MBO ALPHA 3000

MBO3000

Encore un joyau de l’époque 1976-1978. La MBO 3000 est la grande sœur de la MBO ALPHA 2000.

Parmi les différences visibles, les fonctions statistiques, la touche F qui donne accès aux fonctions secondaires, et qui du coup libère une rangée de touches.

Et ce qu’on ne voit pas : la 3000 a une électronique intéressante. Le nombre de touches, les fonctions, leur appariement, le comportement, les résultats jusque dans les ultimes décimales, la touche HYP qui sert aussi à la sélection des décimales, tous ces signes sont formels : la MBO ALPHA 3000 est le clone technique parfait de la prestigieuse CITIZEN SRII. Et aussi de la bien moins connue LOGITECH LC-60D (voir photos ci-dessous). Une preuve supplémentaire s’il en fallait : les 4 fonctions d’arithmétique directe en mémoire.

La MBO 3000 possède 4 mémoires dont la N°4, utilisée par les statistiques, est complètement volatile et s’efface d’un simple appui sur C/CE.

La MBO est un superbe engin, rare, qui a de toute évidence bénéficié de soin dans sa conception et sa fabrication. Un détail visuel qui contribue au charme de cet ancêtre : l’afficheur s’allume avec un retard d’une seconde après avoir actionné l’interrupteur …

MBOX3MBO3000-3

CANON F-7

CANONF7-1

Peut-être la plus belle des machines crées par le géant CANON.

Produite en 1974, la F-7 est incontestablement une antiquité. Elle est pourtant moderne tant par le design, déjà typiquement Canon, que par ses possibilités techniques.

Parmi ces dernières, on peut souligner :
– la gestion des priorités d’opérateurs
– une précision interne de 10 chiffres
– une fonction d’élévation à la puissance qui masque les calculs intermédiaires
– le gestion de la notation avec exposant de 10
– une touche permettant de manipuler des nombres sous forme de fraction
– des conversions d’unités …

Avec des traits pittoresques, comme la présence de deux mémoires travaillant chacune selon sa propre philosophie : l’une est un registre de stockage et rappel, l’autre est un registre d’accumulation, avec totalisateur affiché et vidé par le « T » bien connu des additionneuses de bureau. Et aussi une factorielle maximale de 70, bloquée cependant en erreur, avec un exposant inexact. Et aussi sur les touches, tantôt le x tantôt le a

L’afficheur est un confortable et large LED, à 8 + 2 chiffres rouges. Les 7 segments des digits sont constitués de micro-points.

Une autre caractéristique non rendue par la photo est la taille de la F-7, absolument énorme. A titre de comparaison, elle dépasse en hauteur la corpulente TI SR-52, et égale la CASIO Graph 100, une machine graphique !

Au delà des caractéristiques, la qualité de conception et de fabrication de la CANON s’impose aux yeux. Tout y est parfait, naturel, beau, fonctionnel. C’est aussi le cas de la cassette des piles (AA X 4), dispositif qu’on ôte pour y placer les piles et qui s’enclenche avec un clic rassurant.

CANONF7-3CANONF7-4

Ci-dessous la F7 aux côtés des très verticales TI Nspire et HP-48. Une taille inhabituelle.

KINGSPOINT SC10

KINGSPOINTSC10

Voici venue des confins des années 1974/1975 une petite machine plutôt anonyme, mais très jolie et non dénuée de personnalité.

KINGSPOINT est une des marques fécondes de cette époque. La SC10 est une scientifique déjà performante, gérant notamment la notation avec exposant de 10.

Afficheur par diodes rouges (LED), l’alimentation est classique par pile 9V.

J’aurais aimé écrire qu’elle fonctionne toujours bien aujourd’hui, cependant le point décimal du 2e digit ne fonctionne plus sur mon modèle. On peut aussi noter une inhabituelle faiblesse de luminosité de l’afficheur, qui rend imperceptibles les résultats en lumière du jour, même atténuée.

Parmi les détails qui retiennent l’attention, l’archaïque ∑+, bientôt abandonné pour M+ ou SUM.

La grande inscription en italique Scientific-10 est typique du constructeur.

KINGSPOINTSC10-2KINGSPOINTSC10-3

MBO ALPHA 30

MBO30-3

La MBO Alpha 30 est une magnifique machine, remontant à 1975. L’afficheur est constitué de digits rouges. Les segments ne sont pas ici de simples « barres » LED, mais des micro-segments (presque des points). Huit grands chiffres pour la mantisse, et 2 plus petits pour l’exposant de 10. Le calcul s’effectue en interne sur 10 positions, ce qui est un plus pour une bonne précision.

La machine est rapide, comme en témoigne le résultat de la factorielle de 69 obtenu en 1 petite seconde. On peut d’ailleurs pousser plus loin puisque la MBO est capable « d’exploser » sa capacité de <1E100, et de donner les factorielles jusqu’à 99 (sous réserve de fermer les yeux devant le symbole d’erreur et de placer mentalement le chiffre « 1 » devant l’exposant, celui-ci ne pouvant être affiché que sur 2 positions).

La prise en main de la calculatrice est excellente. Les dimensions et poids sont parfaits. Le clavier à déclics, s’il ne procure pas le meilleur toucher du monde, reste néanmoins précis, sûr, sans rebonds. L’alimentation est obtenue par 3 piles AA. Comme les LED sont dévoreuses de kilowatts, un dispositif de veille éteint l’affichage au bout de quelques secondes d’inactivité, et ne laisse qu’un petit segment de veille à droite.

A noter un témoin spécifique, une barre oblique près du signe MOINS, qui indique qu’on travaille en radians et non plus en degrés. Le mode angulaire se commute à l’aide de la touche D/R, ce qui est déjà en 1975 un élément de modernité, quand on considère que nombre de modèles n’abandonneront leurs gros commutateurs manuels qu’à l’aube des années 80. En revanche pas de calculs en mode grade.

En résumé, il se dégage de cette jolie machine de 1975, une indéniable ambiance de qualité : fonctionnement intact aujourd’hui, afficheur haut de gamme bien lisible sous des inclinaisons extrêmes, excellent clavier, minuscule interrupteur au basculement doux, bonne rapidité, bonne précision, ligne étudiée et agréable. Cette MBO devait sans doute être commercialisée à bon prix.

