NSC 201R

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La NSC 201R n’est pas une calculatrice tout-à-fait comme les autres. Elle constitue une sorte de transition entre les grosses calculatrices à chiffres verts (technologie VFD) et les extra-plates à cristaux liquides (LCD).

Cette transition s’est faite si rapidement en cette fin de décennie 70 qu’on a vu d’un seul coup surgir des machines au format extrêmement mince (8 à 10 mm), et pourvues d’une formidable autonomie procurée par la technologie des cristaux liquides (LCD).

L’autonomie justement était le point faible des afficheurs lumineux. Les machines devaient s’alimenter de grosses piles AA, souvent 4, parfois plus, qui leur donnaient une épaisseur conséquente.

Or la NSC 201R, pourtant encore pourvue de l’afficheur vert, tente ici le design extra-plat. Et elle y parvient brillamment puisque munie de ses trois fines piles AAA, elle ne mesure plus que 13 millimètres d’épaisseur ! (voir plus bas la comparaison des profils avec l’UNISONIC 796, sa jumelle sur le plan technique).

La preuve qu’une mutation est en marche : la NSC est présentée dans son carnet protecteur, le même qui équipera tous les modèles extra-plats LCD par la suite.

La NSC 201R semble avoir bénéficié d’une conception soignée. Les matériaux sont de qualité, de l’alu brossé aux touches inusables et légèrement bombées, en passant par l’afficheur aux digits affleurants, ceux-ci pouvant être lus sous des angles inhabituels.

Côté technique, la NSC est une scientifique sans grandes prétentions.

Ci-dessous le NSC 201R (en haut) comparée à une VFD typique, la UNISONIC 796 (en bas).

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Et la présentation en étui « portefeuille », typique des calculatrices extra-plates

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CASIO FX-102

Imposante calculatrice à chiffres verts produite à partir de 1976. Le nombre de touches n’est pas élevé. Casio a pourtant voulu la machine énorme. Touches espacées, gros bords noirs, puis épaisse coque blanche, cette machine scientifique simple atteint 10 cm de large !

L’aspect est typique de la marque. L’écran affiche 10 chiffres, 9 pour certaines fonctions. Comme cela se rencontre sur les machines anciennes, la fonction puissance ne sait cacher le logarithme utilisé en interne pour le calcul. Cet artefact montre une précision d’un chiffre plus précis que celui renvoyé par la touche dédiée au logarithme népérien (Cette caractéristique a priori saugrenue ayant déjà été rencontrée par ailleurs, se pourrait-il que deux règles de calcul internes et spécialisées soient à l’oeuvre ? Je n’ai pas la réponse).

Les calculs statistiques sont proposés. Les données s’empilent par la touche ÉGAL.

L’alimentation est assurée par 4 piles AA.

Et comme souvent chez Casio, un « blanc » entre deux touches, ici EXP et EGAL. Cela me parait disgracieux mais aide incontestablement le doigt à se repérer quand le regard est pris par ailleurs pour lire les données à saisir.

ELITE 5001T

ELITE5001T

L’ELITE 5001 constitue en quelque sorte le tout premier degré dans la classification des calculatrices scientifiques.

Seulement 29 touches à légende unique, pas de mémoire, pas de changement de signe, des fonctions trigonométriques certes, mais pas de fonction ARC réciproque.

L’ELITE 5001T est une machine produite en 1975 au plus tard. L’archaïsme le plus visible est l’affichage du zéro sur une demi-hauteur. Ce drôle de zéro montre des nombres plutôt illisibles pour l’œil d’aujourd’hui. L’afficheur est à 8 chiffres verts, sans chiffre de garde. Et nous n’avons pas droit non plus à l’exposant de 10, le plus grand nombre manipulable restant inférieur à 100.000.000.

Plus encore : l’affolement désuet de tous les digits lors d’un calcul, et pas de résultat de plus de 7 chiffres pour les racines carrées, et de 6 pour les fonctions trigonométriques.

Pour la fonction d’élévation à la puissance l’exposant doit être entier et inférieur à 10. Et c’est la frappe de l’exposant qui affiche le résultat final et non pas la touche ÉGAL.

Sur le plan physique, l’objet est massif, carré, épais, sans design perceptible. On n’y voit pas encore le charme des futures ELITE toutes proches, plus matures à mon avis, mais déjà plus conventionnelles dans leur comportement.

SHARP COMPET PC-1100

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Une machine insolite et bien rare.

A ne pas confondre avec le PC-1100 tout court, ordinateur de poche programmable en Basic. « PC » signifie dans le cas présent Pocket Calculator et pas encore Pocket Computer.

La Compet 1100 est une calculatrice scientifique dont l’année de production semble remonter à 1975. Elle tire sa singularité du petit écran secondaire, de technologie LED, qui affiche l’exposant de 10 ainsi que le symbole d’occupation de la mémoire.

Deux modes d’affichage coexistent donc ici, le classique VFD à chiffres verts, et le LED rouge. Pourquoi ce procédé hybride ? Une piste sans suite apparemment, la Compet 1100 restant sans doute la seule calculatrice de poche jamais produite sur ce principe.

Si d’un point de vue esthétique, cette solution flatte l’œil, d’un point de vue pratique la lecture des résultats n’est pas évidente. Faut-il s’habituer ? En tous cas, l’œil oublie vite de consulter l’écran d’exposant pour se focaliser principalement sur la généreuse ligne verte. Et ce d’autant plus que l’exposant s’active en permanence, dès qu’on enfonce une touche d’opérateur. Ce n’est qu’en cas de dépassement de capacité de la ligne principale que l’exposant rouge joue pleinement son rôle, mais sans toutefois attirer l’œil.

En cas de saisie d’une entrée dépassant 10 chiffres, l’exposant s’incrémente automatiquement en conséquence. A noter enfin que la ligne verte montre en permanence toutes les décimales possibles, même quand ce sont des zéros.

L’alimentation de cette calculatrice hybride est classique : 4 piles AA. Les tests d’arrondis que j’ai pu pratiquer révèlent une électronique spécifique, avec des résultats non rapprochés d’autres modèles (valeur du test forensics = 9.0276286).

La machine ne possède qu’une seule mémoire et propose des fonctions statistiques pilotables par une seule touche, procédé acrobatique et sans doute moyennement sûr en terme de manipulations.

Une petite piste d’ordre « archéologique » : ce modèle magnifique et en parfait état de marche me vient de Turquie.

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RADIO SHACK EC-495

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Une belle grosse calculatrice scientifique à chiffres verts typique du paysage de la fin des années 70.
Beaucoup de fonctions, plusieurs mémoires avec arithmétique complète, et une touche HYP qui, en plus du calcul de trigonométrie hyperbolique, fait office de sélecteur de décimales à afficher. Plusieurs autres machines possèdent cette caractéristique.

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TOSHIBA BC-1217

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Cette TOSHIBA a existé sous différentes versions. La BC-1217 est parmi les plus anciennes, produite dès 1974.

Ce n’est pas une machine de poche, ses dimensions (1300 g) et fonctions de calcul la destinent à un usage de bureau. Et point de compartiment à piles, juste une alimentation par prise murale.

La manipulation de cette machine de 1974 n’est pas évidente. Les multiplications et divisions demandent une logique classique, avec usage de la touche ÉGAL, tandis que addition et soustraction se font à la mode postfixe, la touche d’opérateur achevant le calcul. Et un commutateur K provoque l’accumulation automatique en mémoire.

