TOSHIBA BC-1217

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Cette TOSHIBA est connue sous différentes versions. La BC-1217 est parmi les plus anciennes, produite dès 1974.

Ce n’est pas une machine de poche, ses dimensions (1300 g) et fonctions de calcul la destinent à un usage de bureau.

La manipulation de cette machine ancienne n’est pas évidente. Les multiplications et divisions demandent une logique classique, avec usage de la touche ÉGAL, tandis qu’additions et soustractions se font à la mode postfixe, la touche d’opérateur achevant le calcul. Et le commutateur K produit l’accumulation automatique en mémoire.

La caractéristique la plus remarquable est le grand écran à 12 chiffres. Cet afficheur contient la preuve de son ancienneté : la graphie du chiffre 4, « croisée », spécifique de cette période transitoire où l’on passait de la représentation courbe des chiffres à une représentation rectangulaire et schématique à sept segments, exigée par les afficheurs électroniques modernes.

Les tout premiers afficheurs électroniques (Nixie-tubes, Itron-tubes) s’efforçaient de restituer la forme courbe des chiffres. Par ailleurs les dispositifs d’impression ont toujours reproduit les galbes le plus fidèlement possible. Ce n’est plus le cas avec les afficheurs à segments, ceux-là mêmes qui équipent 99 % des calculatrices non graphiques présentées dans ce site. L’afficheur à sept segments nous est devenu si familier qu’il est difficile de concevoir qu’il ait pu heurter les yeux des utilisateurs de 1974.

En particulier, c’est la transcription du 4 qui semble avoir posé le plus de problèmes de lisibilité. Comment expliquer, sinon, qu’on ait balafré chaque digit de cette TOSHIBA en son segment du milieu, coupé en deux, juste pour permettre l’apparition d’une ligne verticale supplémentaire, imposée par le seul chiffre 4 ? (illustration 1 ci-dessous)

Une autre tentative contemporaine, non plus à 10 segments mais à 8, consistera à créer un micro segment pour prolonger la barre horizontale du 4, lui restituant son aspect « croisé » (illustration 2).

Puis la graphie moderne du 4 à 4 segments s’imposera définitivement, et plus jamais par la suite on ne rencontrera de 4 « croisé » sur un afficheur à segments (illustration 3).

Plus tard encore apparurent les afficheurs à matrices de points (illustration 4) et les courbes firent leur retour. A noter qu’il n’y eut pas de problématique du 7. Ce chiffre, croisé lui aussi (en France du moins) n’eut jamais de scrupule à abandonner sa barre intermédiaire (inusitée chez les anglo-saxons).

A noter aussi que l’afficheur à 10 segments de la TOSHIBA BC-1217 profite plus discrètement à un autre chiffre : le 1, qui emprunte du coup la longue barre verticale du milieu, le positionnant ainsi à mi-chemin des digits adjacents, ce qui n’est jamais le cas avec les afficheurs à 7 ou 8 segments.

Pour aller plus loin dans cette réflexion sur le 4, il est utile de prendre en compte la composante géographique. En effet les premiers afficheurs à segments étaient construits sur des LED rouges. Et jamais on n’a vu de 4 rouge « croisé ». Or les LED rouges étaient abondamment utilisées par les américains. Ainsi on a vu les calculatrices Hewlett-Packard dotées d’afficheurs rouges jusqu’au début des années 80. Et jamais aucune HP à chiffres verts ne fut commercialisée.

Texas-instruments fit de son côté un usage très mesuré du digit vert pour ses machines de poche. Comportement contraire chez les japonais Sharp, Casio et d’autres qui introduisirent très tôt l’afficheur fluorescent vert (VFD), et très peu de machines en diodes rouges chez ces constructeurs. Les américains se passèrent donc facilement du 4 au graphisme croisé. Ce fut plus long pour les japonais. Pour quelles raisons ? Je n’ai pas la réponse.

En conclusion, la belle TOSHIBA BC-1217, sous ses airs austères et fonctionnels, nous conte une tranche d’histoire, montrant la piste éphémère que constitue l’afficheur à 10 segments, et par là même l’évolution conjointe des procédés technologiques et des esprits.

Illustration 1 : afficheur à 10 segments montrant le 4 « croisé », et le 1 à mi-chemin des digits adjacents (cas de la TOSHIBA ici représentée)

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Illustration 2 : afficheur à 8 segments, montrant lui aussi un 4 « croisé » (Cas de la PANASONIC JE-885U de 1973). Le « 1 » n’est plus du tout à mi-chemin des digits adjacents (ce que l’oeil habitué d’aujourd’hui ne remarque même plus).

