SHARP EL-9200 – SHARP EL-9300

Pour être exact, la toute première calculatrice SHARP à capacité graphique fut la petite EL-5200 (ou 9000) arrivée fin des années 80.

Mais la première véritable graphique à grand écran fut la EL-9200, produite au début des années 90, puis suivie par la 9300.

Quelles différences pour ces machines presque jumelles :

– mémoire : 1800 pas pour la 9200, 23064 pour la 9300

– présence d’un solveur et du logo idoine sur la 9300

– présence d’un port de connexion extérieure sur la 9300

– la 9200 n’a pas de pile de sauvegarde (CR2032)

– coloris gris clair pour 9200, gris plus sombre pour 9300

– un logo « graphics » de couleur bleue sur 9200, jaune sur 9300

Pour le reste, il s’agit de machines très voisines. Les deux Sharp sont agréables à utiliser, le système d’exploitation est original et convivial. Les 5 touches supérieures d’environnement ne s’appellent pas F1, F2 … mais reçoivent une simple illustration amplement suffisante.

A l’usage ces machines semblent exigeantes sur le niveau de fraîcheur des piles : le témoin low batt s’allume tôt, et les machines refusent de démarrer dès les premiers signes d’assèchement.

 

CANON F-802P

CANON802

Machine en forme de un couteau suisse : fonctions scientifiques, statistiques, bases de numération, conversions, 10 mémoires, 10 chiffres, programmation.

Ses capacités de programmation sont tout de même chiches avec 128 pas disponibles et les GOTO n’agissant que par sauts de 10 pas en avant ou en arrière.

Machine de la fin des années 80, fabriquée en chine, la 802P est l’équivalente verticale de la CANON F-800P, modèle plus diffusé me semble-t-il.

HEWLETT-PACKARD HP-17B

HP17B

Si la HP-14B contemporaine de la 17B n’a pas eu de descendance, le numéro 17 fut en revanche prolifique dans le catalogue de calculatrices financières HP.

Ainsi, la HP-17BII succéda à la 17B, sous les mêmes traits mais avec des fonctions supplémentaires ainsi qu’un mode RPN optionnel. Puis vint la HP-17BII+, puis une deuxième évolution de ce dernier numéro, longtemps commercialisé, peut-être encore aujourd’hui.

Qu’était la HP-17B de 1988 ? Une calculatrice financière très performante, cachant toute sa puissance sous un dispositif de menus pilotés par 6 touches dédiées. Outre des fonctions financières pointues, complétées de fonctions mathématiques, la 17 avait une horloge intégrée et pouvait gérer des plannings de rendez-vous, avec alarmes.

Elle était aussi programmable, dans un langage relativement puissant mais peu intuitif, toujours en usage dans la HP-17BII+ actuelle. En ce temps là, seule la très coûteuse HP-19B la surpassait.

Avec la HP-27S, cette HP-17B me semble incarner tous les mystères et espoirs de cette famille PIONEER, apparue soudainement après la vague des calculatrices et pockets computers horizontaux. Des machines sobres, classiques, verticales, pourvues de 6 mystérieuses touches en forme d’accent circonflexe, et d’une touche EGAL qu’on n’attendait pas d’un constructeur qui avait érigé le RPN en dogme …

Mes remerciements à joelc

HEWLETT-PACKARD HP-14B

HP14B

HEWLETT-PACKARD a toujours eu à son catalogue une gamme complète de calculatrices financières.

La HP-14B date de 1988. Ce modèle fait donc partie des PIONEER, une famille à ligne verticale, à l’aspect sobre et moderne.

Les PIONEER comptaient 3 machines financières : la basique et bon marché HP-10B, la très pro HP-17B programmable et le modèle intermédiaire HP-14B.

Ce dernier est probablement le moins connu. Quels sont ses points faibles et forts ?

La HP-14B n’est pas programmable, ne dispose guère de fonctions scientifiques contrairement aux 17B, et possède la touche EGAL, sacrilège pour de nombreux fans de la marque longtemps vouée corps et âme au mode de calcul « polonais » RPN.