MBO30MBO30-2

SANTRON 625

SANTRON625

La SANTRON 625 de 1976 est une paisible calculatrice scientifique de base, sous un aspect plutôt colossal. Son épaisseur de 43 mm n’est guère dépassée que par des machines, non plus de poche mais de bureau. Côté hauteur et surtout largeur, là encore on est dans le brutal.

Heureusement le poids est de plume en comparaison : 250 g avec ses trois piles AA. Tout ça pour faire quoi ? les fonctions de base, la trigonométrie, logarithmes et réciproques et c’est à peu près tout.

L’afficheur est un « fluo vert » de 8 chiffres, qui deviennent 5+2 en notation scientifique. Petite question : les chiffres verts sont ils verts ? ou bien bleus ? il semble que nous autres humains ne soyons pas physiologiquement égaux en terme de perception de ce type de couleur, car beaucoup de personnes décrivent des chiffres bleus quand d’autres les voient franchement verts (c’est mon cas).

Côté précision, la 625 calcule avec 8 chiffres internes, et les résultats sont donc logiquement moyennement précis.

Point intéressant, la capacité maximale de <1E100 peut être dépassée, avec apparition dans ce cas du témoin d’erreur de dépassement, en plus des chiffres de résultat, et de l’exposant auquel il convient de rajouter 100 (2 chiffres d’exposant affichés seulement).

Par ailleurs, sous un habillage différent, la SANTRON 625 pourrait bien être un clone de la PRIVILEG 585 D-E-NC, tant les fonctionnalités, caractéristiques et comportement sont semblables en tous points. La 625, noire et donc difficile à bien photographier, est malgré ses dimensions ostentatoires (ou grâce), une machine de toute beauté, ce que la photo ne montre pas assez, c’est dommage.

SANTRON624-2

PROTRONIC 535

PROTRONIC

Calculatrice typique de la période féconde 1976-1977, où les marques et modèles étaient innombrables, renouvelés de façon exubérante mois après mois. Il pouvait arriver que plusieurs marques se partagent des produits identiques. Comme l’AGILIS 535 qu’on retrouve ici sous sous le label PROTRONIC, habillée de noir quand l’AGILIS était beige.

PROTRONIC535-2PROTRONIC535

OLYMPIA CD 603

L’OLYMPIA CD 603 n’est pas une machine de poche. Sa taille, son poids, son alimentation par secteur sont bien les caractéristiques d’une calculatrice de bureau.

Sa taille est toutefois réduite, et la disposition des touches rappelle le monde de la machine de poche. Son allure générale fait aussi penser à certaines productions russes.

Cette Olympia possède de nombreuses fonctions scientifiques, ce qui est rare pour une machine de bureau. Trouvera-t-on d’autres curiosités en grattant un peu ? Et d’abord quel est son âge ? Il est difficile de trancher. Une séance de recherche positionne le curseur sur la période 1975-1976. Le comportement est moderne, à l’exception de l’élévation à la puissance d’un nombre négatif, qui n’est pas gérée. Fait curieux, dans ce cas la condition d’erreur se manifeste lors de l’appui sur la touche ÉGAL et non en cours d’opération comme c’est plus généralement le cas. Nous n’aurions donc pas affaire ici à un blocage interne en phase de calcul mais à une volonté préprogrammée de signaler une incohérence à l’utilisateur plutôt que de donner le résultat trouvé par la machine. C’est spéculatif malgré tout.

L’Olympia partage-t-elle son électronique avec d’autres ? Un calcul d’arrondis permet de déceler une électronique visiblement commune avec la SANYO CZ-2172, machine cette fois de poche. La SANYO a d’ailleurs en commun une autre caractéristique moyennement agréable : la notation scientifique permanente avec affichage de toutes les décimales, fussent-elles une ribambelle de zéros inutiles.

A l’usage, l’Olympia CD 603 est une très belle et agréable machine. Son maniement est le plus naturel qui soit, la seule surprise pouvant venir du clavier aux touches à la course longue et spongieuse.

OLYMPIA603-2

PANASONIC JE-885U

PANASONIC885

Un des joyaux du tout début des années 70 (1973 pour être précis). Un dessin exceptionnel (qu’on peut ne pas aimer) qui nous replace dans une ambiance art contemporain ou Musée de Beaubourg, une ergonomie « appuyée » avec la place du pouce qui se replie entre clavier et écran pour une prise en main solide.

La courroie à son tour trahit un archaïsme amusant : l’objet calculatrice de poche est encore un concept récent, la dragonne est le symbole ostentatoire de l’ultra-portabilité … pourtant toute relative si on compare les dimensions et poids bien respectables de cet objet (porteur de 4 piles AA notamment) avec les calculettes d’aujourd’hui.

Ultime caractéristique qui nous plonge dans la genèse du phénomène calculatrice, le chiffre 4 est affiché avec un 8e segment minuscule, qui le prolonge sur la droite.

Ceci appelle une réflexion toute personnelle : Lorsqu’on écrit de façon manuscrite les dix chiffres 1234567890, on constate qu’ils sont constitués de courbes et barres droites et obliques. Les dispositifs d’impression ont toujours restitué fidèlement ces formes. Idem pour les premiers afficheurs des machines de table (Nixie Tube) ou le « Itron » fluorescent vert. Quand on est passé à l’affichage à 7 segments si naturel aujourd’hui, il est possible que les yeux de 1972 aient éprouvé des difficultés à interpréter des symboles aussi simplistes et carrés. En particulier il se peut que le chiffre 4 se soit montré trop résistant à une telle réduction sous ce plan géométrique. D’où sur les modèles très anciens, un segment supplémentaire, minuscule mais suffisant pour révéler d’un coup la physionomie attendue du 4. Très vite, quand l’œil s’est habitué à ces chiffres carrés dépourvus de courbes et d’obliques, le 8e segment a disparu.

La 885U est par ailleurs une calculatrice d’usage fort simple. Quelles sont ses particularités? Une mémoire au comportement étrange : On l’active par appui sur M. Une diode s’allume alors, signifiant que tout appui sur la touche ÉGAL cumulera désormais le résultat en mémoire. Concrètement, pour mémoriser une valeur, il faut d’abord activer la mémoire par appui de M, y placer la valeur ensuite par une opération arithmétique s’achevant par ÉGAL, et désactiver la mémoire par appui sur M qui éteindra le témoin.

