OLYMPIA 55-20

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Sous la marque et l’habillage OLYMPIA voici encore un des multiples visages de la calculatrice scientifique à 10 chiffres typique de la fin des années 70, et même 1983 si on en croit la date gravée sur la puce.

Il semble qu’à la fin des années 70, les grandes marques de calculatrices, qui s’étaient si bien illustrées dans la production de grosses machines à chiffres verts ou rouges, eurent peine à innover et réagir face à la technologie montante des cristaux liquides. La plupart firent appel pour les modèles scientifiques, notamment à dix chiffres, à une électronique bâtie sur processeur commun le Nec D1856G, qu’elles habillèrent souvent d’un design « maison ». Ces machines ont donc des apparences diverses, mais restent identiques dans leurs fonctionnalités et comportement.

Cette OLYMPIA semblait réservée au marché français : en témoigne la mention « Affichage à cristaux liquides » fièrement apposée en façade. Dommage qu’on y lise aussi « Scientific calculator » qui aurait pourtant produit un bel effet traduit dans la langue de Pompidou. Les inscriptions au dos sont aussi en français.

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SANYO CZ-252

Plus un objet est gros, plus il semble important. C’est sans doute pour cela que la minuscule SANYO CZ-252 cache bien sa puissance. Ses dimensions : 11.5 cm de haut et 6.5 de large, la classent parmi les calculatrices scientifiques les plus petites de l’histoire.

La SANYO CZ-252 n’est pas un gadget. La richesse de son clavier lui donne toutes les possibilités d’une grande, excepté la racine carrée, étrangement absente du clavier, il faut se servir de la touche de racine nième pour cela, ce qui revient au même.

Où situer la période de production de la CZ-252 ? Il n’est pas facile de répondre de façon précise à la question. L’aspect, les touches gomme, évoquent la seconde moitié des années 80. Cependant l’interrupteur manuel, l’absence de mémoire permanente, rappellent le début de la décennie 80. Voyons si l’on peut tirer des indications du numéro de série : il commence par un 7, ce qui pourrait vouloir dire 1977 ou 1987. Deux dates qui ne collent décidément pas bien aux caractéristiques de la CZ-252, trop moderne pour la première, trop archaïque pour la seconde.

Une petit caractéristique inhabituelle : Un Auto Shut Off éteint la calculatrice au bout de quelques minutes d’inutilisation. La chose est courante. Mais ce qui ne l’est pas, c’est le clignotement de l’afficheur une minute avant la mise en sommeil …

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PHILIPS SBC-1745

PHILIPS_SBC1745

Une PHILIPS, construite autour d’une électronique qui évoque la CANON F-73.

Machine programmable, comme revendiqué en façade, mais programmes (deux maximum) ne pouvant dépasser ensemble la limite de 45 petits pas. Aucune visualisation du programme, des contrôles de saut (GOTO) peu souples. Tout comme pour la CANON, il faut une bonne dose de motivation pour programmer la PHILIPS.

Les fonctions de calculs sont nombreuses : conversions d’unités, bases de numérations, statistiques à 2 variables, il ne manque pas grand-chose. Et tout ça dans un boîtier épais de 8 mm maximum. Revers de la cure minceur, des piles bouton « taille basse » LR43 peu courantes.

La PHILIPS ici en photo présente une bizarrerie : les trois touches SIN COS et TAN « plantent » systématiquement la machine. Après plantage, il est nécessaire d’ôter puis de remettre les piles en place. Le plus curieux est que les fonctions réciproques SIN-1 COS-1 TAN-1 fonctionnent très bien, elles utilisent pourtant les mêmes touches, juste précédées d’un appui de F. Idem pour le mode hexadécimal où les 3 touches sont opérantes et font bien apparaître A, B et C …

Enfin je ne parviens pas à tirer quoi que ce soit de la touche de pourcentage, inopérante. A noter que sur la CANON, il s’agit d’une fonction pourcentage classique, tandis que la légende de la PHILIPS indique un delta%.

Ci-dessous côte-à-côte les sœurs Philips 1745 et Canon F-73P.

PHILIPS_SBC1745-3PHILIPS_SBC1745-2

SANYO CZ 1204

La SANYO CZ-1204 est une minuscule calculatrice scientifique (116 X 70 X 10 mm).

Mignonne et rare, avec des caractéristiques très classiques.

Fabriquée au Japon en 1983 ou 1984, la SANYO CZ-1204 est alimentée par une simple pile plate,  d’un type particulier cependant : une CR-2430.

Une telle pile avait été rencontrée dans la CANON F-62, et la question restait en suspens :  pourquoi un si gros cœur dans une si petite calculatrice ?

Or il se trouve que la SANYO CZ-1204 et la CANON F-62 partagent exactement le même boîtier, à ceci près que la CANON demande deux piles au lieu d’une seule pour la SANYO. Cela ne répond pas à la question, mais on sait au moins que la CANON n’est pas seule à embarquer des énormes CR-2430.

TOSHIBA SLC-8300

TOSHIBA_8300

Depuis longtemps j’espérais mettre la main sur la TOSHIBA SLC-8300. Les quelques photos connues montraient une machine typique de la fin des années 70, à afficheur jaune, habillée d’un alu brossé magnifique.

Il existe une variante de coloris sombre qui fut très répandue en Europe de l’Est. Elle y était vendue sous le nom RFT MR610 et j’ignore s’il s’agissait d’une simple copie ou bien d’une vraie TOSHIBA redessinée (peut-être une réponse ici).

Il est vrai que des « clones » moins parfaits de la SLC-8300 sont nombreux : la PRINZTRONIC MSC802 par exemple, ou encore la CITOH ESR-87. Mêmes touches, même comportement.

La SLC-8300 est une machine de qualité. Le compartiment à piles (LR44 X 2) est bien conçu (petit dispositif basculant permettant une insertion facile et sécurisée des piles). Les touches aux splendides légendes me semblent évoquer l’univers BROTHER (soit dit en passant la BROTHER 738SR est elle-même un clone).

La TOSHIBA SLC-8300 est une scientifique sans histoires. Elle offre toutes les fonctions courantes de l’époque dont les statistiques. Bien que de bonne construction, l’exemplaire en photo ici ne fonctionnait pas quand la facteur me l’a apporté. Les piles d’origine étaient encore à l’intérieur, et mon voltmètre a confirmé qu’elles étaient chargées. Cependant un câble reliant le compartiment des piles à la carte électronique était détaché. J’ai dû le relier, non pas au moyen d’un fer à souder, mais à l’aide d’un petit morceau de sparadrap. La SLC-8300 marche de nouveau, excepté les situations d’erreur qui la bloquent bizarrement. Ainsi, si je tente l’opération interdite consistant à diviser 12 par 0, la calculatrice affiche un zéro figé, que seule une pression sur C parvient à débloquer. Le gros témoin ERROR qu’on devine sur la gauche de l’afficheur reste désespérément éteint.

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CASIO FX-502P

On connaît bien la CASIO FX-602P, calculatrice moderne sortie lors de la grande période d’effervescence du début des années 80. Ce qu’on sait moins, c’est que la 602 succédait à un modèle plus discret, parfois oublié, et pourtant abouti, la FX-502P.

La CASIO FX-502P est née dans un paysage dominé par les grosses calculatrices Texas-instruments ou Hewlett-Packard, machines à petits chiffres rouges, épaisses et équipées de volumineuses batteries.

Avec la cette 502P, plus rien de tel : Extra-plate, afficheur LCD généreux à 10 + 2 positions et mémoire permanente, (256 pas). Par ailleurs des fonctions de programmation puissantes : l’adressage indirect, les sous-programmes, et des possibilités optionnelles de sauvegarde par interface magnétophone.

Ajoutons l’impression avec la petite imprimante FP-10. Et une rapidité de calcul deux fois plus élevée qu’une TI-58.

La FX-502P ne connut pas un succès retentissant, du moins en France. Le public découvrait CASIO sur un créneau encore inhabituel. On connaissait bien ses petites calculatrices, parfois scientifiques, mais le constructeur japonais avait-il l’étoffe nécessaire pour se frotter aux géants américains, et bientôt à SHARP qui s’apprêtait à sortir ses premiers ordinateurs de poche révolutionnaires ?

Oui, CASIO était prêt. Dans sa confrontation avec SHARP, il rendra coup pour coup, en présentant des modèles maintenant entrés dans la légende, comme le FX-702P, tout premier CASIO à langage Basic, puis le PB-100, le PB-700.

Les premiers ordinateurs de poche Basic vont donner un coup fatal à la FX-502P. Pas encore alphanumérique, elle est vue comme un dernier témoin du passé en dépit de sa rupture avec les vénérables américaines. Le public est désormais passé à autre chose. CASIO sortira pourtant bientôt la FX-602P, une remplaçante d’aspect indéniablement voisin, mais alphanumérique cette fois.

Aujourd’hui, longtemps après la vague du Basic, le couple 502 et 602 continue de fasciner les amateurs qui n’ont pas oublié ces deux belles machines de l’âge d’or. Avec le recul, il est possible de voir une 502 annonciatrice de ce que le public allait bientôt demander : la puissance, mais aussi la légèreté, l’autonomie, le confort.

J’ai vu de mes yeux et pour la première fois cette calculatrice il y a bien longtemps dans une librairie de la rue de Compiègne à Soissons, en 1980. Je ne l’ai plus jamais vue nulle part par la suite. Il me semble qu’elle coûtait 600 Francs, bien trop pour moi. J’étais ébahi par la générosité de cet afficheur moderne capable de dévoiler l’intégralité des dix chiffres en notation scientifique, quand les T.I. devaient en escamoter deux pour accueillir l’exposant de dix. Et c’était la première fois que je voyais une programmable LCD. J’avais sous les yeux une réelle nouveauté porteuse de promesses.

