SHARP EL-545H
La SHARP EL-545H est typique de la production SHARP des années 80. Si on en juge par le récent afficheur dénommé 10DIGIT99, la complétude des fonctions disponibles (dont bases numériques, nombres complexes, résolution de systèmes de 3 équations), on peut dater cette machine de la seconde moitié des 80e (1986 ?).
Bien que de dimensions semblables à la SHARP EL-546, son épaisseur est d’une grande finesse, et ce en raison de l’absence de pile, l’énergie provenant de sa seule cellule solaire.
Dans un article sur la SHARP EL-510, machine solaire également, j’avais déploré l’absence de pile de secours, l’immense panneau ayant peine à tirer suffisamment d’énergie de la lumière du jour pour lui permettre un fonctionnement en toute sécurité. Mais la EL-510 est l’aînée de 5 ans de la 545H. Entre-temps les cellules solaires ont fait des progrès et la EL-545H fonctionne désormais en toute autonomie, quelles que soient les variations d’éclairage. Quand la nuit tombe, l’afficheur s’estompe mais une simple lampe d’appoint lui redonne vie. L’absence de pile d’appoint et de touche OFF se fait sentir quand on prend la 545H après une période d’inactivité. L’apport soudain de lumière se traduit par un affichage erratique rempli de valeurs illisibles et des modes opératoires inopportunément commutés. Il faut alors réinitialiser tout cela tant bien que mal.
La SHARP EL-545H est une surdouée du calcul. Il est difficile de trouver une fonction qui manquerait à l’appel. Et pourtant sa sœur EL-546 fait encore mieux puisqu’elle intègre une bibliothèque de 20 constantes. D’ailleurs, avec sa pile de secours, je pense que la EL-546 (avec la EL-556 ?) fut la plus puissante et peut-être la toute dernière des Elsimate à façade métallique des années 80.
La 545 comme plusieurs modèles de cette série connait le clavier dont certaines touches refusent de répondre avec le temps. Il faut en général exercer des pressions ponctuelles à la base de l’écran pour retrouver les réponses.