PANASONIC JE 611P

J’ai eu la chance d’acquérir récemment un exemplaire de cette magnifique calculatrice fort rare, munie d’un module d’impression intégré.

Bien que scientifiques, les fonctions semblent classiques à quelques exceptions près. Cette Panasonic JE-611P pourrait-elle nous surprendre ?

Sans aucun doute. La 611P est une machine exceptionnelle. On le sent déjà au toucher. Les touches sont affleurantes (voir photo plus bas). Elles n’offrent quasiment pas de sensation au toucher : légères, sensibles, sans le moindre déclic. Par ailleurs, fait rare, l’appui n’a aucun effet secondaire sur l’afficheur. On est en effet habitué à une réaction de l’affichage lorsqu’on tape une touche. Pas ici où l’afficheur se montre découplé du clavier et ne répond qu’au résultat final. C’est un détail, mais qui déroute cependant et fait douter sur le coup de la prise en compte de la frappe.

Le clavier possède une mémoire de frappe qui permet de pallier la lenteur mécanique de l’impression. Concrètement, on frappe une suite d’ordres, et la machine (plutôt lente par ailleurs) les exécute l’un après l’autre sans en oublier aucun, même si le couplage avec l’impression est désactivé. On rencontre ce comportement avec la SHARP EL-550 et la TI-45 MSP pourvues elles aussi d’un dispositif d’impression.

L’examen des légendes montre une mystérieuse fonction : HIS.G. qui imprime des représentations graphiques d’histogrammes, fonctionnalité puissante et plutôt étonnante même si le rendu de l’impression est fort simple.

L’aspect de la PANASONIC JE-611P pourrait évoquer l’univers SHARP à première vue. Mais à y regarder de près, cette machine n’est l’émanation d’aucune autre, elle est unique. Cela se vérifie aussi dans les tests de calculs. La valeur retournée au test Forensics, (9,000042381), ne semble pas se retrouver sur d’autres machines.

Reste l’énigme de la période de production. Le tracé d’histogramme nous ramène aux premières machines graphiques (CASIO FX-7000G – 1986). Les indices de datation sont bien minces. Le N° de série visible au dos pourrait nous en dire plus mais je ne sais malheureusement pas le décoder. Comme il commence par un 2 parions sur 1992.

 
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PANASONIC JE-8433U

PANASONIC8433

Peu de choses à dire sur ce magnifique objet, si ce n’est sa taille, toute petite ! On est tout près du format carte de crédit.

La PANASONIC JE-8433U est la toute petite sœur de la déjà minuscule JE-1433U. Scientifique de base avec les statistiques, et un afficheur jaune de 8 chiffres.

La PANASONIC 8433 est une des rares calculatrices capables de dépasser l’exposant 99 en décalant le point décimal d’autant de positions que lui permet son afficheur. Il est donc possible d’afficher sur ce modèle la factorielle de 72 quand l’immense majorité des machines ne savent dépasser la valeur 69.

Fabriquée au Japon, il est probable qu’elle ait été produite peu après 1980, à 2 ans près.

Ci-dessous, trois sœurs PANASONIC LCD de cette époque. La photo rend bien compte de la taille de la JE-8433U !

PANASONICX3

PANASONIC JE-1432U

PANASONIC1432

Un des multiples visages de la calculatrice à 10 chiffres du début des années 80.

Comme déjà dit pour la 1433 dans un article précédent, la 1432 fait partie d’une grande famille de machines LCD à 10 chiffres, dont les caractéristiques techniques sont absolument identiques, sous les habillages les plus divers.

Tout juste distingue-t-on des afficheurs gris pour les modèles récents ou bien une fabrication au Japon pour de rares autres.

Mais ici nous trouvons une variante « majeure », concernant les symboles LCD : un témoin S inédit pour le mode statistiques, un F2 en place du INV, et la disparition du HYP – pourtant le symbole LCD est présent mais non activé – la trigonométrie hyperbolique étant ici accessible par la touche F2. Et enfin le symbole EE et non plus EXP.

Sœur aînée de la PANASONIC JE-1433, la PANASONIC 1432 est une très belle machine. La qualité est visible jusque sur le dos de la machine, avec notamment une trappe à piles très soignée, sans oublier le carnet protecteur.

Cette calculatrice date probablement du tout début des années 80. Elle ne possède pas encore de mémoire permanente, et ne s’éteint pas toute seule. Il faudra attendre encore quelques mois pour cela.

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La référence de l’afficheur : EPSON LD-366 055F

PANASONIC JE-1433U

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Il semble que beaucoup de calculatrices LCD du début des années 80 aient partagé la même électronique. Du moins, les machines scientifiques à 10 chiffres qui sont souvent, sur le plan de l’électronique et sous des aspects très divers, exactement la même machine d’un point de vue fonctionnel.

Témoin la minuscule Panasonic 1433, qui en possède bien les deux caractéristiques les plus étonnantes : la possibilité de décaler le point décimal après avoir atteint l’exposant 99, ce qui permet l’affichage de grands nombres, comme la factorielle de 73, prouesse interdite à nombre de calculatrices contemporaines. Second indice, l’apparition d’un onzième chiffre significatif – donc pas forcément zéro – dans des conditions précises (*).

