Commodore 776M

Dans une autre présentation, celle de la Sperry-Remington 663, je découvrais l’existence d’un afficheur limité à 6 positions. Je n’imaginais pas qu’il pût exister des modèles à 7 chiffres !

La Commodore 776M, calculatrice basique s’il en est, ne peut gérer de nombres supérieurs à 9.999.999, quand l’immense majorité des machines offrirent très tôt les 8 chiffres « réglementaires », rouges, verts ou oranges, voire 10, pour les modèles scientifiques.

Le boîtier de la 776M est identique à celui de la SR7919, qui, elle, déroule sans difficultés son ruban de 8 chiffres.

Je parie que le « 7 » du milieu de « 776 » traduit cette caractéristique.

La 776M, en dépit de ses 19 touches, n’est pas si dépourvue que cela. En particulier sa touche de pourcentage est pratique et intuitive, c’est loin d’être toujours le cas. Par exemple, pour ajouter 9% à 102, il suffira de taper le plus simplement du monde : 102 + 9 % =. Pour retrancher, le principe est le même, et la multiplication affichera le pourcentage d’une valeur.

La touche de mémoire s’utilise de façon franche elle aussi. Pour stocker, on tape M et pour rappeler … on tape le même M. Bien que la touche soit unique, la Commodore sait toujours ce que vous souhaitez faire, et pour cause : Le M qui stocke doit être utilisé pour un résultat, donc après pression sur la touche EGAL. Hormis ce cas, M retournera le contenu de la mémoire.

L’excellent état de fonctionnement de ma 776M m’étonne, vu son âge et sa technologie d’affichage par chiffres rouges gros consommateurs d’énergie. Elle s’alimente avec une simple pile de 9 Volt. Or brancher ce type de pile est toujours délicat : l’extrémité des câbles sortant de la machine est conçue pour mordre solidement les deux ports de la pile. Pour les déconnecter, il faut souvent user de fermeté, tandis que la préhension des câbles entre deux doigts est malaisée. Dans ces machines anciennes, il n’est pas rare de voir ces câbles fragilisés, voire hors service, quand ils n’ont pas tout simplement disparu. Les changements de piles étant rendus fréquents par l’afficheur glouton, je suis tenté de conjecturer que les machines en état de fonctionnement aujourd’hui ne furent que peu utilisées au cours de leur vie. Tant mieux pour les amateurs !

Merci à kweeky

COMMODORE LC925

Cette calculatrice aux couleurs d’automne est en quelque sorte annonciatrice d’un vent qui tourne.

En cette fin des années 70, Commodore, l’immense constructeur présent dès les premières années du phénomène calculatrices tourne les yeux vers d’autres projets, comme les ordinateurs personnels qui s’apprêtent à déferler. Ses calculatrices ne le font plus rêver. Contrairement à plusieurs de ses concurrents, il n’a pas su développer une puissante calculatrice programmable. Il tente comme par réflexe de marier ses anciennes carrosseries imposantes avec la technologie naissante des cristaux liquides.

Quelques modèles LCD extra-plats seront encore produits, mais il est possible de voir dans cette superbe petite LC925 l’illustration d’une impasse, de la fin d’une belle aventure.

La Commodore LC925 ne se rencontre pas facilement. Fabriquée à Hong-kong, il s’agit d’un modèle tardif comme en témoigne le moderne afficheur LCD.

Le boîtier contient deux grosses piles AA, qui devaient conférer à cette calculatrice peu gourmande une autonomie sans limite.

Le modèle est simple, 25 touches, de deux tailles différentes. Celles du clavier numérique sont énormes, aussi grosses que sur la 5R39 de la marque.

 

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Commodore SR-4921

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L’archétype de la grosse Commodore typique des années 70, avec son afficheur à diodes rouges et ses nombreuses et magnifiques touches scientifiques.

Quoiqu’en regardant bien, on se rend compte que celle-ci n’est pas comme les autres.

Vraiment vous ne voyez pas ? Cherchez un peu du côté de la touche EGAL. Eh oui la Commodore 4921 ne possède pas cette touche, elle a, à la place, le « ENTER » (ENT ici) caractéristique de la notation polonaise inverse (RPN en anglais) .

