TEXAS-INSTRUMENTS TI-74 BASICALC
Quand on regarde loin derrière, l’année 1986 évoque la décennie où régnèrent les ordinateurs de poche, en particulier les nombreuses machines lancées par Sharp et Casio dès 1980. Texas-Instruments qui n’avait présenté jusqu’alors qu’un CC40, séduisant mais à la carrière trop courte revient à la charge, tardivement, avec le TI-74 Basicalc.
Doté d’une ligne matricielle de 31 caractères, ce nouveau Pocket Basic a une mémoire de 8 Ko et un Basic directement dérivé du micro-ordinateur Ti-99 et du CC-40. Il est conçu sur une philosophie hybride, à la fois calculatrice scientifique aux fonctions pléthoriques et ordinateur programmable en Basic, dualité assumée par le suffixe BASICALC.
Le Ti-74 est un proche cousin du CC-40, et même davantage. Il partage l’affichage de 31 caractères, des légendes d’erreur exprimées à la fois en clair et avec le code (pas le même d’ailleurs que chez le CC-40). On retrouve la richesse du langage Basic, la généreuse limite des grands nombre de <1E138, mais aussi la purge impitoyable des variables après extinction. Le TI-74 accepte les modules de mémoire ou d’application, et peut se connecter à quelques périphériques, pour l’impression, mais aussi la sauvegarde, qui a tant manqué au CC-40.
En calcul pur, le TI-74 montre des chiffres de garde différents du CC-40. La filiation est incontestable, mais le 74 n’est pas une simple présentation rajeunie du CC-40. C’est bien une machine originale.
Puissante, le TI-74 est de présentation austère et sombre. En apparence seulement, car un bon éclairage révèle une façade constituée de toute une palette de couleurs.
Une taille par ailleurs qui, quoique bien plus compacte que celle du CC-40, n’en reste pas moins imposante. La coque de l’appareil est conçue pour qu’il ne soit pas posé à plat mais incliné. Le CC-40 offrait cette possibilité par une patte rabattable.
Le Basicalc se voulait un modèle grand public. Son prix de vente avoisinant les 900 Francs était compétitif et le succès fut cette fois au rendez-vous.
J’encourage vivement le lecteur voulant en savoir plus à dévorer l’article bien plus complet de Silicium.org