Entre cette image fugitive au travers d’une vitrine et la rencontre avec le modèle photographié ici, 30 ans se sont écoulés. Magie d’internet …

Il n’est pas toujours facile de programmer une calculatrice non alphanumérique. Les instructions n’apparaissent pas en clair mais sous forme de codes chiffrés. Si ceux d’une TI-57 sont limpides à la relecture (formés par le couple n° de colonne/n° de rangée de touche), ceux de la 502P restent sévèrement hermétiques.

La photo ci-dessous montre le clavier recouvert de sa pellicule transparente amovible visualisant les fameux codes.

Comme toute calculatrice scientifique qui se respecte, la Casio FX-502P offre la fonction factorielle. A ce sujet il se pourrait que le micro-programme de calcul implémenté soit le plus simple et le plus court jamais rencontré sur une calculatrice. S’il renvoie des résultats incontestablement corrects, il ne fait en revanche guère de vérifications sur les valeurs entrées. Les nombres dépassant les possibilités de calculs sont tous acceptés. C’est le cas pour toutes valeurs dépassant 69. Alors que la plupart des machines informent immédiatement l’utilisateur de l’impossibilité d’exprimer le résultat dès l’entrée de 70, ou souvent à partir de 100, la 502P déroule les suites de multiplications jusqu’à l’apparition d’une détresse interne lançant le symbole d’erreur, et ceci quelle que soit la taille de la valeur entrée aussi gigantesque soit-elle.

Plus encore, les calculs seront lancés en cas d’entrée négative et/ou non entière. Et là aussi, seule l’explosion de la capacité de calcul interne arrêtera la machine. On comprend que le micro-programme est censé exécuter les multiplications en décrémentant à chaque boucle la valeur initiale d’une unité, jusqu’à atteinte de la valeur 1 (ou 2). Dans le cas d’une valeur négative, tout comme dans celui d’une valeur non entière, le résultat intermédiaire décrémenté de 1 ne sera jamais conforme à la valeur de test, et le calcul, là encore mènera à « l’infini » bien fini de la machine, c’est à dire sa capacité de calcul limitée à +/-9.999999999E+99, seuil du message de détresse interne, seul élément conversationnel utilisé par ce micro-programme de factorielle.

Pour l’anecdote, la CASIO FX-502P se veut aussi une calculatrice musicale. Le manuel explique comment faire : des programmes particuliers, transférés sur cassette et lus par un magnétophone restituent des mélodies au son très électronique. La 502P a d’ailleurs été utilisée lors de l’enregistrement d’un titre célèbre du groupe de rock Kraftwerk. La musique étant un sujet sérieux pour la 502P, une seconde pellicule amovible est disponible, pour la correspondance entre touches et notes !

 

MONDIMAT LC-304

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La petite sœur de la MONDIMAT LC5801. Huit chiffres seulement contre 10 pour l’aînée. Mais déjà une certaine modernité : affichage gris, interrupteur électronique et non plus par commutateur, et extinction automatique. Mais pas encore de mémoire constante, nous sommes ici à l’aube des années 80.

La LC304 connaît elle aussi le principe consistant à afficher un nombre supérieur à 9.9999999E99, par décalage du point décimal vers la droite d’autant de positions que l’affichage le permet.

Avec un afficheur à 10 chiffres, la LC5801 pouvait afficher la factorielle de 73. La Mondimat à 8 chiffres se contente de celle de 72, ce qui reste une belle prouesse, peu utile certes mais remarquable !

Cette dernière caractéristique est partagée par la TRIUMPH LS822, machine dotée d’une électronique pourtant différente.

La MONDIMAT LC-304 est une extra-plate typique du début des 80s, comme en témoigne sa présence au catalogue La Redoute de cette époque.

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ELEKTRONIKA MK-61

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Comment s’y prendre pour utiliser une machine aussi étrange ? D’où vient-elle ? de quelle époque ? que peut-elle faire ? Faut-il la regarder avec curiosité et l’oublier, ou au contraire l’apprivoiser et l’adopter ?

Le modèle MK-61 du géant russe ELEKTRONIKA est, contre toute apparence, une machine très similaire à celles qu’on connait dans nos contrées. Seul le clavier aux obscures légendes cyrilliques est à décoder. Ceci fait, on découvre une puissante calculatrice scientifique programmable, à logique RPN.

La photo ci-dessous, réalisée par montage (la MK61 à clavier occidental n’existe pas) propose une traduction des fonctions, propre à faciliter l’exploration de cette machine très intéressante.

La programmation (105 pas, 15 mémoires) est plutôt aisée. Les instructions restent visualisables sous forme d’un code, parfois combiné, correspondant aux différentes instructions. Ces codes sont listés côte à côte (à la manière d’une CASIO FX-602P) et la relecture est donc facile. On dispose de tests, sous-programmes, et boucles (4 DSZ !).

La MK-61 est une machine lente (*). Son aspect, ses chiffres verts nous renverraient volontiers à une époque lointaine, antérieure aux années 80. A tort car la MK-61 fut produite de 1983 à 1992. La MK-61 fonctionne avec 3 piles AA, ou son adaptateur secteur.

ELECTRONIKA-MK61

(*) Si l’on y réfléchit, la MK-61 n’est lente que lorsqu’on la compare aux autres calculatrices. Comparée au simple crayon et au papier, elle est rapide comme l’éclair, comme toute calculatrice électronique !

TRIUMPH LS-826

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Calculatrice extraplate comme on les faisait à la fin de la décennie 70.

Bonne scientifique, dotée de fonctions statistiques non visibles sur le clavier mais indiquées dans un aide-mémoire collé dans l’étui plastique et accessibles par INV. La machine est précise avec onze chiffres internes quand 8 seulement sont affichés (et 5 + 2 en notation scientifique).

L’étui est à lui seul une curiosité. Il est en deux parties. La calculatrice s’encastre dans l’une tandis que la seconde est un couvercle qui se clipse dans la première pour une protection sans faille.

Le couvercle a une autre utilité. Il est muni d’une petite ouverture clipsée par défaut qui se déploie et sert alors de pied. Il faut placer dans ce cas le couvercle non plus de face mais au dos de la machine et le clipser cette fois à la base de l’autre coque … Un peu compliqué à expliquer mais la photo montre bien le plan incliné ainsi créé, qui permet l’utilisation dans le meilleur confort – c’est du moins le pari – de cette petite machine à l’ambiance très verte.

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CANON F-64

CANONF64

La F-64 n’est pas la plus courante des calculatrices scientifiques de Canon. Elle semble toute simple. Mais à y regarder de plus près, c’est une machine puissante, offrant toutes les fonctions qu’on pouvait attendre en 1980.

Outre les fonctions trigonométriques et logarithmiques, la F-64 offre les conversions de coordonnées polaires/rectangulaires, les combinaisons et permutations, la trigonométrie hyperbolique, et les statistiques, les probabilités sous la courbe en cloche (ND = Normal Distribution).

L’afficheur est un 10 chiffres calé à gauche, avec capacité maximale de <1E107. Cette dernière caractéristique signe l’électronique qui équipe plusieurs autres modèles d’autres marques. Point commun à toutes ces machines : l’affichage de la factorielle de 73, et l’affichage de 11 chiffres significatifs dans certaines situations. La CANON se distingue cependant,  car c’est la seule de cette famille qui ne soit pas une extra-plate. La F-64 est alimentée par 2 piles AA. Autre différence, point ici de touche F, de sorte que les conversions angulaires, pourtant implémentées à n’en pas douter, semblent inaccessibles.

La F-64 possède une physionomie typique des calculatrices CANON, notamment les couleurs, l’ambiance. Beaucoup de CANON lui ressemblent, dont la F-43 de cet autre article.

Autre détail typique de certains modèle CANON, la fragilité des légendes de touches, qui s’effacent à la longue. Ici, la touche d’effacement, très sollicitée (sous la touche log) est complètement effacée …

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CASIO FX-730P

CASIO730

Un des multiples Ordinateurs de poche apparus au cours de la décennie 80, programmable en langage Basic.

La mémoire de 16 Ko est confortable. La vitesse est intéressante : 54 secondes pour exécuter mon test de rapidité, quand le SHARP PC-1262, son contemporain, en demande 84. (L’ancien PC-1500 exécute le test en 72s, et 65s pour le CASIO PB-700).

La manipulation est agréable, l’appareil est léger, le clavier excellent. Des légendes de touches parfois minuscules cependant. L’écran quant à lui est généreux avec ses nombreux témoins et ses 24 caractères affichés.

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PANASONIC JE-1432U

PANASONIC1432

Un des multiples visages de la calculatrice à 10 chiffres du début des années 80.

Comme déjà dit pour la 1433 dans un article précédent, la 1432 fait partie d’une grande famille de machines LCD à 10 chiffres, dont les caractéristiques techniques sont absolument identiques, sous les habillages les plus divers.

Tout juste distingue-t-on des afficheurs gris pour les modèles récents ou bien une fabrication au Japon pour de rares autres.

Mais ici nous trouvons une variante « majeure ». Les symboles LCD présentent un témoin S inédit pour le mode statistiques, un F2 en place du INV, et la disparition du HYP – pourtant le symbole semble gravé sur l’afficheur LCD mais cependant non activé – la trigonométrie hyperbolique étant ici accessible par la touche F2. Et enfin un symbole EE et non plus EXP.

Sœur aînée de la PANASONIC JE-1433, la PANASONIC 1432 est une très belle machine. La qualité est visible jusque sur le dos de la machine avec notamment une trappe à piles soignée, sans oublier le carnet protecteur.

Cette calculatrice date probablement du tout début des années 80. Elle ne possède pas encore de mémoire permanente, et ne s’éteint pas toute seule. Il faudra attendre encore quelques mois pour cela.

