ces calculatrices imprimantes en si petit nombre ? Quel public avaient-ils en tête ? On peut tenter de progresser sur la question en lisant la page de catalogue ci-dessous, qu’on peut traduire de l’allemand de cette façon :

« SHARP EL-550, la calculatrice scientifique imprimante de poche. Nous savons à quel point il est toujours difficile de trouver au plus juste ce qu’on cherche. C’est pourquoi nous souhaitons aujourd’hui montrer à celui qui est confronté à des tâches difficiles la voie vers une solution : Le SHARP EL-550 vous offre des avantages convaincants, avec toutes les fonctions pour un usage technique et scientifique. Avec écran LCD et imprimante sur papier thermique 37 mm. Avec virgule fixe et flottante, fonctions hyperboliques, fonctions inverses, valeurs réciproques et échange de registres, un total de 16 domaines d’utilisation professionnels pour une perfection qui ne connaît presque aucune limite, suffisamment petit pour la poche. »

On n’est guère plus avancé. On peut tout-de-même tirer une information de cette page : le prix de 198 DEM, qui équivalait au mois d’août 1982 à 551 Francs français, soit 87 Euros. Pour un ordre d’idée, ma SHARP EL-512 m’avait coûté 299 Francs. Il est aussi possible que le vendeur de fournitures bureautiques à l’origine de cette page allemande ait pratiqué des tarifs situés en fourchette haute.

SHARP EL-545H

La SHARP EL-545H est typique de la production SHARP des années 80. Si on en juge par le récent afficheur dénommé 10DIGIT99, la complétude des fonctions disponibles (dont bases numériques, nombres complexes, résolution de systèmes de 3 équations), on peut dater cette machine de la seconde moitié des 80e (1986 ?).

Bien que de dimensions semblables à la SHARP EL-546, son épaisseur est d’une grande finesse, et ce en raison de l’absence de pile, l’énergie provenant de sa seule cellule solaire.

Dans un article sur la SHARP EL-510, machine solaire également, j’avais déploré l’absence de pile de secours, l’immense panneau ayant peine à tirer suffisamment d’énergie de la lumière du jour pour lui permettre un fonctionnement en toute sécurité. Mais la EL-510 est l’aînée de 5 ans de la 545H. Entre-temps les cellules solaires ont fait des progrès et la EL-545H fonctionne désormais en toute autonomie, quelles que soient les variations d’éclairage. Quand la nuit tombe, l’afficheur s’estompe mais une simple lampe d’appoint lui redonne vie. L’absence de pile d’appoint et de touche OFF se fait sentir quand on prend la 545H après une période d’inactivité. L’apport soudain de lumière se traduit par un affichage erratique rempli de valeurs illisibles et des modes opératoires inopportunément commutés. Il faut alors réinitialiser tout cela tant bien que mal.

La SHARP EL-545H est une surdouée du calcul. Il est difficile de trouver une fonction qui manquerait à l’appel. Et pourtant sa sœur EL-546 fait encore mieux puisqu’elle intègre une bibliothèque de 20 constantes. D’ailleurs, avec sa pile de secours, je pense que la EL-546 (avec la EL-556 ?) fut la plus puissante et peut-être la toute dernière des Elsimate à façade métallique des années 80.

La 545 comme plusieurs modèles de cette série connait le clavier dont certaines touches refusent de répondre avec le temps. Il faut en général exercer des pressions ponctuelles à la base de l’écran pour retrouver les réponses.

SHARP EL-510

Sympathique et mignonne petite calculatrice du début des années 80 (décembre 1982).

La SHARP EL-510 fonctionne à l’énergie solaire et elle seule. Le panneau de bonne taille, témoin d’une technologie à ses débuts, n’est pas épaulé par une pile de secours comme d’autres modèles plus tardifs et plus chers comme la EL-546.

L’usage est donc un peu difficile, l’afficheur ne daignant pas ouvrir l’œil sans un plein jour radieux, ou du moins une lampe bien à proximité. Et si cela cesse d’être le cas, la machine perd ses esprits sans crier gare et vos calculs avec.

TRIUMPH LS822

Belle représentante des calculatrices scientifiques à affichage LCD jaune du tout début des années 80. C’est une version plus étoffée que la LS823 (de marque ADLER, les deux marques ayant fusionné).