Autre réjouissante bizarrerie, un dépassement de capacité affiche la valeur, assortie d’autant d’apostrophes que de décalages à opérer pour compenser les 8 chiffres de capacité. La capacité maximum de la PANASONIC 885 est donc virtuellement de <1E16.

Enfin, tout comme sa grande sœur, la PANASONIC JE-611P, les appuis de touches ne sont accompagnés d’aucune réaction de l’affichage, hormis l’affichage du résultat final. Même découplage entre clavier et afficheur.

Machine à forte résonance historique, la PANASONIC 885 est incontestablement un témoin de son époque.

CONTEX D31

CONTEX-1

La CONTEX n’est pas une machine de poche. Elle n’est pas programmable, ni scientifique, juste extrêmement basique.

En quoi peut bien consister son charme ? La CONTEX est une très ancienne calculatrice, dotée d’un dispositif d’afficheur magnifiquement « primitif », de technologie Nixie Tube.

Un afficheur Nixie Tube est une œuvre de ferronnerie. Dans chaque ampoule se trouvent rangés l’un derrière l’autre dix épais filaments forgés dans la forme de chacun des dix chiffres. Chaque chiffre s’allume quand vient son tour. Ainsi dans la Contex, autant que j’aie pu en juger, les ampoules présentent les chiffres rangés dans leur ampoule dans l’ordre suivant : le 5 en avant plan, puis derrière, le 6 puis 2,3,9,8,0,7,4,1 (je peux m’être trompé). Il est donc normal de déceler des décalages en profondeur d’un chiffre à l’autre. Le clignotement des ampoules oranges lors d’un calcul est un effet étonnant.

L’afficheur de la CONTEX est à huit positions seulement, quand bon nombre de dinosaures du calcul contemporains en proposent 12, 14 voire 16 ! Mais il ne faut pas s’y tromper, la CONTEX D31 peut en réalité exprimer une valeur 14 chiffres. Ainsi l’afficheur à 8 positions permet d’alterner 2 « paquets » de chiffres. Lorsque la capacité de 8 chiffres est dépassée, un témoin s’allume à droite invitant à appeler la partie suivante du résultat au moyen de la touche double flèche. Et si celui-ci dépasse la capacité de 14 chiffres, le témoin Overflow s’allume pour signaler l’erreur.

Quand on retourne la machine, on aperçoit un sélecteur de tension, ainsi qu’un autre chargé de limiter les décimales à l’allumage (soit 3,2,0). Lors du fonctionnement, les décimales peuvent être limitées en combinant la touche CE + chiffre souhaité.

Malgré son âge – fabrication Danoise remontant à 1972 – la CONTEX s’utilise comme une calculette d’aujourd’hui. Les caractéristiques physiques étonnent: pour des dimensions compactes de 20 X 21 X 6.5 cm, la masse atteint 2 Kg ! A titre de comparaison, la HP-97, machine de taille comparable et pourvue d’un dispositif d’impression ne pèse que 1,2 Kg. Autant dire que l’impression de compacité de la CONTEX est saisissante.

Un autre détail trahit l’âge de la machine : l’interrupteur, une simple molette qu’on tourne et qui fait CLIC, comme sur les vieux transistors radio …

CONTEX-3CONTEX-2CONTEX-5

ARISTO M85

ARISTO85-2

Aristo est une marque allemande qui a produit de très belles calculatrices dans les années 70. Témoin la M85, grande sœur de la M75, machine scientifique pleine de personnalité.

Contrairement à la M75, la 85 dispose de l’affichage avec exposant de 10. Autre différence, les entrées sont alignées à gauche pour la 85.

On peut noter un exposant de 10 inhabituel. Quand il est inférieur à 10, seul le chiffre de droite est affiché, alors qu’il est plus habituel de le rencontrer sous la forme de deux chiffres accolés, le premier étant au besoin un zéro.

Capacité de 8 chiffres, pas un de plus, et précision à l’avenant, logiquement très moyenne.

AGILIS 535

Il s’agit ici de ma toute première calculatrice, achetée en 1977 dans la grande librairie Koël de Belfort.

Plus précisément ce modèle, acquis récemment, lui est identique en tous points, l’original n’ayant pas été conservé.

La marque AGILIS n’a pas eu une longue histoire. Elle a brillé quelques années, quelques mois peut-être. On trouve très peu d’anciens modèles AGILIS de nos jours.

Avec le temps, j’ai pu remarquer que plusieurs marques avaient distribué ces machines. Parmi elles PROTRONIC. Et c’est bien une PROTRONIC que j’ai acquise voilà peu. C’était en tous points la machine recherchée, à deux exceptions près : la PROTRONIC était noire, et elle revendiquait la référence de modèle 535. Or ma machine d’origine était beige et n’avait jamais eu de numéro distinctif, elle s’appelait juste AGILIS.

Disposant déjà d’une AGILIS 505, modèle approchant et de couleur beige, j’ai fusionné le corps de celle-ci avec l’électronique de la PROTRONIC. Ma 505 n’existe donc plus. En revanche, j’ai bel et bien retrouvé ma machine de jeunesse.

La caractéristique unique que j’avais découverte y est d’ailleurs présente : il est possible d’obtenir deux fonctions cachées au moyen d’une manipulation non conventionnelle des touches. Il est nécessaire pour cela de frapper de façon absolument simultanée les touches 8 et 2, ce qui provoquera l’échange des registres Mémoire et Affichage (fonction appelée parfois MEX ou X-M sur d’autres modèles). De même, la frappe simultanée de 6 et 0 équivaut à la touche de changement de signe +/- absente également du clavier. Je me souviens avoir tenté à l’époque d’autres associations et n’avoir trouvé que deux autres fonctions, inutiles car déjà disponibles parmi les touches de fonctions du clavier.

J’attribue de façon un peu arbitraire le numéro 535 de la PROTRONIC à l’AGILIS. Je fais ainsi le pari que deux versions de 535 ont existé. En effet une AGILIS revendiquant en façade le numéro 535, vue à l’époque, possédait une touche de changement de signe ainsi que deux touches d’effacement. L’existence de deux versions de 535 est par ailleurs suggérée par certains sites.