La HP-14B possède un afficheur confortable à matrices de points de 12 chiffres et un excellent clavier. Enfin, il est possible de dénicher une pincée de fonctions scientifiques : les logarithmes naturels et leurs réciproques, ainsi que les factorielles, disponible par le menu MATH. Mais la HP-14B est avant tout une puissante calculatrice financière.

A noter que la 14B ci-dessus provient d’une édition spéciale anniversaire (la pastille ronde en façade). Il est aujourd’hui beaucoup plus courant de rencontrer cette édition spécifique que dans la livrée originale, beaucoup plus rare quoique identique hormis la présence de la pastille.

HEWLETT-PACKARD HP-28S

Il y eut une mode des calculatrices à double clavier à la fin des années 80.

Les HP-28C et S, ainsi que les financières HP-18C, 19B, 19BII en furent les représentantes chez Hewlett-Packard. Sharp de son côté sortit les EL-5200 et EL-9000. Il y eut aussi Canon et sûrement quelques autres.

La HP-28S était innovante, puissante et chère. Elle introduisait la notion d’objet : programmes, chaînes de caractères, expressions algébriques, unités, valeurs binaires etc. sont d’objets pouvant être identifiés à l’aide de délimiteurs spécifiques, manipulés et mémorisés comme tels.

Le langage de programmation était le tout nouveau RPL, repris plus tard sur les 48, 49 et 50G.

La HP-28S fut aussi la toute première calculatrice graphique de HP. Plus exactement cette toute première version s’appelait HP-28C.

La 28S a deux grands défauts : elle n’est connectable à aucun périphérique de sauvegarde. Heureusement sa mémoire est vaste : 32 Ko. Second défaut, d’ordre matériel: les trois piles de type LR1 appuient très fort sur la trappe, de sorte qu’un jour, celle-ci se fragilise. Ce problème est commun à presque toutes les HP de ce type. La mienne a une trappe fragilisée mais qui tient bon et fait toujours son travail.

La HP-28S se referme sur elle-même. Elle n’a donc pas besoin de housse. En utilisation, le clavier alpha peut aussi être rabattu derrière le clavier principal, la machine pouvant alors être tenue dans une main.

HEWLETT-PACKARD HP-42S

J’ai acheté cette excellente calculatrice à la FNAC de Lille en 1989. Cet achat fut consécutif au choc ressenti lors de la découverte de la nouvelle gamme de calculatrices, dites Pioneer de Hewlett-Packard, dans une grande librairie de Reims en 1989.

Pourquoi ce choc ? Parce qu’une page se tournait sous mes yeux, celle des Pockets Computers et des calculatrices horizontales telles les Voyager de HP et Galaxy de Texas-instruments. Ces Pioneer redevenaient verticales, dans un design sobre, très classique avec étonnamment peu de touches. Et surtout, le signe tangible que des choses changeaient : certaines avaient la touche ÉGAL … du jamais vu sur HP. Un sacrilège quelques mois auparavant.

Des six ou sept modèles visibles ce jour là, c’est la HP-27S qui me fascine littéralement. C’est d’ailleurs elle que je viens acheter quelques mois plus tard à la FNAC de Lille. Or un modèle inconnu y est présent à ses côtés. Le présentoir le décrit comme « compatible HP-41CV« . La machine est d’ailleurs RPN comme les HP de la génération précédente et contrairement à l’ultra moderne 27S. Il s’agit de la HP-42S, le modèle le plus cher en vitrine. Je sortirai du magasin avec une HP-42S, bien décidé à dompter la notation polonaise, la 27S ce sera pour bien plus tard.

Par la suite j’ai beaucoup utilisé cette machine, tant pour mon plaisir qu’au travail. Ses possibilités et sa souplesse sont énormes. Le principe des touches de menus est puissant. La mémoire permet de stocker les valeurs dans des variables au nom explicite. Les menus personnalisés custom facilitent encore l’utilisation. L’usage du clavier ALPHA ne fait cependant pas l’unanimité et semble couper la population des utilisateurs en deux : les adeptes et les agacés. Enfin la programmation n’a de limite que l’imagination du programmeur.