Les machines scientifiques à 8 chiffres sont légion. Pourtant, cette 822 est exceptionnelle : c’est une des rares 8 chiffres capable de décaler le point décimal après avoir atteint l’exposant 99. Concrètement sa capacité maximale d’affichage n’est pas de 9.9999 E99 mais 99999. E99. Elle peut donc afficher la factorielle de 72

Machine extraplate à l’autonomie importante, elle n’échappe pas à un problème propre à cette époque. Les piles sont encastrées dans les entrailles de la machine et  accessibles après s’être battu (et avoir parfois perdu) contre des clips sournois. Cette TRIUMPH a beaucoup souffert de cette conception. Certains clips ont cédé et les 3 piles LR44 exercent librement une pression telle que la machine s’en trouve déformée, avec un étrange profil concave, sans doute aussi hérité de maladroites tentatives d’ouverture passées.

Sur la photo ci-dessous, les deux sœurs : la basique 823 et la sophistiquée 822. De loin elles semblent identiques. Pourtant non ! L’observateur est victime d’un trompe l’œil particulièrement réussi. A bien regarder, la LS823 possède une rangée de touches de plus. Elle devrait logiquement être plus haute. Elle l’est en fait, mais de 3 mm seulement. Alors par quel tour de passe-passe peut-elle loger toutes ces touches ?

Les rangées sont légèrement plus espacées sur la 822

SHARP EL-506H

SHARP-EL506H

La SHARP EL-506 a traversé les âges. Ce fut d’abord la S, puis la H, la P, la A … Et ça continue toujours aujourd’hui …

La superbe EL-506H remonte à la fin de l’année 1981.

L’afficheur est celui de la EL-512, avec mantisse et exposant se partageant les 11 positions. Et aussi le point sur le coin inférieur gauche, témoin du niveau des piles.

Pas encore la touche flèche qui efface le dernier caractère entré. Mais des fonctions scientifiques pointues, en particulier le calcul en base hexadécimale. Et aussi le design définitif des belles SHARP : façade aluminium, afficheur légèrement projeté vers l’avant, touches scientifiques sur six colonnes. De magnifiques modèles verront le jour sous cette ligne.

Mes remerciements à kweeky

ADLER LS823

Encore une calculatrice bien représentative de l’époque 1979/1980.

Extra-plate LCD, les fonctionnalités de l’ADLER LS823 sont minimales avec tout de même, outre la trigonométrie et les logarithmes, les conversions sexagésimales et aussi une pincée de statistiques.

Avantage d’un tel dénuement, la LS823 est très pratique d’emploi, chaque touche ayant sa fonction et une seule.

Le design de la machine est sobre et magnifique à la fois. Façade métallique, touches colorées, et afficheur jaune d’époque.

SHARP EL-5100

Calculatrice emblématique du tout début des années 80, la Sharp EL-5100 annonce le prodigieux SHARP PC-1211, premier ordinateur de Poche, programmable en Basic. La EL-5100 est programmable elle aussi, mais de façon plus sommaire.

Cette splendide calculatrice était non seulement une puissante scientifique, elle était aussi très jolie, notamment très mince. Son large afficheur, à matrices de points, constituait à lui seul une belle promesse pour l’âge d’or qui s’ouvrait.

La SHARP EL-5100 recèle une petite particularité typographique : le « O » (lettre) est identique au « 0 » (zéro). Point de ligne diagonale interne dans le zéro comme ce sera la règle ensuite. Ni même le curieux « O » en forme de pomme du tout proche PC-1211.

SHARP5100

Je dispose d’un second exemplaire qui ne fonctionne plus. Son affichage jaune est ravagé par la redoutable « huile noire ». Les SHARP PC-1211 y sont aussi très vulnérables. Ce problème se révèle depuis plusieurs années et concerne quelques modèles à afficheur LCD du tout début des années 80. Phénomène d’autant plus saisissant que les bienheureux possesseurs assistent, impuissants, à ce qui évoque une mort naturelle, inéluctable.

Ajout du 22/12/2019 : Concernant l’huile noire, un espoir est apparu au cours de cette année, du moins pour le PC-1211. Une entreprise a su produire des écrans rigoureusement identiques, à la nuance de jaune près, qu’il suffit alors de remplacer. Cette manœuvre est possible et même simple pour le PC-1211. Sans doute bientôt aussi pour le PC-1251. Et qui sait, peut-être un jour pour cette EL-5100, qui le mérite !

