CANON X Mark I PRO

Un nom un peu compliqué pour une CANON au design un peu déroutant.

Dessin allongé, extra-plat, immaculé, des touches affleurantes tantôt carrées ou rectangulaires, étroitement accolées, tel un quadrillage façon jeu de taquin. En main, la machine respire la qualité. Elle semble bien construite, avec un écran matriciel très contrasté, présentant les nombres avec une fonte généreuse de 9X5 points.

Les fonctionnalités de calcul ne sont pas révolutionnaires mais situées sur un segment scientifique haut. La CANON connait la sommation, le calcul intégral et différentiel, modules que la notation naturelle rend agréables à utiliser. La Mark Pro sait aussi décomposer en produit de facteurs premiers.

Le processeur semble inédit. Sa précision interne est élevée. Aux 10 chiffres affichés s’ajoutent de nombreux chiffres de garde, découvrables lors d’approches indirectes, dont les 4 plus lointains sont lisibles mais perdus à la manipulation. Le nombre total de chiffres gérés en interne semble être de 20 et ils sont exacts – excepté le tout dernier, arrondi parfois de façon inattendue (la division de 1 par 3 donne 0,333 333 333 333 333 333 34) – et non constitués pour partie d’artefacts liés à un traitement interne binaire comme cela se rencontre parfois (HP-30S par exemple).

Nombre de chiffres gérés et qualité manifeste des algorithmes internes font de la Canon X PRO une machine d’une grande justesse, même si elle ne livre pas tous ses secrets.

A ce sujet, je crois déceler une erreur dans le manuel, où les nombres Pi et e sont représentés avec 2 derniers chiffres que je ne sais pas reproduire. Ceux que j’obtiens sont exacts, à l’arrondi près, aux valeurs officielles. Ceux du manuel n’ont pas de sens. Ces 2 derniers chiffres sont d’ailleurs identiques pour e et Pi. Je mets si-dessous l’extrait du manuel (page 99) et plus bas une capture des écrans réels que j’obtiens.

De nouveau un extrait du manuel présentant en page 80 la précision interne.

Le test « Forensics » est excellent avec une valeur de : 9,000 000 000 000 313 888 8, touchant du doigt le 9 théorique.

La CANON se débrouille bien sur cet autre test qui donne souvent du fil à retordre : tan(355/226 radians), et renvoie 11 premiers chiffres justes.

Côté vitesse de calcul, les performances sont modérées, avec l’avantage de voir apparaître l’impressionnant message PROCESSING lors de longs calculs.

Point toujours intéressant : les propositions incluent les variables, avec la possibilité de juxtaposer plusieurs propositions (le symbole « : » est géré), ce qui revient à créer dans la ligne de saisie des suites d’entrées pouvant agir comme le ferait un programme simple.

Calculatrice au design chic, bien construite, précise, la CANON Mark 1 PRO est une CANON puissante sans doute trop méconnue.

Pas de couvercle en plastique dur, mais à la place une fine housse en tissu.

CANON F-62

 

La Palmtronic F-62 n’est certes pas la plus connue des calculatrices Canon.

Quels mystères peut receler ce modèle rare ? Bien peu je le crains. Il s’agit d’une scientifique 10 chiffres produite en fin des années 70. Elles est donc, comme beaucoup d’autres, mue par le processeur Nec D1856G, comme cela semble avoir été la règle à cette époque. Et par conséquent, il s’agit d’un « clone » technique de plus de ma toute première machine scientifique achetée à La Redoute en 1980.

Il exista quelques modèles scientifiques à 10 chiffres développés sur la base d’autres processeurs que le 1856.

Casio saura le faire, avec la FX-3100 par exemple. Canon aussi avec les F-63 et F-72. Mais ce constructeur prolifique se paiera le luxe de proposer en plus deux modèles à cœur NEC D1856G : la F-64 et cette F-62. Un autre géant, PANASONIC avait lui aussi proposé deux « Nec machines« , les JE-1432U et 1433.