BOHN INSTANT

BOHN-INSTANT-3

Beauté discrète aux confins du début des années 70 et des objets utilitaires, la BOHN Instant est une des toutes premières calculatrices de poche. Le manuel la désigne encore pour un usage mixte, à la fois bureau et machine portable.

Pourtant, la Bohn Instant a désormais les attributs d’une machine de poche : Elle peut fonctionner à piles (5 piles AA), le câble d’alimentation étant devenu facultatif et reliable à la demande. Les touches du clavier sont bien rassemblées, la machine peut être manipulée d’une main, et rentre dans une (grosse) poche.

Les fonctions sont basiques, l’unique sophistication résidant dans la distinction entre l’effacement partiel CE ou total C. Un commutateur propose la mémorisation d’une constante pour les calculs répétés.

Côté affichage, 8 énormes chiffres verts, avec écriture calée à gauche (elle est calée à droite sur la BOHN OMNITREX de 1973). Et des témoins lumineux signalent une valeur négative et le dépassement de capacité.

Cette BOHN Instant de 1972, modèle le plus ancien de ma collection a été produit, vendu, utilisé, alors que je me trouvais encore en classe de CM2. Un grand nombre d’années plus tard, la BOHN est là, et poursuit inexorablement sa vie de calculatrice …

BOHN-INSTANT-2BOHN-INSTANT

SINCLAIR CAMBRIDGE

Les calculatrices de la marque SINCLAIR sont des objets de culte. Des pages entières leur sont consacrées sur le net.

Est-ce dû à leur caractère discrètement british ? ou bien au charisme de leur « père » Clive Sinclair ? ou au design très affirmé de certains modèles, la Cambrigde par exemple ?

Ces machines datent de 1973 ou 74. La miniaturisation en oeuvre est impressionnante et tranche avec la taille imposante des premières calculatrices d’alors.

Car la Cambridge est bien une machine absolument minuscule. La photo est incapable d’en rendre compte parfaitement, même si on place à côté une CASIO actuelle de taille standard (photo ci-dessous).

La Scientific comporte pourtant toutes les fonctions dignes de ce nom. Fait rare, les logarithmes décimaux ne sont pas disponibles, en revanche ceux dits naturels sont bien présents. La fonction classique d’élévation à la puissance est elle aussi absente.

L’affichage, à reflets étrangement violets, offre 8 chiffres rouges. Il est très lisible, avec un sympathique témoin F qui apparaît à gauche pour confirmer l’appui sur la touche d’appel de fonction seconde (le triangle blanc).

Au chapitre des faiblesses : la petite précision, et aussi une certaine dureté du clavier à déclics, qui reste néanmoins bien praticable en dépit des années. A noter la singularité suivante : les modes Degrés ou Radians se spécifient au moyen d’un petit commutateur niché dans le compartiment des piles !

Il existe toute une gamme de Cambridge, de la calculette 4 opérations à la scientifique programmable. Et avec à chaque fois le même design tout en hauteur, un afficheur haut perché, et loin en bas, le pavé de touches. Et l’interrupteur à basculement vertical.

L’alimentation est assurée par deux fines et classiques piles AAA.

SINCLAIR-2

CITIZEN SR II

 

La CITIZEN SR II est une scientifique puissante. Dix chiffres de précision interne pour huit affichés, 5 mémoires avec touches d’arithmétique directe. Au sujet de la mémoire, on constate que le registre 0 se pilote tant avec les touches Smn Rmn qu’avec les classiques M+ RM CM. Avec dans ce cas un symbole d’occupation (point décimal) affiché à droite. Par ailleurs le registre 4 (utilisé aussi lors des calculs statistiques) est totalement volatile et remis à ZÉRO par simple appui sur CE/C.

La machine est pourvue de deux modules d’alimentation enfichables. L’un est équipé d’un bloc d’accus rechargeables, tandis que le second reçoit des piles classiques (AA X 2).

La bonne qualité perçue se retrouve dans le manuel, au format de poche. Il est très complet, les pages sont nombreuses et comprennent une large collection d’exemples de calculs divers, techniques, financiers, mathématiques …

CITIZENSR2-4CITIZENSR2-3CITIZENSR2-5CITIZENSR2-6CITIZENSR2-2

APF MARK 55

Calculatrice à 12 chiffres rouges et 10 mémoires datant de l’époque 1977, la APF MARK 55 est une scientifique complète et compacte.

L’esthétique déroute quelque peu, on la croirait surmontée d’un drôle de chapeau noir. Cet aspect étrange tient grandement à la difficulté de photographier la 55. Quand on la tient en main, c’est une très belle machine au design cohérent.

D’un point de vue technique la APF MARK 55 est une calculatrice à logique postfixe. Elle fait d’ailleurs partie tout comme l’OMRON 12SR d’une famille restreinte et recherchée qui partagent sous des aspects divers la même électronique.

APF55-2APF55-4

SHARP EL-5000

 

La SHARP EL-5000, calculatrice scientifique de haut de gamme, présente l’aspect typique des SHARP de l’époque 1976/1977 (voir ci-dessous avec la EL-5800).

Bien que pourvue d’un afficheur à grands chiffres verts, moins gourmand que les digits rouges des modèles antérieurs, elle réclame 4 grosses piles AA qui lui procurent poids (260 g) et épaisseur (30 mm). Vue de profil, la 5000 est brutale.

L’afficheur tire parti de ces dimensions généreuses et se déploie sur 10 + 2 positions (calculs sur 11 chiffres en interne). Comme la petite EL-5800, la EL-5000 annonce sur sa façade le nombre de fonctions disponibles, en l’occurrence 39. Parmi celles-ci, un inhabituel traitement des fractions (touche barre oblique au dessus du 9).

SHARP-EL5000-2

Les constructeurs annoncent parfois un nombre de fonctions qu’il est bien difficile de recompter. Une moderne SHARP EL-531 de 2010, positionnée sur le même segment en revendique 335. On peut s’interroger sur les motivations d’un constructeur à avancer un tel chiffre. Est-ce à des fins purement commerciales ? Cela semble discutable dans la mesure où tous les constructeurs ne communiquent pas systématiquement cet élément de comparaison. Ainsi, alors que HP s’attribue 2300 fonctions pour sa HP-49G, son concurrent direct Texas-Instruments ne donne aucun chiffre pour la TI-89.