SHARP5100

SHARP5100-2

SHARP EL-506

SHARP-EL-506-2

S’il existe un numéro mythique au sein des calculettes SHARP, c’est bien 506. SHARP a décliné sous ce nom de nombreux modèles répandus (506S, 506A, 506P, 506H, etc.).

Nous avons affaire ici à la primordiale 506, produite à partir de décembre 1979. Au premier regard, on décèle vaguement un archaïsme. Quel est donc le détail qui trahit de façon subliminale l’âge de cette machine ? Peut-être les quatre lignes de petites touches scientifiques, sur cinq colonnes seulement au lieu de six, comme ce sera la règle universelle par la suite.

Cette protéiforme 506 est de dimensions minuscules, et notamment d’une grande finesse (voir photo de famille ci-dessous). Son allure est déjà moderne, en dépit du petit air triste donné par le décalage des colonnes de touches scientifiques.

Sur le plan technique, le signe MOINS est flottant, les priorités d’opérateurs sont gérées, ainsi que l’arrêt automatique. Le commutateur ON-OFF, la grande lenteur et l’absence de mémoire permanente sont autant d’indices qui nous placent au tout début des années 80, voire encore avant.

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SHARP EL-507

Dans l’immense production du géant SHARP, certains modèles ont davantage marqué les esprits que d’autres. Ce fut le cas de la SHARP EL-512, calculatrice scientifique programmable très commune de 1984.

Le modèle dont il est question ici, la SHARP EL-507, montre indéniablement des traits communs avec la EL-512. Elle est moins connue, et peut-être oubliée du plus grand nombre.

De quelle année peut bien dater la EL-507 ? Est-elle une variante contemporaine de la 512, ou bien un modèle précurseur ? Jouons les enquêteurs et partons à la découverte de cette petite machine pour tenter d’y débusquer des marqueurs de temps.

Visuellement, le design semble ancien, avec les 4 coins arrondis de l’afficheur qui rappellent la EL-5103 de 1980. Autre indice, le logo SHARP est en relief. A contrario, la zone de l’afficheur dépasse à peine, alors que sa proéminence est devenue un signe d’identité sur les SHARP plus modernes.

Voyons les aspects techniques. Les caractéristiques sont plus limitées sur la 507. Seulement 4 mémoires K1 à K4 (en sus de la mémoire dynamique traditionnelle) et une seule zone de programme au lieu de 4. Par ailleurs, la touche C n’allume pas la machine, il faut agir sur l’interrupteur ON/OFF spécifique.

Mais il est d’autres signes qui trahissent la désuétude : Il n’est pas encore possible d’utiliser la touche Puissance avec un nombre négatif. Et la mantisse de 8 chiffres doit céder un digit pour accueillir le signe moins. La précision (excellente) est comparable à celle de la EL-512. En revanche, la vitesse de calcul est plus faible.

A la lumière de cette petite enquête, la EL-507 apparaît antérieure à la EL-512, qu’elle préfigure donc. Mais pas de beaucoup finalement, car la 507 sait déjà appliquer les règles de priorité des opérateurs, son interrupteur n’est plus un commutateur mécanique, la mémoire est devenue permanente et la machine connaît l’arrêt automatique après quelques minutes d’inactivité (la mention « Auto shut OFF » était inscrite sur les premiers modèles qui le permettaient, et c’est bien la cas ici, signe supplémentaire d’ancienneté du modèle).

L’année 1982 correspondrait bien à cette jolie machine. Mais un doute subsiste … La 507 est en effet capable d’une performance hors de portée de la 512 ! dans une conversion en DMS (degré, minutes, secondes), elle convertit un nombre, par exemple 2.7536 sous la forme 2°45’13.0 quand la moderne 512 ne sait pas encore afficher autre chose que 2.4513.

Alors que penser ? Une chose est certaine, après avoir manipulé une EL-507 pendant une vingtaine de minutes, la EL-512, pourtant vénérable grand-mère, a du coup comme un air pimpant et juvénile. La preuve est faite, la SHARP EL-507 est bien l’ancêtre trop vite oublié de la SHARP EL-512.

Le relief du logo SHARP

Le dos métallique tel qu’il apparaît sur les modèles anciens. Celui de la EL-512 sera dans le plus simple plastique.