Une caractéristique remarquable est le grand afficheur à 12 chiffres verts. Cet afficheur contient la marque de son ancienneté : la graphie du chiffre 4, « croisée », spécifique de cette période où l’on passait de la représentation courbe des chiffres à une représentation rectangulaire et schématique à sept segments, exigée par les afficheurs électroniques modernes.

Qu’on s’en souvienne, les tout premiers afficheurs électroniques (Nixie-tubes, Itron-tubes) s’efforçaient de restituer la forme courbe des chiffres. Par ailleurs les dispositifs d’impression ont toujours reproduit fidèlement les courbes. Ce n’est plus le cas dans les afficheurs à segments, ceux-là mêmes qui équipent 99 % des calculatrices non graphiques présentées dans ce site. L’afficheur à sept segments nous est si familier qu’il nous est difficile de concevoir qu’il ait pu heurter les yeux des utilisateurs de 1974.

En particulier, c’est la transcription du 4 qui semble avoir posé le plus de problèmes de lisibilité. Car sinon, comment expliquer qu’on ait balafré chaque digit de cette TOSHIBA en son segment du milieu, coupé en deux, juste pour permettre l’apparition d’une ligne verticale supplémentaire, imposée par le seul chiffre 4 ? (illustration 1 ci-dessous)

Une autre tentative contemporaine, non plus à 10 segments mais à 8, consista à créer un micro segment en prolongement de la barre horizontale du 4, lui restituant son aspect « croisé » (illustration 2).

Puis rapidement la graphie moderne du 4 à 4 segments s’imposa définitivement, et plus jamais par la suite on ne rencontra de 4 « croisé » sur un afficheur à segments (illustration 3).

Plus tard sont apparus les afficheurs à matrices de points (illustration 4) et les courbes sont revenues. A noter qu’il n’y eut pas de problématique du 7. Ce chiffre, croisé lui aussi (en France du moins) n’eut jamais le moindre scrupule à abandonner sa barre intermédiaire (inusitée chez les anglo-saxons).

A noter aussi que l’afficheur à 10 segments de la TOSHIBA BC-1217 profite plus discrètement à un autre chiffre : le 1, qui emprunte du coup la longue barre verticale du milieu, le positionnant ainsi à mi-chemin des digits adjacents, ce qui n’est jamais le cas avec les afficheurs à 7 ou 8 segments.

Pour aller plus loin dans cette réflexion sur le 4, il faut aussi prendre en compte la composante géographique. En effet les premiers afficheurs à segments étaient construits sur des LED rouges. Et jamais on n’a vu de 4 rouge « croisé ». Or les LED rouges étaient abondamment utilisées par les américains. Ainsi on a vu les calculatrices Hewlett-Packard dotées d’afficheurs rouges jusqu’au début des années 80. Et jamais aucune HP à chiffres verts ne fut commercialisée.

Texas-instruments de son côté fit un usage très mesuré du digit vert pour ses machines de poche. Comportement contraire chez les japonais Sharp, Casio et d’autres qui introduisirent très tôt l’afficheur fluorescent vert (VFD), et très peu de machines en diodes rouges chez ces constructeurs. Les américains se passèrent donc facilement du 4 au graphisme croisé. Ce fut plus long pour les japonais. Pour quelles raisons ? Je n’ai pas la réponse.

En conclusion, la belle TOSHIBA BC-1217, sous ses airs austères et fonctionnels, nous conte une tranche d’histoire, montrant la piste éphémère que constitue l’afficheur à 10 segments, et par là même l’évolution conjointe des procédés technologiques et des esprits.

Illustration 1 : afficheur à 10 segments montrant le 4 « croisé », et le 1 à mi-chemin des digits adjacents (cas de la TOSHIBA ici représentée)

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Illustration 2 : afficheur à 8 segments, montrant lui aussi un 4 « croisé » (Cas de la PANASONIC JE-885U de 1973). Le « 1 » n’est plus à mi-chemin des digits adjacents.

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Illustration 3 : afficheur traditionnel à 7 segments (ici une BOHN INSTANT). Le 4 a désormais sa forme définitive à 4 éléments.

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Illustration 4 : afficheur à matrices de points (ici CASIO FX-602P de 1981). La matrice de points permet de restituer une physionomie plus naturelle des chiffres.

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Le 7 français : Pour nous amuser, imaginons ci-dessous ce qu’aurait pu donner la représentation en matrice sept segments d’un 7 « français », porteur d’une barre supplémentaire. Parions que la représentation aurait laissé maints esprits perplexes car l’œil y est frustré, il manque de toute évidence quelque chose (chiffre de gauche). Avec un huitième segment à droite (chiffre de droite), le 7 se révèle.

La TOSHIBA BC-1217 de profil

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Ci-dessous côte à côte la BC-1217 et la non moins splendide BC-1215 de 1971, variante à chiffres plus petits et de format « plat ».

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SANYO CZ-2172

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L’originalité de la SANYO CZ-2172 provient incontestablement de son afficheur.

Ici point de chiffres fluorescents verts ni de courantes diodes électroluminescentes et leurs fins filets rouges. Non, nous trouvons là un type particulier de LED avec d’épais et magnifiques grands digits rouges.

SANYO a produit plusieurs modèles sur ce schéma : la volumineuse CZ-2171 par exemple, ou encore la CZ-0111. Cette dernière présente un aspect très proche de la CZ-2172. Mais bien qu’elles soient aussi splendides l’une que l’autre, ce ne sont pas des jumelles, les circuits sont différents. Pour preuve, un affichage calé à gauche pour la 2172 Scientific 102, et calé à droite pour la 0911 Scientific 84.

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La forme des digits 6 et 9 est également différente, ainsi que le symbole d’erreur, un petit carré (sans doute le « O » de Overflow) à gauche pour la 2172).

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La CZ-2172 ne possède pas la mise en veille d’affichage automatique de la CZ-0911, ni sa touche de changement de mode angulaire. Elle doit donc être un peu plus ancienne, et produite vraisemblablement autour de 1976.

La différence la plus visible entre les deux machines concerne le nombre de chiffres affichables : 8 pour la 0911, et 10 pour cette 2172. Point de chiffres de garde et donc 10 chiffres réels, mais une précision somme toute intéressante.

Dans l’article consacré à la SANYO CZ-0911, je m’étais interrogé sur la signification de « Scientific 84 » mentionné en façade. La CZ-2172 se prétendant quant à elle une « Scientific 102 » je puis désormais y voir un peu plus clair : le 8 de 84 signifie 8 chiffres, tandis que le 10 de 102 en évoque 10.

Recentrons-nous sur la CZ-2172. On peut constater que les fonctions scientifiques disponibles constituent un minimum. Point de parenthèses, et même pas d’élévation au carré. C’est une 35 touches et rien de plus. Concernant le petit carré montrant la condition d’erreur, celle-ci n’est pas bloquante, ce qui est plutôt inhabituel. Par exemple tenter de calculer l’inverse de 0 (touche 1/x) placera bien la machine en situation d’erreur. Mais point besoin d’en sortir par appui sur la touche C. Il suffit juste de reprendre les calculs comme si de rien n’était. En procédant au test Forensics, qui permet de déceler une « signature » des circuits, on trouve la valeur de 8,999670079. C’est exactement celle d’une autre machine fort différente d’aspect, et pourtant de parenté plus que probable : l’OLYMPIA CD 603. Outre le résultat au test, l’OLYMPIA possède les mêmes fonctions, le même nombre de touches, et a la même manie de fonctionner en permanence en format scientifique, affichant toutes les décimales possibles, même s’il s’agit d’une ribambelle de zéros.