PANASONIC1432-3PANASONIC1432-3 (2)

La référence de l’afficheur : EPSON LD-366 055F

PANASONIC JE-1433U

PANASONIC1433-2

Il semble que beaucoup de calculatrices LCD du début des années 80 aient partagé la même électronique. Du moins, les machines scientifiques à 10 chiffres qui sont souvent, sur le plan de l’électronique et sous des aspects divers, exactement la même machine d’un point de vue fonctionnel.

Témoin la minuscule Panasonic 1433, qui en possède bien les deux stigmates les plus étonnants : la possibilité de décaler le point décimal après avoir atteint l’exposant (de dix) 99, ce qui permet l’affichage de grands nombres, comme la factorielle de 73, prouesse interdite à nombre de calculatrices. Second indice, l’apparition d’un onzième chiffre significatif – donc pas forcément zéro – dans des conditions précises.

Un signe de modernité pour la 1433 : l’affichage est devenu gris et non plus jaune, ce qui daterait cette machine de plus ou moins 1983. Affichage moderne pour des caractéristiques devenant démodées : pas de mémoire permanente, pas d’extinction automatique, interrupteur mécanique.

L’alimentation est assurée par 2 piles boutons 3V très plates. La Panasonic se distingue encore : elle était faite au Japon et non à TAIWAN comme la majorité de ses cousines à puce Nec 1856G.

La 1433 est non seulement très jolie, elle est très bien construite, ne présente aucune altération des circuits (vert de gris ou autre), et marche parfaitement.

La JE-1433 a une sœur plus ancienne mais partageant là encore cette électronique commune, la JE-1432. Cette dernière sait aussi se distinguer, comme on pourra le lire dans l’article qui lui est consacré.

Machine minuscule (12 cm X 6 cm), de qualité, la JE-1433 est aussi une des premières calculatrices à proposer les touches « gomme », c’est-à-dire en plastique souple et non plus dur.

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TOSHIBA SLC-8280

TOSHIBA8280

La petite TOSHIBA SLC-8280 est un témoin de son temps : les années 78/80, où l’on passait des calculatrices épaisses et gourmandes en énergie, aux extra-plates à la consommation quasi nulle.

Peu s’en souviennent mais TOSHIBA fut très présent dans le monde du calcul tout au long des années 70. Ses productions couvraient tant le secteur de la machine de poche que de bureau.

La SLC-8280 est très classique. Elle date de 1980 au plus tard. C’est une scientifique de base, sans la moindre fonction superflue, et munie de son gros interrupteur-commutateur de mode angulaire.

Cette petite merveille fonctionne bien mais est victime comme maintes extra-plates de cette époque d’une conception d’enfouissement des piles vraiment dommageable. Ainsi, si on retourne ce modèle, on voit 2 vis faciles à ôter. Mais le capot arrière reste bien en place et la machine refuse de s’ouvrir. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé si j’en juge par les nombreuses marques latérales qui témoignent de précédentes tentatives obstinées d’accéder au logement des 2 piles bouton LR44, condamné par des clips en plastique tenaces et embusqués.

Pourquoi une telle conception ? Le grand Toshiba était-il partisan des modèles jetables ? Je penche pour un optimisme insouciant dû à la très faible consommation d’énergie de cette toute nouvelle technologie des cristaux liquides (mention LIQUID CRYSTAL fièrement gravée en façade !). Les vieilles calculatrices à chiffres rouges vidaient leur pile en 3 heures, les suivantes à chiffres verts tenaient 1 mois. Et désormais, avec les LCD, on annonçait des milliers d’heures d’utilisation qu’on pouvait confondre avec l’éternité.

Qui est optimiste finalement ? Est-ce le concepteur qui confond durée de vie du modèle et durée des piles, ou le collectionneur qui espère voir fonctionner des objets d’un âge pourtant révolu depuis longtemps …

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SHARP EL-550

SHARP550

La SHARP EL-550 est une machine rare. Son concept l’est aussi. Les calculatrices de poche scientifiques (et non financières) pourvues de leur petite imprimante se comptent sur les doigts des deux mains : Outre la SHARP EL-550, on trouve les Canon FP-10, FP-11, Panasonic JE611, HP-19C, TI-45 MSP.

Les sites spécialisés datent la 550 de l’année 1982 (août pour être précis).

SHARP550-3SHARP550-5

Quelle a pu être la motivation des constructeurs à créer ces calculatrices imprimantes en si petit nombre ? Quel public avaient-ils en tête ? On peut tenter de progresser sur la question en lisant la page de catalogue ci-dessous, qu’on peut traduire de l’allemand de cette façon :

« SHARP EL-550, la calculatrice scientifique imprimante de poche. Nous savons à quel point il est toujours difficile de trouver exactement ce qu’on cherche. C’est pourquoi nous souhaitons aujourd’hui montrer à qui est confronté à des tâches difficiles la voie vers une solution : Le SHARP EL-550 vous offre des avantages convaincants, avec toutes les fonctions pour un usage technique et scientifique, avec écran LCD et imprimante sur papier thermique 37 mm. Egalement virgule fixe et flottante, fonctions hyperboliques, fonctions inverses, valeurs réciproques et échange de registres, un total de 16 domaines d’utilisation professionnels pour une perfection qui ne connaît presque aucune limite, et suffisamment petit pour la poche. »

On n’est guère plus renseigné. On peut tout-de-même tirer une information de cette page : le prix de 198 DEM, qui équivalait au mois d’août 1982 à 551 Francs français, soit 87 Euros. Pour un ordre d’idée, ma SHARP EL-512 m’avait coûté 299 Francs. Il est aussi possible que le vendeur de fournitures bureautiques à l’origine de cette page allemande ait pratiqué des tarifs situés en fourchette haute.

La SHARP EL-550 est une simple scientifique de base proposant les outils classiques :

Trigonométrie sur les trois modes angulaires degrés radians et grades ; Logarithmes népériens et décimaux et leurs fonctions réciproques ; puissances et racines ; la notation en exposant de 10, la racine carré, l’élévation au carré, la touche PI.

Mais aussi, la trigonométrie hyperbolique ; les conversions décimalesexagésimale ; les conversions de coordonnées polaires ⇔ rectangulaires ; les factorielles ; les statistiques ; le contrôle des décimales affichées.

Et une spécificité réservée aux machines à dispositif d’impression, une mémoire tampon qui va mémoriser les appuis et les traiter l’un après l’autre en en oubliant aucun. Contrairement à la PANASONIC J611 qui calcule suffisamment lentement pour qu’on remarque ce tampon, celui de la SHARP, machine plus rapide, est plus subtil à déceler.

SHARP EL-545H

La SHARP EL-545H est typique de la production SHARP des années 80. Si on en juge par le récent afficheur dénommé 10DIGIT99, la complétude des fonctions disponibles (dont bases numériques, nombres complexes, résolution de systèmes de 3 équations), on peut dater cette machine de la seconde moitié des années 80 (1986 ?).

Bien que de dimensions semblables à la SHARP EL-546, son épaisseur est d’une grande finesse, et ce en raison de l’absence de toute pile, l’énergie provenant de sa seule cellule solaire.

Dans un article sur la SHARP EL-510, machine solaire également, j’avais déploré l’absence de pile de secours, l’immense panneau ayant peine à tirer suffisamment d’énergie de la lumière du jour pour lui permettre un fonctionnement en toute sécurité. Mais la EL-510 est l’aînée de 5 ans de la 545H. Entre-temps les cellules solaires ont fait des progrès et la EL-545H fonctionne désormais en toute autonomie, quelles que soient les variations d’éclairage. Quand la nuit tombe, l’afficheur s’estompe mais une simple lampe d’appoint lui redonne vie. L’absence de pile d’appoint et de touche OFF se fait sentir quand on prend la 545H après une période d’inactivité. L’apport soudain de lumière se traduit par un affichage erratique rempli de valeurs illisibles et des modes opératoires inopportunément commutés. Il faut alors réinitialiser tout cela tant bien que mal.

La SHARP EL-545H est une surdouée du calcul. Il est difficile de trouver une fonction qui manquerait à l’appel. Et pourtant sa sœur EL-546 fait encore mieux puisqu’elle intègre une bibliothèque de 20 constantes. D’ailleurs, avec sa pile de secours, je pense que la EL-546 (avec la EL-556 ?) fut la plus puissante et peut-être la toute dernière des Elsimate à façade métallique des années 80.

La 545 comme plusieurs modèles de cette série souffre d’un clavier dont certaines touches refusent de répondre avec le temps. Il faut en général exercer des pressions ponctuelles à la base de l’écran pour retrouver les réponses.

SHARP EL-510

Sympathique et mignonne petite calculatrice du début des années 80 (décembre 1982).

La SHARP EL-510 fonctionne à l’énergie solaire et elle seule. Le panneau de bonne taille, témoin d’une technologie à ses débuts, n’est pas épaulé par une pile de secours comme d’autres modèles plus tardifs et plus chers comme la EL-546.

L’usage est donc un peu difficile, l’afficheur ne daignant ouvrir l’œil que sous un plein jour radieux, ou du moins une bonne lampe bien à proximité. Et si cela cesse d’être le cas, la machine perd ses esprits sans crier gare et vos calculs avec.

TRIUMPH LS822

Belle représentante des calculatrices scientifiques à affichage LCD jaune du tout début des années 80. C’est une version plus étoffée que la LS823 (de marque ADLER, les deux marques ayant un jour fusionné).

Les machines scientifiques à 8 chiffres sont légion. Pourtant, cette 822 est exceptionnelle : c’est une des rares 8 chiffres capable de décaler le point décimal après que l’exposant de 10 ait atteint 99. Concrètement sa capacité maximale d’affichage n’est pas de 9.9999 E99 mais 99999. E99. Elle peut ainsi afficher la factorielle de 72, une peite prouesse !