On croit souvent à tort que Hewlett-Packard fut le seul constructeur à implémenter ce mode particulier de calcul. En fait, de nombreuses marques s’y sont essayées à un moment ou un autre, y compris Commodore, avec ce modèle, qui autant que je sache, est unique sur ce point dans le vaste catalogue de la marque.

Il est inhabituel de tenir en main une Commodore RPN, au point que le naturel veut reprendre le dessus, et qu’on se trouve vite face à une machine indomptable. Et on mesure du coup les déboires que peut rencontrer une personne non initiée à ce mode d’entrée des données : il est alors impossible de tirer quoi que ce soit de sa machine.

Comment utilise-t-on une calculatrice RPN ? comment initier la personne ci-dessus ? C’est là que cela se corse car une telle initiation commence toujours par un petit discours sur l’intimidante touche ENTER, puis sur le concept abscons de « notation polonaise inverse », avec peut-être une tentative audacieuse de prononcer le nom compliqué du logicien polonais qui en fut le promoteur … A ce stade de l’initiation, on a face à soi une personne qui vous écoute encore poliment, mais qui a déjà compris que jamais de sa vie elle n’utilisera une calculatrice aussi inutilement compliquée. Avant qu’elle se sauve, on se dépêche d’attaquer le chapitre de la syntaxe d’entrée mais c’est trop tard, la personne est déjà loin …

Selon mon expérience, c’est tout le contraire qu’il faudrait faire. Ainsi, je fais le pari qu’en deux indications, je puis réconcilier n’importe quel public avec une machine RPN. Tout d’abord, on peut établir une comparaison entre la touche de racine carrée de n’importe quelle calculette, et les 4 touches arithmétiques de ma RPN : ça marche pareil, dans les deux cas, on entre d’abord la valeur, et ensuite on tape la touche de fonction. Ici les touches + – × ÷ ne sont plus les éléments d’une syntaxe mais de simples touches de fonctions : la fonction [SOMME de 2 nombres], la fonction [DIFFÉRENCE entre 2 nombres], la fonction [PRODUIT de 2 nombres] et la fonction [RAPPORT de 2 nombres]. Comme ces fonctions agissent non sur une seule valeur, mais sur un couple de valeurs, le ENTER vient séparer les deux au moment de l’entrée.

La seconde indication à fournir est l’existence de niveaux sur lesquels les valeurs s’empilent jusqu’à dégringoler par au-dessus quand on dépasse le 4e … Et voilà. En évitant soigneusement les mots qui ferment, on transmet en quelques instants la base indispensable pour comprendre et apprivoiser sans appréhension les réactions de la machine ! C’est du vécu 😉

La notation polonaise inverse est appelée aussi notation postfixe. Cela consiste comme on l’a vu à entrer d’abord les valeurs, puis la touche arithmétique à la fin. Toutes les machines RPN font comme cela. En revanche l’aspect manipulation de la pile (ce que j’appelle les niveaux au paragraphe précédent) peut présenter des spécificités d’une machine à l’autre. Disons-le tout net, le spécialiste Hewlett-Packard est sans soute celui qui en a très tôt offert la version la plus aboutie : tout y est pour piloter cette pile du bout des doigts : la touche FLECHE BAS qui défile en boucle les 4 valeurs de la pile, la touche X<>Y qui permute les deux premiers niveaux, le LAST X qui rappelle la dernière valeur affichée, utile en cas de fausse manipulation. On peut aussi ajouter une duplication systématique du 3e niveau sur le 4e, à mesure que les valeurs descendent, ça n’a l’air de rien, mais quand ça manque, on le remarque.

Et c’est le cas pour la Commodore 4921. Sa pile dispose de 4 niveaux comme une HP, c’est bien car beaucoup n’en donnent que 3, mais elle ne connait pas la duplication automatique du dernier niveau. Pour les curieux qui se demandent quel processeur tourne dans la 4921, en voici la photo.

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Hormis la spécificité de la notation polonaise inverse, la 4921 est une Commodore très classique sur le plan des possibilités. La panoplie des fonctions scientifiques est plutôt riche mais on est tout de même en 1978 : la trigonométrie, les logarithmes et leurs réciproques, des touches statistiques bien pratiques, les conversions polaires / rectangulaires.

