OLYMPIA LC-391

Une sublime calculatrice « dix chiffres » de 1978.

Fabriquées le plus souvent à Taiwan, vendues à prix doux, ces machines donnaient un formidable coup de jeune à l’offre du moment.

Dotées d’un afficheur LCD généreux à faible consommation au lieu des tremblotants chiffres verts ou rouges gloutons en énergie, un design léger, extra-plat et non plus épaissi par les lourdes batteries, une cohorte de  témoins d’information, on comprend le succès de ces machines vraiment de poche.

L’Olympia LC-391, mue par la puce bien connue NEC-1856G en est l’archétype.

Vendue 169 Francs dans le catalogue des « 3 Suisses » de cette époque et sous la marque Technico, cette fine machine offrait des fonctions pointues.

Outre les logarithmes et fonctions trigonométriques, citons les hyperboliques, les statistiques complètes, les calculs de combinaisons et permutations, les probabilités sous la courbe de Gauss, les factorielles, les conversions angulaires, les conversions polaires-rectangulaires … Plus inattendu, il est possible d’isoler les parties entière et fractionnaire d’un nombre, fonctionnalité plus commune sur les machines programmables.

Pas moins de quatre touches d’appel de fonctions secondes étaient nécessaires pour donner l’accès à la panoplie complète des fonctions : « INV« , « F » pour les fonctions repérées en rouge sur le clavier, « ∑out » pour celles en vert (statistiques), et « HYP » pour la trigonométrie hyperbolique.

Les temps de réponse se révèlent plus rapides que sur la plupart des machines bâties sur ce processeur. L’alimentation est de deux piles bouton 1.5V classiques.

Quelques mois plus tard, de nouveaux modèles apporteront l’extinction automatique, la mémoire permanente, les statistiques à deux variables.

Malgré sa large diffusion à la fin des années 70, l’Olympia LC-391 est très discrète de nos jours. C’est pour moi une grande satisfaction d’avoir pu dénicher ce modèle en 2020.

Ci-dessous la page du vieux catalogue 3 Suisses, avec la Technico au milieu.

Ci-dessous deux sœurs Olympia, séparées par quelques courtes années. Les caractéristiques sont absolument identiques. L’afficheur est simplement devenu gris et ses segments et témoins montrent un dessin très légèrement différent, comme le « o » de ∑out s’affichant ∑Out.

OLYMPIA 55-20

OLYMPIA55-1

Sous la marque et l’habillage OLYMPIA voici encore un des multiples visages de la calculatrice scientifique à 10 chiffres typique de la fin des années 70, et même 1983 si on en croit la date gravée sur la puce.

Il semble qu’à la fin des années 70, les grandes marques de calculatrices, qui s’étaient si bien illustrées dans la production de grosses machines à chiffres verts ou rouges, eurent peine à innover et réagir face à la technologie montante des cristaux liquides. La plupart firent appel pour les modèles scientifiques, notamment à dix chiffres, à une électronique bâtie sur processeur commun le Nec D1856G, qu’elles habillèrent souvent d’un design « maison ». Ces machines ont donc des apparences diverses, mais restent identiques dans leurs fonctionnalités et comportement.

Cette OLYMPIA semblait réservée au marché français : en témoigne la mention « Affichage à cristaux liquides » fièrement apposée en façade. Dommage qu’on y lise aussi « Scientific calculator » qui aurait pourtant produit un bel effet traduit dans la langue de Pompidou. Les inscriptions au dos sont aussi en français.

OLYMPIA55-3

OLYMPIA CD 603

La taille, le poids, l’alimentation par secteur mural de l’OLYMPIA CD 603 sont les caractéristiques d’une calculatrice de table. La taille est toutefois mesurée, et la disposition des touches rappelle le monde de la machine de poche.

OLYMPIA603-2