Texas Instruments n’Spire CX

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L’exemplaire photographié ici est un modèle tardif : n-Spire à batteries et écran couleur.

Quelle drôle de machine que la Ti n’Spire. Rien que son nom est déjà une curiosité. Parions que personne n’est certain de savoir bien l’écrire. Faut-il une apostrophe ? une majuscule ? à quel endroit …

La Ti n’Spire est apparue vers 2007 sous la forme d’une machine de grandes dimensions évoquant l’univers professionnel de la technique. Cette calculatrice graphique de haut de gamme innovait dans quatre directions :

  • Un écran remarquablement défini : dans les rayons des magasins, l’écran était systématiquement recouvert d’un film cellophane figurant un affichage type. On devinait une définition inouïe, presque incompréhensible. Le film cellophane était-il un tantinet optimiste ? Machine en mains, les pixels étaient perceptibles quoique minuscules, l’écran étant incontestablement défini, et tout en niveaux de gris.
  • Une vitesse de calcul alors inconnue dans le calcul de poche. La n’Spire sera la calculatrice la plus rapide des années durant.
  • Un système d’exploitation de type ordinateur bureautique : On peut aimer cet environnement bureautique très organisé ou bien au contraire trouver de la lourdeur dans cette logique de type ordinateur familial.
  • Un arrêt pur et simple de l’offre de programmation. Les premiers prototypes ne sont tout bonnement pas programmables, c’est une première pour une calculatrice de haut de gamme. Doit-on y voir une conception inaboutie ? Ou bien un choix délibéré de tourner une page, le pari d’une programmation qui n’intéresse plus, qui n’est plus requise ? Quelles qu’en soient les raisons, les premières évolutions intégreront tout de même un module de programmation, mais peu puissant, et qui ne gérera jamais l’aspect graphique cependant avant la CX-II-T de 2019, la n’Spire assumant du coup difficilement son rôle de haut de gamme face à une Ti-89 Titanium de conception plus ancienne, mais nettement plus brillante sur ce point, et indéfectiblement appréciée de son public.

Plusieurs évolutions de n’Spire se succéderont au fil du temps. Alors que la toute première disposait d’un clavier alphabétique composé de petites touches parsemées sur toute la surface du clavier, le modèle suivant dédiera la zone inférieure de la machine au clavier alphabétique. Puis l’écran couleur fera son apparition sur la n’Spire CX, modèle à batterie à la physionomie fine et légère. A ce jour, aucune n’Spire n’offre la technologie tactile. Pourtant, le touchpad, dispositif pilotant le pointeur par l’index, à la manière d’une souris, semble la légitimer depuis longtemps.

De tous temps, deux offres de n’Spire furent disponibles : Avec système mathématique CAS, ou pas. Une version à clavier interchangeable exista au tout début. Elle permettait de transformer sa n’Spire non CAS en Ti-84.

Machine hors-normes, la Ti n’Spire ne peut pas être résumée ni même approchée dans le cadre de cet article élémentaire. Pour qui souhaiterait aller plus loin, le Net compte heureusement nombre de solides pages sur ce sujet de spécialistes.