Ajout du 19 mars 2022:

Ma EL-507 est victime d’une maladie parfois rencontrée : une altération provoquée par le carnet censé la protéger ou peut-être une réaction entre la machine et la matière du carnet.

Quand on ouvre le carnet, on constate un suintement gras abondant. J’ai jeté le carnet qui était un peu ramolli, et ai nettoyé la calculatrice. Malheureusement, si le fonctionnement est intact, l’écran conserve des traces, visibles sur la photographie ci-dessous, que je n’ai pas réussi à ôter. Machine ouverte, tout est sec à l’intérieur. L’humidité est donc bien externe.

BROTHER 718SR

BROTHER a produit beaucoup de calculatrices au cours des années 70.

A cette époque, je n’en ai pourtant vu qu’un seul modèle, la 848L, et dans un seul magasin.

La 718, plus puissante que la 848 car disposant de fonctions trigonométriques et logarithmiques, est aussi plus archaïque, puisque dépourvue d’Auto Shut Off, de mémoire permanente, et de l’interrupteur logiciel.

Dotée d’un chiffre de garde, soit 9 chiffres de précision.

Les références de l’écran

PRINZTRONIC MSC 802

Calculatrice extra-plate à affichage jaune typique du tout début des années 80.

Elle fut probablement vendue sous d’autres marques, comme l’attestent les pages de vieux catalogues La Redoute où l’on pouvait apercevoir une Mondimat LC-5601 d’aspect tout proche (ci-dessous).

La MSC 802 est la petite sœur de la Mondimat LC-5801.

Bien que de couleur identique, les afficheurs sont différents. ll est ici à 8 chiffres (9 en interne). les nombres s’y écrivent de droite à gauche, et dans l’autre sens pour la Mondimat. Les témoins LCD sont aussi différents, dont un magnifique ERROR, inconnu sur la Mondimat.

Vu l’ancienneté du modèle, pas encore d’Auto Shut Off ou de mémoire permanente.

Les fonctionnalités sont celles d’une scientifique complète. On ne retrouve pas ici la possibilité peu courante de la Mondimat de dépasser la capacité habituelle de <1E100 jusqu’à <1E107. La MSC802 est plus classique.

Elle n’en est pas moins puissante et particulièrement jolie, avec ses touches et légendes colorées et son habillage métallique.

Un seul bémol, sur mon modèle les contacts des 2 piles LR-44 se sont affaiblis au fil du temps, et les faux-contacts sont courants … Mais après tout, le constructeur se doutait-il que l’on parlerait encore de ce modèle près de 50 ans plus tard …

redoute19802

CANON F-73P

CANON_F73P

L’identité de marque est très forte sur cette CANON de 1982 : les touches CI, RV, les couleurs vertes et oranges sur les touches et légendes, la rangée de 5 touches entre le pavé numérique et le pavé scientifique.

Sur le plan technique, la F-73P est un couteau suisse. En plus des fonctions scientifiques classiques, elle offre : Statistiques à 2 variables, régression linéaire, conversions anglo-saxonnes, bases numériques 16 et 8, et capacités de programmation.

Sur ce dernier point, peu d’ambition cependant : 45 pas, pas d’édition possible, pas de visibilité du programme entré, et si les sauts conditionnels existent, ils sont peu pratiques à mettre en oeuvre. Le goto ne peut en effet sauter plus loin que 10 pas, d’où l’obligation de placer des goto en ricochets pour les sauts plus longs … Autant dire que pour programmer cette machine, il sera nécessaire d’être motivé.

Côté performances, la Canon n’est pas rapide en exécution de programme. La précision (sur 11 chiffres internes) est correcte.

Une particularité : on remarque une touche OFF en haut à droite. Pourtant, un interrupteur mécanique est également présent. Ce dernier éteint et vide les mémoires de la machine. La touche OFF éteint, mais préserve les données.

SHARP EL-556

Le modèle EL-556 est parmi les plus tardifs des petites SHARP métalliques de la décennie 80, très semblable aux coloris près à la EL-506A. Son millésime : 1988.

Soumis aux mêmes tests de précision, on y devine deux processeurs distincts à l’oeuvre.

Concernant le test de cumul des sinus des 360 premiers degré entiers),

nous sommes dans les deux cas proches de la valeur théorique zéro, avec une 506A qui s’en approche davantage.