Canon sut toutefois se démarquer. Les dispositifs d’alimentation sont originaux : La F-64 renonce au format extra-plat et reçoit deux piles AA, tandis que la F-62 fonctionne bien avec des piles plates, mais d’un type étrange et peu répandu : deux imposantes CR2430.  Pourquoi ces deux cœurs énormes dans une si petite calculatrice (11.5 cm de haut pour 7 de large), je ne connais pas la réponse.

Si l’écran de la F-62 est bien le classique d’une « Nec-Machine » à processeur 1856G, la présentation de la machine est typique de Canon, notamment le clavier et ses couleurs et légendes immuables, comme RV quand les autres gravent X<>Y ou EX, les « CI« , « SM« , et toujours un « a » élevé à la puissance « x » et jamais le « y » de tant d’autres …

 

Dernière minute …

Voici une autre calculatrice qui utilise également une CR-2430. Et ce n’est pas étonnant, car les boîtiers sont absolument identiques. Il s’agit de la SANYO CZ-1204 :

 

 

 

 

CANON X-07

Au petit jeu consistant à citer les marques japonaises s’écrivant en 5 lettres, dont un A, et ayant produit des ordinateurs de poche dans les années 80, il est coutume de citer SHARP, CASIO et d’en oublier un troisième (*) : CANON qui n’en produisit il est vrai qu’un seul, mais combien original.

Fin 1983, CANON entre dans l’arène et défie les SHARP PC-1500 et CASIO PB-700 avec cet objet moderne et multicolore à grand écran (4 lignes de 20 caractères), muni d’un clavier d’ordinateur et d’un pavé directionnel d’aspect indéniablement ludique. Le succès sera important et nombreux aujourd’hui sont ceux qui ne l’ont jamais oublié.

Si au fil du temps j’ai fini par me procurer un certain nombre d’ordinateurs de poche de la grande époque, je n’ai fait que croiser des années durant cet appareil sans jamais le rencontrer.

Le X-07 peut-il être assimilable d’une quelconque manière à une calculatrice ? en particulier de poche ? C’est bien entendu bien plus que cela, mais qu’en est-il concrètement sur ce point ? L’absence de pavé numérique ne plaide pas en faveur d’une pratique aisée, même si la touche NUM aide un peu, mais n’anticipons pas …

Je viens enfin de me procurer un exemplaire du X-07 et vais pouvoir me faire une idée plus précise.

De nombreuses pages de grande qualité existent sur le net sur cet appareil aux performances multiformes dont on ne peut pas faire le tour en une soirée. Je me suis intéressé ici aux possibilités de calcul, en particulier scientifiques de l’appareil.

En pratique : On commute l’interrupteur et l’écran répond, après avoir émis un bip et déroulé le message de copyright du Basic Microsoft. Le X-07 nous tend maintenant la main, c’est le moment de tenter une opération simple,  » 2 X 3  » par exemple.

Cela commence mal, une légende d’erreur est retournée aussi sec. Pas vaincu pour autant, on cherche un symbole de racine carrée pour un autre essai, et il est introuvable.

Un peu plus tard, nous voilà maintenant convenablement documentés, c’était la moindre des choses, et nous savons que l’ordinateur X-07 doit être au préalable interrogé par le symbole «  » avant tout demande de calcul manuel (le «  » peut être remplacé par l’ordre PRINT).

Dans mes exemples, la syntaxe devient « 2 * 3 RETURN » et « SQR(2) RETURN » (parenthèses obligatoires). Les opérateurs arithmétiques sont disponibles sur le clavier mais tantôt en saisie directe (le « –  » et le « « ) tantôt en fonction seconde («  » et « « ).

Ce n’est pas très encourageant tout ça. Sauf que les réponses retournées se montrent précises à 14 chiffres, et là on se dit que le X-07 est à coup sûr un as du calcul.