La taille mémoire est d’environ 7000 pas. Différents programmes peuvent cohabiter de façon indépendante et se lancer d’une simple touche.

Enfin la machine est fine et légère, c’est bien un modèle de poche.

Une caractéristique qui déroute au début : les deux lignes d’affichage repérées par un X: (la ligne du bas) et un Y: (la ligne supérieure) : Ainsi, sur les quatre niveaux de la pile, les deux premiers sont visualisés.

Quels sont les défauts de la HP-42S : Une rapidité moyenne, et sur les premiers modèles la fragilité du pourtour de l’afficheur.

Mais aussi l’impossibilité de connecter un périphérique de sauvegarde, contrairement à la HP-41 (optionnel). Cette limitation n’est pas forcément rédhibitoire, car la taille mémoire reste confortable et les programmes peuvent êtres isolés les uns des autres. De plus, lors d’un changement (rapide) de piles, les données restent en mémoire pendant l’opération.

La HP-42S est aujourd’hui considérée par beaucoup comme une des meilleures calculatrices jamais fabriquées. Elle reste encore facile à trouver d’occasion, mais il faut y mettre le prix, avoisinant les 300 € sur les marchés réguliers.

A noter que le modèle photographié ici est ma deuxième 42S, achetée ces dernières années. J’avais un jour tenté de démonter ma 42 d’origine afin d’en nettoyer l’écran de l’intérieur (poussières) et je ne suis pas parvenu à l’ouvrir, car je le sais maintenant elle est assemblée par thermocollage. Les dégâts visuels laissés par cette tentative infructueuse sont énormes. Donc je me permets ce conseil avisé : si vous possédez une machine de ce type, ne tentez pas de l’ouvrir, c’est quasiment impossible (à moins de forer deux trous à deux endroits bien précis. Il existe des pages sur le net qui peuvent guider cette opération délicate.

Ce sont ces dégâts qui avaient motivé l’achat de cette seconde machine, dont on peut voir que l’afficheur a été entre-temps modifié et renforcé.

Ma première 42S est restée dans un tiroir, très longtemps. Je ne l’ai plus utilisée. Un jour j’y ai mis des piles. La 42 avait répondu immédiatement mais j’avais constaté des problèmes naissants de touches dans la zone supérieure de l’écran, problème désormais connu de ces machines.

Hier (avril 2024), des années encore se sont écoulées. J’ai ressorti de nouveau ma primordiale 42. J’ai placé trois piles et elle s’est montrée immédiatement prête à reprendre du service. Les dégradations sont moins graves que dans mes souvenirs. Anecdote quasi surnaturelle, les poussières derrière l’écran, celles-là même qui m’avaient amené à tenter l’ouverture de la machine et à l’abîmer fortement ont disparu ! Concernant le problème de touches, seule LN se montrait capricieuse. Après 30 minutes d’utilisation j’ai remarqué un retour à un fonctionnement complètement normal. Ma 42S achetée en 1989 marche totalement, sans problème, malgré un sommeil long de 18 ans. Des machines incontestablement solides.

Ci-dessous, ma 42S, première version à bordure d’afficheur fine et fragile. Le constraste apparaît moindre que sur la 42S plus récente. Il semble qu’une vitre de surface n’ait pas été reconduite dans l’afficheur renforcé.

La première 42 était fabriquée aux USA, la seconde à Singapour.

CASIO FX-7000G

La 7000 est généralement considérée comme la première calculatrice graphique.

En 1985, CASIO invente ce nouveau concept, qui se révélera extrêmement fécond.

En quoi consistait la nouveauté :

– un grand écran graphique « carré », constitué d’une seule matrice de points,
– une excellente rapidité,
– un système de calcul « symbolique » (tant en calcul manuel qu’en programmation) : on entre une proposition telle qu’on l’aurait écrite sur papier puis on l’évalue numériquement par appui sur la touche EXE.
– Mais aussi un dispositif de tracé de courbes, permettant de générer un grand nombre de tracés. Une fonction Trace permet l’affichage des coordonnées point par point, Plot permet l’activation de points à l’écran, Line le tracé de lignes entre deux points. C’est sommaire mais permet déjà beaucoup de choses.