Il est plausible que l’annonce du nombre de fonctions permette simplement à l’acheteur de situer un produit au sein de la gamme du constructeur. En tout état de cause, SHARP tient à ce point au dénombrement précis des fonctions offertes que beaucoup de ses manuels publient dans les dernières pages les tableaux permettant de rendre compte en toute transparence du chiffre obtenu (ex. manuels des EL-5020EL-9000, EL-5120, EL-9200 …).

TEXAS-INSTRUMENTS TI Business Analyst I

TI-BA-2

Un des différents modèles financiers de la gamme Majestic de Texas-Instruments. La BA I est une copie conforme de la TI-31, avec ici les légendes peintes sur les touches et non en façade.


Je profite de cet article portant sur une machine de la famille Majestic pour dire le peu de bien que je pense du logement de la pile 9V sur tous ces modèles.

L’afficheur de type LED, dévoreur d’énergie, rend inévitables les changements de piles fréquents. Or pour s’ouvrir la trappe réclame un outil solide et effilé, genre ciseaux, lame épaisse, lime à ongles rigide, etc. Ces objets ne sont jamais disponibles au moment et à l’endroit où la TI tombe en panne sèche. Les ongles, pièces de monnaies, pince à cheveux de la voisine, trombones ne conviennent pas. Lorsque la pile nouvelle se retrouve enfin solidement mordue par les mâchoires du câble d’alimentation, la fermeture de la trappe nécessitera à son tour patience et visée œil fermé, de façon à placer la pile (librement mobile à l’intérieur du logement) bien en face des reliefs internes de la trappe.

Les logements de piles cauchemardesques ne sont pas rares dans l’univers des calculatrices, mais celui des Majestic mériterait un podium 😉

BROTHER 725SR

BROTHER725

Sœur de la BROTHER 712SR. Époque de fabrication : 1976, selon toutes vraisemblances.

La machine photographiée ici se présente dans un état peu glorieux : elle est complètement HS. Ainsi, elle est désassemblée et s’ouvre en deux à la prise en mains, la trappe à piles est cassée, le compartiment des piles ne possède plus aucun contact, un zéro faiblard s’allume quand on branche au secteur tandis qu’aucune touche ne répond plus, le circuit imprimé est atteint par le vert-de-gris, et la vitre d’afficheur n’est plus fixée. J’ajoute que le plastique est jauni par endroits et qu’une épaisse couche de crasse et quelques taches d’encre recouvraient la vénérable calculatrice quand j’en ai pris possession.

Beaucoup de machines présentées ici sont contemporaines de cette BROTHER et s’animent pourtant comme si de rien n’était, et ont souvent conservé un aspect plein de santé. La BROTHER 725SR nous rappelle à la réalité. Il est finalement bien logique qu’une machine âgée d’un demi-siècle soit dans cet état. C’est le contraire qui est miraculeux.

KESSEL MWP3

KESSEL

Minuscule machine produite en 1976 ou 1977, à l’affichage VFD vert également minuscule, la KESSEL est sans doute un clin d’œil aux SINCLAIR Cambridge, ainsi qu’en témoignent les photos tout en bas.

Les fonctions de la KESSEL sont basiques, et peu d’originalité dans les caractéristiques, hormis l’alerte d’erreur, qui affiche des choses du genre 3.5.2.4.2.0.6.4.

Fonctionne avec quatre piles AAA.

KESSEL2  KESSEL4KESSEL5

FACIT 1110-2

Étonnante petite calculatrice scientifique Made in Sweden, au profil brisé et aux touches rondes, datant de 1974 ou peut-être 1975.

Une pile 9V qui se loge au-dessus de l’afficheur, après avoir déposé la partie beige qui le surplombe.

Autre originalité, une pression sur F montre à l’écran le F correspondant. Peu de machines offrent ce moyen très pratique de contrôler la frappe.

Sur le plan technique, on trouve 8 petits chiffres rouges et pas de gestion de priorités des opérateurs. A noter que la FACIT fait la part belle aux logarithmes décimaux qui disposent d’une touche dédiée et bien mise en valeur. Les logarithmes népériens sont présents aussi, mais plus anonymement mêlés aux autres fonctions.

Enfin, les légendes de touches de la façade ne sont pas peintes, mais constituées d’une pellicule autocollante appliquée sur la face avant.

FACIT 1110-2-3FACIT 1110-2-2

TEXAS INSTRUMENTS SR-16

Produite en 1974, la TI-SR16 est inclassable et trahit les tâtonnements qui ont mené vers les calculatrices scientifiques telles qu’on les connaît aujourd’hui.

La SR-16 est dépourvue de toute fonction trigonométrique ou de calculs angulaires. En revanche elle dispose bien des logarithmes et réciproques – décimaux et népériens – et de l’élévation à la puissance.

La SR-16, limitée on le voit dans ses ambitions scientifiques, connaît cependant la notation avec exposant, et peut donc manipuler des nombres jusqu’à un exposant de dix égal à 99.

Notons un archaïsme, la touche Σ, nommée plus tard SUM, ou M+, qui cumule les valeurs dans la mémoire unique.

La SR-16 est membre de la « Wedge Line« , à ligne biseautée, une famille qui comprend les SR-10SR-11 et SR-16. Le clic des touches ne produit pas un bruit sublime, mais la qualité est au rendez-vous : quarante ans plus tard, le fonctionnement est intact.

Si les SR-10 et SR-11 se trouvent facilement en occasion, la SR-16 est plus rare, donc plutôt coûteuse à acquérir, comme toute machine mythique finalement…

A noter qu’on trouve sous la marque KingsPoint une machine très voisine fonctionnellement, la KingsPoint 33, mue par la même puce, le micro contrôleur TMS1001 de Texas Instruments

TISR16-2

BROTHER 708SR

BROTHER708-3

BROTHER scientifique compacte de l’époque 1977 ou 1978.

Un dessin maîtrisé : façade métallique, touches ovales et de couleur, typiques de la marque.

La calculatrice fonctionne parfaitement aujourd’hui, sans signe de fatigue, avec des interrupteurs qui s’enclenchent nettement.