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Illustration 3 : afficheur traditionnel à 7 segments (ici une BOHN INSTANT). Le 4 a désormais sa forme définitive à 4 éléments.

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Illustration 4 : afficheur à matrices de points (ici CASIO FX-602P de 1981). La matrice de points permet de restituer une physionomie plus naturelle des chiffres.

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Le 7 français : Pour nous amuser, imaginons ce qu’aurait pu donner la représentation en matrice sept segments d’un 7 « français », porteur d’une barre supplémentaire. Parions que la représentation aurait laissé maints esprits perplexes car l’œil y est frustré, il manque de toute évidence quelque chose (chiffre rouge ci-dessous). Avec un huitième segment (chiffre vert), le 7 se révèle.

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Ci-dessous côte à côte la BC-1217 et la non moins splendide BC-1215 de 1971, variante à chiffres plus petits et de format « plat ».

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SANYO CZ-2172

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L’originalité de la SANYO CZ-2172 provient incontestablement de son afficheur. Ici point de chiffres fluorescents verts ni de courantes diodes électroluminescentes avec leurs fins filets rouges.

Nous trouvons à la place un type particulier de LED montrant de larges et tremblotants chiffres rouges.

SANYO a produit plusieurs modèles sur ce schéma : la volumineuse CZ-2171 par exemple, ou encore la CZ-0111.

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La forme des digits 6 et 9 est également différente, ainsi que le symbole d’erreur, un petit carré (sans doute le « O » de Overflow) à gauche pour la 2172).

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La CZ-2172 ne possède pas la mise en veille d’affichage automatique de la CZ-0911, ni sa touche de changement de mode angulaire. Elle doit donc être un peu plus ancienne, et produite vraisemblablement autour de 1976.

La différence la plus visible entre les deux machines concerne le nombre de chiffres affichables : 8 pour la 0911, et 10 pour cette 2172. Point de chiffres de garde et donc 10 chiffres réels, mais une précision somme toute intéressante.

Dans l’article consacré à la SANYO CZ-0911, je m’étais interrogé sur la signification de « Scientific 84 » mentionné en façade. La CZ-2172 se prétendant quant à elle une « Scientific 102 » je puis désormais y voir un peu plus clair : le 8 de 84 signifie 8 chiffres, tandis que le 10 de 102 en évoque 10.

Recentrons-nous sur la CZ-2172. On peut constater que les fonctions scientifiques disponibles constituent un minimum. Point de parenthèses, et même pas d’élévation au carré. C’est une 35 touches et rien de plus. Concernant le petit carré montrant la condition d’erreur, celle-ci n’est pas bloquante, ce qui est plutôt inhabituel. Par exemple tenter de calculer l’inverse de 0 (touche 1/x) placera bien la machine en situation d’erreur. Mais point besoin d’en sortir par appui sur la touche C. Il suffit juste de reprendre les calculs comme si de rien n’était. En procédant au test Forensics, qui permet de déceler une « signature » des circuits, on trouve la valeur de 8,999670079. C’est exactement celle d’une autre machine fort différente d’aspect, et pourtant de parenté plus que probable : la contemporaine OLYMPIA CD 603. Outre le résultat au test, l’OLYMPIA possède les mêmes fonctions, le même nombre de touches, et a la même manie de fonctionner en permanence en format scientifique, affichant toutes les décimales possibles, même s’il s’agit d’une ribambelle de zéros.

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TEXAS-INSTRUMENTS SR-50

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Hewlett-Packard sort sa légendaire HP-35 en 1972, suivie un an plus tard par la HP-45. Texas-Instruments riposte en janvier 1974 avec la SR-50, machine dotée de la trigonométrie et des logarithmes.

Hewlett-Packard a une prédilection pour la logique de calcul postfixe. Texas-Instruments est pour sa part fidèle à la touche ÉGAL et enrichit même sa logique dite algébrique d’un dispositif de gestion des priorités des opérateurs, qu’il appellera AOS.

L’afficheur de la SR-50 est un généreux 10 + 2 digits à LED (13 chiffres de précision interne).

Machine robuste, la SR-50 est aussi dotée d’un clavier de bonne qualité.