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TEXAS-INSTRUMENTS SR-50

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En 1974 les calculatrices de poche scientifiques sont encore toutes jeunes. Alors que Hewlett-Packard sortait deux ans plus tôt sa fameuse HP-35, suivie par la HP-45 un an après, Texas-Instruments présente dès janvier 1974 sa riposte : la SR-50, machine dotée elle aussi des fonctions trigonométriques et des logarithmes.

Les HP ont une prédilection pour la logique de calcul postfixe, le RPN. Texas-Instruments est pour sa part fidèle à la touche ÉGAL. Il enrichit même sa logique dite algébrique d’un dispositif de gestion des priorités des opérateurs, qu’il appelle AOS.

L’afficheur de la SR-50 est un généreux 10 + 2 digits à LED (13 chiffres de précision interne).

Machine robuste, la SR-50 est aussi dotée d’un clavier de qualité et de bon toucher.

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ELITE 7001 SR

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Très belle calculatrice scientifique de 1978.

Outre son profil incliné, on peut noter une caractéristique souvent rencontrée : si on tape une entrée de plus de 8 chiffres, l’exposant de 10 apparaît et s’incrémente à mesure que les chiffres seront saisis. On retrouve cette particularité sur la Canon F-51 avec qui l’ELITE 7001 partage visiblement l’électronique.

Autre détail pittoresque, la touche DR, qui n’a rien à voir avec les degrés et les radians. DR (comme Digit Retreat ?) efface le ou les derniers caractères tapés.

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BROTHER 967A

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Rare petite machine scientifique de la fin des 70e. Toutes les fonctions importantes sont présentes, ainsi que la notation avec exposant de 10. Le clavier est bon et répond parfaitement.

La BROTHER 967 est très jolie, pourvue d’un léger défaut : Ses 3 lourdes piles AA sont placées en haut derrière l’écran, avec un centre de gravité qui la ferait volontiers s’échapper des mains.

Une petite particularité technique : la touche STO qui place une entrée en mémoire … sans interrompre la saisie pour autant ! Ainsi si on tape 123 et STO on pourra poursuivre par 456 avec la valeur 123456 affichée et 123 mémorisée. Une sorte de « capture de saisie ».

Et comme on le rencontre parfois, des 6 et 9 au dessin sévère, privés d’un segment lumineux. Si l’écriture manuelle produit parfois des 9 à la jambe droite, je n’ai jamais vu de main tracer de 6 équivalents. Il est vrai que sur les claviers au sens très large, 6 et 9 sont toujours des caractères certes inversés, mais au dessin exactement identique – je cherche désespérément la preuve du contraire – quand la main les produit souvent différents (ci-dessous une image pour illustrer mon propos). On peut aussi imaginer que moins il y a de segments allumés et moins grande sera la consommation de l’afficheur. Ce qui pouvait être tenté pour les anciens chiffres à diodes rouges serait cependant beaucoup moins utile pour les chiffres verts.

(Image tirée du site http://pour-enfants.fr)

MERLCOR SC-600

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Exemplaire peu courant d’une calculatrice ancienne (1974 ?) à logique de calcul postfixe.

L’afficheur rappelle celui des sœurs SC-635 ou SC-615 par le dessin et la pâleur tremblotante des digits.

La pile opérationnelle dispose de 3 niveaux. Soumise à des tests de calculs d’arrondis, la MELCOR SC-600 montre une électronique commune avec la NSC 4510 Mathematician. Mêmes résultats, même comportement, même capacité limitée à afficher les grands nombres (pas de notation scientifique).

L’alimentation s’obtient par une pile de 9V. L’affichage reste toutefois faible sur l’exemplaire présenté ici, et seul un branchement par câble au secteur permet un bon fonctionnement.

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TOSHIBA SC-7500

TOSHIBA7500

Une reine du calcul non programmable de la fin des années 70 (probablement 1977).
Cette machine plutôt rare me vient de Turquie.
On y retrouve de puissantes fonctions scientifiques, un afficheur confortable à 10 chiffres et 5 mémoires.
Le design est particulièrement réussi, avec une façade métallique élégante et un air faussement « extraplat ».
L’aspect annonce déjà les proches calculatrices LCD qui seront, elles, vraiment plates, car munies de piles bouton quand la SC-7500 réclame encore 4 grosses piles AA.

TOSHIBA7500-3TOSHIBA7500-4

SERD Stuttgart

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Pourquoi SERD a-t-il choisi le nom Stuttgart pour cette calculatrice ? Il est de coutume pour ce constructeur allemand de baptiser ses modèles du nom d’une ville d’Allemagne.

Il existe aussi la Bremen, Bonn, Dusseldorf, Hannover, etc.

La Stuttgart ci-contre est une scientifique. Sa période de production remonterait à 1975.

Toutes les fonctions scientifiques courantes sont présentes, mais pas la notation avec exposant de 10. Il manque aussi les parenthèses pour la souplesse des calculs.

Cette Sanyo allemande a sa sœur jumelle : la Sanyo CZ-8106.

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ELITE 7004 SR

ELITE7004RS

Une façade métallique, la nuée de gros boutons aux légendes bien dessinées, un bel afficheur généreux, l’ELITE 7004 est une calculatrice de toute beauté.

Machine scientifique par excellence, munie de possibilités statistiques, cette ELITE fut une reine du calcul, aux côté des concurrentes MBO 3000, CITIZEN SRII. Une précision de 10 chiffres internes pour 8 affichés, 5 mémoires, dont une préemptée par les fonctions statistiques.

On peut regretter qu’une si puissante machine ne soit pas programmable. Il y eut d’ailleurs bien peu de calculatrices programmable à afficheur vert VFD (les mythiques SHARP PC-1001, SHARP PC-1201, CASIO FX-201P et quelques autres parfois plus mythiques encore).

Une originalité, la touche HYP qui, en plus de donner accès à la trigonométrie hyperbolique, commande la limitation des décimales affichées ! Ainsi, HYP suivi d’un chiffre passe l’afficheur en mode scientifique et spécifie le nombre de décimales au chiffre entré. Et HYP + point décimal + chiffre fait la même chose, sans passer en notation scientifique.

Détail pittoresque propre à l’exemplaire photographié ci-contre : on y voit côte-à-côte au bas à droite du clavier deux touche M+ identiques. Celle de gauche est en fait le traditionnel changement de signe PLUS/MOINS

J’en déduis qu’un beau jour de 1977, il sortit des ateliers d’ELITE une 7004 équipée de deux touches PLUS/MOINS.

ELITE 5005 TM

ELITE5005TM

Cette petite calculatrice produite autour de 1975 a un air un peu étrange. Ses proportions dessinent un objet à la fois minuscule et encombrant. L’ELITE 5005TM est pourtant plus haute que large comme il est de coutume, mais guère plus. Ses 4 grosses piles AA lui donnent poids et épaisseur rondelette. Le profil un peu tourmenté complète ce tableau.

La machine est une scientifique, comme on l’entendait à cette époque. Donc ici, pas d’affichage avec exposant de 10, la 5005 est limitée à l’expression de nombres inférieurs à 100.000.000. Elle permet les calculs trigonométriques et de logarithmes, ainsi que les calculs de puissances.

Une touche insolite avec la fonction DR qui, contrairement aux apparences, n’a rien à voir avec les degrés et les radians. Cette touche permet la correction d’une entrée erronée en effaçant le dernier (et seulement celui-là) caractère entré. L’afficheur à chiffres verts est très confortable et présente une légère inclinaison qui améliore la lisibilité.

