CASIO FX-602P
Machine mythique pour qui s’intéresse à la période des années 80.
En 1981, dans un comparatif publié par le magazine « L’ORDINATEUR DE POCHE« , les testeurs saluaient les qualités de la discrète et prometteuse FX-502P, tout en s’interrogeant sur le potentiel réel et la pérennité des ambitions de Casio sur ce marché.
L’avenir tout proche va montrer que Casio allait tenir la dragée haute à son concurrent Sharp tout au long de la décennie, produisant des ordinateurs de poche de tout premier plan.
Mieux, en plein séisme de la révolution Basic, Casio n’oublie pas les calculatrices et sort, comme pour la plaisir, la FX-602P, succession de la 502P.
La 602P offrait 512 pas de mémoire programme (deux fois plus que la 502) de mémoire, mais surtout elle était devenue alphanumérique. Un confort incroyable pour la programmation. La machine pouvait aussi afficher des messages de façon très efficace.
Elle disposait de l’adressage indirect, gérait la partition programme/variables, et pouvait se connecter à un périphérique de sauvegarde ainsi qu’à la petite imprimante FP-10 (tout comme la 502 et le 702). Ce sera une machine incomparablement confortable et efficace à utiliser, sans autre contrainte que la taille mémoire, un peu chiche dans un paysage où le kilo-octet devient l’unité de base.
Le langage de programmation est tout simple et d’ancienne génération à la fois. Les variables ne sont pas encore manipulées de façon symbolique – la FX-4000P est proche – mais en peuplant le listing de mnémoniques de rappels mémoire (MRxx).
De nos jours la CASIO FX-602P se trouve plutôt facilement sur le marché de l’occasion, mais c’est une machine appréciée, que les connaisseurs repèrent de loin et se disputent à coups d’enchères meurtrières.
J’achetai la mienne à l’automne 1984. Au travail, un collègue fort sympathique s’occupant du comité d’entreprise disposait d’une quantité impressionnante de toutes sortes de catalogues. Je passai commande auprès de lui, mais une suite de péripéties logistiques m’empêchèrent de la recevoir avant 4 mois.
J’ai beaucoup apprécié cette machine, qui me fit cependant le caprice de tomber en panne un beau jour. Plus rien, encéphalogramme plat. J’ouvris le capot … pour commettre l’irréparable. En quelques minutes, j’avais réussi à endommager sérieusement la carte-mère. Je ne sais toujours pas comment j’ai pu faire. Bref, la 602 fut refermée et dormit de longues années enfermée dans son carnet.
Bien plus tard, grâce à Internet il me fut permis d’acquérir un modèle de substitution, en piteux état, mais fonctionnant pleinement. La carte électronique fut remplacée et ma 602 rouvrit les yeux.