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BROTHER 967A

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Une rare petite machine scientifique de la fin des années 70, qui comprend toutes les fonctions importantes, dont le format d’affichage avec exposant de 10. Le clavier est sans défaut.

La BROTHER 967 est pourvue d’un léger défaut : Ses 3 lourdes piles AA sont placées en haut derrière l’écran, avec un centre de gravité qui la ferait volontiers s’échapper des mains.

Une petite particularité : la touche STO place une entrée en mémoire … sans interrompre la saisie. Ainsi si on tape 123 et STO on pourra poursuivre par 456 avec la valeur 123456 affichée et 123 mémorisée. Une sorte de « capture de frappe ».

Et comme on le rencontre parfois, des 6 et 9 au dessin sévère, privés d’un segment lumineux. Si l’écriture manuelle produit parfois des 9 à la jambe droite, je n’ai jamais vu de main tracer de 6 équivalents. Il est vrai que sur les claviers au sens très large, 6 et 9 sont toujours des caractères certes inversés, mais au dessin exactement identique, quand la main les produit souvent différents (ci-dessous une image pour illustrer mon propos).

On peut aussi imaginer que moins il y a de segments allumés et moins grande sera la consommation électrique. Ce qui pouvait être tenté pour les anciens chiffres à diodes rouges serait cependant beaucoup moins utile pour les chiffres verts.

(Image tirée du site http://pour-enfants.fr)

MELCOR SC-600

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Exemplaire peu courant d’une calculatrice ancienne (1974 ?) à logique de calcul postfixe et pile à 3 niveaux, sans format d’affichage par exposant de 10. L’alimentation s’obtient par une pile de 9V.

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TOSHIBA SC-7500

TOSHIBA7500

Une reine du calcul non programmable de la fin des années 70 (probablement 1977).

On  trouve dans cette calculatrice de +/- 1977 de puissantes fonctions scientifiques, un afficheur confortable à 10 chiffres et 5 mémoires.

Le design présente un air faussement « extraplat ». L’aspect annonce les proches calculatrices LCD qui seront elles, vraiment plates car munies de piles bouton quand la SC-7500 réclame encore 4 grosses piles bâton AA.

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SERD Stuttgart

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Pourquoi SERD a-t-il choisi le nom Stuttgart pour cette calculatrice ? Il est de coutume pour ce constructeur allemand de baptiser ses modèles du nom d’une ville d’Allemagne.

Il existe aussi la Bremen, Bonn, Dusseldorf, Hannover, etc.

La Stuttgart ci-contre est une scientifique. Sa période de production remonterait à 1975.

Toutes les fonctions scientifiques courantes sont présentes, mais pas la notation avec exposant de 10. Il manque aussi les parenthèses pour la souplesse des calculs.

Cette Sanyo allemande a sa sœur jumelle : la Sanyo CZ-8106.

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ELITE 7004 SR

ELITE7004RS

Calculatrice scientifique produite à la fin des années 70.

Détail pittoresque propre à l’exemplaire photographié : on y voit côte-à-côte au bas à droite du clavier deux touche M+ identiques. Celle de gauche est en fait le traditionnel changement de signe PLUS/MOINS

J’en déduis qu’un beau jour de 1977, il sortit des ateliers d’ELITE une 7004 équipée de deux touches PLUS/MOINS.

ELITE 5005 TM

ELITE5005TM

Les proportions de cette petite calculatrice de 1975 dessinent un objet à la fois minuscule et encombrant. L’ELITE 5005TM est pourtant plus haute que large mais guère plus. Ses 4 piles AA lui donnent poids et épaisseur rondelette.

La machine est une scientifique, comme on l’entendait à cette époque. Donc ici, pas d’affichage avec exposant de 10, la 5005 est limitée à l’expression de nombres inférieurs à 100.000.000.

Une touche moderne avec la fonction DR qui n’a rien à voir avec les degrés et les radians. Cette touche permet la correction d’une entrée erronée en effaçant le dernier (et seulement celui-là) caractère entré.

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TRIUMPH 81S

TRIUMPH81S

Toutes les machines de ce constructeur ont un point commun : le bleu du PLUS, le rouge du MOINS, le jaune des touches d’EFFACEMENT.

La TRIUMPH date probablement de 1976 au plus tard. Une plaque métallique constitue à la fois le dos et les côtés de la calculatrice. La plaque coulisse vers le haut, libérant le logement des 4 piles et montrant le numéro de série.