Cette petite ELITE fonctionne mais deux touches refusent obstinément de répondre sur mon modèle. Il s’agit de M+, remplaçable facilement par X/M, mais aussi C/CE, qui oblige à éteindre et rallumer lors de toute entrée incorrecte, au moyen de l’interrupteur situé sur le côté supérieur. Un peu gênant mais vu l’âge respectable de cette petite machine, je pardonne …

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TRIUMPH 81S

TRIUMPH81S

Calculatrice typique de la production TRIUMPH, marque fusionnée peu de temps après avec ADLER. Toutes les machines de ces constructeurs ont un point commun : le bleu du PLUS, le rouge du MOINS, le jaune des touches d’EFFACEMENT.

La TRIUMPH date probablement de 1976 au plus tard. Déjà des chiffres verts, mais encore dans ce gros bloc de plastique noir qui lui donne un air primitif.

Une plaque métallique constitue à la fois le dos et les côtés de la calculatrice. La plaque coulisse vers le haut, libérant le logement des 4 fines piles de type AAA et révélant à cette occasion le numéro de série.

La touche de pourcentage fonctionne selon le principe suivant, qui n’est pas le plus pratique selon moi : ainsi pour ajouter 23% à 87, la séquence à taper est 87 X 23 % +

Beaucoup de machines utilisent ce protocole mais pas toutes. Ainsi la vieille TI-2500 DATAMATH demanderait pour cet exemple la séquence suivante : 87 + 23 % = tout naturellement.

Mes remerciements à Gege

MBO ALPHA 3000

MBO3000

Encore un joyau de l’époque 1976-1978. La MBO 3000 est la grande sœur de la MBO ALPHA 2000.

Parmi les différences visibles, les fonctions statistiques, la touche F qui donne accès aux fonctions secondaires, et qui du coup libère une rangée de touches.

Et ce qu’on ne voit pas : la 3000 a une électronique intéressante. Le nombre de touches, les fonctions, leur appariement, le comportement, les résultats jusque dans les ultimes décimales, la touche HYP qui sert aussi à la sélection des décimales, tous ces signes sont formels : la MBO ALPHA 3000 est le clone technique parfait de la prestigieuse CITIZEN SRII. Et aussi de la bien moins connue LOGITECH LC-60D (voir photos ci-dessous). Une preuve supplémentaire s’il en fallait : les 4 fonctions d’arithmétique directe en mémoire.

La MBO 3000 possède 4 mémoires dont la N°4, utilisée par les statistiques, est complètement volatile et s’efface d’un simple appui sur C/CE.

La MBO est un superbe engin, rare, qui a de toute évidence bénéficié de soin dans sa conception et sa fabrication. Un détail visuel qui contribue au charme de cet ancêtre : l’afficheur s’allume avec un retard d’une seconde après avoir actionné l’interrupteur …

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CANON F-7

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Peut-être la plus belle des machines crées par le géant CANON.

Produite en 1974, la F-7 est incontestablement une antiquité. Elle est pourtant moderne tant par le design, déjà typiquement Canon, que par ses possibilités techniques.

Parmi ces dernières, on peut souligner :
– la gestion des priorités d’opérateurs
– une précision interne de 10 chiffres
– une fonction d’élévation à la puissance qui masque les calculs intermédiaires
– le gestion de la notation avec exposant de 10
– une touche permettant de manipuler des nombres sous forme de fraction
– des conversions d’unités …

Avec des traits pittoresques, comme la présence de deux mémoires travaillant chacune selon sa propre philosophie : l’une est un registre de stockage et rappel, l’autre est un registre d’accumulation, avec totalisateur affiché et vidé par le « T » bien connu des additionneuses de bureau. Et aussi une factorielle maximale de 70, bloquée cependant en erreur, avec un exposant inexact. Et aussi sur les touches, tantôt le x tantôt le a

L’afficheur est un confortable et large LED, à 8 + 2 chiffres rouges. Les 7 segments des digits sont constitués de micro-points.

Une autre caractéristique non rendue par la photo est la taille de la F-7, absolument énorme. A titre de comparaison, elle dépasse en hauteur la corpulente TI SR-52, et égale la CASIO Graph 100, une machine graphique !

Au delà des caractéristiques, la qualité de conception et de fabrication de la CANON s’impose aux yeux. Tout y est parfait, naturel, beau, fonctionnel. C’est aussi le cas de la cassette des piles (AA X 4), dispositif qu’on ôte pour y placer les piles et qui s’enclenche avec un clic rassurant.

CANONF7-3CANONF7-4

Ci-dessous la F7 aux côtés des très verticales TI Nspire et HP-48. Une taille inhabituelle.

KINGSPOINT SC10

KINGSPOINTSC10

Voici venue des confins des années 1974/1975 une petite machine plutôt anonyme, mais très jolie et non dénuée de personnalité.

KINGSPOINT est une des marques fécondes de cette époque. La SC10 est une scientifique déjà performante, gérant notamment la notation avec exposant de 10.

Afficheur par diodes rouges (LED), l’alimentation est classique par pile 9V.

J’aurais aimé écrire qu’elle fonctionne toujours bien aujourd’hui, cependant le point décimal du 2e digit ne fonctionne plus sur mon modèle. On peut aussi noter une inhabituelle faiblesse de luminosité de l’afficheur, qui rend imperceptibles les résultats en lumière du jour, même atténuée.

Parmi les détails qui retiennent l’attention, l’archaïque ∑+, bientôt abandonné pour M+ ou SUM.

La grande inscription en italique Scientific-10 est typique du constructeur.

KINGSPOINTSC10-2KINGSPOINTSC10-3

MBO ALPHA 30

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La MBO Alpha 30 est une magnifique machine, remontant à 1975. L’afficheur est constitué de digits rouges. Les segments ne sont pas ici de simples « barres » LED, mais des micro-segments (presque des points). Huit grands chiffres pour la mantisse, et 2 plus petits pour l’exposant de 10. Le calcul s’effectue en interne sur 10 positions, ce qui est un plus pour une bonne précision.

La machine est rapide, comme en témoigne le résultat de la factorielle de 69 obtenu en 1 petite seconde. On peut d’ailleurs pousser plus loin puisque la MBO est capable « d’exploser » sa capacité de <1E100, et de donner les factorielles jusqu’à 99 (sous réserve de fermer les yeux devant le symbole d’erreur et de placer mentalement le chiffre « 1 » devant l’exposant, celui-ci ne pouvant être affiché que sur 2 positions).

La prise en main de la calculatrice est excellente. Les dimensions et poids sont parfaits. Le clavier à déclics, s’il ne procure pas le meilleur toucher du monde, reste néanmoins précis, sûr, sans rebonds. L’alimentation est obtenue par 3 piles AA. Comme les LED sont dévoreuses de kilowatts, un dispositif de veille éteint l’affichage au bout de quelques secondes d’inactivité, et ne laisse qu’un petit segment de veille à droite.

A noter un témoin spécifique, une barre oblique près du signe MOINS, qui indique qu’on travaille en radians et non plus en degrés. Le mode angulaire se commute à l’aide de la touche D/R, ce qui est déjà en 1975 un élément de modernité, quand on considère que nombre de modèles n’abandonneront leurs gros commutateurs manuels qu’à l’aube des années 80. En revanche pas de calculs en mode grade.

En résumé, il se dégage de cette jolie machine de 1975, une indéniable ambiance de qualité : fonctionnement intact aujourd’hui, afficheur haut de gamme bien lisible sous des inclinaisons extrêmes, excellent clavier, minuscule interrupteur au basculement doux, bonne rapidité, bonne précision, ligne étudiée et agréable. Cette MBO devait sans doute être commercialisée à bon prix.