Comme il est doté d’un langage BASIC d’excellent niveau, on devine que les fonctions trigonométriques seront présentes. Et en effet le X-07 exécute les classiques SINUS, COSINUS, et TANGENTE. Mais uniquement dans le mode RADIANS. Quant à la fonction ARC, seul l’ARC tangente est géré. Pour changer le mode angulaire on peut passer par Pi, mais tiens, la fonction PI n’existe pas non plus sur le X-07. Et seuls les logarithmes à base e sont disponibles …

Bon, ne baissons pas les bras, on doit bien pouvoir tout calculer quand même, il va juste falloir se contorsionner un peu, et toujours jouer du SHIFT pour les parenthèses et les opérateurs, cela augure quelques menues difficultés …

Afin de tester la précision de calcul, j’ai choisi de soumettre le X-07 aux tests du cumul des sinus, et aussi au test Forensics.

Mais aïe, pour ce dernier test, en plus de devoir convertir les radians en degrés, l’ARC cosinus et l’ARC sinus sont nécessaires, pourtant tous deux absents comme remarqué plus haut. Comme je tiens à exécuter le test dans les règles de l’art il me reste à tirer la quintessence de la seule fonction ARC tangente offerte.

Après avoir bien trituré la formule classique (programme ci-dessous **), le X07 me gratifie d’un excellent résultat : 8,9999999955737.

Pour le test du cumul des sinus de 1 à 359, j’ai dû procéder en deux fois. Ce test réalisé par programme donne classiquement deux indications, celle de précision – l’écart au zéro attendu – et la vitesse de déroulement du programme effectuant 359 itérations de calcul trigonométrique.

Pour m’adapter au seul mode RADIANS disponible, chaque itération s’est vue alourdie d’une conversion en degrés, ce qui impacte forcément le temps de calcul global. Dans quelle mesure ? Pour le savoir, en plus de ce premier programme, qui a donné en l’occurrence un excellent écart à zéro de -5.096E-12 en 56 secondes, j’ai lancé une version analogue, travaillant sur une valeur d’angle arbitraire et unique, et ce sur les 359 itérations. La structure du programme est la même, le résultat ne présente pas d’intérêt, seul le temps de calcul est important. Débarrassé des conversions, le X-07 boucle cette fois en 50 secondes, ce qui n’est pas ridicule du tout (72 s. pour le SHARP PC-1500 et 56 s. pour le CASIO PB-700).

Quant aux chiffres de précision, ils ne se rencontreront sauf erreur de ma part – et hormis les modèles à double précision (***) – pas avant la décennie 90.

Le CANON X-07 est un ordinateur qui sait calculer on le voit. Mais le calcul manuel est pénible et réclame ici, plus que jamais, une parfaite symbiose entre l’objet et son utilisateur.

 

Pour aller (beaucoup) plus loin qu’ici sur le X-07:

Silicium.org

La page du Canon X-07 de Guillaume TELLO

Obsolete-tears.com

Le musée des Ordinateurs de poche

 

(*) Il y eut aussi SANYO dont le PHC-8000 semble avoir définitivement disparu des radars.

(**) Le listing de programme présenté provient d’un Casio FX-702P

(***) A noter que le X-07 connaît les simple et double précisions. C’est cette dernière qui est active par défaut et donne les 14 chiffres de capacité. A contrario, les modèles SHARP à double précision (20 chiffres pour les PC-1475, PC-1280, PC-E500) travaillent par défaut en simple précision de 10 chiffres.

CANON F-300P

canonF300P

Canon a incontestablement produit beaucoup de calculatrices originales. Des Pocket Computer aussi, enfin juste un seul, le X-07, si génial qu’il a toujours son fan-club aujourd’hui.

Et entre les deux, Canon signe en 1983 le F-300P, une calculatrice scientifique programmable, d’une conception fort peu banale, qui se donne l’aspect d’un Pocket Computer.