La touche de pourcentage fonctionne selon un principe répandu qui n’est pourtant pas le plus pratique : ainsi pour ajouter 23% à 87, la séquence à taper est 87 X 23 % +

Mes remerciements à Gege

CANON F-7

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Peut-être la plus belle des machines crées par le géant CANON.

Produite en 1974, la F-7 est antiquité. Elle se montre pourtant moderne tant par un design déjà typiquement Canon que par ses possibilités techniques.

Parmi ces dernières, on peut souligner :
– la gestion des priorités d’opérateurs
– une précision interne de 10 chiffres
– le gestion de la notation avec exposant de 10
– une touche permettant de manipuler des nombres sous forme de fraction
– des conversions d’unités …

Avec la présence de deux mémoires travaillant chacune selon sa philosophie : l’une est un registre de stockage et rappel, l’autre est un registre d’accumulation, avec totalisateur affiché et vidé par le « T » bien connu des additionneuses de bureau. Et aussi une factorielle maximale de 70, avec une mantisse bloquée en erreur exacte et l’exposant de 10 faux.

L’afficheur est un large LED, à 8 + 2 chiffres rouges. Les 7 segments des digits sont constitués de micro-points.

Une autre caractéristique non rendue par la photo est la taille, imposante, de la F-7. Elle dépasse en hauteur la corpulente TI SR-52, et égale la CASIO Graph 100, une machine graphique !

Au delà des caractéristiques, la qualité de conception et de fabrication de la CANON est manifeste. Tout y est parfait, naturel, beau, fonctionnel. C’est aussi le cas de la cassette des piles (AA X 4), dispositif qu’on ôte pour y placer les piles et qui s’enclenche avec un clic rassurant.

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Ci-dessous la F7 aux côtés des très verticales TI Nspire et HP-48. Une taille inhabituelle.

KINGSPOINT SC10

KINGSPOINTSC10

La KINGSPOINT SC10 est une vraie scientifique, gérant la notation par exposant de 10. Afficheur par diodes rouges (LED), l’alimentation est classique par pile 9V.

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MBO ALPHA 1000-1

Sœur de la 2000, la 1000-1 est plus simple, avec moins de touches. Du coup, elles sont espacées, sans fonctions secondaires . La période de production se situe autour de 1977 et 1978.

MBO ALPHA 30

MBO30-3

La MBO Alpha 30 date de 1975. L’afficheur est constitué de digits rouges dont les segments ne sont pas de simples barres LED, mais des micro-segments (presque des points). Huit chiffres pour la mantisse et 2 plus petits pour l’exposant de 10.

La machine est rapide, le résultat de la factorielle de 69 est obtenu en une petite seconde. On peut d’ailleurs pousser plus loin puisque la MBO est capable d’outrepasser sa capacité de <1E100 et de donner les factorielles jusqu’à 99 (sous réserve de fermer les yeux devant le symbole d’erreur et de placer mentalement le chiffre « 1 » devant l’exposant de 10.

Le clavier est sûr. L’alimentation est obtenue par 3 piles AA et un dispositif de veille éteint l’affichage au bout de quelques secondes d’inactivité, ne laissant qu’un petit trait rouge à droite.

A noter qu’un témoin spécifique, une barre oblique près du signe MOINS indique qu’on travaille en radians et non plus en degrés.

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OLYMPIA CD 603

La taille, le poids, l’alimentation par secteur mural de l’OLYMPIA CD 603 sont les caractéristiques d’une calculatrice de table. La taille est toutefois mesurée, et la disposition des touches rappelle le monde de la machine de poche.

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PANASONIC JE-885U

PANASONIC885

Une pépite de 1973. Un dessin exceptionnel (qu’on peut ne pas aimer) qui nous replace dans une ambiance art contemporain ou Musée de Beaubourg, une ergonomie « appuyée » avec la place du pouce qui se replie entre clavier et écran pour une prise en main solide.

La courroie renforce l’idée de portabilité, donc de modernisme de cet objet d’un autre temps.

CONTEX D31

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Le charme de cette ancienne CONTEX provient à n’en pas douter de son afficheur de technologie Nixie Tube.

Une cellule Nixie Tube est une œuvre de ferronnerie. Dans chaque ampoule se trouvent rangés l’un derrière l’autre dix épais filaments forgés dans la forme de chacun des dix chiffres. Chaque filament s’allume quand vient son tour. Ainsi dans la CONTEX, autant que j’aie pu en juger, les ampoules présentent les chiffres rangés dans l’ordre suivant : le 5 en avant plan, puis le 6 puis 2,3,9,8,0,7,4,1. Il est normal que l’oeil décèle des décalages en profondeur d’un chiffre à l’autre. Le clignotement des ampoules oranges lors d’un calcul est un effet remarquable.