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SANTRON 625

SANTRON625

La SANTRON 625 de 1976 est une paisible calculatrice scientifique de base, sous un aspect plutôt colossal. Son épaisseur de 43 mm n’est guère dépassée que par des machines, non plus de poche mais de bureau. Côté hauteur et surtout largeur, là encore on est dans le brutal.

Heureusement le poids est de plume en comparaison : 250 g avec ses trois piles AA. Tout ça pour faire quoi ? les fonctions de base, la trigonométrie, logarithmes et réciproques et c’est à peu près tout.

L’afficheur est un « fluo vert » de 8 chiffres, qui deviennent 5+2 en notation scientifique. Petite question : les chiffres verts sont ils verts ? ou bien bleus ? il semble que nous autres humains ne soyons pas physiologiquement égaux en terme de perception de ce type de couleur, car beaucoup de personnes décrivent des chiffres bleus quand d’autres les voient franchement verts (c’est mon cas).

Côté précision, la 625 calcule avec 8 chiffres internes, et les résultats sont donc logiquement moyennement précis.

Point intéressant, la capacité maximale de <1E100 peut être dépassée, avec apparition dans ce cas du témoin d’erreur de dépassement, en plus des chiffres de résultat, et de l’exposant auquel il convient de rajouter 100 (2 chiffres d’exposant affichés seulement).

Par ailleurs, sous un habillage différent, la SANTRON 625 pourrait bien être un clone de la PRIVILEG 585 D-E-NC, tant les fonctionnalités, caractéristiques et comportement sont semblables en tous points. La 625, noire et donc difficile à bien photographier, est malgré ses dimensions ostentatoires (ou grâce), une machine de toute beauté, ce que la photo ne montre pas assez, c’est dommage.

SANTRON624-2

PROTRONIC 535

PROTRONIC

Calculatrice typique de la période féconde 1976-1977, où les marques et modèles étaient innombrables, renouvelés de façon exubérante mois après mois. Il pouvait arriver que plusieurs marques se partagent des produits identiques. Comme l’AGILIS 535 qu’on retrouve ici sous sous le label PROTRONIC, habillée de noir quand l’AGILIS était beige.

PROTRONIC535-2PROTRONIC535

OLYMPIA CD 603

L’OLYMPIA CD 603 n’est pas une machine de poche. Sa taille, son poids, son alimentation par secteur sont bien les caractéristiques d’une calculatrice de bureau.

Sa taille est toutefois réduite, et la disposition des touches rappelle le monde de la machine de poche. Son allure générale fait aussi penser à certaines productions russes.

Cette Olympia possède de nombreuses fonctions scientifiques, ce qui est rare pour une machine de bureau. Trouvera-t-on d’autres curiosités en grattant un peu ? Et d’abord quel est son âge ? Il est difficile de trancher. Une séance de recherche positionne le curseur sur la période 1975-1976. Le comportement est moderne, à l’exception de l’élévation à la puissance d’un nombre négatif, qui n’est pas gérée. Fait curieux, dans ce cas la condition d’erreur se manifeste lors de l’appui sur la touche ÉGAL et non en cours d’opération comme c’est plus généralement le cas. Nous n’aurions donc pas affaire ici à un blocage interne en phase de calcul mais à une volonté préprogrammée de signaler une incohérence à l’utilisateur plutôt que de donner le résultat trouvé par la machine. C’est spéculatif malgré tout.

L’Olympia partage-t-elle son électronique avec d’autres ? Un calcul d’arrondis permet de déceler une électronique visiblement commune avec la SANYO CZ-2172, machine cette fois de poche. La SANYO a d’ailleurs en commun une autre caractéristique moyennement agréable : la notation scientifique permanente avec affichage de toutes les décimales, fussent-elles une ribambelle de zéros inutiles.

A l’usage, l’Olympia CD 603 est une très belle et agréable machine. Son maniement est le plus naturel qui soit, la seule surprise pouvant venir du clavier aux touches à la course longue et spongieuse.

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PANASONIC JE-885U

PANASONIC885

Un des joyaux du tout début des années 70 (1973 pour être précis). Un dessin exceptionnel (qu’on peut ne pas aimer) qui nous replace dans une ambiance art contemporain ou Musée de Beaubourg, une ergonomie « appuyée » avec la place du pouce qui se replie entre clavier et écran pour une prise en main solide.

La courroie à son tour trahit un archaïsme amusant : l’objet calculatrice de poche est encore un concept récent, la dragonne est le symbole ostentatoire de l’ultra-portabilité … pourtant toute relative si on compare les dimensions et poids bien respectables de cet objet (porteur de 4 piles AA notamment) avec les calculettes d’aujourd’hui.

Ultime caractéristique qui nous plonge dans la genèse du phénomène calculatrice, le chiffre 4 est affiché avec un 8e segment minuscule, qui le prolonge sur la droite.

Ceci appelle une réflexion toute personnelle : Lorsqu’on écrit de façon manuscrite les dix chiffres 1234567890, on constate qu’ils sont constitués de courbes et barres droites et obliques. Les dispositifs d’impression ont toujours restitué fidèlement ces formes. Idem pour les premiers afficheurs des machines de table (Nixie Tube) ou le « Itron » fluorescent vert. Quand on est passé à l’affichage à 7 segments si naturel aujourd’hui, il est possible que les yeux de 1972 aient éprouvé des difficultés à interpréter des symboles aussi simplistes et carrés. En particulier il se peut que le chiffre 4 se soit montré trop résistant à une telle réduction sous ce plan géométrique. D’où sur les modèles très anciens, un segment supplémentaire, minuscule mais suffisant pour révéler d’un coup la physionomie attendue du 4. Très vite, quand l’œil s’est habitué à ces chiffres carrés dépourvus de courbes et d’obliques, le 8e segment a disparu.

La 885U est par ailleurs une calculatrice d’usage fort simple. Quelles sont ses particularités? Une mémoire au comportement étrange : On l’active par appui sur M. Une diode s’allume alors, signifiant que tout appui sur la touche ÉGAL cumulera désormais le résultat en mémoire. Concrètement, pour mémoriser une valeur, il faut d’abord activer la mémoire par appui de M, y placer la valeur ensuite par une opération arithmétique s’achevant par ÉGAL, et désactiver la mémoire par appui sur M qui éteindra le témoin.

Autre réjouissante bizarrerie, un dépassement de capacité affiche la valeur, assortie d’autant d’apostrophes que de décalages à opérer pour compenser les 8 chiffres de capacité. La capacité maximum de la PANASONIC 885 est donc virtuellement de <1E16.

Enfin, tout comme sa grande sœur, la PANASONIC JE-611P, les appuis de touches ne sont accompagnés d’aucune réaction de l’affichage, hormis l’affichage du résultat final. Même découplage entre clavier et afficheur.

Machine à forte résonance historique, la PANASONIC 885 est incontestablement un témoin de son époque.

CONTEX D31

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La CONTEX n’est pas une machine de poche. Elle n’est pas programmable, ni scientifique, juste extrêmement basique.

En quoi peut bien consister son charme ? La CONTEX est une très ancienne calculatrice, dotée d’un dispositif d’afficheur magnifiquement « primitif », de technologie Nixie Tube.

Un afficheur Nixie Tube est une œuvre de ferronnerie. Dans chaque ampoule se trouvent rangés l’un derrière l’autre dix épais filaments forgés dans la forme de chacun des dix chiffres. Chaque chiffre s’allume quand vient son tour. Ainsi dans la Contex, autant que j’aie pu en juger, les ampoules présentent les chiffres rangés dans leur ampoule dans l’ordre suivant : le 5 en avant plan, puis derrière, le 6 puis 2,3,9,8,0,7,4,1 (je peux m’être trompé). Il est donc normal de déceler des décalages en profondeur d’un chiffre à l’autre. Le clignotement des ampoules oranges lors d’un calcul est un effet étonnant.