Autre test, le bien connu Forensics (*)

       

Cette fois, nous devrions retrouver la valeur théorique 9. Nous en sommes proches (capture de gauche) mais, soustraction de 9 faite (capture de droite), nous constatons que l’écart renvoyé par la 556 est plus petit, donc meilleur. Un partout.

Un dernier test, avec la fonction Factorielle, qui se borne classiquement à renvoyer le résultat d’une chaînes de multiplications.

Comme attendu, les deux machines calculent les factorielles jusqu’à la valeur 69, au delà de laquelle on assiste à l’apparition du témoin d’erreur dû au dépassement de capacité de calcul. Le comportement semble tristement habituel pour les deux machines mais l’œil attentif décèle quand même une différence : La 556 refuse tout net de calculer la factorielle de 70 et interpose sans délai le témoin d’erreur. Tandis que la 506 lance sans broncher le long calcul, qui aboutira au même témoin d’erreur, mais en fin de calcul.

Le micro programme de la 556 a su repérer une valeur hors domaine et pas la 506. Pour être honnête, reconnaissons que la 506 fait bien la vérification, mais seulement à partir de 100.

(*) https://www.rskey.org/~mwsebastian/miscprj/forensics.htm

TEXAS-INSTRUMENTS TI-74 BASICALC

Quand on regarde loin derrière, l’année 1986 évoque la décennie où régnèrent les ordinateurs de poche, en particulier les nombreuses machines lancées par Sharp et Casio dès 1980. Texas-Instruments qui n’avait présenté jusqu’alors que le CC-40, puissant mais à la carrière trop courte revient à la charge, quoique tardivement, avec le TI-74 Basicalc.

Doté d’une ligne matricielle de 31 caractères, ce nouveau mini computeur a une mémoire de 8 Ko et un langage Basic directement apparenté au micro-ordinateur TI-99 et au CC-40. Il est conçu dans une intention hybride, à la fois calculatrice scientifique aux fonctions pléthoriques et mini ordinateur programmable en Basic, dualité revendiquée par le nom BASICALC et la touche MODE qui bascule sur l’un ou l’autre usage.

Le TI-74 est proche cousin du CC-40. Il partage l’affichage de 31 caractères, des légendes d’erreur exprimées à la fois en clair et avec un code. On retrouve la richesse de son langage Basic, la limite des grands nombre de <1E128, mais aussi la purge des variables après extinction. Le TI-74 accepte les modules de mémoire ou d’applications, et peut se connecter à quelques périphériques, pour l’impression notamment.

La filiation est incontestable, mais le 74 n’est pas une simple présentation rajeunie du CC-40. C’est une machine originale.

Puissant, le TI-74 est de présentation austère et sombre. Un bon éclairage révélera une façade constituée de toute une palette de couleurs.

Une taille par ailleurs qui, quoique plus compacte que celle du CC-40, n’en reste pas moins imposante. Le corps de l’appareil est conçu pour apparaître légèrement incliné. Le CC-40 offrait cette possibilité par une patte rabattable.

Le Basicalc se voulait un modèle grand public. Son prix de vente avoisinant les 900 Francs était compétitif et le succès fut cette fois au rendez-vous.

J’encourage le lecteur voulant en savoir plus à consulter l’article bien plus complet de Silicium.org

 

SHARP PC-1262

Le SHARP PC-1262 a tout pour lui.

le PC-1262 reprend l’aspect de son aîné de 4 ans, le PC-1251. Mais il affiche désormais deux lignes de 24 caractères. Il a bien plus de mémoire aussi (10Ko au lieu de 4Ko), une meilleure rapidité. Et aussi un langage Basic plus puissant et une gestion plus efficace des variables.

Objet minuscule mais très pratique d’emploi, le PC-1262 se reconnaît à la couleur orange de la zone de sélection.

TEXAS INSTRUMENTS TI-59

La TI-59 est sans doute une des plus belles calculatrices de tous les temps. Elle est aussi emblématique de l’âge d’or, période charnière entre la fin des années 70 et le début de la décennie 80.

Calculatrice toute puissante et très chère, je la contemplais en 1978 dans le rayon Calculatrices de la FNAC de Belfort, en franche-Compté où je résidais alors. J’étais déjà habitué au maniement des calculatrices usuelles, mais restais vraiment intimidé devant cette machine, dont je ne devinais rien. Je la savais programmable. En quoi cela consistait-il précisément ? Et que signifiaient les impénétrables légendes de touches SST STO SBR LRN … 3 lettres inintelligibles.