Les fonctions statistiques et la régression linéaire tirent parfaitement profit du mode graphique. Il est possible d’afficher des histogrammes, même si la manipulation devient compliquée.

Le concept de zoom est déjà présent (Factor). Des exemples de tracés sont pré-enregistrés et exécutables simplement pour la plupart des fonctions scientifiques. Ainsi la frappe « GRAPH + TAN + EXE » trace la fonction tangente après avoir automatiquement placé les bornes adéquates dans RANGE. Pratique, visuel, pédagogique.

C’est donc vraiment un produit nouveau, perçu par l’acheteur de 1985 comme un haut de gamme novateur et dynamique.

La FX-7000G offre une large panoplie de fonctions, y compris la programmation. Le langage est symbolique lui aussi. Il a été inauguré peu de temps auparavant sur la FX-4000P mais englobe ici les capacités de traçage. Sa lisibilité ainsi que sa simplicité évoquent le Basic. La capacité mémoire est malheureusement bien mesurée : 422 pas, c’est vraiment peu. Et le langage pourrait être plus puissant : La fonction Pause n’est pas disponible et à la différence des machines Basic, la 7000 ne gère pas le traitement des chaînes de caractères. Il est possible de programmer l’apparition de messages, pour demander par exemple l’entrée de données ou pour annoncer un résultat.

La CASIO FX-7000G connaîtra un succès énorme. Je l’ai découverte, pour ma part en 1986. Elle était accompagnée d’un modèle à écran moitié moins grand, la désormais rare FX-6000G. C’est cette dernière que j’achetai quelques mois plus tard à la FNAC de Lille. L’exceptionnelle verticalité de la 7000 me heurtait, avec cet écran « carré » qui s’apprêtait pourtant à conquérir un large public.

La 7000G engendrera une famille : les 8000G et 8500G et 7500G  modèles très similaires, mieux pourvus en mémoire, et conçus pour piloter l’interface FA-80.

A la suite de CASIOTEXAS-INSTRUMENTS se lancera cinq ans après la 7000 dans la course aux calculatrices graphiques avec la TI-81. Entre-temps, SHARP aura tenté la EL-5200/EL-9000, tandis que HEWLETT-PACKARD sortira la HP-28C, annonciatrice des futures HP-48.

HEWLETT-PACKARD HP-48

On trouve sous ce nom cinq machines produites au cours de la première moitié des années 90.

La première fut la 48SX, une très coûteuse calculatrice, réponse attendue aux premières Casio et TI graphiques. Sur toutes les photographies de l’époque, la 48SX était représentée avec l’éditeur d’équation actif, montrant une énorme formule de calcul, avec symbole de sommation emplissant l’écran. Cette image était saisissante.

La HP-48 fut une sorte de reine des calculatrices. Au carrefour de l’ancien monde et du nouveau, pas encore purement scolaire mais incroyablement plus aboutie que les anciennes TI-59 ou HP-41 de la génération précédente.

Ainsi, la HP-48SX possède plus de 2000 fonctions. Elle est totalement programmable, en RPL ou en assembleur. Elle dispose de 32 Ko de mémoire, ainsi que de deux ports pour cartes d’extension. Elle gère parfaitement l’alphanumérique, les sons (bips réglables en durée et hauteur), dispose d’un port infrarouge qui lui permet de converser avec d’autres 48, imprimer, ou faire fonction de télécommande universelle à l’occasion, sous réserve d’entrer un programme de « bidouilleur ». Elle se connecte aussi par câble aux micro-ordinateurs, ce qui signifie archivage, impression, programmation au moyen d’éditeurs de textes confortables. La logithèque de la 48 deviendra colossale en l’espace de quelques années.

La petite sœur HP-48S arrive bientôt. Elle est identique à la SX, mais sans pouvoir accueillir de cartes. Le logo HP en haut à gauche est simplement peint sur la façade alors qu’il constitue une classieuse plaquette incorporée sur la SX.