Les performances et caractéristiques ne sont pas époustouflantes pour autant, bien que les fonctions statistiques soient assez étoffées. Idem pour l’aspect programmation qui peut décevoir, avec notamment 336 pas de programme, ce qui est un triste minimum syndical. Point de langage Basic, et une notion de boucle automatique qui semble inconnue. La décrémentation est bien prévue mais le bouclage doit être réalisé à la main autant de fois que nécessaire … Que c’est bizarre.

Continuons notre exploration. Je constate qu’à l’instar du Ti-95 Procalc, le F-300P a su exploiter sa disposition horizontale pour déployer un écran de belle taille. C’est rarissime. Et ici, c’est carrément du 20 caractères sur 4 lignes de haut. Précisions que la ligne supérieure est réservée à l’affichage des statuts et codes d’erreur, la ligne inférieure est dédiée aux entrées tandis que les deux du milieu montrent opérandes et résultats du calcul précédent. A noter des caractères affichés au format 6 X 5 points, une singularité de plus.

Les caractères alphabétiques sont disponibles, dont un « O » étonnant qui ressemble à une pomme, comme celui du SHARP PC-1211. La convention d’écriture du zéro intégrant une barre diagonale n’est pas encore appliquée sur ces deux modèles, qui rappellent du coup leur âge vénérable.

La frappe d’un calcul au clavier serait plutôt naturelle si la manipulation des mémoires n’était pas aussi littérale. On doit bien sûr se réjouir de pouvoir insérer des variables dans la ligne de calcul. Cependant la variable n’a pas de transcription symbolique et la ligne est donc un mélange d’écriture naturelle et de blocs comme RM04 (par exemple « 6 x ( 8 + RM04 ) ». Au sujet des mémoires, elles sont au nombre de 7 par défaut (00 à 06). Comme elles peuvent être étendues à 48, leur adresse comporte toujours deux positions. Gare au 0 de RM04, oublié, la réponse sera dans ce cas l’affichage d’un « ?« , symbole d’erreur du F-300P.

La programmation se résume décidément à une simple mémorisation de formules. Les caractères alphabétiques sont acceptés pour l’insertion de messages, c’est bien mais reste décevant pour un appareil de cette allure.

Pour finir, une dernière étrangeté, un peu saugrenue celle-là : quand on regarde derrière le F-300P, tout est à l’envers ! légendes, n° de série, etc. ont la tête en bas …

On le voit le Canon F-300P est une machine difficile à classer. Des fonctions courantes, plutôt simples, un maniement très original, peu intuitif (manuel indispensable), l’aspect d’un Pocket Computer, pas seulement par la disposition ou l’écran, la taille est aussi imposante, la surface est à peu près celle du SHARP PC-1500. Et aussi la présence d’un port pour une sympathique imprimante, voilà qui serait inhabituel pour une simple calculatrice.

300F

CANON F5

Calculatrice produite dès 1974, le premier âge des machines scientifiques de poche.

Une mine bourrue, géométrique, quasi préhistorique avec un profil en pédale de machine à coudre, elle affirme cependant une vraie personnalité et distille une ambiance générale qu’on va bientôt retrouver dans d’autres Canon.

Les fonctions scientifiques sont encore simples : les logarithmes naturels et décimaux, la trigonométrie opérant sur les radians et les degrés, et fonctions réciproques. Pas de possibilité d’afficher en puissance de dix. Le plus grand nombre manipulable est donc 99.999.999, le dépassement de capacité n’est jamais loin.

Et question précision, c’est du huit chiffres sec … on a rencontré mieux, mais nous sommes rappelons-le à l’aube du calcul scientifique de poche. Et en 1974, disposer de tables trigonométriques instantanées et aussi simples d’emploi devait paraître providentiel et tellement moderne.

CANONF5

J’ai apporté ma machine au travail voilà peu, dans l’espoir d’étonner mes collègues. Je leur avais parlé d’une machine fabuleuse, tombée entre mes mains ces jours-ci. Je n’avais pas rencontré une écoute bien attentive. Il valait sans doute mieux montrer l’objet.

