CASIO ML-831
CASIO a toujours fait preuve d’imagination chaque fois qu’il s’est agi de dépasser les simples fonctions de calcul de ses machines.
Un exemple, la grande famille des ML, qui tirent parti de la présence d’un clavier pour y ajouter des notes de musique.
Modèle ML parmi beaucoup d’autres, cette jolie 831 qui daterait de 1979. On y voit un commutateur dédié à la production de notes et un autre pour l’usage classique d’une calculatrice.
Ces deux mondes sont-ils réellement isolés ou bien entremêlés ? Je n’ai pas la chance de disposer d’une 831 pour répondre à cette question. Mais tout va bien, un sympathique internaute, heureux détenteur d’une 831 en parfait état de marche m’a proposé de réaliser les essais et de rendre compte de ses impressions.
J’adresse en conséquence un grand merci à Pierre F.F pour la qualité de ses investigations et la clarté des indications, que je reproduis ci-dessous :
Casio ML-831
Voici une calculatrice assez basique même si elle va un peu au-delà des simples 4 opérations de base en offrant une racine carrée et une fonction « % » ainsi qu’une mémoire au fonctionnement tout aussi simple mais très intuitif. A noter, le rappel de la fonction en cours sur l’afficheur (addition, multiplication).
Un interrupteur physique et une extinction automatique associés à une consommation de moineau font que les 2 piles boutons vont durer extrêmement longtemps.
Mais cet interrupteur ne fait pas qu’allumer la calculatrice. Il possède aussi une position intermédiaire indiquée avec le symbole de deux doubles croches liées (on dit aussi ramées) : ♬
Et oui, cette machine est capable de faire de la musique ou plutôt de jouer des notes. La gamme est couverte de do à do et ajoute 2 notes inférieures en deçà du premier do et un ré au-delà du deuxième soit environ une octave et demie.
En revanche, les notes se jouent une à une et on se limitera donc à des morceaux très simples.
Jouer se fait donc simplement en tapant les touches correspondant aux notes sans possibilité aucune d’accord. L’affichage va se remplir de chiffres suivant la séquence de touches tapées jusqu’à ce que les 8 que l’afficheur autorise soient atteints. Ensuite, la machine peut continuer à jouer mais les chiffres relatifs ne s’affichent simplement plus.
En frappant la touche « = », la machine rejoue les chiffres affichés – à concurrence donc des 8 premiers entrés – mais bien trop vite pour que cela offre un quelconque intérêt.
On peut aussi faire des calculs « en musique » mais là encore, l’intérêt est nul car la machine jouera les notes de la séquence de chiffre du résultat. A moins de trouver par exemple une séquence de 2 nombres à additionner dont le résultat serait la suite d’une mélodie, cela ne servira pas à grand-chose. Détail amusant : le dépassement de capacité de calcul génère une note que l’on ne peut pas faire via le clavier !
On aurait presque préféré que la fonction musique soit décalée plus à droite sur l’interrupteur et soit totalement séparée de la fonction calculatrice car il est impossible d’éviter un bip à l’allumage en classe ou au bureau si l’on veut faire un simple calcul sans attirer l’attention.
Une machine typique des années 80 où l’on avait tout une panoplie de gadgets électroniques qui mixaient des fonctions a priori assez éloignées comme les « game and watch » de Nintendo. Si certains mélanges pouvaient fonctionner, cette machine reste trop simple dans ses fonctions, que ce soit en tant que calculatrice ou instrument de musique…
La seule chose que l’on peut lui trouver de positif, c’est de toujours être en parfait état de fonctionnement (très bon touché de clavier) alors qu’elle a plus de 40 ans. Pas sûr que beaucoup des objets techniques qui nous entourent seront dans le même état une fois rendus dans la 2nd moitié du 21ème siècle !