Machine extraplate à l’autonomie importante, elle n’échappe pas à un problème rattachable à cette époque insouciante : les piles sont encastrées dans les entrailles de la machine et accessibles après avoir vaincu (et souvent massacré) des clips en plasitque forcenés. Cette TRIUMPH a beaucoup souffert de cette conception et les ouvertures en force ont laissé au fil du temps une machine déformée, présentant un douloureux profil concave.

Sur la photo ci-dessous, les deux sœurs : la basique 823 et la sophistiquée 822. De loin elles semblent identiques. Et pourtant non ! L’observateur est victime d’un trompe l’œil particulièrement réussi. A bien regarder, la LS823 possède une rangée de touches de plus. Elle devrait logiquement être plus haute. Elle l’est en fait, mais de 3 mm seulement. Alors par quel tour de passe-passe peut-elle loger toutes ces touches ? Les rangées sont légèrement plus espacées sur la 822

SHARP EL-506H

SHARP-EL506H

La SHARP EL-506 a traversé les âges. Ce fut d’abord la S, puis la H, la P, la A. Ça continue d’ailleurs aujourd’hui …

La superbe EL-506H remonte à la fin de l’année 1981.

L’afficheur est celui de la EL-512, avec mantisse et exposant se partageant les 11 positions. Et aussi le point sur le coin inférieur gauche, témoin du niveau des piles.

Pas encore la touche flèche qui efface le dernier caractère entré. Mais des fonctions scientifiques pointues, en particulier le calcul en base hexadécimale. Et aussi le design définitif des belles SHARP : façade aluminium, afficheur légèrement projeté vers l’avant, touches scientifiques sur six colonnes.

 

Mes remerciements à kweeky

ADLER LS823

Encore une calculatrice bien représentative de l’époque 1979/1980.

Extra-plate LCD, les fonctionnalités de l’ADLER LS823 sont minimales; avec tout de même outre trigonométrie et logarithmes, les conversions sexagésimales et aussi une pincée de statistiques.

Avantage d’un tel dénuement, la LS823 est très pratique d’emploi, chaque touche ayant sa fonction et une seule.

Le design de la machine est sobre et magnifique à la fois. Façade métallique, touches colorées, et afficheur jaune d’époque.

SHARP EL-5100

Calculatrice emblématique du tout début des années 80, la Sharp EL-5100 annonce le prodigieux SHARP PC-1211, premier ordinateur de poche, programmable en Basic. La EL-5100 est programmable elle aussi, mais de façon plus sommaire.

Cette splendide calculatrice est non seulement une puissante scientifique, elle était aussi très jolie, notamment très mince. Son large afficheur, à matrices de points, constituait à lui seul une belle promesse pour l’âge d’or qui s’ouvrait.

La SHARP EL-5100 recèle une petite particularité typographique : le « O » (lettre) est identique au « 0 » (zéro). Point de ligne diagonale interne dans le zéro comme ce sera la règle ensuite. Ni même le curieux « O » en forme de pomme du tout proche PC-1211.

SHARP5100

Je dispose d’un second exemplaire qui ne fonctionne plus. Son affichage jaune est ravagé par la redoutable « huile noire ». Les SHARP PC-1211 y sont aussi très vulnérables. Ce problème se révèle depuis plusieurs années et concerne quelques modèles à afficheur LCD du tout début des années 80. Phénomène d’autant plus saisissant que les bienheureux possesseurs assistent, impuissants, à ce qui évoque une mort naturelle, inéluctable.

Ajout du 22/12/2019 : Concernant l’huile noire, un espoir est apparu au cours de cette année, du moins pour le PC-1211. Des artisans savent désormais reproduire l’écran de façon rigoureusement identique, à la nuance de jaune près. La manœuvre de remplacement se révèle relativement simple. Sans doute bientôt aussi pour le PC-1251. Et qui sait, peut-être un jour pour cette EL-5100, qui le mériterait bien !

SHARP5100

SHARP5100-2

SHARP EL-506

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S’il existe un numéro mythique au sein des calculettes SHARP, c’est bien 506. SHARP a décliné sous ce nom de nombreux modèles répandus (506S, 506A, 506P, 506H, etc.).

Nous avons affaire ici à la primordiale 506, produite à partir de décembre 1979. Au premier regard, on décèle vaguement un archaïsme. Quel est donc le détail qui trahit de façon subliminale l’âge de cette machine ? Peut-être les quatre lignes de petites touches scientifiques, sur cinq colonnes seulement au lieu de six, comme ce sera la règle universelle par la suite.

Cette protéiforme 506 est de dimensions minuscules, et notamment d’une grande finesse (voir photo de famille ci-dessous). Son allure est déjà moderne, en dépit du petit air triste donné par le décalage des colonnes de touches scientifiques.

Sur le plan technique, le signe MOINS est flottant, les priorités d’opérateurs sont gérées, ainsi que l’arrêt automatique. Le commutateur ON-OFF, la lenteur perceptible et l’absence de mémoire permanente sont autant d’indices qui nous placent au tout début des années 80, voire encore avant.

SHARPX3

SHARP EL-507

Dans l’immense production du géant SHARP, certains modèles ont davantage marqué les esprits que d’autres. Ce fut le cas de la SHARP EL-512, calculatrice scientifique programmable très commune de 1984.

Le modèle dont il est question ici, la SHARP EL-507, montre indéniablement des traits communs avec la EL-512. Elle est moins connue, et peut-être oubliée du plus grand nombre.

De quelle année peut bien dater la EL-507 ? Est-elle une variante contemporaine de la 512, ou bien un modèle précurseur ? Jouons les enquêteurs et partons à la découverte de cette petite machine pour tenter d’y débusquer des marqueurs de temps.

Visuellement, le design semble ancien, avec les 4 coins arrondis de l’afficheur qui rappellent la EL-5103 de 1980. Autre indice, le logo SHARP est en relief. A contrario, la zone de l’afficheur dépasse à peine, alors que sa proéminence est devenue un signe d’identité sur les SHARP plus modernes.

Voyons les aspects techniques. Les caractéristiques sont plus limitées sur la 507. Seulement 4 mémoires K1 à K4 (en sus de la mémoire dynamique traditionnelle) et une seule zone de programme au lieu de 4, pour une capacité de 38 pas seulement. La touche C n’allume pas la machine, il faut agir sur l’interrupteur ON/OFF spécifique.

D’autres signes trahissent la désuétude : Il n’est pas encore possible d’utiliser la touche Puissance avec un nombre négatif. Et la mantisse de 8 chiffres doit céder un digit pour accueillir le signe moins. La précision est comparable à celle de la EL-512. En revanche, la vitesse de calcul est plus faible.

A la lumière de cette petite enquête, la EL-507 apparaît antérieure à la EL-512, qu’elle préfigure donc. Mais pas de beaucoup finalement, car la 507 sait déjà appliquer les règles de priorité des opérateurs, son interrupteur n’est plus un commutateur mécanique, la mémoire est devenue permanente et la machine connaît l’arrêt automatique après quelques minutes d’inactivité (la mention « Auto shut OFF » était inscrite sur les premiers modèles qui le permettaient, et c’est bien la cas ici, signe supplémentaire d’ancienneté du modèle).

L’année 1982 correspondrait bien à cette jolie machine. Mais un doute subsiste. La 507 est en effet capable d’une performance hors de portée de la 512 ! dans une conversion de degrés décimaux en degrés, minutes, secondes, elle convertit une valeur, par exemple 2.7536 sous la forme 2°45’13.0 quand la moderne 512 ne sait pas encore afficher autre chose que 2.4513.

Alors que penser ? Une chose est certaine, après avoir manipulé une EL-507 pendant une vingtaine de minutes, la EL-512, pourtant vénérable grand-mère, a du coup un air pimpant et juvénile. La preuve est faite, la SHARP EL-507 est bien l’ancêtre oublié de la SHARP EL-512.

Le relief du logo SHARP :

Le dos métallique tel qu’il apparaît sur les modèles anciens. Celui de la EL-512 sera dans le plus simple plastique.

Ajout du 19 mars 2022:

Ma EL-507 est victime d’une maladie parfois rencontrée : une altération provoquée par le carnet censé la protéger ou peut-être une réaction entre la machine et la matière du carnet.

Quand on ouvre le carnet, on constate un suintement gras abondant. J’ai jeté le carnet qui était un peu ramolli, et ai nettoyé la calculatrice. Malheureusement, si le fonctionnement est intact, l’écran conserve des traces, visibles sur la photographie ci-dessous, que je n’ai pas réussi à ôter. Machine ouverte, tout est sec à l’intérieur. L’humidité est donc bien externe.

BROTHER 718SR

BROTHER a produit beaucoup de calculatrices au cours des années 70. A cette époque, je n’en ai pourtant vu qu’un seul modèle, la 848L, et dans un seul magasin.

La 718 est plus puissante que la 848 car elle dispose de fonctions trigonométriques et des logarithmes. Elle est aussi plus archaïque, puisque dépourvue d’Auto Shut Off, de mémoire permanente, et de l’interrupteur logiciel.

Dotée d’un afficheur à huit chiffres, elle en possède un supplémentaire non affiché, ce qui lui confère une précision réelle de 9 chiffres.

Les références de l’écran

PRINZTRONIC MSC 802

Une calculatrice extraplate à affichage jaune typique du tout début des années 80.

Elle fut probablement visible sous d’autres marques, comme l’attestent les pages de vieux catalogues La Redoute où l’on pouvait apercevoir une Mondimat LC-5601 d’aspect tout proche (ci-dessous).