Ce fut d’abord ma collègue de gauche qui tendit la main avec curiosité, pensant à un nouveau téléphone. La machine posée au creux des mains, elle la fixa dans les yeux, le visage prêt à l’émerveillement. Mais rien de tel ne se produisit. Il fallait allumer bien sûr ! Les doigts triturèrent l’interrupteur de façade, puis celui de côté et un zéro tremblotant apparut. Pas grand chose d’autre, et un visage qui voulait encore croire en la surprise. Mais oui, il fallait taper une opération bien sûr, en l’occurrence le fameux calcul, un milliard de fois vérifié au cours des âges, consistant en l’addition de 1 et de 1. Cela faisait bien 2 cette fois encore … Une mine totalement vide d’expression se tourne vers moi :  « Oui ? … et alors ? » …

La calculatrice changea de mains, un autre collègue venait d’entrer … « Ben qu’est-ce-que tu fais avec ça ? qu’est-ce-que c’est ? » J’expliquai qu’il s’agit d’une très ancienne calculatrice scientifique, et déclenchai par là un succès inattendu : « wouah, mais tu sais que si tu vends ça sur ***.fr, tu en tireras au moins 200 € ! » Euh, je dis « non, dix fois moins, et encore, maximum ». Un troisième collègue se lança dans l’exposition de ses recettes personnelles qui permettent les meilleures affaires sur le net, sujet intarissable.

Bref, j’avais complètement raté mon effet …

La CANON F5 resta quelques jours au bureau, puis regagna mon cartable de travail pour un retour à la maison. Une ultime présentation eut lieu quand je traversai le centre commercial local. L’alerte vigipirate ayant atteint un niveau maximum en cette période troublée, un vigile me demanda de lui présenter mon cartable ouvert. J’en profitai pour extraire ma CANON et lui présenter en une courte phrase … La suite est facile à deviner … Heureusement je suis habitué à ces petits moments de solitude. Je ne fais pas fuir les gens avec mes machines, c’est déjà une victoire …

 

CANON F-720i

 

Les calculatrices scientifiques CANON ne sont pas toujours faciles à trouver en France.

Celle-ci a été achetée en Finlande en 2009, dans un des très grands centres commerciaux de la capitale.

La 720i est une scientifique très complète, et ultra précise (précision interne d’une vingtaine de chiffres). Nous trouvons dans la 720i un système de représentation des nombres original, pas unique cependant. Il s’agit de la représentation binaire, rencontré sur la HP-30S et quelques rares autres machines, quand l’immense majorité des calculatrices travaillent en « décimal codé binaire ». Dans ce dernier mode, chaque chiffre constitutif d’un nombre se voit individuellement codé en binaire puis recodé en décimal après calcul. Une machine purement binaire peut faire surgir des bizarreries, comme ici la valeur PI exprimée par 20 chiffres corrects puis une suite de chiffres faux.

Admettons bien volontiers que les chiffres de garde n’ont pas vocation à être révélés par une recherche délibérée, mais sont plutôt là pour travailler à la meilleure précision de calcul possible. Le contrat est respecté mais ces bouts de nombres bizarres peuvent faire néanmoins désordre.

Enfin, une caractéristique visuelle souvent rencontrée chez le constructeur : des chiffres droits et non italiques.

CANON F-802P

CANON802

La CANON F-802P est un véritable couteau suisse : fonctions scientifiques, statistiques, bases de numération, conversions, programmable …
Continuons avec les détails techniques : 50 touches ! , 10 mémoires, 10 chiffres, 12 en interne, bonne précision, machine rapide …
Et en plus, très jolie. Et légère …
Ses fonctions de programmation sont suffisamment riches pour permettre des programmes un tant soit peu élaborés, à condition de ne pas se sentir trop à l’étroit avec les 128 pas disponibles. Détail pittoresque : le GOTO n’agit que sur les 10 pas de devant ou en arrière. D’où des GOTO en ricochets pour des sauts plus élancés …
Machine de la toute fin des années 80, fabriquée en chine, la 802P est l’équivalente verticale de la CANON F-800P, modèle plus diffusé me semble-t-il …

CANON FP-10

CANON_FP10

J’ai longtemps cru cette calculatrice définitivement inaccessible. Je n’en connaissais que quelques rares photos. Et voilà qu’un jour, l’occasion se présente d’acquérir à mon tour cette singulière machine.