L’afficheur de la CONTEX est à huit positions seulement, quand bon nombre de dinosaures du calcul contemporains en proposent 12, 14 voire 16 ! Mais il ne faut pas s’y tromper, la CONTEX D31 peut en réalité exprimer une valeur 14 chiffres. Ainsi l’afficheur à 8 positions permet d’alterner 2 « paquets » de chiffres. Lorsque la capacité de 8 chiffres est dépassée, un témoin s’allume à droite invitant à appeler la partie suivante du résultat au moyen de la touche double flèche. Et si celui-ci dépasse la capacité de 14 chiffres, le témoin Overflow s’allume pour signaler l’erreur.

Quand on retourne la machine, on aperçoit un sélecteur de tension, ainsi qu’un autre chargé de limiter les décimales à l’allumage (soit 3,2,0). Lors du fonctionnement, les décimales peuvent être limitées en combinant la touche CE + chiffre souhaité.

Malgré son âge – fabrication Danoise remontant à 1972 – la CONTEX s’utilise comme une calculette d’aujourd’hui. Les caractéristiques physiques étonnent: pour des dimensions compactes de 20 X 21 X 6.5 cm, la masse atteint 2 Kg ! A titre de comparaison, la HP-97, machine de taille comparable et pourvue d’un dispositif d’impression ne pèse que 1,2 Kg. Autant dire que l’impression de compacité de la CONTEX est saisissante.

Un autre détail trahit l’âge de la machine : l’interrupteur, une simple molette qu’on tourne et qui fait CLIC, comme sur les vieux transistors radio …

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ARISTO M85

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Aristo est une marque allemande qui a produit de très belles calculatrices dans les années 70. Témoin la M85, grande sœur de la M75, machine scientifique pleine de personnalité.

Contrairement à la M75, la 85 dispose de l’affichage avec exposant de 10. Autre différence, les entrées sont alignées à gauche pour la 85.

On peut noter un exposant de 10 inhabituel. Quand il est inférieur à 10, seul le chiffre de droite est affiché, alors qu’il est plus habituel de le rencontrer sous la forme de deux chiffres accolés, le premier étant au besoin un zéro.

Capacité de 8 chiffres, pas un de plus, et précision à l’avenant, logiquement très moyenne.

AGILIS 535

Il s’agit ici de ma toute première calculatrice, achetée en 1977 dans la grande librairie Koël de Belfort.

Plus précisément ce modèle, acquis récemment, lui est identique en tous points, l’original n’ayant pas été conservé.

La marque AGILIS n’a pas eu une longue histoire. Elle a brillé quelques années, quelques mois peut-être. On trouve très peu d’anciens modèles AGILIS de nos jours.

Avec le temps, j’ai pu remarquer que plusieurs marques avaient distribué ces machines. Parmi elles PROTRONIC. Et c’est bien une PROTRONIC que j’ai acquise voilà peu. C’était en tous points la machine recherchée, à deux exceptions près : la PROTRONIC était noire, et elle revendiquait la référence de modèle 535. Or ma machine d’origine était beige et n’avait jamais eu de numéro distinctif, elle s’appelait juste AGILIS.

Disposant déjà d’une AGILIS 505, modèle approchant et de couleur beige, j’ai fusionné le corps de celle-ci avec l’électronique de la PROTRONIC. Ma 505 n’existe donc plus. En revanche, j’ai bel et bien retrouvé ma machine de jeunesse.

La caractéristique unique que j’avais découverte y est d’ailleurs présente : il est possible d’obtenir deux fonctions cachées au moyen d’une manipulation non conventionnelle des touches. Il est nécessaire pour cela de frapper de façon absolument simultanée les touches 8 et 2, ce qui provoquera l’échange des registres Mémoire et Affichage (fonction appelée parfois MEX ou X-M sur d’autres modèles). De même, la frappe simultanée de 6 et 0 équivaut à la touche de changement de signe +/- absente également du clavier. Je me souviens avoir tenté à l’époque d’autres associations et n’avoir trouvé que deux autres fonctions, inutiles car déjà disponibles parmi les touches de fonctions du clavier.

J’attribue de façon un peu arbitraire le numéro 535 de la PROTRONIC à l’AGILIS. Je fais ainsi le pari que deux versions de 535 ont existé. En effet une AGILIS revendiquant en façade le numéro 535, vue à l’époque, possédait une touche de changement de signe ainsi que deux touches d’effacement. L’existence de deux versions de 535 est par ailleurs suggérée par certains sites.

BOHN INSTANT

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Beauté discrète aux confins du début des années 70 et des objets utilitaires, la BOHN Instant est une des toutes premières calculatrices de poche. Le manuel la désigne encore pour un usage mixte, à la fois bureau et machine portable.

Pourtant, la Bohn Instant a désormais les attributs d’une machine de poche : Elle peut fonctionner à piles (5 piles AA), le câble d’alimentation étant devenu facultatif et reliable à la demande. Les touches du clavier sont bien rassemblées, la machine peut être manipulée d’une main, et rentre dans une (grosse) poche.

Les fonctions sont basiques, l’unique sophistication résidant dans la distinction entre l’effacement partiel CE ou total C. Un commutateur propose la mémorisation d’une constante pour les calculs répétés.

Côté affichage, 8 énormes chiffres verts, avec écriture calée à gauche (elle est calée à droite sur la BOHN OMNITREX de 1973). Et des témoins lumineux signalent une valeur négative et le dépassement de capacité.

Cette BOHN Instant de 1972, modèle le plus ancien de ma collection a été produit, vendu, utilisé, alors que je me trouvais encore en classe de CM2. Un grand nombre d’années plus tard, la BOHN est là, et poursuit inexorablement sa vie de calculatrice …

BOHN-INSTANT-2BOHN-INSTANT

SINCLAIR CAMBRIDGE

Les calculatrices de la marque SINCLAIR sont des objets de culte. Des pages entières leur sont consacrées sur le net.

Est-ce dû à leur caractère discrètement british ? ou bien au charisme de leur « père » Clive Sinclair ? ou au design très affirmé de certains modèles, la Cambrigde par exemple ?

Ces machines datent de 1973 ou 74. La miniaturisation en oeuvre est impressionnante et tranche avec la taille imposante des premières calculatrices d’alors.

Car la Cambridge est bien une machine absolument minuscule. La photo est incapable d’en rendre compte parfaitement, même si on place à côté une CASIO actuelle de taille standard (photo ci-dessous).

La Scientific comporte pourtant toutes les fonctions dignes de ce nom. Fait rare, les logarithmes décimaux ne sont pas disponibles, en revanche ceux dits naturels sont bien présents. La fonction classique d’élévation à la puissance est elle aussi absente.

L’affichage, à reflets étrangement violets, offre 8 chiffres rouges. Il est très lisible, avec un sympathique témoin F qui apparaît à gauche pour confirmer l’appui sur la touche d’appel de fonction seconde (le triangle blanc).

Au chapitre des faiblesses : la petite précision, et aussi une certaine dureté du clavier à déclics, qui reste néanmoins bien praticable en dépit des années. A noter la singularité suivante : les modes Degrés ou Radians se spécifient au moyen d’un petit commutateur niché dans le compartiment des piles !

Il existe toute une gamme de Cambridge, de la calculette 4 opérations à la scientifique programmable. Et avec à chaque fois le même design tout en hauteur, un afficheur haut perché, et loin en bas, le pavé de touches. Et l’interrupteur à basculement vertical.

L’alimentation est assurée par deux fines et classiques piles AAA.