La MSC 802 est la petite sœur de la Mondimat LC-5801. Bien que de couleur identique les afficheurs sont différents. ll est ici de 8 chiffres (9 en interne) contre 10 pour la 5801. Les valeurs sont calées sur la droite de l’afficheur pour la Prinztronic et à gauche pour la Mondimat. Les témoins LCD sont aussi différents, dont un magnifique ERROR, inconnu de la Mondimat.

Vu l’ancienneté du modèle, le dipositif Auto Shut Off n’est pas implémenté, et le contenu de la mémoire est perdu à l’extinction.

redoute19802

CANON F-73P

CANON_F73P

L’identité de marque est fortement perceptible dans cette CANON de 1982 : les touches CI, RV, les couleurs vertes et oranges sur les touches et légendes, la rangée de 5 touches entre le pavé numérique et le pavé scientifique.

Sur le plan technique, la F-73P est un couteau suisse. En plus des fonctions scientifiques classiques, elle offre les statistiques à 2 variables et la régression linéaire, les conversions anglo-saxonnes et le travail en bases numériques 16 et 8. La F-73 est aussi programmable.

Sur ce dernier point, peu d’ambition cependant : 45 pas, pas d’édition possible, pas de visibilité du programme entré, et si les sauts conditionnels existent, ils sont peu pratiques à mettre en oeuvre. Le goto ne peut en effet sauter plus loin que 10 pas, d’où l’obligation de placer des goto en ricochets pour les sauts plus longs. Autant dire que pour programmer cette machine, il sera nécessaire d’être motivé.

Côté performances, la Canon se montre peu rapide en exécution de programme. La précision (sur 11 chiffres internes, le dernier étant arrondi selon le principe 5/4) est quant à elle très correcte.

Une particularité : on remarque une touche OFF en haut à droite. Pourtant, un interrupteur mécanique est également présent. Ce dernier éteint et vide les mémoires de la machine. La touche OFF éteint, mais préserve les contenus.

SHARP EL-556

Le modèle EL-556 figure parmi les plus tardifs des petites SHARP métalliques de la décennie 80, très semblable aux coloris près à la EL-506A. Son millésime : 1988.

Soumis aux mêmes tests de précision, on y devine deux processeurs distincts à l’oeuvre.

Concernant le test de cumul des sinus des 359 premiers degré entiers),

nous sommes dans les deux cas proches de la valeur théorique zéro, avec une 506A qui s’en approche davantage.

Autre test, le bien connu Forensics (*)

Écart à 9 :

Cette fois, nous devrions retrouver un valeur avoisinant 9. Nous en sommes proches mais, soustraction de 9 faite, nous constatons que l’écart renvoyé par la 556 est plus petit, donc meilleur. Un partout. Notons que les deux résultats échouent tout autant à retrouver la valeur arithmétiquement exacte pour une expression numérique sur 12 chiffres : 8,99999864267.

Un dernier test, avec la fonction Factorielle, qui se borne classiquement à renvoyer le résultat d’une chaînes de multiplications.

Comme attendu, les deux machines calculent les factorielles jusqu’à la valeur 69, au delà de laquelle on assiste à l’apparition du témoin d’erreur dû au dépassement de la capacité de calcul. Le comportement semble habituel pour les deux machines mais l’œil attentif décèle quand même une différence : La 556 refuse tout net de calculer la factorielle de 70 et interpose sans délai le témoin d’erreur. Tandis que la 506 lance sans broncher la longue suite d’opérations, qui aboutira au même témoin d’erreur, mais en fin de calcul.

Le micro programme de la 556 a su repérer une valeur hors domaine et pas la 506. Pour être honnête, reconnaissons que la 506 fait bien la vérification, mais seulement à partir de 100.

(*) https://www.rskey.org/~mwsebastian/miscprj/forensics.htm

TEXAS-INSTRUMENTS TI-74 BASICALC

Quand on regarde loin derrière, l’année 1986 évoque la décennie où régnèrent les ordinateurs de poche, en particulier les nombreuses machines lancées par Sharp et Casio dès 1980. Texas-Instruments qui n’avait présenté jusqu’alors que le CC-40, puissant mais à la carrière trop courte revient à la charge, quoique tardivement, avec le TI-74 Basicalc.

Doté d’une ligne matricielle de 31 caractères, ce nouveau mini computeur a une mémoire de 8 Ko et un langage Basic directement apparenté au micro-ordinateur TI-99 et au CC-40. Il est conçu dans une intention hybride, à la fois calculatrice scientifique aux fonctions pléthoriques et mini ordinateur programmable en Basic, dualité revendiquée par le nom BASICALC et la touche MODE qui bascule sur l’un ou l’autre usage.

Le TI-74 est proche cousin du CC-40. Il partage l’affichage de 31 caractères, des légendes d’erreur exprimées à la fois en clair et avec un code. On retrouve la richesse de son langage Basic, la limite des grands nombre de <1E128, mais aussi la purge intempestive des variables après extinction. Le TI-74 accepte les modules de mémoire ou d’applications, et peut se connecter à quelques périphériques, pour l’impression notamment. La filiation est incontestable, mais le 74 n’est pas une simple présentation rajeunie du CC-40. C’est une machine originale.

Puissant, le TI-74 est de présentation austère et sombre. Un bon éclairage révélera une façade constituée de toute une palette de couleurs.

Une taille par ailleurs qui, quoique plus compacte que celle du CC-40, n’en reste pas moins imposante. Le corps de l’appareil est conçu pour apparaître légèrement incliné.

Le Basicalc se voulait un modèle grand public. Son prix de vente avoisinant les 900 Francs était compétitif et le succès fut cette fois au rendez-vous.

J’encourage le lecteur voulant en savoir plus à consulter l’article bien plus complet de Silicium.org

SHARP PC-1262

Le SHARP PC-1262 a tout pour lui. Il reprend l’aspect de son aîné de 4 ans, le PC-1251. Mais il affiche deux lignes de 24 caractères. Il a bien plus de mémoire aussi (10Ko au lieu de 4Ko), une meilleure rapidité. Et aussi un langage Basic plus puissant et une gestion plus efficace des variables.

Objet minuscule mais très pratique d’emploi, le PC-1262 se reconnaît à la couleur orange de la zone de sélection.

TEXAS INSTRUMENTS TI-59

La TI-59 est sans doute une des plus belles calculatrices de tous les temps. Elle est aussi emblématique de l’âge d’or, période charnière entre la fin des années 70 et le début de la décennie 80.

Calculatrice toute puissante et très chère, je la contemplais en 1978 dans le rayon Calculatrices de la FNAC de Belfort, en franche-Compté où je résidais alors. J’étais déjà habitué au maniement des calculatrices usuelles, mais restais vraiment intimidé devant cette machine, dont je ne devinais rien. Je la savais programmable. En quoi cela consistait-il précisément ? Et que signifiaient les impénétrables légendes de touches SST STO SBR LRN … 3 lettres inintelligibles.

Mes moyens limités ne me permirent d’acquérir que bien plus tard la TI-57 (1982), machine habitée par le même mystère, et quelques interrogations furent levées. Il me restait à comprendre la signification de CMs, Op, St Flg … Un élément du mystère résidait dans le caractère violemment rétrograde de la bête. Ainsi alors que les calculatrices de 1980 devenaient extra-plates, avec des afficheurs LCD à faible consommation, la TI-59 perpétuait une technologie ancestrale, à afficheur LED à chiffres rouges minuscules extraordinairement gloutons en énergie, une mémoire encore volatile, et des dimensions énormes, en particulier l’épaisseur. Les proportions étaient cependant équilibrées et conféraient à la 59 un aspect cohérent, compact, brutal, magnifique.

La TI-59 recelait une puissance monstrueuse, qui s’exprimait en nombre de pas de programmes enregistrables : 960 … Moins d’un kilo-octet dirait-on aujourd’hui, mais en 1978, c’était impressionnant.

La bête compensait la perte des données liée à l’extinction par un dispositif réservé aux machines de très haut de gamme : Le lecteur-enregistreur intégré de cartes magnétiques. La TI-59 était aussi du coup une lourde machine.

En 1981, le magazine « L’Ordinateur de Poche« , dans son premier numéro, avait établi un comparatif entre les 3 machines de haut de gamme du moment : TI-59, HP-41, SHARP PC-1211. La HP-41, modèle alors récent, était pourvue d’un afficheur moderne LCD alphanumérique, Le PC-1211 inaugurait un concept novateur : calculatrice-ordinateur, dotée d’un afficheur LCD 24 caractères et langage conversationnel tout-puissant, le BASIC. Cette confrontation au sommet mettait cruellement en lumière le caractère archaïsant de la vieille TI-59 : technologie LED ancienne génération, aucune capacité alphanumérique, hormis par l’intermédiaire de l’imprimante PC-100C, taille mémoire désormais dépassée.

L’aura du lecteur de carte magnétique était diluée par les dispositifs de sauvegarde des concurrents, en option cependant. Les fidèles de la TI-59 appréciaient encore le module de base contenant 25 programmes divers, et beaucoup d’autres modules optionnels.

La TI-59 a-t-elle eu une descendance ? La TI-88 devait assurer la relève: machine moderne, rappelant dans sa ligne la 59, afficheur LCD alphanumérique, vaste mémoire constante, modules, imprimante. Mais la TI-88 n’a jamais été produite. On ne la connaît que par une petite dizaine de prototypes soigneusement conservés dans des musées ou universités. La TI-66 fut présentée en 1983 comme une remplaçante, mais plutôt de la TI-58C. La 66 a cependant une philosophie différente, sage, limitée, et elle est très lente. Personnellement j’ai tendance à voir dans le volumineux TI-95 Procalc, sinon le remplaçant, du moins un hommage tardif à la 59 (produit en 1986). Il en corrige les défauts et en reprend grandement l’esprit, dans une présentation certes très différente.

