MONDIMAT LC 5801
La Mondimat fut ma deuxième machine. Commandée à La Redoute en août 1980. Elle coûtait 159 Francs, ce qui était fort raisonnable. Le commentaire disait : « scientifique 100 fonctions » … Tout un programme.
A la première mise en route, une originalité : le zéro est à gauche. Elle en présentait deux autres, uniques. En affichage scientifique, elle ne peut théoriquement dépasser l’exposant 99. Cependant, elle est encore capable de décaler le point décimal vers la droite pour atteindre la capacité réelle de <1E107, et peut donc afficher la factorielle de 73. Autre bizarrerie, en demandant la conversion de degrés décimaux vers le mode sexagésimal d’un nombre de 7 chiffres + 3 décimales, la Mondimat affiche 4 décimales, soit en tout 11 chiffres significatifs : du jamais vu par ailleurs.
Cette machine a été commercialisée sous les marques Prinztronic, Privileg, APF, Electro Calcul et sous des habillages différents sous les marques NSC, Aristo, Panasonic, MBO, Antares, Canon, Olympia et sûrement plein d’autres. Ah oui tiens, aussi une Philips, identique en tous points à la Mondimat, mais avec des LCD gris, et un prix de 399 Francs (!) au magasin Radiola de Cambrai où je vis cet exemplaire unique voilà bien longtemps …
Ma Mondimat s’est définitivement éteinte après un an, jour pour jour. A cet époque, la confiance en la fiabilité des petits appareils électroniques était faible, de sorte que je n’ai pas été étonné de cette panne définitive, quoique très attristé. Trente ans plus tard, grâce à Internet, j’ai remis la main sur une Prinztronic identique (mais d’aspect très fatigué) et ai opéré un transfert de l’électronique.
Ma Mondimat s’est enfin réveillée de son long sommeil.
Sur le catalogue la Redoute de 1979, soit l’année précédente, la LC5801 avait un autre nom, elle s’appelait 3800. Un numéro également usité pour la SYSTEMA 3800, autre clone parfait de ma Mondimat.
La Mondimat LC-3800 de 1979, ci-dessous :
Et en 1983, La Redoute décidera de donner le nom de LC-5801 à une nouvelle calculatrice, triste, basique et totalement impersonnelle …
Ci-dessous, l’extrait du catalogue de 1983 :