Trois mémoires sont disponibles, accessibles en faisant suivre la touche mémoire de 0, 1 ou 2 (tiens, ça n’est pas très RPN finalement cette façon de faire, mais ça n’est pas le propos). Le problème, c’est qu’on peut tout aussi bien taper n’importe quel chiffre de 0 à 9, ce sont toujours les trois mêmes mémoires qui seront adressées, chaque mémoire pouvant être atteinte par plusieurs adresses, voilà qui ne peut qu’embrouiller …

Un dernier point, concernant le nom exact de ce modèle. Doit-on dire SR-4921 ou bien RPN4921 ? SR est abondamment utilisé chez Commodore (=Slide Rule) . Une réponse est donnée quand on retourne la machine, la plaque est sans équivoque, on y lit RPN4921.

 Mais comme le manuel indique SR-4921, c’est finalement comme on veut. Et moi je préfère SR-4921

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Commodore LC4512

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Une calculatrice Commodore qui pour une fois n’est pas une épaisse machine à petits chiffres rouges.

Le géant Commodore, très présent sur le marché des calculatrices tout au long des années 70 a parfois laissé de côté ses gros afficheurs à diodes rouges pour de modernes et fins dispositifs LCD. Rencontrer ces modèles discrets et peu répandus n’est pas chose facile.

Voici donc la LC-4512, une Commodore scientifique tardive (1978), légère et extra-plate, du moins pour la partie clavier.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ses formes ne sont pas habituelles. Est-ce en raison de la tradition maison du profil biseauté ? ou de la nécessité de caser les deux lourdes piles AA ? Toujours est-il que le profil est inédit, avec une zone clavier étonnamment mince qui se termine par un afficheur fortement incliné à 40°. L’originalité se poursuit avec de larges dentelures sur tout le pourtour.

Pour être complet, il m’a été donné de voir récemment une calculatrice embarquant une imprimante intégrée qui utilisait précisément le chassis de cette 4512, et alors on comprend mieux. Je n’ai malheureusement pas gardé trace de cette machine fort rare, qu’il s’agisse du nom ou même de sa marque dont il n’est pas complètement sûr que ce soit Commodore.

Côté technique, la LC-4512 est une scientifique complète, non programmable, animée par un processeur Toshiba, le même sans doute que dans la Toshiba SLC-8300, sa jumelle technique. L’afficheur, jaune, typique de cette période, est à 8 positions avec zone d’exposant dédiée et un splendide témoin « Error » qui donnerait envie de tenter toutes les frappes interdites juste pour le plaisir de le faire surgir. La précision n’est pas brillante, certains tests comparatifs ne pouvant être menés à terme tant les résultats intermédiaires prennent des libertés. Quant à la vitesse de calcul, peu gênante il est vrai s’agissant d’une machine non programmable, l’attente parfois imposée ne peut que se remarquer.

Le clavier est d’une grande qualité. Les touches sont quasiment affleurantes, leur course est très courte et pourtant un déclic souple et net accompagne dans la douceur chaque appui.

Avec ses touches de couleur vives, l’écran jaune, son design unique, une belle qualité de construction, la Commodore LC-4512 est une machine de caractère, qui en met plein les yeux, et restera sans doute et c’est dommage l’une des dernières calculatrices produites par le géant Commodore.

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COMMODORE LC43SR

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Une machine rare, qu’on cherche longtemps. Et puis un jour …

Commodore, le géant des calculatrices à chiffres lumineux rouges et verts s’est essayé lui aussi au format extra-plat et autres cristaux liquides. Cela donna en cette fin des seventies une gamme homogène, de la calculette 4 opérations à la belle scientifique, habillées d’un métal aux reflets magnifiques, aux touches ovales très typées et sans légendes apparentes.

La Commodore LC43SR, modèle scientifique et statistique possède 42 touches. Aucune n’offre de fonction secondaire, ce qui signifie que les fonctions statistiques telles que moyenne, écart-type, etc. sont accessibles par une touche dédiée, fait bien rare. A noter que par exception, les 3 touches SIN COS TAN, combinées avec ARC, exécutent comme de coutume les fonctions trigonométriques réciproques.