Outre ses caractéristiques quelque peu archaïques, la TI-59 souffrait d’un défaut, comme ses sœurs 57 et 58 : la fragilité du clavier. Après un an, des rebonds apparaissaient, qui entravaient lourdement l’utilisation de la machine. Problème pourtant inconnu de la gamme antérieure (TI-SR52, SR-56). Les rebonds répliquaient de façon intempestive tout appui (on pensait avoir tapé « 1 », « 111 » était affiché).

Pour expliquer l’origine de ces redondances, beaucoup ont incriminé la sensibilité à l’usure de la pellicule de mousse qui recouvrait les contacts. D’autres ont mis en cause les contacts, en forme de dômes métalliques déformables, soupçonnés de se fendre avec le temps. Personnellement j’ai vu des pellicules de mousse tomber en charpie, mais leur remplacement ne changeait rien. J’ai ouvert beaucoup de machines et y ai vu des dômes et pellicules de mousse intacts, tandis que les machines, parfois jeunes, étaient déjà infestées de réplications. j’ai fini par incriminer une électronique ayant peut-être fait l’économie de dispositifs de contrôle anti-rebond. Cela expliquerait bien des choses. Car autant je crois bien cerner la cause des problèmes de clavier d’une future  TI-57 LCD, très critiquée à son tour sur ce point, autant je ne suis convaincu par aucune explication pour les 57,58,59.

Au delà de cet aspect, alors que la TI-59 se trouve facilement d’occasion aujourd’hui, ses organes internes ont souvent mal vieilli : batteries mortes bien évidemment, mais aussi lecteur de cartes souvent hors service, quoique rénovable. Les pattes de contact d’alimentation sont très souvent corrodées ou cassées, or la présence du bloc est indispensable à la stabilité de fonctionnement de la machine, même en usage secteur 220V.

N’ayant pu acquérir cette calculatrice fabuleuse en son temps, j’ai profité ces dernières années de la facilité providentielle offerte par Internet pour remédier à cette situation. J’apprécie énormément cette machine, et regrette de ne pouvoir pleinement l’utiliser, en raison de ses nombreux caprices. Je me rends à l’évidence : la TI-59 n’a pas su vieillir, contrairement à beaucoup de ses contemporaines, c’est dommage.

TI59-2

TEXAS-INSTRUMENTS TI-30

La très belle et bien connue TI-30. Peut-être la première calculatrice conseillée par les professeurs de collège, je l’ai découverte pour ma part en 1979. Un camarade de classe avait la sienne. Beaucoup d’élèves avaient déjà leur calculatrice. C’était l’objet technologique à la mode, devenu abordable Des modèles héroïques, AGILIS, CASIO FX-80TI-30

Je me souviens l’avoir manipulée. J’étais étonné par la profusion des fonctions. Mais aussi par l’affolement du digit de droite lors des calculs, ainsi que par le dispositif économiseur d’énergie : après quelques instants d’inactivité, un curseur balaye l’affichage à grande vitesse en lieu et place des segments, mis en sommeil pour épargner la pile 9 Volt.

La TI-30 se voit couramment appelée TI-30 LED afin de la distinguer au sein des nombreux numéros 30 de toutes formes et couleurs qui suivirent.

Un très grand classique.

Mes remerciements à Badaze

CASIO FX-550 CASIO FX-570

TANDY-EC499

Sur l’image du haut, ma vieille TANDY EC-499, en fait une CASIO FX-550.

Achetée le 1er octobre 1983 dans une boutique d’électronique de CAMBRAI au prix – élevé – de 299 Francs. Scientifique 10 chiffres sans surprises, je l’ai beaucoup utilisée, ce qui peut expliquer son état. La EC-499 fonctionne mais son interrupteur est devenu capricieux.

A noter une mémoire permanente seulement en cas d’extinction automatique. Si extinction par interrupteur, les données sont perdues.

J’ai toujours su que ma TANDY était une CASIO mais j’ai mis beaucoup de temps à en découvrir la référence précise. J’ai pu acquérir récemment, en souvenir de la Tandy, la CASIO FX-570 ci-dessous, en bien meilleur état et pleinement fonctionnelle (mais là aussi un interrupteur capricieux).

Ce sont des machines voisines, la 570 proposant tout de même davantage de domaines de calcul : Un catalogue de constantes physiques, les opérateurs booléens et le travail dans plusieurs bases de calcul.

Dans l’avenir, le numéro 570 connaîtra beaucoup d’évolutions, jusqu’à aujourd’hui encore. Le point commun à toutes les descendantes : le calcul scientifique pointu sur 10 chiffres, non programmable. Les 570 et les 991 feront route commune, ces dernières étant alimentées par panneau solaire. Peut-être tenons-nous là la toute première 570.

CASIOFX-570

IBICO 094

L’IBICO 94 est une rareté.

On trouve peu d’informations sur les calculatrices de poche produites par ce géant davantage spécialisé dans la machine de bureau.

L’IBICO 094 est une scientifique extra-plate. Elle date du tout début des années 80, à en juger par son afficheur LCD jaune. Une esthétique originale, tout en verticalité, les touches étant rassemblées sur le bas de la calculatrice.

Pas de surprises du côté des fonctions disponibles : du scientifique de base, avec les logarithmes, la trigonométrie, les conversions sexagésimales (DMS), et les statistiques (sommes, moyenne, écart-type). Détail pittoresque : commutée en statistiques (la position SD du commutateur), la rangée de touches supérieure est inopérante.

Machine lente et de précision très moyenne, cette IBICO semble avoir bénéficié d’une très bonne qualité de fabrication. Elle est aujourd’hui pleinement fonctionnelle, et son clavier est d’un excellent toucher.

L’IBICO 94 a une cousine très proche : la COMMODORE LC43SR construite de toute évidence sur la même électronique.

CITOH ESR 87

Calculatrice visible dans les pages du catalogue des « 3 Suisses » en 1979/1980 (au prix de 195 Francs) sous la marque TECHNICO, cette C.ITOH (ne pas oublier le point après le C) est une calculatrice scientifique LCD extra plate, bien typique de cette période.

A noter que le catalogue commettait une erreur – révélant un photomontage – car la ESR-87 n’offre que 8 chiffres et en aucun cas 10 (voir page du catalogue en bas). Pour preuve : les 3 derniers chiffres affichés sont « 8.12 ». Or le « 1 » colle de beaucoup trop près au « 8 », il manque la place pour la matrice entière à sept segments !

Ci-dessous, un autre montage, le mien cette fois, qui donnerait, à droite, une représentation correcte d’un afficheur à 10 chiffres (soit 10 matrices de 7 segments). On y voit un « 1 » calé comme il se doit sur la droite de sa matrice. Parions que le montage initial, involontairement trompeur à n’en pas douter (le texte descriptif n’était aucunement équivoque) a pu induire des acheteurs en erreur.

3suisses19802

Ci-dessous le très beau logo de C.ITOH, en forme de crayon.

SHARP EL-508A

Micro-calculatrice de 28 touches, dotée de fonctions scientifiques et statistiques !

Machine produite en 1979, c’est une 8 chiffres (9 en interne). L’afficheur est très typé début des années 80, avec ses indicateurs M, -, E rassemblés à gauche.

Minuscule concentré de technologie, cette perle de l’âge d’or made in Japan reste pleinement utilisable de nos jours, en particulier grâce à son alimentation très pratique à 2 piles AA.

Je pensais la 508A jumelle de la 508S avant de pouvoir les confronter. Contemporaine, oui, jumelle non !

La 508S qui offre les mêmes fonctions que la 508A, à une près, est plus longue et son afficheur est différent. Les résultats de calculs poussés révèlent une électronique identique. L’accès aux piles se fait par trappe et non en ôtant toute la paroi arrière.

Deux très belles machines d’aspect voisin. Le poids de la 508S est malgré tout plus élevé de 50g , et cela se sent tout de suite en mains.

Merci à kweeky !

CITIZEN 122LC

CITIZEN122

Une très belle calculatrice de table du début des années 80 ou fin de la décennie 70, l’afficheur LCD jaune attestant cette période.

Beaucoup de touches et commutateurs d’allure mystérieuse. On retrouve outre l’incontournable « double zéro », le sélecteur de décimales avec option A, la gestion des arrondis, le cumul. Sans oublier un généreux afficheur à 12 chiffres.

CITIZEN122-2

CASIO FX-702P

Le CASIO FX-702P est en 1981 la réponse de CASIO au lancement du SHARP PC-1211, premier né de tous les ordinateurs de poche.

Le révolutionnaire PC-1211 prend de court les différents constructeurs. CASIO relève le défi. Il mesure l’importance du moment. Il ne travaille pas à copier SHARP (*), mais à donner corps à sa façon à l’air du temps pour créer une réponse « maison ».

On voit que le format horizontal et l’afficheur tout en longueur sont acceptés par CASIO en tant que norme désormais incontournable. Idem pour la séparation stricte des pavés numérique et alphabétique.

En revanche, ce dernier ne cherche pas à reproduire celui d’un ordinateur. Il est rangé selon un mode alphabétique et non « QWERTY« . L’usage obligatoire du langage Basic est acté mais il sera si original sur le 702 qu’on pourrait presque parler d’un « Basic propriétaire« .

Preuve du profond questionnement de CASIO devant cette page qu’il veut blanche, son nouvel appareil n’est pas un « Pocket Computer » terme que  SHARP gravera sur ses machines à venir, mais une calculatrice programmable, certes d’un type nouveau. L’inscription en façade Programmable Calculator n’apparaîtra que sur ce premier ordinateur de poche, tandis que tous les suivants seront des « Personal Computer« .