Sur le plan technique, la BROTHER 708SR ne gère pas la notation scientifique avec exposant de 10 et les opérateurs arithmétiques n’adoptent pas encore les lois de priorités de calcul.

Enfin seulement 8 chiffres de précision interne.

BROTHER708-2

LITRONIX 2240

Beaucoup de modèles produits par ce constructeur au cours des années 70 ressemblent à cette Scientific, avec son étonnant profil, et l’afficheur à mi-hauteur.

S’il existe un modèle programmable, détenteur du record de la plus petite mémoire programme qui soit,  il n’existe pas en revanche de modèle Litronix réellement scientifique. Avec ses fonctions de carré, racine carrée, et inverse, la 2240 est davantage une semi-scientifique.

L’afficheur de la 2240 est original à deux points de vue : le point décimal mobilise l’espace d’un caractère, comme sur les vieilles Hewlett-Packard.

Par ailleurs lors d’un déclenchement d’erreur la valeur affichée, en plus de clignoter, entoure le point décimal d’un étonnant petit carré.

Enfin, une fonction d’économiseur d’énergie déclenche un clignotement après quelques secondes d’inactivité.

LITRONIX2240

Mes remerciements à gege

COMMODORE SR-9190R

CommodoreSR9190-2

Haut de gamme scientifique des grandes Commodore. La SR-9190R date de 1978. Elle ressemble beaucoup à la SR-4190R, dont elle est une évolution.

Habillée de tons gris, cette calculatrice a fière allure.

C’est une 10 chiffres, 12 en interne. Chose  étonnante, en condition d’erreur, elle affiche « Error » quand la plupart des autres Commodore se contentent d’un « E » à gauche de l’écran.

Cette machine offre beaucoup de fonctions statistiques et de probabilités, mais aussi les conversions anglo-saxonnes. Les neuf mémoires disposent de l’arithmétique complète.

Le modèle en ma possession a bénéficié d’une réfection récente du bloc batterie. Le fonctionnement autonome est donc identique à celui d’origine.


Complètement en marge de cette présentation, le nom de cette calculatrice, formé sur un numéro, comme toute Commodore qui se respecte, m’inspire une réflexion personnelle. Chez ce constructeur comme d’autres, il est d’usage que les numéros reflètent la place du modèle au sein d’une gamme. Mais parfois on assiste pour un modèle, le plus récent, le plus puissant à une envolée du nom vers les hauteurs. Ici on sort d’une famille 4000 ou 5000 pour grimper d’un coup à 9000 où il n’y a personne d’autre. Cette inflation brutale me parait de mauvais augure. Cela évoque un chant du cygne, un souffle ultime et grandiloquent avec la disparition d’une gamme, d’une marque … La SHARP EL-9000 fut une sorte de bulle de EL-5200 qui s’était mise à enfler avant de laisser la place à une nouvelle famille de machines, les graphiques. Même effet supernova avec la TI-88 qui succédait aux TI-57,58 et 59 et qui avait reçu ce numéro élevé et étrange, puisé dans une zone déserte, peuplée bien plus tard par les modèles graphiques. Ici le numéro 9190 me semble témoigner de la même rupture d’une dynamique cohérente, de la fin d’une histoire, un ultime saut magnifique avant le néant …

TEXAS-INSTRUMENTS TI-31

La TI-31 n’est pas facile à rencontrer. Financière de 1978 réservée au marché européen, la TI-31 est la jumelle d’une Money Manager d’outre atlantique.

Sur la page ci-dessous de ce très vieux catalogue de La Redoute, on voit côte à côte une TI-31 et la bien plus connue TI-30. Si cette dernière a été abondamment diffusée, j’ai cherché pendant des années la trace de la TI-31, largement oubliée du plus grand nombre.

SANYO CZ-2171

Désignée également Scientific 101, voilà une énorme bête Made in Japan de l’époque 1975.

Une étrangeté : l’affichage rouge d’un type particulier, déjà rencontré sur les SANYO CZ-0111 et SANTO CZ-2172. Contrairement aux LED habituels, les digits ici sont épais et légèrement tremblotants.

Hormis les dimensions écrasantes et l’afficheur, les caractéristiques de la 101 sont courantes, sans la moindre surprise. Dix chiffres, une précision interne de 10, qui tient compte cependant d’un onzième chiffre, jamais visible, qui arrondit le dixième selon qu’il est supérieur à 4 ou inférieur à 5.

A noter l’usure du clavier sur cet exemplaire, devenu dur et imprécis.

COMMODORE SR-4190R

COMMODORE4190

Superbe COMMODORE scientifique de 1976, avec des boutons partout, des légendes de touches magnifiques.

Énormément de fonctions scientifiques, statistiques, des probabilités. Un afficheur généreux de 10 chiffres (12 chiffres de précision interne).

Cette belle machine était pourvue d’accus, ce qui signifie qu’elle ne peut plus fonctionner aujourd’hui que reliée au secteur, ce qui n’est jamais très indiqué en cas de bloc absent ou défectueux.

Je connais cette calculatrice depuis longtemps. Elle était visible dans les catalogues de vente par correspondance de ma Mère, et sa physionomie avait impressionné l’enfant que j’étais. Une chose me semblait inouïe : parmi la multitude de légende de touches mystérieuses, figuraient les énigmatiques GAUSS et POISSPOISS comme poisson ? N’ayant pas encore entendu parler du mathématicien du même nom, cette fonction me semblait parfaitement incongrue : quel calcul pouvait être aussi intimement lié au monde des poissons …

Il s’agit ici de probabilités, la Loi de Poisson, utilisée quand il est question de files d’attente ou de points de péage d’autoroutes.

COMMODORE4190-2

COMMODORE PR-100

Un des deux modèles programmables de la gamme des Commodore. Vendue 399 Francs (60€)  à La Redoute en 1977, la PR-100 était une concurrente de la TI-57.

Ses fonctions de programmation étaient cependant plus sommaires : un GOTO, un simple saut conditionnel SKIP, deux touches d’édition BACK et STEP. La Ti-57 a en plus les sous-programmes, les boucles, la fonction Pause …)

La taille mémoire est en revanche plus grande (72 pas contre 50) mais les codes combinés ne sont pas gérés, ce qui revient finalement au même.

A noter le passage en mode de programme par commutateur.

