HEWLETT-PACKARD HP-48

On trouve sous ce nom cinq machines produites au cours de la première moitié des années 90.

La première fut la 48SX, une très coûteuse calculatrice, réponse attendue aux premières Casio et TI graphiques. Sur toutes les photographies de l’époque, la 48SX était représentée avec l’éditeur d’équation actif, montrant une énorme formule de calcul, avec symbole de sommation emplissant l’écran. Cette image était saisissante.

La HP-48 fut une sorte de reine des calculatrices. Au carrefour de l’ancien monde et du nouveau, pas encore purement scolaire mais incroyablement plus aboutie que les anciennes TI-59 ou HP-41 de la génération précédente.

Ainsi, la HP-48SX possède plus de 2000 fonctions. Elle est totalement programmable, en RPL ou en assembleur. Elle dispose de 32 Ko de mémoire, ainsi que de deux ports pour cartes d’extension. Elle gère parfaitement l’alphanumérique, les sons (en durée et hauteur), dispose d’un port infrarouge qui lui permet de converser avec d’autres 48, imprimer, ou faire fonction de télécommande universelle à l’occasion, sous réserve d’entrer un programme de « bidouilleur ». Elle se connecte aussi par câble aux micro-ordinateurs, ce qui signifie archivage, impression, programmation au moyen d’éditeurs de textes confortables. La logithèque de la 48 deviendra colossale en l’espace de quelques années.

La petite sœur HP-48S arrive bientôt. Elle est identique à la SX, mais sans le port d’extension. Le logo HP en haut à gauche est simplement peint sur la façade alors qu’il constitue une classieuse plaquette incorporée sur la SX.

Plus tard les HP-48G et GX arriveront. Peu de différences avec la SX/S : 128K et 32K pour les GX/G, une puissante bibliothèque de programmes divers, une rapidité accrue, des couleurs différentes, un meilleur écran.

A noter une HP-48G+, variante de la HP-48G avec 128K au lieu de 32K.

Rien n’étant parfait en ce monde, je vois dans cette gamme 48 quelques petits défauts :
– indépendamment de la vitesse de calcul qui n’est pas fulgurante, les écrans semblent se succéder avec une certaine « inertie » qui agace à la longue.
– je trouve le clavier alpha mal conçu, les touches de commandes étant inopérantes au profit des fonctions alpha.
– je ne m’habitue pas à l’affichage de SQRT( apparaissant après un nombre dont on veut connaître la racine carrée, lors de l’écriture d’une expression.
– je trouve le langage RPL bien peu naturel …
– le compartiment à 3 piles, qu’on retrouvera dans la 49G, est pénible. On doit placer la première, la maintenir de force en plaçant la deuxième, puis forcer encore pour enfoncer la troisième. Et vite refermer le compartiment tant on craint que les piles soient recrachées. Bon, j’exagère quand même un peu.
– enfin … les plastiques de la HP-48 couinent !

La HP-48, née sous la version SX/S, a évolué en GX-G, puis est devenue en 2000 la HP-49G, puis la 49G+, enfin la 50G. Ne nous trompons pas, sous l’impressionnante et très actuelle HP-50G vit toujours une SX de 1989 qui n’a cessé de s’améliorer au fil du temps, confiant à un processeur ARM moderne, dès l’étape 49G+, le soin d’émuler le fameux Nec Saturn. Aujourd’hui, la puissante HP Prime tente d’assurer la relève de cette grande famille.

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