
La marque BROTHER est longtemps restée pour moi associée à cette étrange calculatrice aperçue au grand magasin Monoprix de Soissons en 1980 ou 1981. Ce magasin s’appelait plus précisément Magany et comportait plusieurs étages. Au rez-de-chaussée, le présentoir des calculatrices.
J’utilisais en ce temps là une machine scientifique, une Mondimat à affichage LCD jaune. La technologie venait de passer des volumineuses calculatrices à chiffres rouges ou verts à l’autonomie réduite, à de légères calculatrices extra-plates, à la consommation quasi nulle (2000 heures d’autonomie pour la Mondimat).
Ces machines se ressemblaient toutes : la finesse, un pavé numérique avec opérateurs en bas sur 5 colonnes, et en haut, de petites touches pour les fonctions scientifiques, sur 6 colonnes, au moins 3 lignes.
Or ce jour là à Monoprix, je découvre une calculatrice d’aspect incontestablement scientifique, mais d’un grand dépouillement de fonctions : 2 lignes supérieures seulement. Et aussi une mention très moderne « Permanent Memory« . A cette époque, les machines perdaient systématiquement leurs données à chaque extinction. Le Permanent Memory était une nouveauté bienvenue, on l’a depuis complètement oublié. Par la suite je n’ai plus jamais revu cette machine. Ni d’autres calculatrices de poche BROTHER d’ailleurs.
La 848L n’est pas une scientifique, juste une semi-scientifique. Elle n’a pas les fonctions trigonométriques et logarithmiques, et ne connait pas non plus l’affichage avec exposant. Capacité limitée à <100.000.000. Pas de touche d’élévation à la puissance non plus. Juste une mystérieuse fonction DPS, en fait un sélecteur de décimales. DPS comme Display P… Selector. Que signifie le P ? Mystère, je n’ai pas le manuel.
Les calculatrices Brother donnent en mains une impression de construction soignée. Le logement des piles et sa trappe, ainsi que le carnet protecteur reprenant le nom du modèle en sont une illustration.