Aujourd’hui le FX-702P apparait aussi original que sympathique, tant au sein de l’offre CASIO que dans tout le paysage des ordinateurs de poche qui déferlèrent au cours de la décennie 80. Original mais cohérent, agréable, pour tout dire réussi.

D’un point de vue technique, les caractéristiques sont comparables à celle du concurrent 1211 : 1680 pas (contre 1424), 20 caractères affichés (contre 24). Presque trois fois plus rapide quand même. Et énormément de fonctions scienfiques disponibles sur le clavier.

Un regret : le 702 est conçu pour recevoir un module enfichable de mémoire supplémentaire, qui n’est cependant jamais arrivé sur le marché.

Heureusement le 702 peut se connecter à la petite imprimante FP-10 ainsi qu’à une interface cassettes.

(*) Si SHARP PC-1211 et CASIO FX-702P ne se ressemblent guère, on peut malgré tout se demander si l’aspect du traducteur SHARP IQ-3100 n’a pas inspiré quelque peu le 702P.

TEXAS-INSTRUMENTS TI-58C

Produite à partir de 1979, il s’agit de la version à mémoire permanente de la TI-58, grande sœur de la TI-57.

D’un point de vue technique, la TI-58 offrait une mémoire totale de 480 pas (240 pas + 30 mémoires réductibles si besoin en mémoire programme à raison de 8 pas par mémoire). Elle offrait l’adressage indirect, les indicateurs binaires, et une vaste bibliothèque de 25 programmes pré-enregistrés sous la forme d’un module enfichable. La 58 n’acceptait plus les codes condensés de la TI-57, avec pour conséquence une consommation plus élevée d’uités (pas) de mémoire programme.

Les 57, 58 et 59, perdaient tout leur contenu à chaque extinction, fait gênant en regard de leur autonomie. Pour pallier cette contrainte la 59 disposait de cartes magnétisables; tandis que la TI-58C était pour sa part munie d’une mémoire constante capable de conserver les contenus inttacts machine éteinte.


La TI-58C fut ma quatrième machine, juste après la TI-57. Elle coûtait horriblement cher pour mes pauvres moyens. Déjà ce n’avait pas été facile d’acheter la 57, il m’avait fallu attendre des mois alors qu’elle ne coûtait que 300 Francs. La 58 coûtait deux fois et demie plus cher, mais il me la fallait. Cette machine m’hypnotisait toutes les fois que je passais devant les vitrines. Et j’avais un peu d’argent après un premier emploi de quelques mois.

Je choisis de me rendre à Paris, au printemps 1982 pour réaliser l’achat. Les prix pratiqués dans mes boutiques locales étaient en effet prohibitifs. Je descendis ainsi pour la première fois seul dans la capitale. J’avais étudié le plan du métro pour me rendre à la FNAC Montparnasse. Pas si facile en fait, car si le métro s’est bien arrêté à la station prévue, je n’avais pas imaginé tant d’issues pour en sortir, avec des sorties côté pair ou impair, côté rue truc, ou côté gare … bref j’en ai emprunté une au hasard, et ai réussi à me perdre dans le quartier. Il y avait bien la Tour qui me permettait de ne pas m’éloigner, mais je n’en étais pas moins perdu. Je finis par remonter le courant des personnes munies d’un sac FNAC et atteignis mon but.

Après l’achat, sur le quai du métro du retour, je ne pus m’empêcher d’ouvrir la boîte. La machine était bien là, tout près, toute neuve, magnifique, ce n’était pas un rêve.

J’ai vénéré cette machine tout le temps que je l’ai utilisée, c’est-à-dire un peu moins d’un an. En effet, en raison de la piètre qualité des claviers TI de cette époque, ma 58C a rapidement montré des signes de faiblesse : les touches avaient un effet redondant et répliquaient un appui de « 1 » en « 111 » ou déclenchaient pour un rien le clignotement d’affichage après ce qui n’était intentionnellement qu’un appui unique sur un « +« . Effet désastreux. Ne parlons pas de la programmation en de telles circonstances. Comment entrer correctement un programme, sachant que sur ces machines, l’instruction disparaît de la vue une fois tapée, qu’une même instruction requiert souvent plusieurs appuis et plusieurs pas, et que les touches SST et BST permettant la relecture sont affectées du même hoquet …

Ajoutons que lors d’un geste malheureux, j’ai arraché une patte de contact du module enfichable. Machine HS, quel dommage. Je l’ai conservée année après année, plus sentimentalement que par espoir d’une réparation future.

Bien m’en a pris car bien plus tard, Internet est arrivé et m’a permis de remédier à cette situation. J’ai pu me procurer une machine en état de marche, puis y ai puisé l’électronique qui est venue prendre place dans ma TI-58C, qui s’est réveillée.

TEXAS INSTRUMENTS TI-57 LCD

Printemps 1982, le magazine L’Ordinateur de Poche annonce dans son numéro de mai-juin la remplaçante en titre de la vénérable TI-57 à chiffres rouges de 1977.

Ce coup de jeune est attendu. La gamme 57 58 et 59 commence à manquer de souffle face à une concurrence dynamique et novatrice.

La nouvelle TI-57 est dotée d’nn écran LCD, procurant enfin une vraie autonomie et d’une mémoire permanente, voilà pour la modernité. En revanche les spécifications techniques la placent en retrait de l’ancêtre.

Les possibilités de programmation sont toujours là, mais la taille mémoire a fondu, avec 48 pas seulement, et à la condition d’absorber tous les registres disponibles, quand la TI-57 primordiale ne faisait aucune concession sur ses 8 mémoires.

Désagrément supplémentaire, le clavier est raté, de très mauvaise qualité : Rapidement les touches requièrent un appui de plus en plus fort, notamment les plus utilisées comme « ON« . La 57 LCD devient vite complètement inutilisable. Comparativement aux claviers des TI-57 58 59 qui provoquent des répétitions parasites, ici s’y ajoute la dureté croissante. Le picot interne des touches, à l’usure prématurée, pouvant être incriminé selon moi. L’examen visuel de l’arrière d’une touche « ON » fatiguée montre sans équivoque l’usure voire la disparition totale du picot de contact.

La TI-57 LCD n’a donc jamais vraiment remplacé l’ancêtre malgré ses ambitions. Une nouvelle 57II au meilleur clavier sera lancée en 1985 mais il faudra attendre 1986 et la TI-62 pour se sentir en présence d’une vraie remplaçante de la TI-57 historique (bien que la 62 ne revendique pas ce rôle).

A signaler la disparition des légendes SUM et PROD (respectivement ajouter ou multiplier en mémoire). Les fonctions existent bien cependant, SUM devient STO+ et STOx pour le produit. Et les inverses STO- et STO/ sont disponibles.

Un dernier grief que la 57 LCD va partager avec beaucoup de futures TI scientifiques : la trappe à piles. Ce petit dispositif va se montrer très fragile. Il ne peut s’ouvrir qu’en force, avec un objet contondant. Comme les ergots de la trappe sont très fins et que le ressort des piles bouton appuie continûment dessus, la trappe lâche facilement et la machine devient inutilisable, les piles n’étant plus maintenues. Seule solution, laisser la calculatrice définitivement enchâssée dans son étui rigide à couvercle.

Ai-je dit que la TI-57LCD est une très mignonne machine ? Alors voilà qui est fait. 🙂

SHARP EL-510S CASIO FX-911

510-911

Deux calculatrices de marques concurrentes, deux philosophies semblables : simplicité, légèreté, design, technologie (solaire). L’une est typiquement Sharp, l’autre une Casio authentique …

CASIO FX-3100

Une très belle Casio de la fin des années 70.

La couleur jaune de l’afficheur est formelle, la Casio fx-3100 nous vient du fin fond des années 70, peut-être le début des années 80. A cette époque, la plupart des calculatrices scientifiques à 10 chiffres, toutes marques confondues (ou presque), étaient bâties autour d »une puce unique Nec 1856G qui leur conférait un comportement commun en tous points.

Ce n’est pas le cas de la Casio fx-3100, dont la puce, signée elle aussi Nec, est plus originale. Témoin parmi d’autres, le calage à droite de l’afficheur.

Pour le coup nous avons affaire à une machine d’un extrême classicisme, tant esthétique que technique, ne recélant guère de mystère mais de la classe qui ravit les collectionneurs.

ANTARES P200

Une calculatrice rare, tout comme la marque ANTARES.

Sous l’habillage soigné, on trouve une électronique répandue à l’époque 1980, partagée par nombre de marques pour leur modèle à dix chiffres : MBOAPF, Printztronic et beaucoup d’autres.

MBO Alpha 5001

MBP5001-2

Une extraplate à grande autonomie, mémoire encore volatile, et dépourvue d’AUTO SHUT OFF

Je l’ai trouvée tout récemment. Je devrais dire retrouvée. Car je l’avais vue en 1980, en vente dans une magasin d’articles de bureau et sous la marque Sanyo, à un prix bien plus élevé (400 Francs) que celui de ma Mondimat scientifique d’alors, extra plate elle aussi. Par la suite, je ne l’avais plus jamais vue nulle part ailleurs. Je crois me souvenir que les couleurs étaient un peu différentes.

Calculatrice peu répandue, mais bénéficiant d’une électronique courante à l’époque, qui équipait d’ailleurs ma Mondimat. En fait il s’agissait de la même machine et je ne pouvais m’en douter, la présentation du clavier étant très différente.

Un argument qui explique peut-être le prix élevé : le clavier, qui procure un excellent toucher et semble très fiable.

TEXAS-INSTRUMENTS TI-58

Grande  sœur de la TI-57.

Tout comme elle, la TI-58 de 1977 ne savait pas conserver ses données après extinction ou panne sèche. Le préjudice était ici plus grand car la taille mémoire est supérieure : 240 pas de mémoire-programme contre 50 pour la 57.