Mes moyens limités ne me permirent d’acquérir que bien plus tard la TI-57 (1982), machine habitée par le même mystère, et quelques interrogations furent levées. Il me restait à comprendre la signification de CMs, Op, St Flg … Un élément du mystère résidait dans le caractère violemment rétrograde de la bête. Ainsi alors que les calculatrices de 1980 devenaient extra-plates, avec des afficheurs LCD à faible consommation, la TI-59 perpétuait une technologie ancestrale, à afficheur LED à chiffres rouges minuscules extraordinairement gloutons en énergie, une mémoire encore volatile, et des dimensions énormes, en particulier l’épaisseur. Les proportions étaient cependant équilibrées et conféraient à la 59 un aspect cohérent, compact, brutal, magnifique.

La TI-59 recelait une puissance monstrueuse, qui s’exprimait en nombre de pas de programmes enregistrables : 960 … Moins d’un kilo-octet dirait-on aujourd’hui, mais en 1978, c’était une abondance insolente.

La bête compensait la perte des données liée à l’extinction par un dispositif réservé aux machines de très haut de gamme : Le lecteur-enregistreur intégré de cartes magnétiques. La TI-59 était aussi du coup une lourde machine.

En 1981, le magazine « L’Ordinateur de Poche« , dans son premier numéro, avait établi un comparatif entre les 3 machines de haut de gamme du moment : TI-59, HP-41, SHARP PC-1211. La HP-41, modèle alors récent, était pourvue d’un afficheur moderne LCD alphanumérique, Le PC-1211 inaugurait un concept novateur : calculatrice-ordinateur, dotée d’un afficheur LCD 24 caractères et langage conversationnel tout-puissant, le BASIC. Cette confrontation au sommet mettait cruellement en lumière le caractère archaïsant de la vieille TI-59 : technologie LED ancienne génération, aucune capacité alphanumérique, hormis par l’intermédiaire de l’imprimante PC-100C, taille mémoire désormais dépassée.

L’aura du lecteur de carte magnétique était diluée par les dispositifs de sauvegarde des concurrents, en option cependant. Les fidèles de la TI-59 appréciaient encore le module de base contenant 25 programmes divers, et beaucoup d’autres modules optionnels.

La TI-59 a-t-elle eu une descendance ? La TI-88 devait assurer la relève: machine moderne, rappelant dans sa ligne la 59, afficheur LCD alphanumérique, vaste mémoire constante, modules, imprimante. Mais la TI-88 n’a jamais été produite. On ne la connaît que par une petite dizaine de prototypes soigneusement conservés dans des musées ou universités. La TI-66 fut présentée en 1983 comme une remplaçante, mais plutôt de la TI-58C, de par ses caractéristiques. La 66 a cependant une philosophie différente, sage, limitée, et elle est très lente. Personnellement j’ai tendance à voir dans le volumineux TI-95 Procalc, sinon le remplaçant, du moins un hommage tardif à la 59 (produit en 1986). Il en corrige les défauts et en reprend grandement l’esprit, dans une présentation certes très différente.

Outre ses caractéristiques quelque peu archaïques, la TI-59 souffrait d’un défaut, comme ses sœurs 57 et 58 : la fragilité du clavier. Après un an, des rebonds apparaissaient, qui entravaient lourdement l’utilisation de la machine. Problème pourtant inconnu de la gamme antérieure (TI-SR52, SR-56). Les rebonds répliquaient de façon intempestive tout appui (on pensait avoir tapé « 1 », « 111 » était affiché).

Pour expliquer l’origine de ces redondances, beaucoup ont incriminé la sensibilité à l’usure de la pellicule de mousse qui recouvrait les contacts. D’autres ont mis en cause les contacts, en forme de dômes métalliques déformables, soupçonnés de se fendre avec le temps. Personnellement j’ai vu des pellicules de mousse tomber en charpie, mais leur remplacement ne changeait rien. J’ai ouvert beaucoup de machines et y ai vu des dômes et pellicules de mousse intacts, tandis que les machines, parfois jeunes, étaient déjà infestées de réplications. j’ai fini par incriminer une électronique ayant peut-être fait l’économie lors de sa conception de dispositifs de contrôle anti-rebond. Cela expliquerait bien de choses. Car autant je crois bien cerner la cause des problèmes de clavier d’une future  TI-57 LCD, très critiquée à son tour sur ce point, autant je ne suis convaincu par aucune explication pour les 57,58,59.