La LC43SR affiche les valeurs sur 8 chiffres, et 8 + 2 en notation scientifique. Dans ce cas, le témoin LCD d’exposant s’affiche. C’est, avec le symbole d’erreur, le seul témoin LCD disponible. Rien ne signale l’occupation de la mémoire, ni le mode angulaire actif, ni le mode statistiques. Cette frugalité est rare dans le monde prodigue des afficheurs à cristaux liquides. Une autre machine partage cette caractéristique : l’IBICO 094. L’IBICO a en commun avec la Commodore une piètre précision de calcul. Un exemple : le calcul de 2 élevé à la puissance 10 donne pour résultat 1024.001 quand la majorité des calculatrices donnent exactement 1024.

Mais les performances liées à la précision ont peu d’importance pour une machine aussi ancienne, seul compte le caractère. Et une machine qui se démarque des autres en a forcément.

La Commodore LC43SR a une grande soeur, la LC63SR, dont j’ignore à peu près tout. Si elle est aussi belle qu’on peut l’imaginer, j’espère bien en parler un jour.

A noter que dans un prospectus de vente de l’époque, la Commodore LC43S est présentée comme celle qui rend obsolètes les machines à cellules solaires, rien de moins ! On y lit que sa pile interne procure en effet une autonomie de 2500 heures. Ce qui confirme qu’à cette époque, les constructeurs assimilaient volontiers la frugalité de l’afficheur LCD à un dispositif d’alimentation à vie. Cela explique la difficulté d’accéder au compartiment des piles sur nombre de ces modèles, le remplacement n’était simplement pas jugé utile …

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COMMODORE SR-9190R

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Le haut de gamme scientifique des grandes Commodore. La SR-9190R date de 1978. Elle ressemble beaucoup à la SR-4190R, dont elle est l’évolution.

Habillée de tons gris, cette calculatrice a fière allure.

C’est une 10 chiffres, 12 en interne. Le calcul est plutôt lent. Chose  étonnante, en condition d’erreur, elle affiche « Error » quand la plupart des autres Commodore se contentent d’un « E » à gauche de l’écran.

Cette machine offre beaucoup de fonctions statistiques et de probabilités, mais aussi les conversions anglo-saxonnes. Les neuf mémoires disposent par ailleurs d’une arithmétique complète.

Le modèle en ma possession a bénéficié d’une réfection du bloc batterie. Le fonctionnement est donc identique à celui d’origine.

Complètement en marge de cette présentation, le nom de cette calculatrice, formé sur un numéro comme toute Commodore qui se respecte, m’inspire une réflexion personnelle. Chez ce constructeur comme d’autres, il est d’usage que les numéros reflètent la place du modèle au sein d’une gamme. Mais parfois on assiste pour un modèle, le plus récent, le plus puissant à une envolée du nom vers les hauteurs. Ici on sort d’une famille 4000 ou 5000 pour grimper d’un coup à 9000 où il n’y a personne d’autre. Cette inflation brutale me parait de mauvais augure. Cela évoque un chant du cygne, un souffle ultime et grandiloquent avec la disparition d’une gamme, d’une marque … La SHARP EL-9000 fut une sorte de bulle de EL-5200 qui s’était mise à enfler avant de laisser la place à une nouvelle famille de machines, les graphiques. Même effet supernova avec la Ti-88 qui succédait aux Ti-57,58 et 59 et qui avait reçu ce numéro élevé et étrange, puisé dans une zone déserte, peuplée bien plus tard par les modèles graphiques. Ici le numéro 9190 me semble témoigner de la même rupture d’une dynamique cohérente, de la fin d’une histoire, un ultime saut magnifique avant le néant …

COMMODORE 9R31

Une semi-scientifique typique de la production Commodore de la fin des années 70.

La 9R31 a, comme son nom nous l’indique, 31 touches. Au menu : racine carrée, carré, inverse, paire de parenthèses, échange X-Y, PI bien sûr … De quoi de sentir à l’aise dans toutes sortes de situations.

Ne manque que la notation scientifique.

Une calculatrice très pratique.

COMMODORE SR-4190R

COMMODORE4190

Superbe COMMODORE scientifique de 1976, avec des boutons partout, des légendes de touches magnifiques …

Techniquement, on en a sous le pied ! énormément de fonctions scientifiques, statistiques, des probabilités. Un afficheur généreux de 10 chiffres (12 en interne).

Cette belle machine était pourvue d’accus, ce qui signifie qu’elle ne peut plus fonctionner aujourd’hui que reliée au secteur.

