CASIO FX-101
La CASIO FX-101 n’est pas une calculatrice facile à photographier : Des lignes géométriques bien carrées qui ne cherchent guère à séduire, une couleur de façade très sombre qui met surtout en lumière les poussières et peluches.
Pourtant, en usant et abusant du chiffon et des éclairages divers, le charme de la 101 finit par s’exprimer.
Je crois avoir remarqué que les noms anglo-saxons accolés procurent une certaine impression de prestige. Harley-Davidson, Hewlett-Packard, Massey-Fergusson, Borg-Warner, pourquoi pas Briggs & Stratton, sont des marques à la sonorité qui flatte le propriétaire. La magie opère aussi pour cette Sperry-Remington, qui donne en mains le sentiment d’être une rare machine d’exception.
C’est pourtant une bien connue CASIO FX-101. Il n’y a aucune différence entre les deux machines. Le même bug se retrouve d’ailleurs sur l’une et l’autre : si on ôte un nombre à lui-même (par exemple 12-12, ou π-π ou encore MR-MR, au lieu d’afficher « 0 « , la CASIO affiche un surnaturel « -0 « . Le signe MOINS apparait d’ailleurs avec un minuscule retard, il est volatile et disparaît à la moindre frappe, privant les apprentis sorciers de toute expérimentation hors des sentiers-battus.
La CASIO FX-101 date de l’époque 1975. Elle est massive et lourde (300 g avec ses 4 piles AA). La fenêtre d’affichage est particulièrement généreuse. L’écran peut être lu sous des angles d’inclinaison très prononcés.
Le souci d’un champ de lecture large a longtemps préoccupé les constructeurs. Les diodes rouges des premières calculatrices étaient souvent recouvertes d’un dispositif de lentilles qui grossissaient les chiffres, mais amélioraient en même temps la lecture sous angle incliné. Plus tard avec les cristaux liquides moins à l’aise en vision oblique, le principe du champ large serait relégué au passé, sans que cela soit vécu comme un grand préjudice autant que je sache.
La 101 est une scientifique complète, pouvant notamment afficher l’exposant de 10. Un archaïsme reste visible lors de conversions sexagésimales, où l’on doit entrer successivement les degrés, puis les minutes et enfin les secondes, séparés par des appuis sur la touche o ‘ “. Les machines futures sauront interpréter les valeurs en une fois.