La mémoire de la 58 était partitionnable, de façon à privilégier selon les nécessités le nombre de mémoires de données ou bien la place laissée aux instructions de programmes.

Par ailleurs un programme sur 58 consommait davantage de place que sur 57, car les adresses (de mémoires ou de branchements) ne pouvaient plus être combinées aux instructions. Ainsi, INV SUM 7 (soustraction en mémoire n° 7) est traduite sur TI-57 par le code unique « -SUM7 » sur un seul pas, tandis qu’elle en mobilise trois sur TI-58 (INV  SUM  007).

Compte-tenu de ce décompte différent, on peut dire que la TI-58 avait grosso-modo 3 fois plus de mémoire que sa petite sœur et pas plus.

Quelles étaient les autres différences ? L’adressage indirect pour la grande, les indicateurs binaires. Et cinq touches supérieures A à E pour appeler ou piloter les programmes du module.

Et donc un autre atout : les modules enfichables de mémoire morte (ROM). Ces modules contenaient des bibliothèques de programmes spécialisés. La 58 était livrée avec le « Master Library« , soit le module de base, contenant 5000 pas de programmes divers y compris un jeu, le HI-LO game. La plupart des programmes pouvaient être transférés en mémoire principale, ou appelés en tant que sous-programmes. L’examen en mémoire d’un programme du module avait une intéressante valeur pédagogique.

Les modules spécialisés proposés en option étaient axés sur les statistiques, l’aviation, la navigation, l’électricité, etc.

La puissance apportée par les modules explique l’intérêt que pouvait malgré tout présenter une calculatrice dépourvue de toute sauvegarde mémoire. La 58 sera d’ailleurs beaucoup utilisée par diverses sociétés ou entreprises, pour qui Texas-Instruments concevra des modules sur mesure.

Texas-Instruments lancera deux ans plus tard une 58 à mémoire permanente : Ce sera la TI-58C, machine fabuleuse qui connaîtra un grand succès, et sera d’ailleurs ma quatrième machine, mais ceci est une autre histoire.

Une interrogation franco-française pour finir : Le catalogue de La Redoute proposait ses TI-58 avec un second module, à choisir dans une liste de modules spécialisés. Or, sur le marché de l’occasion, où la TI-58 est très présente, on ne voit jamais de TI-58 avec deux modules. C’est soit le Master Library tout seul, soit accompagné d’une collection de modules divers, mais jamais deux modules. J’en conclus faute de mieux que La Redoute a vendu fort peu de ces machines. Mystère.

redoute19811

BROTHER 848L

La 848L n’est pas une scientifique, c’est une semi-scientifique. Elle n’a pas les fonctions trigonométriques ni les logarithmes et les puissances, et ne connait pas non plus l’affichage en exposant de 10. Capacité limitée à <100.000.000. Juste une mystérieuse fonction DPS, en fait un sélecteur de décimales.

SHARP PC-1500

Un des premiers ordinateurs de poche, le deuxième de SHARP.

Je me souviens avoir vu surgir le tout premier, le PC-1211, en 1980. Tout le concept des ordinateurs de poche était dans cette machine, d’une nouveau type.

Au cours du premier semestre 1982 apparaissait le PC-1500. Le même génie avait œuvré. Le 1500 n’était pas une déclinaison du 1211, mais une « réplique », comme disent les géologues, d’un principe fondateur initial. Le PC-1500 et le 1211 semblent tous deux émaner d’un prototype fabuleux, chimérique, portant en son génome toute une décennie de machines prodigieuses.

Le PC-1500 est une volumineuse machine qui tient difficilement dans une poche. Son langage Basic est très puissant et son afficheur est désormais graphique et non plus matriciel, mais la mémoire est à peine plus étendue que celle du 1211. Il est possible d’enficher des modules de mémoire optionnels. Il existera une variante du 1500, appelée 1500A, de couleur plus sombre, qui offrira en standard nettement plus de mémoire.

Point pratique intéressant, la ligne de touches dédiées au Basic sous l’écran, qui rendent la saisie plus confortable et efficace.

Le PC-1500 bénéficie d’une imprimante fabuleuse, capable de piloter 4 stylos de couleurs.

Le PC-1500 n’est pas tout-à-fait une machine du passé. Il continue de nos jours d’alimenter la réflexion d’informaticiens passionnés, étudiant toujours plus profondément les tréfonds de sa mémoire, développant des utilitaires toujours plus transcendants … Que nous préparent-ils ?

TEXAS-INSTRUMENTS TI-66

Après la toute-puissante TI-59 de 1977 et le projet sans suite TI-88, Texas-Instruments modernise son offre et lance en 1983 cette machine simple et de présentation horizontale, d’un esprit resté proche des TI-58C (à l’exclusion des modules enfichables, inconnus de la 66).

L’affichage, désormais de technologie LCD, montre le pas de programme en cours et en clair sous une forme alphanumérique, quand les précédentes ne montraient qu’un code chiffré non visible au moment de la frappe. Le progrès est réel.

La consommation et l’autonomie sont devenues bien plus satisfaisantes. La logique de programmation reste très proche de modèles TI-58 et 59.

Je me souviens qu’à l’époque où je la voyais en magasin (1984 ?), la TI-66 me semblait chère, 400 Francs de mémoire, pour un modèle regardant vers le passé sans le panache des modèles remplacés, c’était beaucoup. La taille mémoire disponible était restée à peu de choses près celle de la TI-58, le partage entre mémoire de programme et registres de donnée s’effectuant désormais au registre près et non plus à la dizaine. Quant à la rapidité de calcul, franchement en retrait, cela n’était pas indiqué sur la boîte et l’utilisateur, forcément déçu, la découvrait par lui-même.

Pour l’anecdote, un détail m’inquiétait : les deux interrupteurs rouge et gris qui me semblaient fragiles. Ce n’est pas le cas, quarante ans après, la qualité de construction de ce modèle a fait ses preuves.

Le processeur est de marque Toshiba. Le manuel rappelle une précision de calcul interne de 13 chiffres, arrondis à 10 pour l’affichage. Une précision identique sur le papier à celles des 58 et 59. Pourtant je m’étonne des résultats souvent excellents fournis par la TI-66 lors de tests de précision poussés.

Il existe un port de connexion pour périphérique d’impression : la PC-200.

Une machine à ne pas oublier, solide, très fiable. Avec malgré tout une fragilité telle une épée de Damoclès, partagée par beaucoup de TI de cette époque : Une trappe des piles à ouvrir et fermer avec les plus grandes précautions, car se verrouillant par un ergot très fin. S’il casse, la machine peut être jetée car plus rien n’exercera la pression nécessaire sur les piles.

Ci-dessus la trappe des piles où l’on voit un ergot particulièrement vulnérable aux manipulations trop énergiques. La conception d’un logement où la trappe assure elle-même la compression des piles est partagée par beaucoup de modèles Texas-Instruments de cette époque.


Un petit jeu pour finir : comment déterminer très simplement les 25 premiers chiffres de pi à l’aide de votre TI-66 ?

Pour y parvenir, nous devons d’abord nous commuter en mode radians (2nd + Rad) puis entrer manuellement les premiers chiffres de PI. La touche correspondant au calcul du sinus (2nd + sin) nous montrera alors les chiffres suivants ou du moins une approximation qu’on espèrera la plus juste possible.

1er étape : Je tape « 3.1415 » puis 2nd et sin et la TI-66 répond « 9.265359E-05 ». Or « 92653 » sont bien les chiffres de pi qui suivent naturellement « 3.1415 ».

Allons plus loin.

2e étape : Je tape maintenant  les  deux séries de chiffres à la suite « 3.141592653 » puis 2nd et SIN et j’obtiens cette fois « 5.897932E-10 ». Avec cette nouvelle série, je dispose désormais de PI avec 17 chiffres, soit 3.1415926535897932.

3e étape : jusqu’où peut-on aller ? La TI-66 pouvant gérer des nombres de 13 chiffres au plus, je vais maintenant entrer les 12 premiers chiffres de PI afin d’en calculer le sinus une fois encore. Pour entrer un nombre aussi grand il va falloir ruser. Je vais d’abord taper « 3.141592653 » puis ajouter les 2 chiffres suivants sous la forme 5.8E-10. Je tape donc 3.141592653 + 5.8 EE +/- 10 INV EE (après avoir sollicité la touche EE pour la saisie de l’exposant, il est nécessaire de sortir du mode scientifique qu’on vient d’appeler, au moyen de INV EE). Nous constatons que l’ajout des deux chiffres non visibles a provoqué à juste titre l’arrondi visuel qui montre maintenant 3.141592654. La pression de la touche sin montre alors « 9.793238E-12 ». Après une nouvelle juxtaposition manuelle, c’est maintenant 19 chiffres dont nous disposons, soit 3.141592653589793238 !

Ce n’est pas tout-à-fait fini car le résultat encore présent à l’affichage ne montre pas les chiffres masqués qui par définition sont invisibles. Il faut donc les révéler et pour cela, ôter manuellement 9.793238E-12 à ce résultat, ce qui donne « 4.62643 »E-19. Concaténons ces ultimes décimales et nous pouvons dire maintenant que connaissons PI exprimé en 25 chiffres soit 3.141592653589793238462643. Pas mal pour une calculatrice de 10 chiffres.

Ce tour de passe-passe qui fonctionne avec n’importe quelle machine se montre particulièrement performant sur la TI-66, qui donne beaucoup de décimales particulièrement justes quand d’autres s’arrêtent bien avant. Logiquement nous aurions pu poursuivre avec un tout dernier chiffre, le treizième, mais dans ce cas, en partant de la valeur 3.141592653589 la calculatrice ne joue plus et renvoie zéro.

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