AGILIS ESR-222

 

Qui se souvient d’AGILIS ?

Toute une gamme de calculatrices furent commercialisées sous cette marque au cours des années 1976-1978, ou du moins à l’automne 1977, quand je fis l’acquisition de ma toute première calculatrice, une AGILIS.

J’ai conservé cette machine un an. Au cours des années suivantes, je n’ai plus jamais vu ou entendu parler d’AGILIS.

Plus récemment, internet a pu m’apporter de maigres éléments, les informations se révélant malgré tout rarissimes pour cette marque qui n’a fait que passer sans imprégner les mémoires. Comble de malchance, sur internet le nom Agilis est abondamment associé à une certaine espèce de lézard et aussi à un type de pneu d’automobile, d’où des requêtes qui empestent le caoutchouc et renvoient des tonnes de reptiles. Forcément cela n’aide pas à progresser.

Au fil du temps j’ai tout de même pu reconstituer une ébauche du catalogue AGILIS (à défaut d’avoir les modèles). D’abord les plus petites : 101111111-A121 141. Puis de plus puissantes : 505515525535545. Et un haut de gamme scientifique dont je ne connais qu’une vignette minuscule, pour ainsi dire rien : la 555. On trouve aussi la trace d’une 808, et aussi celle d’une 212.

Le catalogue comporte peut-être encore des trous. C’est même certain car qui connaît l’AGILIS ESR-222 ? Ce modèle n’est référencé par aucune base de données. Pourtant il existe, puisque j’en détiens un. Ce modèle ne fonctionne malheureusement pas, c’est dommage car le modèle est scientifique, cela signifie qu’il n’y a pas que la 555 qui le soit dans le catalogue AGILIS.

Il existe malgré tout un moyen d’en savoir plus sur ce modèle mystérieux. L’ESR-222 me parait être la jumelle technique d’une autre calculatrice qui, elle, fonctionne toujours : ma KOVAK P-82. Les touches, légendes et appariements ne laissent pas la place au doute, en particulier le « F » qui possède sa propre fonction secondaire, en l’occurrence « x² ». Les commutateurs de façade de l’AGILIS se retrouvent sur la KOVAC, en position latérale, ce sont les mêmes machines.

Ci-dessous les deux calculatrices, d’aspect fort différent mais de circuits identiques.

 

Merci à gege 

 

PROTRONIC 535

PROTRONIC

Calculatrice typique de la période féconde 1976-1977, où les marques et modèles étaient innombrables, renouvelés de façon exubérante mois après mois. Il pouvait arriver que plusieurs marques se partagent des produits identiques. Comme l’AGILIS 535 qu’on retrouve ici sous sous le label PROTRONIC, habillée de noir quand l’AGILIS était beige.

PROTRONIC535-2PROTRONIC535

AGILIS 535

Il s’agit ici de ma toute première calculatrice, achetée en 1977 dans la grande librairie Koël de Belfort.

Plus précisément ce modèle, acquis récemment, lui est identique en tous points, l’original n’ayant pas été conservé.

La marque AGILIS n’a pas eu une longue histoire. Elle a brillé quelques années, quelques mois peut-être. On trouve très peu d’anciens modèles AGILIS de nos jours.

Avec le temps, j’ai pu remarquer que plusieurs marques avaient distribué ces machines. Parmi elles PROTRONIC. Et c’est bien une PROTRONIC que j’ai acquise voilà peu. C’était en tous points la machine recherchée, à deux exceptions près : la PROTRONIC était noire, et elle revendiquait la référence de modèle 535. Or ma machine d’origine était beige et n’avait jamais eu de numéro distinctif, elle s’appelait juste AGILIS.

Disposant déjà d’une AGILIS 505, modèle approchant et de couleur beige, j’ai fusionné le corps de celle-ci avec l’électronique de la PROTRONIC. Ma 505 n’existe donc plus. En revanche, j’ai bel et bien retrouvé ma machine de jeunesse.

La caractéristique unique que j’avais découverte y est d’ailleurs présente : il est possible d’obtenir deux fonctions cachées au moyen d’une manipulation non conventionnelle des touches. Il est nécessaire pour cela de frapper de façon absolument simultanée les touches 8 et 2, ce qui provoquera l’échange des registres Mémoire et Affichage (fonction appelée parfois MEX ou X-M sur d’autres modèles). De même, la frappe simultanée de 6 et 0 équivaut à la touche de changement de signe +/- absente également du clavier. Je me souviens avoir tenté à l’époque d’autres associations et n’avoir trouvé que deux autres fonctions, inutiles car déjà disponibles parmi les touches de fonctions du clavier.

J’attribue de façon un peu arbitraire le numéro 535 de la PROTRONIC à l’AGILIS. Je fais ainsi le pari que deux versions de 535 ont existé. En effet une AGILIS revendiquant en façade le numéro 535, vue à l’époque, possédait une touche de changement de signe ainsi que deux touches d’effacement. L’existence de deux versions de 535 est par ailleurs suggérée par certains sites.