MBO ALPHA 4000

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On jurerait l’avoir déjà vue quelque part.

La MBO Alpha 4000 est le type même de calculatrice extra-plate de la fin des 70e. La 4000 est la petite sœur de la 5001, membre de la grande famille des machines à processeur NEC-1856G.

La 4000 est plus simple, plus ancienne aussi. Elle est d’ailleurs la parfaite jumelle technique de l’archaïque SEARS LC-87.

Les deux MBO, 4000 et 5001 présentent un aspect quasi identique. Il y bien longtemps, en 1980, j’avais vu dans un magasin de matériel de bureau de Soissons une calculatrice qui ressemblait beaucoup à cette 4000. Elle était vendue très chère (399 Francs), sous la marque SANYO. Quand j’ai trouvé bien plus tard la MBO 5001, j’avais cru la reconnaître. Mais du coup avec cette 4000 que je découvre, je ne sais plus laquelle des deux est la SANYO de mes souvenirs. Et je ne le saurai jamais.

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MBO Alpha 5001

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Une extra-plate à grande autonomie, mémoire encore volatile, et dépourvue d’AUTO SHUT OFF

Je l’ai trouvée tout récemment. Je devrais dire retrouvée. Car je l’avais vue en 1980, en vente dans une papeterie, à Soissons, et sous la marque Sanyo, à un prix bien plus élevé (400 Francs) que celui de ma Mondimat scientifique d’alors, extra plate elle aussi. Par la suite, je ne l’avais plus jamais vue nulle part ailleurs. Je crois me souvenir que les couleurs étaient un peu différentes.

Calculatrice peu répandue, mais bénéficiant d’une électronique courante à l’époque, qui équipait d’ailleurs ma Mondimat. En fait il s’agissait de la même machine et je ne pouvais m’en douter, la présentation du clavier étant très différente.

Un argument qui explique peut-être le prix élevé : le clavier, qui procure un excellent toucher et semble très fiable.

MBO ALPHA 3000

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Encore un joyau de l’époque 1976-1978. La MBO 3000 est la grande sœur de la MBO ALPHA 2000.

Parmi les différences visibles, les fonctions statistiques, la touche F qui donne accès aux fonctions secondaires, et qui du coup libère une rangée de touches.

Et ce qu’on ne voit pas : la 3000 a une électronique intéressante. Le nombre de touches, les fonctions, leur appariement, le comportement, les résultats jusque dans les ultimes décimales, la touche HYP qui sert aussi à la sélection des décimales, tous ces signes sont formels : la MBO ALPHA 3000 est le clone technique parfait de la prestigieuse CITIZEN SRII. Et aussi de la bien moins connue LOGITECH LC-60D (voir photos ci-dessous). Une preuve supplémentaire s’il en fallait : les 4 fonctions d’arithmétique directe en mémoire.

La MBO 3000 possède 4 mémoires dont la N°4, utilisée par les statistiques, est complètement volatile et s’efface d’un simple appui sur C/CE.

La MBO est un superbe engin, rare, qui a de toute évidence bénéficié de soin dans sa conception et sa fabrication. Un détail visuel qui contribue au charme de cet ancêtre : l’afficheur s’allume avec un retard d’une seconde après avoir actionné l’interrupteur …

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MBO ALPHA 1000

Son nom exact est ALPHA 1000-1.
Petite sœur de la 2000, la 1000 est plus simple, avec moins de touches (40 contre 48).
Du coup, elles sont plus espacées …
La période de production se situe autour de 1977 et 1978.

MBO ALPHA 30

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La MBO Alpha 30 est une magnifique machine, remontant à 1975. L’afficheur est constitué de digits rouges. Les segments ne sont pas ici de simples « barres » LED, mais des micro-segments (presque des points). Huit grands chiffres pour la mantisse, et 2 plus petits pour l’exposant de 10. Le calcul s’effectue en interne sur 10 positions, ce qui est un plus pour une bonne précision.

La machine est rapide, comme en témoigne le résultat de la factorielle de 69 obtenu en 1 petite seconde. On peut d’ailleurs pousser plus loin puisque la MBO est capable « d’exploser » sa capacité de <1E100, et de donner les factorielles jusqu’à 99 (sous réserve de fermer les yeux devant le symbole d’erreur et de placer mentalement le chiffre « 1 » devant l’exposant, celui-ci ne pouvant être affiché que sur 2 positions).

La prise en main de la calculatrice est excellente. Les dimensions et poids sont parfaits. Le clavier à déclics, s’il ne procure pas le meilleur toucher du monde, reste néanmoins précis, sûr, sans rebonds. L’alimentation est obtenue par 3 piles AA. Comme les LED sont dévoreuses de kilowatts, un dispositif de veille éteint l’affichage au bout de quelques secondes d’inactivité, et ne laisse qu’un petit segment de veille à droite.

A noter un témoin spécifique, une barre oblique près du signe MOINS, qui indique qu’on travaille en radians et non plus en degrés. Le mode angulaire se commute à l’aide de la touche D/R, ce qui est déjà en 1975 un élément de modernité, quand on considère que nombre de modèles n’abandonneront leurs gros commutateurs manuels qu’à l’aube des années 80. En revanche pas de calculs en mode grade.

En résumé, il se dégage de cette jolie machine de 1975, une indéniable ambiance de qualité : fonctionnement intact aujourd’hui, afficheur haut de gamme bien lisible sous des inclinaisons extrêmes, excellent clavier, minuscule interrupteur au basculement doux, bonne rapidité, bonne précision, ligne étudiée et agréable. Cette MBO devait sans doute être commercialisée à bon prix.

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MBO ALPHA 2000

Une calculatrice scientifique typique de la fin des années 70. La technologie d’affichage est le VFD classique (Vacuum Fluorescent Display), concrètement : de grands chiffres verts.

Les chiffres verts succèdent aux LED (Light Emitting Diode), petits chiffres rouges très gourmands en énergie. L’autonomie procurée par le procédé VFD était maintenant de quelques centaines d’heures. Bientôt les LCD (Liquid Crystal Display) tiendront des milliers d’heures.