L’aspect massif de la CONTEX n’est pas trompeur : Pour des dimensions de 20 X 21 X 6.5 cm, la masse atteint 2 Kg ! A titre de comparaison la HP-97,  machine de taille comparable et embarquant un dispositif d’impression ne pèse que 1,2 Kg.

Malgré son âge – fabrication Danoise remontant à 1972 – la CONTEX s’utilise de la même façon qu’une calculette d’aujourd’hui.

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ARISTO M85

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La marque allemande Aristo était connue dans les années 70 pour ses règles à calcul et ses belles calculatrices. Parmi elles la M85, scientifique gérant l’affichage par exposant de 10. Capacité de 8 chiffres, pas un de plus, et précision à l’avenant.

AGILIS

Il s’agit ici de ma toute première calculatrice, achetée en 1977 dans la grande librairie Koel de Belfort. Plus précisément ce modèle, acquis récemment, lui est identique en tous points, l’original n’ayant pas été conservé.

La marque AGILIS n’a pas eu une longue histoire. Elle a brillé quelques années, quelques mois peut-être. On trouve très peu d’anciens modèles AGILIS de nos jours.

Avec le temps, j’ai pu remarquer que plusieurs marques avaient distribué ces machines. Parmi elles PROTRONIC. Et c’est bien une PROTRONIC que j’ai acquise voilà peu. C’était en tous points la machine recherchée, à deux exceptions près : la PROTRONIC était noire, et elle revendiquait la référence de modèle 535. Or ma machine d’origine était beige et n’arborait aucun numéro distinctif.

Disposant déjà d’une AGILIS 505, modèle voisin de couleur beige, j’ai fusionné le corps de celle-ci avec l’électronique de la PROTRONIC. Ma 505 n’existe plus. En revanche, j’ai bel et bien retrouvé ma machine de jeunesse.

La caractéristique unique que j’avais découverte y est présente : il est possible d’obtenir deux fonctions cachées au moyen d’une manipulation non conventionnelle des touches. Il est nécessaire pour cela de frapper de façon absolument simultanée les touches 8 et 2, ce qui provoquera l’échange des registres Mémoire et Affichage (une fonction appelée parfois MEX ou X-M sur d’autres modèles). De même, la frappe simultanée de 6 et 0 équivaut à la touche de changement de signe +/- absente elle aussi du clavier. Je me souviens avoir tenté à l’époque d’autres associations et n’avoir trouvé que deux autres fonctions, inutiles car disponibles au sein du clavier.

BOHN INSTANT

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Beauté discrète aux confins du début des années 70 et des objets utilitaires, la BOHN Instant est désignée par son manuel pour un usage mixte, à la fois bureau et machine portable.

La Bohn Instant peut fonctionner à piles (5 piles AA) ou branchée à la prise murale par son câble d’alimentation reliable à la demande.

Les fonctions sont basiques, l’unique sophistication résidant dans la distinction entre l’effacement partiel CE ou total C. Un commutateur propose la mémorisation d’une constante pour les calculs répétés.

Côté affichage, 8 énormes chiffres verts, avec écriture calée à gauche. Et des témoins lumineux signalent une valeur négative et le dépassement de capacité.

SINCLAIR CAMBRIDGE

Les calculatrices de la marque SINCLAIR sont des objets de culte.

Ces machines datent de 1973 ou 74. La miniaturisation à l’oeuvre est importante et tranche avec la taille imposante des calculatrices de cette époque.

La Cambridge est une machine minuscule. La photo ne peut en rendre compte, même en plaçant à côté une CASIO actuelle de taille standard (photo ci-dessous).

La Scientific comporte pourtant toutes les fonctions dignes de son rang. A l’exception pourtant des logarithmes décimaux, mais ceux dits naturels ou népériens sont bien présents. La fonction d’élévation à la puissance manque aussi à l’appel, mais les logarithmes rempliront ce rôle.

La petite fenêtre d’affichage montre 8 chiffres rouges. Il est bien lisible, avec un témoin F qui apparaît à gauche pour confirmer l’appui sur la touche d’appel de fonction seconde (le triangle blanc).