Plus tard les HP-48G et GX arriveront. Peu de différences avec la SX/S : 128K et 32K pour les GX/G, la puissante bibliothèque de programmes divers (disponible au temps de la SX au moyen d’une carte enfichable), une rapidité accrue, des couleurs différentes, un meilleur écran.

A noter une HP-48G+, variante de la HP-48G avec 128K au lieu de 32K.

Rien n’étant parfait en ce monde, je vois dans cette gamme 48 quelques petits défauts :
– indépendamment de la vitesse de calcul qui n’est pas fulgurante, les écrans semblent se succéder avec une certaine « inertie » qui peut agacer à la longue.
– je trouve le clavier alpha mal conçu, les touches de commandes étant inopérantes au profit des fonctions alpha.
– je trouve le langage RPL bien peu naturel …
– le compartiment à 3 piles, qu’on retrouvera dans la 49G, est pénible. On doit enfoncer la première, la maintenir de force en insérant la deuxième, puis forcer encore pour enfoncer la troisième. Et vite refermer le compartiment tant on craint que les piles soient recrachées. Bon, j’exagère un peu.
– enfin … les plastiques de la HP-48 couinent !

La HP-48, née sous la version SX/S, a évolué en GX-G, puis est devenue en 2000 la HP-49G, puis la 49G+, enfin la 50G. Sous l’impressionnante et très actuelle HP-50G vit encore quelque part l’âme de la SX de 1989 qui n’a cessé de s’améliorer au fil du temps, confiant à un processeur ARM moderne, dès l’étape 49G+, le soin d’émuler le Nec Saturn.

Aujourd’hui, c’est la novatrice HP PRIME, née des cendres de la HP-38G et non plus celles de la SX, qui prend la relève et clôt l’histoire de cette grande famille à logique RPL.

SHARP EL-9000

SHARP_EL9000

La SHARP EL-9000 date de 1986 et succède à la EL-5200, a priori semblable en tous points.

Le double clavier fut à la mode à cette époque. Le plus illustre représentant en fut le HP-28C/S de Hewlett-Packard, modèle à double charnière.

Ici la construction est plus simple, le clavier secondaire, à touches affleurantes, étant incorporé au carnet de protection. Le corps de la calculatrice ne peut-être désolidarisé du carnet et lui est fixé par le côté droit.

D’un point de vue anecdotique, la 9000 détient le record du plus grand nombre de touches pour une calculatrice ! Pas mal pour une si petite machine.

Dotée d’un grand nombre de fonctions de calcul, elle est aussi programmable, dans l’ancien langage maison de SHARP, l’AER. Deux évolutions du langage sont acceptées, l’AER I et l’AER II.

A noter que la SHARP EL-9000 proposait déjà les tracés graphiques.

Une machine magnifique, puissante, mais plutôt complexe d’utilisation, le manuel est ici indispensable.

SHARP EL-735

SHARP a une grande tradition de calculatrices financières.

La 735 est très complète, avec quelques fonctions scientifiques en prime.

Cette calculatrice est non seulement visuellement agréable, elle est aussi efficace à utiliser : Un clavier au bon toucher, des fonctions importantes bien accessibles, l’affichage très lisible, et une logique de calcul franche et simple. C’est sur ce dernier point que j’apprécie particulièrement la 735. En effet, en dépit de la présence d’une ligne supérieure d’affichage, utilisée uniquement pour les messages d’information, la logique de calcul est élémentaire : du calcul en chaîne, sans priorités de calcul. Comme autrefois. C’est direct, précis, fiable.

Je déplore l’absence des parenthèses (au moins un niveau). Il n’y a pas non plus de touche d’exposant, mais une touche d’élévation à la puissance, ce qui revient finalement au même.

Les fonctions financières sont classiques. On dispose aussi d’un module de calculs sur les dates. Les statistiques sont complètes, à 2 variables, et la régression linéaire est disponible.

Il existe une fonction Memo, (ce qui distingue d’ailleurs essentiellement la EL-735 de la EL-733) mais je ne l’ai jamais essayée.

HEWLETT-PACKARD HP-38G

HP38G

Sortie en 1995, la HP 38 travaille désormais uniquement en notation graphique et non plus RPN, une première chez HP. La forme est anguleuse, design brut et simpliste. Mais la construction est sérieuse et la machine très robuste. Le clavier est excellent, la sérigraphie de qualité, et l’afficheur superbement contrasté et débarrassé de tout reflet.