La CANON FP-10 n’est pas qu’une simple calculatrice scientifique. Elle est munie d’un dispositif d’impression. Elle est donc membre d’une famille très fermée de six machines tout au plus, conçues sur le principe de la calculatrice scientifique de poche à imprimante intégrée.

Les autres membres du clan prestigieux sont : PANASONIC JE-611P, SHARP EL-550, CANON FP-11, HP-19C, TI-45MSP. Je parle bien ici de calculatrices scientifiques et non financières ou commerciales. A noter que la Canon FP-11, et surtout la HP-19C sont de plus programmables.

Si la PANASONIC et la TI intègrent parfaitement le dispositif d’impression, préservant un design relativement fin et élégant, cela devient plus dur pour la SHARP et la CANON FP-11, plutôt épaisses, et plus encore pour les HP-19C et la FP-10 ici présente, cette dernière dissimulant mal son volume général. A sa décharge, elle est la seule à embarquer un rouleau standard de 58 mm, comme les machines de bureau. Du coup, le rouleau se fixe à l’extérieur de la coque, seul le dispositif d’impression se trouvant réellement embarqué.

Produite au début des années 80, l’alimentation de la FP-10 est assurée par un bloc accus. Les fonctions disponibles sont classiques pour une scientifique, excepté la touche LA (comme Last) qui renvoie le dernier résultat.

Calculatrice de dimensions importantes (10 cm de large, 4 d’épaisseur, 18.5 de haut et 415 g sans rouleau), la FP-10 est-elle encore une machine de poche, ou bien occupe-t-elle une position intermédiaire, aussi à l’aise en usage nomade que posée sur un bureau ? Elle est en tous cas indéniablement puissante, ultra portable et autonome, ses batteries lui ôtant le fil à la patte des machines de bureau classiques. Pour trancher définitivement, il faudrait connaître le type de tâche que lui destinait son constructeur. De façon générale, pour quel usage spécifique ont bien pu être conçues ces atypiques scientifiques à imprimante en nombre si restreint ? à coup sûr j’aimerais le savoir.

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CANON F-54

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La CANON Card F-54 est une calculatrice scientifique du début des années 80 dotée de fonctionnalités tout-à-fait classiques.
Ce qui interpelle, ce sont les dimensions minuscules, en particulier l’épaisseur, inférieure à 4 mm (CANON revendiquait 3.5 mm dans son prospectus de présentation). L’impression en main est étonnante. Il s’agit quasiment d’un objet privé de sa troisième dimension.
On pourrait croire qu’une machine si fine sera fragile. Ce n’est pas le cas, la rigidité est impressionnante. La CANON F-54 respire l’acier, et le grand nombre de vis au dos parle en faveur d’une armature interne sophistiquée.
L’alimentation est assurée par une simple pile plate de 3V CR2032, logée dans un compartiment typique de CANON : le couvercle évoque l’univers de la montre, il donne accès à la pile par pression et rotation d’un quart de tour.
Quelle peut être la période exacte de production de cette calculatrice ? Les indices sont clairs : l’absence d’auto shut off et de mémoire permanente, les commutateurs physiques indiqueraient la fin des années 70. Mais l’afficheur LCD gris et non plus jaune va dans le sens du début des années 80. Le numéro de série, qui commence par 2, pointerait alors de manière très plausible l’année 1982 comme millésime de mon modèle.
Objet magnifique, d’un design abouti et d’une qualité de construction indéniable, la CANON F-54 est en revanche peu agréable à utiliser. Je trouve les touches trop serrées, et la zone inférieure du clavier est très sombre et donc peu lisible. Tant pis pour la perfection qui comme on le sait est impossible ici bas … La CANON F-54 est une des plus belles calculatrices jamais construites et c’est une excellente raison de se réjouir d’en avoir une chez soi …