Soumises à un même test de vitesse, la TI-57 boucle le programme en 843 secondes contre 1200 pour la Commodore. Et question précision, la TI-57 est aussi en tête. La PR-100 confirme sa condition de machine d’ancienne génération.

Ce qui n’exclut pas des fonctions scientifiques et statistiques de premier plan. Spécificité de ce modèle, un nombre de décimales est spécifié par défaut à l’allumage.

Par ailleurs l’afficheur prive le 6 et le 9 d’un segment. Peut-être pour réduire la consommation de ces chiffres lumineux.

A noter sur ces anciennes Commodore, les larges touches aux légendes somptueuses et parfois énigmatiques.

TEXAS-INSTRUMENTS TI-2500 Datamath

TI2500

J’ai longtemps cru que la Datamath, très ancienne calculatrice (la première de Texas-Instruments fut produite en 1972) était une minuscule machine. C’est faux, ses dimensions sont importantes, notamment l’épaisseur.

La TI-2500 reste une calculatrice appréciée des collectionneurs. Il en existe de nombreuses versions, plus ou moins rares ou précieuses.

Pour ma part, j’ai mis du temps à accrocher, mais ça y est ! je suis enfin fan de cet objet culte.

Ci-dessous, une Datamath comparée à une TI-SR40

TI-DATAMATH-II-1TI-DATAMATH-II-3

PRIVILEG 585 D-E-NC

PRIVILEG fut une marque prolifique des années 75-80. Les calculatrices vendues par correspondance sur le catalogue allemand QUELLE étaient souvent de marque PRIVILEG.

Parmi elles cette 585, scientifique typique de cette époque, vraisemblablement 1978, dont toutes les fonctions – peu nombreuses il est vrai – sont accessibles d’une seule touche. Un confort appréciable.

La 585 semble fragile. Son clavier procure un toucher peu agréable. La frappe reste cependant fiable. Les filets de peinture de la façade s’effacent facilement, les maniaques du chiffon devant faire preuve de douceur. Dernier grief, la précision est basique (8 chiffres de précision interne).

La mémoire a son témoin : un segment du premier digit. Idem pour la fonction parenthèse qui allume un autre segment. Petit détail désuet : quand on enfonce la touche Puissance, le logarithme décimal utilisé apparaît.

Il semble par ailleurs que, habillage excepté, la PRIVILEG soit un clone parfait de la SANTRON 625.

NATIONAL SEMICONDUCTOR 4650

Contrairement à d’autres modèles de la marque, la 4650 n’a pas une logique de calcul reposant sur la notation postfixe. C’est une algébrique classique, à calculs en chaîne, sans priorités.

L’afficheur est d’un type particulier, quoique non rarissime : les digits sont des LED rouges à segments, eux-mêmes constitués de quatre micro-segments ainsi que le révèle un examen à la loupe.

La capacité de calcul semble de 8 chiffres mais là encore, une subtilité : un 9e chiffre peut être pris en compte, après avoir été automatiquement arrondi à 0 (si <5) ou 1 (si>4).

Concrètement
10000000 + 0.4 = 10000000
tandis que
10000000 + 0.6 = 10000001.

Des tests de précision donnent des résultats plutôt bons. Machine de très bel aspect, la 4650 partage sa ligne avec au moins 2 sœurs : 4660 et 4640.

TEXAS-INSTRUMENTS SR-51A

TI-SR51A-2

Scientifique complète produite dès juin 1975. La SR-51A est rapide, puissante, très précise (13 chiffres en interne, 10 affichés). La qualité de fabrication est excellente, ce qui lui permet de fonctionner en 2024 comme au premier jour (avec câble 220V car les accus sont morts depuis longtemps).

J’ai réalisé un test de précision, consistant à cumuler les sinus de 1° à 360°, par appuis successifs sur les touches Σ+ et sin, et ce 360 fois de suite. Au cours de cette frappe interminable, pas un seul incident de clavier n’est survenu. La conduite de ce test aurait été purement et simplement inimaginable avec mes TI-57, 58 et 59, pourtant de génération plus récente, les claviers étant devenus trop défaillants.

Parmi les fonctions disponibles, un étonnant dispositif de conversions d’unités accessibles par appui sur 2nd + un code à 2 chiffres. Les codes sont consultables au dos de la calculatrice.

Trois mémoires, dont les adresses sont inexplicablement multiples (par ex. la mémoire 2 = la mémoire 8 = la mémoire 0).

Le modèle « A » est de présentation plus simple et était sans doute plus abordable financièrement que la 51 « tout court », cette dernière étant devenue une véritable rareté de collectionneur.

TEXAS-INSTRUMENTS SR-56

 

TI-SR56-2

Belle machine programmable de l’époque 1976. La SR56 est l’ancêtre de la fameuse TI-57. Elle ne connaît pas les sous-programmes de la TI-57 et n’accepte pas les codes combinés mais a 100 pas de capacité programme et 10 mémoires, plus le registre t de test.

Avant de découvrir récemment la vieille SR-56, mes repères historiques s’arrêtaient à la TI-57 que je considérais déjà comme un véritable dinosaure, avec son affichage LED rouge primitif, son clavier mort de fatigue depuis longtemps, sa mémoire minuscule.

Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une gamme plus ancienne encore, les SR-56 et SR-52, SR-50 et 51 notamment. Et paradoxe : matériellement, ces machines ont mieux encaissé les outrages du temps que les cadettes. La SR-56 est très bien construite. Le mécanisme du clavier est fiable, année après année. Il est pourtant conçu sur le même principe : des dômes métalliques à déclic, d’aspect différent cependant.

Dernière bonne surprise : la vitesse. La SR-56 se montre deux fois plus rapide qu’une TI-57.

SANYO CZ-0124

SANYO-0124-1

SANYO a proposé toute une famille sous cet aspect. Il s’agit juste ici de la SANYO CZ-0124, une scientifique complète mais sans guère d’originalité, comparée avec ce que recèle cette famille par ailleurs.

Millésime 1976 ou 77, afficheur à 8 chiffres verts, précision interne de 10.

SANYO-0124-3

PRIVILEG 583D-E

La marque PRIVILEG était coutumière des catalogues de vente par correspondance allemands.