Au delà de cet aspect, alors que la TI-59 se trouve facilement d’occasion aujourd’hui, ses organes internes ont souvent mal vieilli : batteries mortes bien évidemment, mais aussi lecteur de cartes souvent HS. Les pattes de contact d’alimentation sont une fois sur deux corrodées ou cassées, or la présence du bloc en contact est indispensable à la stabilité de fonctionnement de la machine, même en usage secteur 220V.

N’ayant pu acquérir cette calculatrice fabuleuse en son temps, j’ai profité ces dernières années de la facilité providentielle offerte par Internet pour remédier à cette situation. J’apprécie énormément cette machine, et regrette de ne pouvoir pleinement l’utiliser, en raison de ses nombreux caprices. Je me rends à l’évidence : la TI-59 n’a pas su vieillir, contrairement à beaucoup de ses contemporaines, c’est dommage.

TI59-2

TEXAS-INSTRUMENTS TI-30

La très belle et bien connue TI-30. Peut-être la première calculatrice conseillée par les professeurs de collège, je l’ai découverte pour ma part en 1979. Un camarade de classe avait la sienne. Beaucoup d’élèves avaient déjà leur calculatrice. C’était l’objet technologique à la mode, devenu abordable Des modèles héroïques, AGILIS, CASIO FX-80TI-30

Je me souviens l’avoir manipulée. J’étais étonné par la profusion des fonctions. Mais aussi par l’affolement du digit de droite lors des calculs, ainsi que par le dispositif économiseur d’énergie : après quelques instants d’inactivité, un curseur balaye l’affichage à grande vitesse en lieu et place des segments, mis en sommeil pour épargner la pile 9 Volt.

La TI-30 se voit couramment appelée TI-30 LED afin de la distinguer au sein des nombreux numéros 30 de toutes formes et couleurs qui suivirent.

Un très grand classique.

Mes remerciements à Badaze

CASIO FX-550 CASIO FX-570

TANDY-EC499

Sur l’image du haut, ma vieille TANDY EC-499, en fait une CASIO FX-550.

Achetée le 1er octobre 1983 dans une boutique d’électronique de CAMBRAI au prix de 299 Francs. Scientifique 10 chiffres sans surprises, je l’ai beaucoup utilisée, ce qui peut expliquer son état. La EC-499 fonctionne mais son interrupteur est devenu capricieux.

A noter une mémoire permanente seulement en cas d’extinction automatique. Si extinction par interrupteur, les données sont perdues.

J’ai toujours su que ma TANDY était une CASIO mais j’ai mis beaucoup de temps à en découvrir la référence précise. J’ai pu acquérir récemment, en souvenir de la Tandy, la CASIO FX-570 ci-dessous, en bien meilleur état et pleinement fonctionnelle (mais là aussi un interrupteur capricieux).

Ce sont les mêmes machines, la 570 proposant des conversions, les opérateurs booléens et nous projetant discrètement dans l’esthétique générale de la future petite bombe CASIO : la FX-4000P

CASIOFX-570

IBICO 094

L’IBICO 94 est une rareté.

On trouve peu d’informations sur les calculatrices de poche produites par ce géant davantage spécialisé dans la machine de bureau.

L’IBICO 094 est une scientifique extra-plate. Elle date du tout début des années 80, à en juger par son afficheur LCD jaune. Une esthétique originale, tout en verticalité, les touches étant rassemblées sur le bas de la calculatrice.

Pas de surprises du côté des fonctions disponibles : du scientifique de base, avec les logs, la trigonométrie, les conversions sexagésimales (DMS), et les statistiques (sommes, moyenne, écart-type). Détail pittoresque : commutée en statistiques (la position SD du commutateur principal), la rangée de touches supérieure est inopérante.

Machine lente et de précision très moyenne, cette IBICO semble avoir bénéficié d’une très bonne qualité de fabrication. Elle est aujourd’hui pleinement fonctionnelle, et son clavier est d’un excellent toucher.

L’IBICO 94 a une cousine très proche : la COMMODORE LC43SR construite de toute évidence sur la même électronique.

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