Au chapitre des faiblesses : la petite précision, et aussi une certaine dureté du clavier à déclics, qui reste néanmoins praticable en dépit des années. A noter cette singularité pittoresque : les modes Degrés ou Radians se spécifient au moyen d’un petit commutateur confiné dans le compartiment des piles !

L’alimentation est conçue pour deux piles AAA.

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CITIZEN SR II

 

Dix chiffres de précision interne pour la CITIZEN SR II et huit affichés, 5 mémoires avec touches d’arithmétique directe. Au sujet de la mémoire, on constate que le registre 0 se pilote tant avec les touches Smn Rmn qu’avec les classiques M+ RM CM. Avec dans ce dernier cas un symbole d’occupation (point décimal) affiché à droite. Par ailleurs le registre 4 (utilisé aussi lors des calculs statistiques) est volatile et remis à ZÉRO d’un simple appui sur CE/C.

La machine est pourvue de deux modules d’alimentation enfichables. L’un est équipé d’un bloc d’accus rechargeables, tandis que le second reçoit des piles classiques (AA X 2).

La bonne qualité perçue se retrouve dans le manuel, au format de poche. Il est complet, les pages sont nombreuses et comprennent une large collection d’exemples de calculs divers, techniques, financiers, mathématiques …

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APF MARK 55

Calculatrice à 12 chiffres rouges et 10 mémoires datant de l’époque 1977, la APF MARK 55 est une scientifique complète et compacte.

Calculatrice à logique postfixe, elle fait partie tout comme l’OMRON 12SR d’une famille restreinte et recherchée qui partagent sous des aspects divers la même électronique.

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SHARP EL-5000

La SHARP EL-5000 de 1977 réclame 4 grosses piles AA qui lui procurent poids (260 g) et épaisseur (30 mm). L’afficheur se déploie sur 10 + 2 positions (calculs sur 11 chiffres en interne). Parmi les fonctions, un inhabituel traitement des fractions (touche barre oblique au dessus du 9).

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NOVUS 4510 MATHEMATICIAN

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Avec son titre de Mathematician, la NOVUS se veut une parfaite scientifique. C’est bien le cas, mais au sens que l’on donnait en 1975 : la trigonométrie, les logarithmes, Pi, quelques menues fonctions, et c’est tout, pas encore de notation scientifique avec exposant.

NOVUS-MATHEMATICIAN

KESSEL MWP3

KESSEL

Minuscule machine produite en 1976 ou 1977, à l’affichage VFD vert également minuscule, la KESSEL est sans doute un clin d’œil aux SINCLAIR Cambridge, ainsi qu’en témoignent les photos tout en bas.

Fonctionne avec quatre piles AAA.

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NOVUS 3500

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Une NOVUS peu répandue. La NOVUS 3500, millésime 1974, made in USA, est une scientifique à logique postfixe. Des fonctions scientifiques complètes, mais pas encore la notation scientifique avec exposant de 10.

Mes remerciements à gege

FACIT 1110-2

Calculatrice scientifique Made in Sweden, au profil brisé et aux touches rondes, datant de 1974 ou peut-être 1975.

Une pile 9V qui se loge au-dessus de l’afficheur, après dépose du couvercle beige qui le surplombe.

Une pression sur F montre à l’écran le F correspondant. Peu de machines offrent ce moyen très pratique de contrôler la frappe. Enfin les légendes de façade ne sont pas peintes, mais constituées d’une pellicule autocollante appliquée sur la face avant.

FACIT 1110-2-3FACIT 1110-2-2

TEXAS INSTRUMENTS SR-16

Produite en 1974, la TI-SR16 est inclassable et montre les tâtonnements qui ont mené vers les calculatrices scientifiques telles qu’on les connaît aujourd’hui.

La SR-16 est dépourvue de toute fonction trigonométrique ou de calculs angulaires. Mais elle dispose des logarithmes décimaux, népériens et leurs réciproques, de l’élévation à la puissance, et connaît la notation avec exposant.

La SR-16 est membre de la « Wedge Line« , à ligne biseautée, une famille qui comprend les SR-10SR-11 et SR-16.

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BROTHER 708SR

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Cette BROTHER de 1977 ou 1978 fonctionne parfaitement aujourd’hui, sans signe de fatigue, avec des interrupteurs qui s’enclenchent nettement.

La 708SR ne gère pas la notation par exposant de 10 ni les priorités de calcul. Et seulement 8 chiffres de précision interne.

