NATIONAL SEMICONDUCTOR NSC 4640

4640

Une impressionnante calculatrice scientifique à chiffres rouges.

Les digits ne sont pas constitués de segments continus mais de lignes de points, procédé peut-être plus économique en énergie que des lignes continues.

Quand fut-elle produite ? Son air gentiment archaïque suggérerait l’année 1975 ou 1976.

La logique de calcul, à la différence de la 4650, est la notation polonaise inverse, donc sans touche ÉGAL.

Connait-on aujourd’hui l’utilisateur de ce type de calculatrice ?

J’ai la chance de disposer du manuel, non pas de la 4640 mais de la 4615, une cousine programmable de la 4640. Tout à la fin du manuel on peut trouver un petit questionnaire consciencieusement rempli par le propriétaire initial. On peut y lire son âge, sa profession, la date de l’achat, ses motivations etc.

Pour tenter de répondre à la question ci-dessus, voici la synthèse du questionnaire : La machine avait été achetée le 6 octobre 1977 pour un usage professionnel, à l’usine (factory dans le texte) de Sunnyvale en Californie, par un homme âgé de 35/49 ans. Son domaine d’activité était l’ingénierie ou le domaine scientifique. A la question « qu’est-ce-qui vous a particulièrement attiré dans ce modèle« , le monsieur a coché « features and capabilities » mais aussi « Price« .

Ce dernier point éclaire à sa façon le positionnement de l’offre NSC dans le marché de l’époque : des machines financièrement abordables.

NSC 108

 

Une peu courante National SemiConductor, extra-plate de 1980 à afficheur jaune, mue comme bien d’autres contemporaines par le processeur Nec D1856G.

A l’intérieur de la pochette, un aide-mémoire indique la combinaison de touches à effectuer pour accéder à une panoplie de conversions angulaires.

NSC108-2

NSC 201R

NCS201-1

La NSC 201R n’est pas une calculatrice tout-à-fait comme les autres. Elle constitue une sorte de transition entre les grosses calculatrices à chiffres verts (technologie VFD) et les extra-plates à cristaux liquides (LCD).

Cette transition s’est faite si rapidement en cette fin de décennie 70 qu’on a vu d’un seul coup surgir des machines au format extrêmement mince (8 à 10 mm), et pourvues d’une formidable autonomie procurée par la technologie des cristaux liquides (LCD).

L’autonomie justement était le point faible des afficheurs lumineux. Les machines devaient s’alimenter de grosses piles AA, souvent 4, parfois plus, qui leur donnaient une épaisseur conséquente.

Or la NSC 201R, pourtant encore pourvue de l’afficheur vert, tente ici le design extra-plat. Et elle y parvient brillamment puisque munie de ses trois fines piles AAA, elle ne mesure plus que 13 millimètres d’épaisseur ! (voir plus bas la comparaison des profils avec l’UNISONIC 796, sa jumelle sur le plan technique).

La preuve qu’une mutation est en marche : la NSC est présentée dans son carnet protecteur, le même qui équipera tous les modèles extra-plats LCD par la suite.

La NSC 201R semble avoir bénéficié d’une conception soignée. Les matériaux sont de qualité, de l’alu brossé aux touches inusables et légèrement bombées, en passant par l’afficheur aux digits affleurants, ceux-ci pouvant être lus sous des angles inhabituels.

Côté technique, la NSC est une scientifique sans grandes prétentions.

Ci-dessous le NSC 201R (en haut) comparée à une VFD typique, la UNISONIC 796 (en bas).

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Et la présentation en étui « portefeuille », typique des calculatrices extra-plates

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NSC 118

NSC118-2

Extra-plate LCD typique du début des années 80, commercialisée également par PHILIPS  sous le nom SBC-158.

Mais c’est sous les couleurs de NSC que cette machine révèle le mieux son design métallique splendide.

Sur le plan technique, c’est une 8 chiffres scientifique avec fonctions statistiques. Elle partage la plupart de ses caractéristiques avec sa cadette TRIUMPH LS-826, y compris le sélecteur de décimales (touche DIG).

Ce poids plume est alimenté par une seule pile, de type CR2032.

NATIONAL SEMICONDUCTOR 4650

Contrairement à d’autres modèles de la marque, la 4650 n’a pas une logique de calcul reposant sur la notation postfixe. C’est une algébrique classique, à calculs en chaîne, sans priorités.

L’afficheur est d’un type particulier, quoique non rarissime : les digits sont des LED rouges à segments, eux-mêmes constitués de quatre micro-segments ainsi que le révèle un examen à la loupe.

La capacité de calcul semble de 8 chiffres mais là encore, une subtilité : un 9e chiffre peut être pris en compte, après avoir été automatiquement arrondi à 0 (si <5) ou 1 (si>4).

Concrètement
10000000 + 0.4 = 10000000
tandis que
10000000 + 0.6 = 10000001.

Des tests de précision donnent des résultats plutôt bons. Machine de très bel aspect, la 4650 partage sa ligne avec au moins 2 sœurs : 4660 et 4640.