TRIUMPH LS822A

Cette splendide calculatrice extra-plate de la fin de années 70 ressemble en tous points à une TRIUMPH 822 qui serait carrossée telle une ADLER LS1002.

On retrouve les marqueurs temporels : les chiffres « jaunes », les commutateurs mécaniques, l’absence de mémoire permanente et d’extinction automatique.

Et aussi le symbole indéfectible de la marque : le bleu du PLUS, le rouge du MOINS, le jaune du C/CE.

 

TRIUMPH LS-826

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Calculatrice extra-plate comme on savait les faire à la fin des seventies. A ce propos la TRIUMPH LS826 présente un petit anachronisme qui la rend difficile à dater avec précision. Son afficheur jaune situe sa période de production en 79 ou 80. Cependant, elle est dotée d’un dispositif « Auto power Off » qui s’est répandu au cours des premières années 80. La 826 serait donc une des toutes premières machines à extinction automatique. L’absence de mémoire permanente indique à son tour qu’on est bien face à une machine ancienne.

Bonne scientifique, dotée de fonctions statistiques non visibles sur le clavier mais indiquées dans un aide-mémoire collé dans l’étui plastique et accessibles par INV.
La machine est précise avec onze chiffres internes quand 8 seulement sont affichés (et 5 + 2 en notation scientifique).

Sur ce dernier point, une touche inhabituelle en haut du clavier mérite d’être citée. On peut y lire DIG pour digits vraisemblablement, car DIG suivi d’un chiffre de 0 à 5 fixe le nombre de décimales à afficher, et commute du même coup en notation scientifique. A noter un témoin LCD dédié à la touche DIG. L’expression DIG fut remplacée par la suite par les classiques FIX et SCI des calculatrices scientifiques.

L’étui est à lui seul une curiosité. Il est en deux parties. La calculatrice s’encastre dans l’une tandis que la seconde est un couvercle qui se clipse dans la première pour une protection sans faille.

Le couvercle a une autre utilité. Il est muni d’une petite ouverture clipsée par défaut qui se déploie et sert alors de pied. Il faut placer dans ce cas le couvercle non plus de face mais au dos de la machine et le clipser cette fois à la base de l’autre coque … Un peu compliqué à expliquer mais la photo montre bien le plan incliné ainsi créé, qui permet l’utilisation dans le meilleur confort de cette petite machine à l’ambiance très verte.

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TRIUMPH LS822

Une belle représentante des calculatrices scientifiques à affichage LCD jaune du tout début des années 80. Il s’agit d’une version plus étoffée que la LS823 (de marque ADLER, les deux marques ayant un beau jour fusionné).

Les machines scientifiques à 8 chiffres sont légion. Pourtant, cette 822 est exceptionnelle : c’est une des rares 8 chiffres capable de décaler le point décimal après avoir atteint l’exposant 99. Concrètement sa capacité maximale d’affichage n’est pas de 9.9999 E99 mais 99999. E99. Elle peut donc afficher la factorielle de 72 … Cette caractéristique avait déjà été rencontrée sur la Mondimat LC5801 et ses nombreux clones. Mais il s’agissait alors d’un afficheur à 10 chiffres. La LS822 réalise la même prouesse, sur un afficheur 8 chiffres, et cela semble nettement plus rare.

Machine extra-plate à l’autonomie importante, elle n’échappe pas au problème décrit sur la page de la SHARP EL-506A. Les piles sont encastrées dans les entrailles de la machine et  accessibles après s’être battu (et avoir parfois perdu) contre des clips sournois. Cette TRIUMPH a beaucoup souffert de cette conception. Certains clips ont cédé et les 3 piles LR44 exercent librement une pression telle que la machine s’en trouve déformée, avec un étrange profil concave, sans doute aussi hérité de maladroites tentatives d’ouverture passées.

Sur la photo ci-dessous, les deux sœurs : la basique 823 et la sophistiquée 822. De loin elles semblent identiques. Pourtant non ! L’observateur est victime d’un trompe l’œil particulièrement réussi. A bien regarder, la LS823 possède une rangée de touches de plus. Elle devrait logiquement être plus haute. Elle l’est en fait, mais de 3 mm seulement. Alors par quel tour de passe-passe peut-elle loger toutes ces touches ?

Les rangées sont légèrement plus espacées sur la 822

ADLER LS823

Encore une calculatrice bien représentative de l’époque 1979/1980.

Extra-plate LCD, les fonctionnalités de l’ADLER LS823 sont minimales avec tout de même, outre la trigonométrie et les logarithmes, les conversions sexagésimales et aussi une pincée de statistiques.

Avantage d’un tel dénuement, la LS823 est très pratique d’emploi, chaque fonction ayant sa propre touche, sans aucune fonction secondaire.

Le design de cette machine est sobre et magnifique en même temps. Façade métallique, touches colorées, et l’afficheur jaune de la courte période 78/80, on tient là à coup sûr une des plus jolies calculatrices de cette époque.

ADLER LS1002

Cette ADLER est rare aujourd’hui. La signature du prestigieux constructeur se reconnait bien : l’obsession des trois couleurs sur les touches + C, une caractéristique toujours présente sur les modèles d’aujourd’hui.

Si l’ADLER LS1002 est peu courante, son électronique est en revanche commune aux Mondimat, Prinztronic, Aristo, Antares, NSC …, autres extra-plates à LCD jaune à 10 chiffres de l’époque, capables de montrer la factorielle de 73.

L’ADLER LS1002 a une petite sœur la TRIUMPH LS822A.

TRIUMPH 81S

TRIUMPH81S

Calculatrice typique de la production TRIUMPH, marque fusionnée peu de temps après avec ADLER. Toutes les machines de ces constructeurs ont un point commun : le bleu du PLUS, le rouge du MOINS, le jaune des touches d’EFFACEMENT.

La TRIUMPH est ancienne. Probablement de 1976 au plus tard. Déjà à chiffres verts, mais encore dans ce gros bloc de plastique noir qui lui donne un air primitif.

Une plaque métallique constitue à la fois le dos et les côtés de la calculatrice. La plaque coulisse vers le haut, libérant le logement des 4 fines piles de type AAA et dévoilant à cette occasion le numéro de série.

La touche de pourcentage fonctionne selon le principe suivant, qui n’est pas le plus pratique selon moi : ainsi pour ajouter 23% à 87, la séquence à taper est 87 X 23 % +

Beaucoup de machines utilisent ce protocole mais pas toutes. Ainsi la vieille TI-2500 DATAMATH demanderait pour cet exemple la séquence suivante : 87 + 23 % = tout naturellement.

Mais si toutes les calculatrices étaient identiques où serait l’intérêt ?

Mes remerciements à Gege

TRIUMPH81S3

ADLER-80CS

ADLER80CS

Une quête de collectionneur. Voilà bien longtemps je reçus en cadeau le livre Nouveaux jeux pour votre calculatrice de poche. En cette fin des années 70, où les calculatrices intriguaient et apparaissaient dans les foyers, ce type d’ouvrage proposait des devinettes arithmétiques de toutes sortes pour s’amuser avec sa machine. Sur la couverture bleue de l’ouvrage, une impressionnante Triumph-Adler. Cette petite machine avait un air littéralement préhistorique.

Ces vieilles ADLER montrent souvent leur vocation utilitaire, voire professionnelle dont témoignent les sélecteurs dont elles sont souvent pourvues. La 80CS est une semi-scientifique, avec les touches PI, 1/X, l’élévation à la puissance.

 

LIVRE-ADLER