BROTHER708-2

LITRONIX 2240

Beaucoup de modèles produits par ce constructeur au cours des années 70 ressemblent à cette Scientific, avec son étonnant profil, et l’afficheur à mi-hauteur.

S’il existe un modèle programmable, détenteur du record de la plus petite mémoire programme qui soit,  il n’existe pas en revanche de modèle Litronix réellement scientifique. Avec ses fonctions de carré, racine carrée, et inverse, la 2240 est davantage une semi-scientifique.

L’afficheur de la 2240 est original à deux points de vue : le point décimal mobilise l’espace d’un caractère, comme sur les vieilles Hewlett-Packard.

Par ailleurs lors d’un déclenchement d’erreur la valeur affichée, en plus de clignoter, entoure le point décimal d’un petit carré.

Enfin, une fonction d’économiseur d’énergie déclenche un clignotement après quelques secondes d’inactivité.

LITRONIX2240

Mes remerciements à gege

COMMODORE SR-9190R

CommodoreSR9190-2

La Commodore SR-9190R de 1978 ressemble beaucoup à la SR-4190R, dont elle est une évolution.

C’est une 10 chiffres, 12 en interne, avec beaucoup de fonctions statistiques et de probabilités, mais aussi les conversions anglo-saxonnes. Les neuf mémoires disposent de l’arithmétique complète.

TEXAS-INSTRUMENTS TI-31

La TI-31 ne se rencontre pas facilement. Financière de 1978 réservée au marché européen, la TI-31 est la jumelle d’une Money Manager d’outre Atlantique.

Sur la page ci-dessous de ce vieux catalogue de La Redoute, on voit côte à côte une TI-31 et la bien plus connue et diffusée TI-30.

SANYO CZ-2171

Désignée également Scientific 101, voilà l’énorme 2171 Made in Japan de l’époque 1975, davantage machine de table que de poche.

Hormis les dimensions écrasantes et l’afficheur aux grands chiffres rouges tremblotants, les caractéristiques de la 101 sont courantes et sans surprise. Dix chiffres de précision interne dont le dernier arrondi.

COMMODORE PR-100

La PR-100,  un des deux modèles programmables de la gamme Commodore,  présente sur le catalogue La Redoute de 1977, était une concurrente de la TI-57.

Ses fonctions de programmation étaient plus sommaires : un GOTO, un saut conditionnel SKIP, deux touches d’édition BACK et STEP. La Ti-57 a en plus les sous-programmes, la boucle DSZ, la fonction Pause …)

La taille mémoire de la Commodore est plus grande (72 pas contre 50) mais les codes combinés ne sont pas gérés, ce qui revient plus ou moins au même.

A noter un passage en mode de programme par commutateur.

Soumises au même test de vitesse, la TI-57 boucle le programme en 843 secondes contre 1200 pour la Commodore. Et question précision, la TI-57 est aussi en tête. La PR-100 confirme sa condition de machine d’ancienne génération. Ce qui n’exclut pas des fonctions scientifiques et statistiques de premier plan.

TEXAS-INSTRUMENTS TI-2500 Datamath

TI2500

La très ancienne Datamath (la première de Texas-Instruments, produite en 1972) n’était pas une minuscule calculatrice. Ses dimensions, notamment l’épaisseur, sont importantes.

Il en existe de nombreuses versions, plus ou moins rares ou précieuses.

Ci-dessous une Datamath comparée à une TI-SR40.

TI-DATAMATH-II-1TI-DATAMATH-II-3

PRIVILEG 585 D-E-NC

PRIVILEG fut une marque prolifique dans les années 75-80. Les calculatrices vendues sur le catalogue allemand QUELLE étaient souvent de marque PRIVILEG.

Parmi elles la 585, scientifique de l’époque 1977 ou 1978, dont chaque fonctions est accessible d’une seule touche.

La 585 semble un peu fragile. Les filets de peinture de la façade s’effacent facilement, les maniaques du chiffon devant faire preuve de douceur.

NATIONAL SEMICONDUCTOR 4650

Contrairement à d’autres modèles de la marque, la 4650 n’a pas une logique de calcul postfixe, mais une algébrique classique à calculs en chaîne sans priorités.

L’afficheur est composé de LED rouges à segments, eux-mêmes constitués de quatre micro-segments ainsi que le révèle un examen à la loupe.

La capacité de calcul est de 8 chiffres mais le dernier se voit arrondi selon le principe 5/4.