La PRIVILEG 583D-E est une scientifique typique de la production de l’époque 1976-1978. On trouve des fonctions basiques (pas de touche de changement de signe). L’affichage est de 8 chiffres (tout autant en précision interne) pour une précision de calcul logiquement moyenne.

A noter un témoin d’occupation : le segment central du premier digit clignote lors d’un calcul.

LOGITECH LC-60D

LOGITECH-LC60D

Machine pourvue d’une étrange carapace que cette LOGITECH. A part le logo, aucune information, tant sur la machine qu’au dos n’est susceptible de nous renseigner sur les références du modèle. Après recherches, il s’agirait cependant de la LC-60D. L’époque de production doit remonter à 1978/1979.

La LC-60D est moderne (touches évoquant le début des années 80) et archaïque à la fois. Ainsi des légendes de touches parfois spécifiques et inconnues par ailleurs, mais aussi les indicateurs peints sur la vitre d’affichage repérant les digits et symbole d’erreur ou signe.

La Logitech est plutôt puissante (5 mémoires, fonctions scientifiques assez complètes). Une particularité avec la touche HYP, qui au delà des fonctions trigonométriques hyperboliques, sert à la limitation des décimales lorsque combinée à une touche numérique.

COMMODORE SR-9120D

COMMODORE9120

Commodore a produit beaucoup de modèles et variantes au cours des années 70. Ainsi, cette sublime et parfaitement opérationnelle 9120D qui existe aussi en noir, et avec des touches fines. Celle-ci est la grise à touches larges.

L’afficheur à diodes rouges permet de situer le modèle autour de 1975. Cette 9120D fonctionne avec une simple pile 9V, ce qui la rend pleinement utilisable aujourd’hui.

Une petite observation sur les calculatrices Commodore : les trois touches bleues d’exposant, dont deux permettent de décaler le point décimal. Une marque d’identité.

COMMODORE SR-9120-2

MELCOR SC-615

MELCOR615

Cette MELCOR fut en son temps (1974/1975 ?) une calculatrice scientifique comme on les concevait alors : fonctions trigonométriques et inverses, logarithmiques et inverses, travail sur les angles et pas grand chose d’autre.

Un examen attentif des touches permet de constater une curieuse redondance :

On trouve deux touches de changement de signe, l’une située à gauche de SINUS, l’autre en bas, emplacement classique, touche rouge.

Ces deux touches font exactement le même travail, à savoir changer le signe d’une valeur.

Cette MELCOR est pourvue d’une batterie rechargeable d’un type particulier, un long cylindre contenant 3 accus assemblés NiMh 2/3A(*).

Ultime caractéristique pittoresque : l’interrupteur à basculement axial, qu’on retrouve sur d’autres MELCOR.

MELCOR615-2

(*) Ci-dessous le lien vers un article hébergé par www.silicium.org

http://www.silicium.org/forum/viewtopic.php?f=22&t=44293

SANYO CZ-0111

SANYO-0111-1

L’originalité de cette scientifique produite autour de 1976 porte sur un afficheur à chiffres rouges pas tout-à-fait classique. A chaque digit correspond un élément isolé sur la carte-mère. Ces chiffres sont très agréables, plus épais que des LED ordinaires, et légèrement tremblotants.

Voir aussi ici la SANYO CZ-2172, machine à la fois proche et différente de la CZ-0111.

 
SANYO-0111-2
 
 

SHARP EL-5800

Un design partagé par plusieurs machines de ce grand constructeur : Façade métallique et fins interrupteurs latéraux.

Pas de grandes prétentions techniques pour cette petite scientifique de 1976, qui montre un bien sage logo « 20 fonctions« . Quelques années plus tard, des modèles positionnés à peine plus haut en revendiqueront volontiers plusieurs centaines. Mais comment s’y prendre pour recompter ? SHARP fait parfois figurer dans ses manuels le décompte exact des fonctions. Celui de la 5800 indique juste, en regard d’une rubrique « Calculs« , la liste suivante :

Quatre opérations arithmétiques, Calculs avec constante, Calcul des carrés, Calcul des puissances, Calcul à mémoire, Fonctions trigonométriques, Fonctions trigonométriques inverses, Fonctions exponentielles, Fonctions logarithmiques, Calcul de Y à la puissance X, Conversions degrés-minutes-secondes en degrés décimaux, Calculs inverses, Calculs de racine carrée, Calculs pratiques.

Si l’on veut relier ce paragraphe au logo « 20 fonctions« , on n’en trouve que 17 au sens large. En pariant que les constantes comptent pour 4 fonctions, on arrive à 20. Que peuvent bien être les « calculs pratiques » ? Peut-être PI, disponible mais non listé …

Un détail amusant : l’élévation de y à la puissance x fait toujours apparaître de façon furtive le logarithme de y, disparaissant à l’entrée de x. Ce logarithme semble toujours calculé sur 8 chiffres tandis que celui renvoyé par la touche dédiée du clavier n’en renvoie que 7 et serait donc moins précis …

SANTRON 624

SANTRON-624-2
 

Un design étrange, presque dérangeant pour cette énorme SANTRON 624.

Les touches du bas semblent surgies de l’univers Commodore. Celles du haut proviennent d’ailleurs, le tout donnant à cette machine un air hybride impressionnant.

L’alimentation n’est pas à batteries mais à trois piles AA, ce qui en fait une machine autonome, pleinement utilisable de nos jours.

SANTRON-624-3

OMRON 12SR

L’OMRON 12SR est une machine de qualité et de forte personnalité.

Pourvue d’une logique postfixe, l’OMRON est une scientifique complète à 12 chiffres. La rapidité d’exécution, mesurée, est l’occasion d’admirer un étonnant délire visuel qui s’empare des segments lumineux lors des calculs.

L’OMRON 12SR est connue pour partager son électronique avec d’autres machines recherchées des collectionneurs: APF Mark 55, Privileg SR-54NC, EMERSON E12 et CORVUS 500.

ARISTO M75

ARISTOM75

Les ARISTO se ressemblent toutes un peu. Elles furent fabriquées en Allemagne par ce constructeur réputé aussi pour ses règles à calcul.

Mise à part l’absence de gestion d’un affichage en exposant de 10, la M75 est une scientifique classique, au design typique de la marque.

Ci-dessous à droite l’Aristo M75 et sa grande sœur M85.

ARISTO86
1 4 5 6 7