Je connais cette calculatrice depuis longtemps. Elle était visible dans les catalogues de vente par correspondance de ma mère, et sa physionomie avait impressionné l’enfant que j’étais. Une chose me semblait inouïe : parmi la multitude de légende de touches mystérieuses, figuraient les énigmatiques GAUSS et POISSPOISS comme poisson ? N’ayant pas encore entendu parler du mathématicien du même nom, cette fonction me semblait parfaitement incongrue : quel calcul pouvait être aussi intimement lié au monde des poissons …

Il s’agit ici de probabilités, la Loi de Poisson, utilisée dès qu’il est question de files d’attente ou de points de péages d’autoroutes.

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COMMODORE PR-100

Un des deux modèles programmables de la gamme des grandes Commodore. Vendue 399 Francs (60€)  à La Redoute en 1977, la PR-100 était une concurrente directe de la TI-57.

Ses fonctions de programmation étaient cependant plus sommaires : un GOTO, un simple saut conditionnel SKIP, deux touches d’édition BACK et STEP. La Ti-57 a en plus les sous-programmes, les boucles, la fonction Pause …)

La taille mémoire est en revanche plus grande (72 pas contre 50) mais les codes combinés ne sont pas gérés, ce qui revient donc au même.

A noter le passage en mode de programme par commutateur.

Soumises au même test de vitesse, la TI-57 termine le programme en 843 secondes contre 1200 pour la Commodore. Et question précision, la TI-57 est aussi en tête. La PR-100 confirme sa condition de machine d’ancienne génération.

Ce qui n’exclut pas des fonctions scientifiques et statistiques de premier plan. Spécificité de ce modèle, à l’allumage un nombre de décimales est spécifié par défaut.
Par ailleurs l’afficheur prive le 6 et le 9 d’un segment.

A noter sur ces anciennes Commodore, les larges touches aux légendes somptueuses et parfois énigmatiques.

COMMODORE SR-9120D

COMMODORE9120

Commodore a produit beaucoup de modèles et variantes au cours des années 70. Ainsi, cette 9120 existe aussi en noir, et avec des touches fines … Celle-ci est grise et à touches larges.

L’afficheur LED permet de situer le modèle : +/- 1975. A cette époque, et compte-tenu de la consommation importante de la technologie LED, les machines étaient pourvues de batteries rechargeables (modèles chers) ou bien d’une simple pile 9V (modèles bon marché).

Heureusement pour moi, cette 9120 n’a besoin que d’une pile 9V, ce qui la rend pleinement utilisable aujourd’hui (la technologie à batteries rechargeables rend ces machines inutilisables de nos jours autrement que branchées au secteur).

Une petite observation sur les calculatrices Commodore : les trois touches bleues d’exposant, dont deux permettent de décaler le point décimal. Une marque d’identité.

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Commodore 5R39 – Commodore SR-7919R

commodore-7919-1Commodore_7919-2

Deux modèles très contrastés : l’un est énorme, avec les touches numériques les plus larges jamais vues, l’autre est minuscule.

Les deux machines sont scientifiques. L’une a été voulue confortable, avec des touches et fonctions bien accessibles et un afficheur généreux. L’autre, la SR-7919 était faite pour voyager dans une toute petite poche. Avec ses 19 boutons, il faut constamment user de la touche F pour en obtenir l’équivalent de 37 en tout !
La 5R39 est magnifique, avec des formes plutôt difficiles à appréhender sur une photographie. Avec le temps les plastiques ont un peu jauni mais le côté droit, préservé, montre combien cette machine devait être belle à son époque (1976).

 
 

COMMODORE 899A et 899D

Commodore899D

Deux calculatrices proches, les Commodore 899A et 899D (photo à venir). Elles sont très similaires. Une légère différence concerne l’affichage, à 8 chiffres rouges, une autre la disposition et couleurs des touches. Alimentées toutes deux par une simple pile 9V, ces calculatrices de 1976 peuvent être utilisées de façon autonome.

