CASIO FX-4000P
La CASIO FX-4000P de 1985 succède aux prestigieuses FX-602P et 601P (il existera une mythique FX-603P mais produite durant la décennie 90).
Le terme « langage » de programmation n’est pas usurpé. Il est tout nouveau, symbolique, naturel, très aisé à relire, il sera repris et enrichi au fil des années par les calculatrices graphiques de la marque qui arrivent. Ce langage manipule directement les variables, avec multiplications implicites, sans plus passer par les nombreuses interactions rappels mémoire/registre d’affichage des machines de la génération précédente toutes marques confondues. En comparaison, alors que le RPL des futures Hewlett-Packard (dont la toute proche HP-28S) vous imposera de vous adapter au langage, certes puissant, la FX-4000 s’adapte à votre langage.
Une petite illustration avec le calcul programmé du discriminant réduit (delta) de la résolution de l’équation du 2e degré où delta se détermine par la formule Δ=b²-4ac. On comprend l’apport de ce nouveau langage, qui n’est pas plus puissant que les autres – il manque notamment la touche PAUSE – mais bien plus lisible.
Sur Casio FX-602P : |MR02 | x² | – | 4 | * |MR01| * |MR 03| = |Min04| Sur HP-28S : | B |ENTER| * | 4 | A | * | C | * | – | ‘ | D |STO| sur Casio FX-4000P : B² – 4AC → DLa capacité mémoire de programmation culmine à 550 pas, c’est un tout petit progrès par rapport à la 602 (512 pas). Les mémoires n’ont plus de numéro mais à la place une lettre de A à Z. Elles sont au nombre de 26, pouvant être étendues jusqu’à 94 en grignotant la mémoire programme. La touche ALPHA n’annonce pas de grandes capacités. A part l’insertion de messages et bien sûr l’appel des variables au nom désormais alphabétique, il faut oublier l’espoir d’une gestion et mémorisation de chaînes de caractères. La 602P n’était guère mieux lotie sur ce point.
En conclusion, une machine importante et attachante.
Mes remerciements à badaze