Voyons à l’usage : lenteur tout d’abord. Les écrans se succèdent avec une inertie pénible. La vitesse de calcul est moyenne. Pas de programmation RPL ou RPN ici mais un langage original, structuré mais peu intuitif. Surtout, le fin manuel donne peu d’explications et d’exemples de programmes, on est vite bloqué et pour tout dire découragé.

Pas de calcul formel, les fonctions de calcul sont celles de la gamme moyenne. L’environnement de calcul est efficace et agréable, mais lent, c’est dommage.

Bilan contrasté donc : Première HP à logique purement graphique, bonne qualité matérielle. Des fonctionnalités limitées, langage de programmation mal documenté, et lenteur.

Il existera une succession avec les 39G, 40G, puis la HP-39GII arrivée en 2013 et première à révéler toute la puissance de ce langage qui connaît actuellement son apogée avec la HP Prime.

Mon exemplaire, photographié ici montre une sorte de cache long et étroit juste sous l’écran. Toutes les HP-38G n’en disposent pas. Il n’est pas amovible. Que peut-il cacher, à quoi permet-il d’accéder. Permet-il une maintenance, notamment de la fine barre souple vieillissant mal sur la famille HP-48 et coupable de problèmes de touches ?

Un jour, la curiosité a été la plus forte, j’ai décollé en force ce cache. Derrière, il y a bien une ouverture vers l’intérieur mais bien plus petite que le cache. La structure métallique serrée de la machine empêche de voir plus loin et de faire passer quelque outil que ce soit. Le cache est recollé et le mystère intact.

CASIO FX-6500G

CASIO6500-2

Depuis 1986, je ne connaissais cette machine que par la photo de couverture du manuel de ma FX-6000G.

Une vraie surprise, la photo du manuel ne permet pas de soupçonner le profil différent : l’écran de la 6500 n’est pas incliné, la machine est plate.

Ceci mis à part, ce sont presque les mêmes machines, à l’exception des fonctions hyperboliques, que la 6000G n’a pas.

Là où la 6500G se démarque, et pas seulement de la 6000 mais de toute cette première famille, c’est par un habillage métallique qui donne à cette Casio une allure réellement superbe et classieuse. Une intention confirmée par une douceur d’écran qui me semble  supérieure aux 6000G et 7000G

Il est plausible que la 6500G ait été vendue plus chère que la 6000G. Mais près de quarante ans plus tard, comment savoir …

CASIO6000MANUEL

CASIO6500-4

CASIO6500-2 (2)CASIO6500-3

 

Sur le prospectus Casio ci-dessous, on aperçoit côte à côte les sœurs 6500 et 6000, avec une petite énigme bientôt résolue : la 6500 s’y voit dotée de 194 fonctions contre 182 pour la 6000 soit 12 fonctions d’écart, chiffres que je ne m’explique pas, du moins dans un premier temps. J’ai pourtant bien cherché, lu les manuels et je ne décèle pas d’autre différence fonctionnelle que la trigonométrie hyperbolique, absente de la 6000 et qui ne regroupe habituellement que 6 fonctions et non 12 (SINH, COSH, TANH, et leur réciproques). Je pense alors possible qu’une erreur se soit glissée dans le document, les légendes ou leur traduction ne semblant pas avoir bénéficié d’un grand soin. Que penser par exemple des formulations nébuleuses « variation grand utilitaire des pas » ou bien « système d’introduction parfaite » ?

Toutefois, en toute fin de manuel une lecture attentive amène à retomber sur nos pieds. Aux 6 fonctions de calcul hyperboliques s’ajoutent naturellement les 6 tracés « témoins » correspondants (lancer un « graph sinH » sans compléter de « X » va visualiser automatiquement le meilleur tracé possible). Et donc 6 fonctions + 6 tracés « témoins » aboutissent bien à l’écart annoncé des 12 fonctions !

L’extrait du manuel co-dessous

Dominique

1 2