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CITIZEN SR II

 

La CITIZEN SR II est une scientifique puissante. Dix chiffres de précision interne pour huit affichés, 5 mémoires avec touches d’arithmétique directe. Au sujet de la mémoire, on constate que le registre 0 se pilote tant avec les touches Smn Rmn qu’avec les classiques M+ RM CM. Avec dans ce cas un symbole d’occupation (point décimal) affiché à droite. Par ailleurs le registre 4 (utilisé aussi lors des calculs statistiques) est totalement volatile et remis à ZÉRO par simple appui sur CE/C.

La machine est pourvue de deux modules d’alimentation enfichables. L’un est équipé d’un bloc d’accus rechargeables, tandis que le second reçoit des piles classiques (AA X 2).

La bonne qualité perçue se retrouve dans le manuel, au format de poche. Il est très complet, les pages sont nombreuses et comprennent une large collection d’exemples de calculs divers, techniques, financiers, mathématiques …

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APF MARK 55

Calculatrice à 12 chiffres rouges et 10 mémoires datant de l’époque 1977, la APF MARK 55 est une scientifique complète et compacte.

L’esthétique déroute quelque peu, on la croirait surmontée d’un drôle de chapeau noir. Cet aspect étrange tient grandement à la difficulté de photographier la 55. Quand on la tient en main, c’est une très belle machine au design cohérent.

D’un point de vue technique la APF MARK 55 est une calculatrice à logique postfixe. Elle fait d’ailleurs partie tout comme l’OMRON 12SR d’une famille restreinte et recherchée qui partagent sous des aspects divers la même électronique.

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SHARP EL-5000

 

La SHARP EL-5000, calculatrice scientifique de haut de gamme, présente l’aspect typique des SHARP de l’époque 1976/1977 (voir ci-dessous avec la EL-5800).

Bien que pourvue d’un afficheur à grands chiffres verts, moins gourmand que les digits rouges des modèles antérieurs, elle réclame 4 grosses piles AA qui lui procurent poids (260 g) et épaisseur (30 mm). Vue de profil, la 5000 est brutale.

L’afficheur tire parti de ces dimensions généreuses et se déploie sur 10 + 2 positions (calculs sur 11 chiffres en interne). Comme la petite EL-5800, la EL-5000 annonce sur sa façade le nombre de fonctions disponibles, en l’occurrence 39. Parmi celles-ci, un inhabituel traitement des fractions (touche barre oblique au dessus du 9).

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Les constructeurs annoncent parfois un nombre de fonctions qu’il est bien difficile de recompter. Une moderne SHARP EL-531 de 2010, positionnée sur le même segment en revendique 335. On peut s’interroger sur les motivations d’un constructeur à avancer un tel chiffre. Est-ce à des fins purement commerciales ? Cela semble discutable dans la mesure où tous les constructeurs ne communiquent pas systématiquement cet élément de comparaison. Ainsi, alors que HP s’attribue 2300 fonctions pour sa HP-49G, son concurrent direct Texas-Instruments ne donne aucun chiffre pour la TI-89.

Il est plausible que l’annonce du nombre de fonctions permette simplement à l’acheteur de situer un produit au sein de la gamme du constructeur. En tout état de cause, SHARP tient à ce point au dénombrement précis des fonctions offertes que beaucoup de ses manuels publient dans les dernières pages les tableaux permettant de rendre compte en toute transparence du chiffre obtenu (ex. manuels des EL-5020EL-9000, EL-5120, EL-9200 …).

TEXAS-INSTRUMENTS TI Business Analyst I

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Un des différents modèles financiers de la gamme Majestic de Texas-Instruments. La BA I est une copie conforme de la TI-31, avec ici les légendes peintes sur les touches et non en façade.


Je profite de cet article portant sur une machine de la famille Majestic pour dire le peu de bien que je pense du logement de la pile 9V sur tous ces modèles.

L’afficheur de type LED, dévoreur d’énergie, rend inévitables les changements de piles fréquents. Or pour s’ouvrir la trappe réclame un outil solide et effilé, genre ciseaux, lame épaisse, lime à ongles rigide, etc. Ces objets ne sont jamais disponibles au moment et à l’endroit où la TI tombe en panne sèche. Les ongles, pièces de monnaies, pince à cheveux de la voisine, trombones ne conviennent pas. Lorsque la pile nouvelle se retrouve enfin solidement mordue par les mâchoires du câble d’alimentation, la fermeture de la trappe nécessitera à son tour patience et visée œil fermé, de façon à placer la pile (librement mobile à l’intérieur du logement) bien en face des reliefs internes de la trappe.

Les logements de piles cauchemardesques ne sont pas rares dans l’univers des calculatrices, mais celui des Majestic mériterait un podium 😉

BROTHER 725SR

BROTHER725

Sœur de la BROTHER 712SR. Époque de fabrication : 1976, selon toutes vraisemblances.

La machine photographiée ici se présente dans un état peu glorieux : elle est complètement HS. Ainsi, elle est désassemblée et s’ouvre en deux à la prise en mains, la trappe à piles est cassée, le compartiment des piles ne possède plus aucun contact, un zéro faiblard s’allume quand on branche au secteur tandis qu’aucune touche ne répond plus, le circuit imprimé est atteint par le vert-de-gris, et la vitre d’afficheur n’est plus fixée. J’ajoute que le plastique est jauni par endroits et qu’une épaisse couche de crasse et quelques taches d’encre recouvraient la vénérable calculatrice quand j’en ai pris possession.

Beaucoup de machines présentées ici sont contemporaines de cette BROTHER et s’animent pourtant comme si de rien n’était, et ont souvent conservé un aspect plein de santé. La BROTHER 725SR nous rappelle à la réalité. Il est finalement bien logique qu’une machine âgée d’un demi-siècle soit dans cet état. C’est le contraire qui est miraculeux.

KESSEL MWP3

KESSEL

Minuscule machine produite en 1976 ou 1977, à l’affichage VFD vert également minuscule, la KESSEL est sans doute un clin d’œil aux SINCLAIR Cambridge, ainsi qu’en témoignent les photos tout en bas.

Les fonctions de la KESSEL sont basiques, et peu d’originalité dans les caractéristiques, hormis l’alerte d’erreur, qui affiche des choses du genre 3.5.2.4.2.0.6.4.

Fonctionne avec quatre piles AAA.

KESSEL2  KESSEL4KESSEL5

FACIT 1110-2

Étonnante petite calculatrice scientifique Made in Sweden, au profil brisé et aux touches rondes, datant de 1974 ou peut-être 1975.

Une pile 9V qui se loge au-dessus de l’afficheur, après avoir déposé la partie beige qui le surplombe.

Autre originalité, une pression sur F montre à l’écran le F correspondant. Peu de machines offrent ce moyen très pratique de contrôler la frappe.

Sur le plan technique, on trouve 8 petits chiffres rouges et pas de gestion de priorités des opérateurs. A noter que la FACIT fait la part belle aux logarithmes décimaux qui disposent d’une touche dédiée et bien mise en valeur. Les logarithmes népériens sont présents aussi, mais plus anonymement mêlés aux autres fonctions.

Enfin, les légendes de touches de la façade ne sont pas peintes, mais constituées d’une pellicule autocollante appliquée sur la face avant.

FACIT 1110-2-3FACIT 1110-2-2

BROTHER 708SR

BROTHER708-3

BROTHER scientifique compacte de l’époque 1977 ou 1978.

Un dessin maîtrisé : façade métallique, touches ovales et de couleur, typiques de la marque.

