TOSHIBA SLC-8280
La petite TOSHIBA SLC-8280 est un témoin de son temps : les années 78/80, où l’on passait des calculatrices épaisses et gourmandes en énergie, aux extra-plates à la consommation quasi nulle.
Peu s’en souviennent mais TOSHIBA fut très présent dans le monde du calcul tout au long des années 70. Ses productions couvraient tant le secteur de la machine de poche que de bureau.
La SLC-8280 est très classique. Elle date de 1980 au plus tard. C’est une scientifique de base, sans la moindre fonction superflue, et munie de son gros interrupteur-commutateur de mode angulaire.
Cette petite merveille fonctionne bien mais est victime comme maintes extra-plates de cette époque d’une conception d’enfouissement des piles vraiment dommageable. Ainsi, si on retourne ce modèle, on voit 2 vis faciles à ôter. Mais le capot arrière reste bien en place et la machine refuse de s’ouvrir. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé si j’en juge par les nombreuses marques latérales qui témoignent de précédentes tentatives obstinées d’accéder au logement des 2 piles bouton LR44, condamné par des clips en plastique tenaces et embusqués.
Pourquoi une telle conception ? Le grand Toshiba était-il partisan des modèles jetables ? Je penche pour un optimisme insouciant dû à la très faible consommation d’énergie de cette toute nouvelle technologie des cristaux liquides (mention LIQUID CRYSTAL fièrement gravée en façade !). Les vieilles calculatrices à chiffres rouges vidaient leur pile en 3 heures, les suivantes à chiffres verts tenaient 1 mois. Et désormais, avec les LCD, on annonçait des milliers d’heures d’utilisation qu’on pouvait confondre avec l’éternité.
Qui est optimiste finalement ? Est-ce le concepteur qui confond durée de vie du modèle et durée des piles, ou le collectionneur qui espère voir fonctionner des objets d’un âge pourtant révolu depuis longtemps …