Un signe de modernité pour la 1433 : l’affichage est devenu gris et non plus jaune, ce qui daterait cette machine de plus ou moins 1983. Affichage moderne pour des caractéristiques devenant démodées : pas de mémoire permanente, pas d’extinction automatique, interrupteur mécanique.

L’alimentation est assurée par 2 piles boutons 3V très plates. Et la Panasonic se distingue encore : elle était faite au Japon et non à TAIWAN comme la majorité de ses cousines, à puce Nec 1856G.

La 1433 est non seulement très jolie, elle est très bien construite, ne présente aucune altération des circuits (vert de gris ou autre), ce n’est pas le cas quand d’autres « cousines », et marche parfaitement.

La JE-1433 a une sœur plus ancienne mais partageant là encore cette électronique commune, la JE-1432. Cette dernière sait aussi se distinguer, comme on pourra le lire dans l’article qui lui est consacré.

Machine minuscule (12 cm X 6 cm), de qualité, la JE-1433 est aussi une des premières calculatrices à proposer les touches « gomme », c’est-à-dire en plastique souple et non plus dur.

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PANASONIC JE-1403U

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Calculatrice scientifique typique de l’époque 1976.

Avec ses chiffres verts bien sûr. il y en a 10 sur ce modèle, ce qui n’est pas courant. Machine facilement démontable : une seule vis à ôter et la bête s’ouvre en deux. A l’intérieur un processeur pas tout-à-fait ordinaire : un Matsushita MN5753A 66, peu référencé, et donnant logiquement des résultats spécifiques lors de calculs d’arrondis poussés. Malgré son âge, la 1403 a un comportement des plus classiques.

Une petite réflexion générale sur l’overflow, ou dépassement de capacité : Sur cette machine, comme beaucoup d’autres, le dépassement de capacité (ici >9.9999999 E 99) provoque l’apparition du symbole d’erreur, avec blocage de la machine jusqu’à l’appui sur CE.

Cependant seuls les nombres à exposant positif déclenchent l’erreur. Les valeurs « infiniment » petites sont simplement considérées en tant que zéro après dépassement de la limite de plage (ici 9.9999999 E -99) et ne déclenchent pas d’alerte d’erreur …

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PANASONIC JE-885U

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Un des joyaux du tout début des années 70 (1973 pour être précis). Un dessin exceptionnel (qu’on peut ne pas aimer) qui nous replace dans une ambiance art contemporain ou Musée de Beaubourg, une ergonomie « appuyée » avec la place du pouce qui se replie entre clavier et écran pour une prise en main solide.

La courroie à son tour trahit un archaïsme amusant : l’objet calculatrice de poche est encore un concept récent, la dragonne est le symbole ostentatoire de l’ultra-portabilité … pourtant toute relative si on compare les dimensions et poids bien respectables de cet objet (porteur de 4 piles AA notamment) avec les calculettes d’aujourd’hui.

Ultime caractéristique qui nous plonge dans la genèse du phénomène calculatrice, le chiffre 4 est affiché avec un 8e segment minuscule, qui le prolonge sur la droite.

Ceci appelle une réflexion toute personnelle : Lorsqu’on écrit de façon manuscrite les dix chiffres 1234567890, on constate qu’ils sont constitués de courbes et barres droites et obliques. Les dispositifs d’impression ont toujours restitué fidèlement ces formes. Idem pour les premiers afficheurs des machines de table (Nixie Tube) ou le « Itron » fluorescent vert. Quand on est passé à l’affichage à 7 segments si naturel aujourd’hui, il est possible que les yeux de 1972 aient éprouvé des difficultés à interpréter des symboles aussi simplistes et carrés. En particulier il se peut que le chiffre 4 se soit montré trop résistant à une telle réduction sous ce plan géométrique. D’où sur les modèles très anciens, un segment supplémentaire, minuscule mais suffisant pour révéler d’un coup la physionomie attendue du 4. Très vite, quand l’œil s’est habitué à ces chiffres carrés dépourvus de courbes et d’obliques, le 8e segment a disparu.

La 885U est par ailleurs une calculatrice d’usage fort simple. Quelles sont ses particularités? Une mémoire au comportement étrange : On l’active par appui sur M. Une diode s’allume alors, signifiant que tout appui sur la touche ÉGAL cumulera désormais le résultat en mémoire. Concrètement, pour mémoriser une valeur, il faut d’abord activer la mémoire par appui de M, y placer la valeur ensuite par une opération arithmétique s’achevant par ÉGAL, et désactiver la mémoire par appui sur M qui éteindra le témoin.

Autre réjouissante bizarrerie, un dépassement de capacité affiche la valeur, assortie d’autant d’apostrophes que de décalages à opérer pour compenser les 8 chiffres de capacité. La capacité maximum de la PANASONIC 885 est donc virtuellement de <1E16.

Enfin, tout comme sa grande sœur, la PANASONIC JE-611P, les appuis de touches ne sont accompagnés d’aucune réaction de l’affichage, hormis l’affichage du résultat final. Même découplage entre clavier et afficheur.

Machine à forte résonance historique, la PANASONIC 885 est incontestablement un témoin de son époque.