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CANON F-64

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La F-64 n’est pas la plus courante des calculatrices scientifiques de Canon. Elle semble toute simple. Mais à y regarder de plus près, c’est une machine puissante, offrant toutes les fonctions qu’on pouvait attendre en 1980.

Outre les fonctions trigonométriques et logarithmiques, la F-64 offre les conversions de coordonnées polaires/rectangulaires, les combinaisons et permutations, la trigonométrie hyperbolique, et les statistiques, dont les surfaces comprises sous la courbe de Gauss (ND = Normal Distribution).

L’afficheur est un 10 chiffres, avec capacité maximale de <1E107. Cette dernière caractéristique signe l’électronique qui équipe plusieurs autres modèles d’autres marques. Point commun à toutes ces machines : l’affichage de la factorielle de 73, et l’affichage de 11 chiffres significatifs dans certaines situations. La CANON se distingue cependant,  car c’est la seule de cette famille qui ne soit pas une extra-plate. La F-64 est alimentée par 2 piles AA. Autre différence, point ici de touche F, de sorte que les conversions angulaires, pourtant forcément implémentées, restent inaccessibles.

La F-64 possède une physionomie typique des calculatrices CANON, notamment les couleurs, l’ambiance. Beaucoup de CANON lui ressemblent, dont la F-43 de cet autre article.
Autre détail typique de certains modèle CANON, la fragilité des légendes de touches, qui s’effacent à la longue. Ici, la touche d’effacement (sous la touche log) est complètement effacée …

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CANON F-43

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Une des nombreuses petites CANON de la décennie 80. Celle-ci daterait du tout début (pas de mémoire permanente, interrupteur mécanique) et représente une simplissime et mignonne petite scientifique.
Ici rien de superflu : les tables trigonométriques et logarithmiques, les puissances, PI et c’est à peu près tout.
L’affichage est un 8 chiffres, devenant 5 + 2 en mode scientifique.
Le design est très réussi. La qualité de fabrication est bonne. La petite CANON F-43 est une calculatrice vraiment agréable à utiliser, à garder toujours près de soi.

 

CANON F-73P

CANON_F73P

Il se pourrait qu’il s’agisse de la plus belle des CANON, et peut-être la plus belle de toutes les calculatrices extra-plates LCD !

L’identité de marque est très forte sur cette CANON de 1982 : les touches CI, RV, les couleurs vertes et oranges sur les touches et légendes, la rangée de 5 touches entre le pavé numérique et le pavé scientifique.

Sur le plan technique, la F-73P est un vrai couteau suisse. En plus des fonctions scientifiques classiques, elle offre : Statistiques à 2 variables, régression linéaire, conversions anglo-saxonnes, bases numériques 16 et 8, et capacités de programmation.

Sur ce dernier point, peu d’ambition cependant : 45 pas, pas d’édition possible, pas de visibilité du programme entré, et si les sauts conditionnels existent, ils sont peu pratiques à mettre en oeuvre. Le goto ne peut en effet sauter plus loin que 10 pas, d’où l’obligation de placer des goto en ricochets pour les sauts plus longs … Autant dire que pour programmer cette demoiselle, il sera nécessaire d’être bien motivé.

Côté performances, la Canon n’est pas rapide en exécution de programme. La précision (sur 11 chiffres internes) est correcte.

Une particularité : on remarque une touche OFF en haut à droite. Pourtant, un interrupteur mécanique est également présent. Ce dernier éteint et vide les mémoires de la machine. La touche OFF éteint, mais préserve les données pendant l’extinction.