Concrètement
10000000 + 0.4 = 10000000
tandis que
10000000 + 0.6 = 10000001.

TEXAS-INSTRUMENTS SR-51A

TI-SR51A-2

La SR-51A de juin 1975 est rapide, puissante, très précise (13 chiffres en interne, 10 affichés). La qualité de fabrication est bonne, ce qui lui permet de fonctionner en 2025 comme au premier jour (avec câble 220V car les accus sont morts depuis longtemps).

J’ai réalisé un test de précision, consistant à cumuler les sinus de 1° à 359°, par appuis successifs sur les touches Σ+ et sin, et ce 359 fois de suite. Au cours de cette longue frappe, pas un seul incident de clavier n’est survenu. La conduite de ce test aurait été purement et simplement inimaginable avec mes TI-57, 58 et 59, pourtant de génération plus récente, les claviers étant devenus trop défaillants.

Parmi les fonctions disponibles, un dispositif de conversions d’unités accessibles par appui sur 2nd + un code à 2 chiffres. Les codes sont imprimés au dos de la calculatrice.

Trois mémoires, dont les adresses sont bizarrement multiples (par ex. la mémoire 2 = la mémoire 8 = la mémoire 0).

Le modèle « A » est de présentation plus simple et était sans doute plus abordable financièrement que la 51 « tout court », cette dernière étant devenue une véritable rareté de collectionneur.

TEXAS-INSTRUMENTS SR-56

TI-SR56-2

Machine programmable produite à partir du premier semestre 1976, contemporaine des SR-52, SR-50 , 51, et ancêtre de la bien connue TI-57 arrivée un an plus tard.

La SR-56 est lourde et bien construite, le mécanisme du clavier est sans défaut, bien que d’un principe similaire à celui de la TI-57, tant décriée pour les rebonds inopinés de ses touches.

Les nombreux utilisateurs de TI-57 guettèrent longtemps et en vain l’arrivée d’une remplaçante dont ils auraient apprécié une mémoire un peu plus généreuse. Ils y ont cru quand les TI-57LCD puis 57II sont sorties, avant de déchanter puisqu’elles constituaient sur ce point une régression.

C’est paradoxal mais comment peut-on ne pas voir dans la SR-56 la TI-57 idéale tant attendue et jamais arrivée ? D’autant que l’aînée ne souffre aucunement de péchés de jeunesse ou d’immaturité. Elle fonctionne bien, elle est plus rapide, plus précise, elle offre les 100 pas de programme rêvés, 10 mémoires (plus le registre t) et un bel afficheur à 10 chiffres.

La 57 est meilleure en édition puisqu’elle peut effacer et insérer proprement, opération plus brouillonne avec la 56.  Et la 57 offre des labels, moins barbares que les branchements directs au numéro de pas. Enfin la présentation d’une 57 sera plus classieuse avec rangées de touches et légendes bien régulières, sans mélange de majuscules et de minuscules.

L’avantage rare de la TI-57 est, on le sait, de permettre les codes combinés, c’est-à-dire la consommation d’un pas unique pour une instruction composée à la fois d’un ordre et d’une adresse, cela tombe bien quand on n’a que 50 pas disponibles. La SR56 croque quant à elle les siens de bon cœur, le compteur de pas consommés défilant plus dangereusement, sans toutefois abandonner l’avantage manifeste des 100 pas, qui permettent incontestablement de faire des choses interdites à la 57.

Le comparatif ci-dessous montre un même programme décliné pour l’une et l’autre machine et confirme bien cet aspect. Ce programme truffé d’instructions avec adresses mobilise 70 pas pour la SR-56 contre 48 seulement pour la TI-57. Mais il n’en reste plus que 2 pour celle-ci contre 30 pour la première. Cela change beaucoup de choses.

Enfin, la TI-SR56 dispose de commandes d’impression pour une imprimante PC-100A. Ce qui montre que les deux machines ne s’adressaient pas au même public. La TI-57 fut sans doute pensée comme une machine accessible financièrement et destinée à l’initiation. Tandis que tout indique que la TI-SR56 avait des ambitions plus solides.

Ci-dessous un comparatif de quelques tests.

LOGITECH LC-60D

LOGITECH-LC60D

Machine pourvue d’une étrange carapace que cette LOGITECH. A part le logo, aucune information n’est susceptible de renseigner sur les références du modèle. Après recherches, il s’agirait de la LC-60D. L’époque de production doit remonter à 1978/1979.

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