SHARP PC-1251

Mon premier ordinateur de poche : le SHARP PC-1251. Acheté en grande surface en septembre 1983. Je n’oublierai jamais l’étonnement de l’hôtesse qui me vendit le minuscule appareil, quand elle vit l’énorme manuel qui l’accompagnait. « Si si, c’est normal » lui glissa sa collègue. La jeune personne n’avait visiblement aucune idée de ce que pouvait être un Pocket Computer.

Détail amusant : l’achat était motivé par le souvenir du déjà vieux SHARP PC-1211, qui m’avait produit une impression considérable deux ans auparavant. Pas assez fortuné pour en acquérir un à l’époque. Deux ans après, le PC-1211 était déjà regardé, et avec respect, comme un ancêtre complètement dépassé.

Ayant maintenant un premier emploi, je pouvais me financer son modernissime successeur, le PC-1251, rapide, au langage puissant, une taille mémoire large, des instructions PEEK/POKE et un dessin irrésistible. J’ai adoré cet appareil que j’ai pourtant revendu après quelques mois. Pourquoi ? Il faut se souvenir qu’à l’époque, il régnait encore une certaine méfiance à l’égard des petits appareils électroniques, regardés à tort (on le constate maintenant), comme des objets nécessairement fragiles. Ainsi, j’étais vraiment dubitatif au sujet du commutateur général, ayant également fonction de sélecteur et constamment sollicité, que je pensais être un point faible, une véritable erreur de conception.

Erreur totale de jugement, les PC-1251 fonctionnent toujours très bien 40 ans plus tard, même s’ils montrent désormais une vulnérabilité au mal de « l’huile noire », tout comme l’aîné PC-1211.

Note au 28 avril 2021 : Il existe aujourd’hui des artisans capables de produire des écrans de remplacement tout-à-fait identiques à l’original.

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