La calculatrice fonctionne parfaitement aujourd’hui, sans signe de fatigue, avec des interrupteurs qui s’enclenchent nettement.

Sur le plan technique, la BROTHER 708SR ne gère pas la notation scientifique avec exposant de 10 et les opérateurs arithmétiques n’adoptent pas encore les lois de priorités de calcul.

Enfin seulement 8 chiffres de précision interne.

BROTHER708-2

LITRONIX 2240

Beaucoup de modèles produits par ce constructeur au cours des années 70 ressemblent à cette Scientific, avec son étonnant profil, et l’afficheur à mi-hauteur.

S’il existe un modèle programmable, détenteur du record de la plus petite mémoire programme qui soit,  il n’existe pas en revanche de modèle Litronix réellement scientifique. Avec ses fonctions de carré, racine carrée, et inverse, la 2240 est davantage une semi-scientifique.

L’afficheur de la 2240 est original à deux points de vue : le point décimal mobilise l’espace d’un caractère, comme sur les vieilles Hewlett-Packard.

Par ailleurs lors d’un déclenchement d’erreur la valeur affichée, en plus de clignoter, entoure le point décimal d’un étonnant petit carré.

Enfin, une fonction d’économiseur d’énergie déclenche un clignotement après quelques secondes d’inactivité.

LITRONIX2240

Mes remerciements à gege

COMMODORE SR-9190R

CommodoreSR9190-2

Haut de gamme scientifique des grandes Commodore. La SR-9190R date de 1978. Elle ressemble beaucoup à la SR-4190R, dont elle est une évolution.

Habillée de tons gris, cette calculatrice a fière allure.

C’est une 10 chiffres, 12 en interne. Chose  étonnante, en condition d’erreur, elle affiche « Error » quand la plupart des autres Commodore se contentent d’un « E » à gauche de l’écran.

Cette machine offre beaucoup de fonctions statistiques et de probabilités, mais aussi les conversions anglo-saxonnes. Les neuf mémoires disposent de l’arithmétique complète.

Le modèle en ma possession a bénéficié d’une réfection récente du bloc batterie. Le fonctionnement autonome est donc identique à celui d’origine.


Complètement en marge de cette présentation, le nom de cette calculatrice, formé sur un numéro, comme toute Commodore qui se respecte, m’inspire une réflexion personnelle. Chez ce constructeur comme d’autres, il est d’usage que les numéros reflètent la place du modèle au sein d’une gamme. Mais parfois on assiste pour un modèle, le plus récent, le plus puissant à une envolée du nom vers les hauteurs. Ici on sort d’une famille 4000 ou 5000 pour grimper d’un coup à 9000 où il n’y a personne d’autre. Cette inflation brutale me parait de mauvais augure. Cela évoque un chant du cygne, un souffle ultime et grandiloquent avec la disparition d’une gamme, d’une marque … La SHARP EL-9000 fut une sorte de bulle de EL-5200 qui s’était mise à enfler avant de laisser la place à une nouvelle famille de machines, les graphiques. Même effet supernova avec la TI-88 qui succédait aux TI-57,58 et 59 et qui avait reçu ce numéro élevé et étrange, puisé dans une zone déserte, peuplée bien plus tard par les modèles graphiques. Ici le numéro 9190 me semble témoigner de la même rupture d’une dynamique cohérente, de la fin d’une histoire, un ultime saut magnifique avant le néant …

TEXAS-INSTRUMENTS TI-31

La TI-31 n’est pas facile à rencontrer. Financière de 1978 réservée au marché européen, la TI-31 est la jumelle d’une Money Manager d’outre atlantique.

Sur la page ci-dessous de ce très vieux catalogue de La Redoute, on voit côte à côte une TI-31 et la bien plus connue TI-30. Si cette dernière a été abondamment diffusée, j’ai cherché pendant des années la trace de la TI-31, largement oubliée du plus grand nombre.

SANYO CZ-2171

Désignée également Scientific 101, voilà une énorme bête Made in Japan de l’époque 1975.

Une étrangeté : l’affichage rouge d’un type particulier, déjà rencontré sur les SANYO CZ-0111 et SANTO CZ-2172. Contrairement aux LED habituels, les digits ici sont épais et légèrement tremblotants.

Hormis les dimensions écrasantes et l’afficheur, les caractéristiques de la 101 sont courantes, sans la moindre surprise. Dix chiffres, une précision interne de 10, qui tient compte cependant d’un onzième chiffre, jamais visible, qui arrondit le dixième selon qu’il est supérieur à 4 ou inférieur à 5.

A noter l’usure du clavier sur cet exemplaire, devenu dur et imprécis.

COMMODORE SR-4190R

COMMODORE4190

Superbe COMMODORE scientifique de 1976, avec des boutons partout, des légendes de touches magnifiques.

Énormément de fonctions scientifiques, statistiques, des probabilités. Un afficheur généreux de 10 chiffres (12 chiffres de précision interne).

Cette belle machine était pourvue d’accus, ce qui signifie qu’elle ne peut plus fonctionner aujourd’hui que reliée au secteur, ce qui n’est jamais très indiqué en cas de bloc absent ou défectueux.

Je connais cette calculatrice depuis longtemps. Elle était visible dans les catalogues de vente par correspondance de ma Mère, et sa physionomie avait impressionné l’enfant que j’étais. Une chose me semblait inouïe : parmi la multitude de légende de touches mystérieuses, figuraient les énigmatiques GAUSS et POISSPOISS comme poisson ? N’ayant pas encore entendu parler du mathématicien du même nom, cette fonction me semblait parfaitement incongrue : quel calcul pouvait être aussi intimement lié au monde des poissons …

Il s’agit ici de probabilités, la Loi de Poisson, utilisée quand il est question de files d’attente ou de points de péage d’autoroutes.

COMMODORE4190-2

COMMODORE PR-100

Un des deux modèles programmables de la gamme des Commodore. Vendue 399 Francs (60€)  à La Redoute en 1977, la PR-100 était une concurrente de la TI-57.

Ses fonctions de programmation étaient cependant plus sommaires : un GOTO, un simple saut conditionnel SKIP, deux touches d’édition BACK et STEP. La Ti-57 a en plus les sous-programmes, les boucles, la fonction Pause …)

La taille mémoire est en revanche plus grande (72 pas contre 50) mais les codes combinés ne sont pas gérés, ce qui revient finalement au même.

A noter le passage en mode de programme par commutateur.

Soumises à un même test de vitesse, la TI-57 boucle le programme en 843 secondes contre 1200 pour la Commodore. Et question précision, la TI-57 est aussi en tête. La PR-100 confirme sa condition de machine d’ancienne génération.

Ce qui n’exclut pas des fonctions scientifiques et statistiques de premier plan. Spécificité de ce modèle, un nombre de décimales est spécifié par défaut à l’allumage.

Par ailleurs l’afficheur prive le 6 et le 9 d’un segment. Peut-être pour réduire la consommation de ces chiffres lumineux.

A noter sur ces anciennes Commodore, les larges touches aux légendes somptueuses et parfois énigmatiques.

TEXAS-INSTRUMENTS TI-2500 Datamath

TI2500

J’ai longtemps cru que la Datamath, très ancienne calculatrice (la première de Texas-Instruments fut produite en 1972) était une minuscule machine. C’est faux, ses dimensions sont importantes, notamment l’épaisseur.

La TI-2500 reste une calculatrice appréciée des collectionneurs. Il en existe de nombreuses versions, plus ou moins rares ou précieuses.

Pour ma part, j’ai mis du temps à accrocher, mais ça y est ! je suis enfin fan de cet objet culte.

Ci-dessous, une Datamath comparée à une TI-SR40

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