CANON F-71

Membre de la famille des CANON F-61 et F-51 la F-71 est la plus aboutie des trois puisqu’elle intègre des fonctions statistiques poussées, pilotées par les touches SUM et OUT, qui renvoient les résultats dans les mémoires (5 mémoires disponibles), et accessibles par deux commutateurs dédiés.

La CANON F-71 fut produite en 1977 (fabrication au Japon). Son afficheur est logiquement  vert (ou bleu c’est comme on le voit), se déployant sur 10 positions. Il existe une constante automatique pour division et multiplication uniquement. Un archaïsme : il est possible de demander la factorielle d’un nombre négatif non entier ! le résultat sera celui de la valeur positive et entière.

La CANON F-71 est une très belle machine. Le haut de la façade est d’un noir brillant qui lui donne une véritable classe. Les coloris et l’ambiance générale sont typiques de la marque. L’alimentation demande quatre lourdes piles AA. L’affichage s’anime alors et voilà la F-71 de nouveau prête à fonctionner sans le moindre souci …

CANON F-41

CANON_F41

La CANON F-41 est une paisible petite scientifique de la fin des années 70. Jolie, peu de fonctions, la F-41 connait quand même l’affichage avec exposant de 10, comme beaucoup de scientifiques, avec toutefois une rare limitation : elle ne peut atteindre un exposant de 10 supérieur à 49.

CANON F-7

CANONF7-1

Peut-être la plus belle des machines crées par le géant CANON.

Produite en 1974, la F-7 est incontestablement une antiquité. Elle est pourtant moderne tant par le design, déjà typiquement Canon, que par ses possibilités techniques.

Parmi ces dernières, on peut souligner :
– la gestion des priorités d’opérateurs
– une précision interne de 10 chiffres
– une fonction d’élévation à la puissance qui masque les calculs intermédiaires
– le gestion de la notation avec exposant de 10
– une touche permettant de manipuler des nombres sous forme de fraction
– des conversions d’unités …

Avec quelques traits pittoresques, comme la présence de deux mémoires travaillant chacune selon sa propre philosophie : l’une est un registre de stockage et rappel, l’autre est un registre d’accumulation, avec totalisateur affiché et vidé par le « T » bien connu des additionneuses de bureau. Et aussi une factorielle maximale de 70, bloquée cependant en erreur, avec un exposant inexact. Et aussi sur les touches, tantôt le x tantôt le a

L’afficheur est un très confortable et large LED, à 8 + 2 chiffres rouges. Les 7 segments des digits sont constitués de micro-points.

Une autre caractéristique non rendue par la photo est la taille de la F-7, absolument énorme. A titre de comparaison, elle dépasse en hauteur la corpulente TI SR-52, et égale la CASIO Graph 100, une machine graphique !

Au delà des caractéristiques, la qualité de conception et de fabrication de la CANON s’impose aux yeux. Tout y est parfait, naturel, beau, fonctionnel. C’est aussi le cas de la cassette des piles (AA X 4), dispositif qu’on ôte pour y placer les piles et qui s’enclenche avec un clic rassurant.
La CANON F-7 photographiée ici fonctionne parfaitement, comme si elle avait été fabriquée ce matin.

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Ci-dessous la F7 aux côtés des très verticales TI Nspire et HP-48. Une taille inhabituelle.

CANON F-51

CANON_F51

Belle mais toute simple calculatrice scientifique, produite par la prestigieuse firme CANON sous sa ligne Palmtronic.

Une machine au charme certain et complètement rétro. Une forte identité CANON, et deux touches au libellé mystérieux : RV, qui permute les registres X et Y, et SC, la touche +/- classique de changement de signe.

Sa particularité : si on entre une valeur de plus de huit chiffres, l’affichage bascule automatiquement en mode scientifique, et l’on voit alors l’exposant de 10 s’incrémenter à mesure qu’on entre les chiffres.