BROTHER 738SR
Musée miniature des calculatrices de poche
BROTHER a produit beaucoup de calculatrices au cours des années 70.
A cette époque, je n’en ai pourtant vu qu’un seul modèle, la 848L, et dans un seul magasin.
La 718, plus puissante que la 848 car disposant de fonctions trigonométriques et logarithmiques, est aussi plus archaïque, puisque dépourvue d’Auto Shut Off, de mémoire permanente, et de l’interrupteur logiciel.
Dotée d’un chiffre de garde, soit 9 chiffres de précision.
Les références de l’écran
La 848L n’est pas une scientifique, c’est une semi-scientifique. Elle n’a pas les fonctions trigonométriques et logarithmiques ni les puissances, et ne connait pas non plus l’affichage en exposant de 10. Capacité limitée à <100.000.000. Juste une mystérieuse fonction DPS, en fait un sélecteur de décimales.
Rare petite machine scientifique de la fin des 70e. Toutes les fonctions importantes sont présentes, ainsi que la notation avec exposant de 10. Le clavier est bon et répond parfaitement.
La BROTHER 967 est très jolie, pourvue d’un léger défaut : Ses 3 lourdes piles AA sont placées en haut derrière l’écran, avec un centre de gravité qui la ferait volontiers s’échapper des mains.
Une petite particularité technique : la touche STO qui place une entrée en mémoire … sans interrompre la saisie pour autant ! Ainsi si on tape 123 et STO on pourra poursuivre par 456 avec la valeur 123456 affichée et 123 mémorisée. Une sorte de « capture de saisie ».
Et comme on le rencontre parfois, des 6 et 9 au dessin sévère, privés d’un segment lumineux. Si l’écriture manuelle produit parfois des 9 à la jambe droite, je n’ai jamais vu de main tracer de 6 équivalents. Il est vrai que sur les claviers au sens très large, 6 et 9 sont toujours des caractères certes inversés, mais au dessin exactement identique – je cherche désespérément la preuve du contraire – quand la main les produit souvent différents (ci-dessous une image pour illustrer mon propos). On peut aussi imaginer que moins il y a de segments allumés et moins grande sera la consommation de l’afficheur. Ce qui pouvait être tenté pour les anciens chiffres à diodes rouges serait cependant beaucoup moins utile pour les chiffres verts.
(Image tirée du site http://pour-enfants.fr)
Sœur de la BROTHER 712SR. Époque de fabrication : 1976, selon toutes vraisemblances.
La machine photographiée ici se présente dans un état peu glorieux : elle est complètement HS. Ainsi, elle est désassemblée et s’ouvre en deux à la prise en mains, la trappe à piles est cassée, le compartiment des piles ne possède plus aucun contact, un zéro faiblard s’allume quand on branche au secteur tandis qu’aucune touche ne répond plus, le circuit imprimé est atteint par le vert-de-gris, et la vitre d’afficheur n’est plus fixée. J’ajoute que le plastique est jauni par endroits et qu’une épaisse couche de crasse et quelques taches d’encre recouvraient la vénérable calculatrice quand j’en ai pris possession.
Beaucoup de machines présentées ici sont contemporaines de cette BROTHER et s’animent pourtant comme si de rien n’était, et ont souvent conservé un aspect plein de santé. La BROTHER 725SR nous rappelle à la réalité. Il est finalement bien logique qu’une machine âgée d’un demi-siècle soit dans cet état. C’est le contraire qui est miraculeux.
BROTHER scientifique compacte de l’époque 1977 ou 1978.
Un dessin maîtrisé : façade métallique, touches ovales et de couleur, typiques de la marque.
La calculatrice fonctionne parfaitement aujourd’hui, sans signe de fatigue, avec des interrupteurs qui s’enclenchent nettement.
Sur le plan technique, la BROTHER 708SR ne gère pas la notation scientifique avec exposant de 10 et les opérateurs arithmétiques n’adoptent pas encore les lois de priorités de calcul.
Enfin seulement 8 chiffres de précision interne.
Brother a produit de très belles machines. Parmi elles, cette 712, scientifique typique de 1976, à 10 chiffres d’un vert sombre et aux fonctions scientifiques classiques.
Le clavier est d’excellente qualité.
La machine photographiée ici a une histoire peu banale : Je l’ai achetée à un vendeur bulgare qui la tenait d’un étudiant norvégien d’origine chinoise.
Alors qu’on aurait pu espérer son périple terminé, voilà que c’est maintenant son image qui se trouve propagée à travers la toile. Une véritable star, ma 712.