Voilà bien longtemps, sur les pages calculatrices du catalogue La Redoute, j’avais remarqué un petit encart dans lequel une calculatrice servait de démonstration à un accessoire, une sorte de support destiné à recevoir la machine positionnée à 45 degrés sur un bureau. La calculatrice n’était pas représentée de face mais de trois quarts, de sorte qu’elle n’était pas identifiable (en plus d’être minuscule sur la photo). Une chose me tracassait : ce modèle n’était pas vendu dans le catalogue. On pouvait compter le nombre de touches, et celui-ci était supérieur à ce qu’on trouvait sur les autres calculettes 4 opérations proposées. De sorte que j’imaginai qu’il devait s’agir d’une machine puissante. Je n’ai identifié ce modèle que récemment. C’est vrai qu’elle est plus qu’une 4 opérations, c’est une semi-scientifique, comme Commodore en a proposé sous de multiples versions. L’archétype de la calculatrice de poche du milieu des années 70.

COMMODORE SR-8120D

Commodore8120

Un très jolie et pas courante du tout Commodore. Machine scientifique à chiffres rouges (LED). Peu de fonctions tout de même (pas de carré ni de racine ! du jamais vu). La machine est alimentée par une simple pile 9V, on peut donc l’utiliser au quotidien sans fil à la patte. Comme beaucoup de Commodore, elle se démonte très facilement (et se remonte aussi ! ;-)). Son fonctionnement est intact en 2020 !

COMMODORE SR-4120D

COMMODORE 4120

Une version de la Commodore 4148, à touches larges.

Une superbe machine, en état de marche malgré ses 40 ans. L’un des intérêts des machines de cette marque réside dans la simplicité de conception : démontables complètement très facilement, sans accroches internes qui demanderaient trois mains pour s’écarter. Le mécanisme du clavier : des ressorts hélicoïdaux coniques (comme dans les sommiers, juste en plus petit ;-)). Tout se démonte et se remonte sans souci. Et ça fonctionne comme au premier jour. Excepté les blocs accus qui sont morts dans toutes ces machines depuis longtemps. Il faut donc l’adaptateur secteur, le même pour toutes les machines de ce type, là encore pas de soucis.

J’avoue ne pas être sûr du nom exact de cette machine. Quand j’examine sa plaque d’identification au dos, il y est inscrit SR-4148. Pourtant je ne trouve nulle part trace de 4148 à touches larges. Cette Commodore pourrait très bien être une SR-4120D.

Ces machines se ressemblent beaucoup, de sorte qu’il est possible qu’un dos de 4148 ait un jour remplacé celui de ce qui serait alors une 4120D qui ne dit pas son nom.

Ma Commodore SR-9190 avait aussi un dos de 4148.

COMMODORE SR-4148R

COMMODORE SR-4148-1

La Commodore 4148, une des calculatrices les plus répandues de ce constructeur prolifique des années 70.

Les calculatrices Commodore ont longtemps hanté mes souvenirs. Elles sont associées aux catalogues de vente par correspondance des années 70 où elles apparaissaient régulièrement.

Voilà une vingtaine d’années, j’ai tenté de me les remémorer. Les images étaient minces et fugitives. J’ai voulu en retrouver mais sans succès, elles semblaient enfouies dans les tréfonds du passé.

Internet permet des choses incroyables, presque sacrilèges, comme d’ouvrir des portes temporelles par lesquelles la main peut se saisir d’objets ancrés dans un autre temps.

J’ai pu ainsi me procurer ma première Commodore. D’autres suivront car j’ai toujours conservé un vif attachement à cette marque ancienne.

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COMMODORE SR-1800

Une très grosse bête que cette Commodore SR-1800. Des fonctionnalités qui ne la distinguent pourtant guère de ses homologues scientifiques de la marque.

Contrairement à ses aînées de corpulence équivalente, l’affichage est à chiffres verts, à autonomie donc bien meilleure que sur les modèles à LED (petits chiffres rouges).

Il existe plusieurs versions de la 1800, à accus rechargeables, ou bien à piles classiques. C’est le cas de celle-ci, qui peut donc malgré son âge (époque 1976) rendre des services au quotidien, sans fil à la patte. Elle affiche 8 chiffres mais calcule en interne sur 12. A noter qu’il m’est arrivé de posséder une rare 1800 à touches larges, telles celles de la SR-4190.

Une astuce qui permet d’évaluer l’utilisation passée d’un modèle : le degré d’effacement de la légende verte x↔y placée sous l’interrupteur. Si on ne voit plus la couleur, cela signifie que la machine a un passé bien rempli. Une légende intacte montre une machine très peu utilisée. Selon ce principe, je puis dire que la mienne a rendu de bons et loyaux services.

Commodore1800