LEXIBOOK GC2000
La LEXIBOOK GC2000, produite en 2003 a longtemps hanté les rayons des hypermarchés, notamment au moment des rentrées des classes. Elle sera plus tard remplacée par la GC2200 qu’on voit encore parfois, bien que techniquement identique à la 2000 (dans sa version programmable).
Calculatrice « budget », la GC2000 se veut une machine pas chère, à l’aspect un peu brut, et aux légendes de touches qui nous transportent 20 ans en arrière.
La GC2000 évoque au premier coup d’œil l’univers des CASIO graphiques de première génération, peut-être à tort (mais n’anticipons pas). Quand on retourne le blister, les fonctionnalités proposées apparaissent effectivement dépassées : programmable, mais à raison de 1110 pas seulement, répartis en 10 zones ne pouvant dépasser chacune 111 pas. Les instructions sont par ailleurs celles de la CASIO-7000G de 1986. Et encore, point ici de possibilité de placer les instructions sur des lignes différentes. Elles s’écrivent l’une à la suite de l’autre, séparées par des deux-points, donnant au texte du programme l’air d’un gros pâté peu lisible. Les fonctions de calcul apparaissent tout juste suffisantes en regard de la production actuelle.
La GC2000 est pourtant une machine originale, contrairement aux apparences. On le voit dès l’appui sur la touche ON. Des pavés de menus d’aspect inconnu sont proposés. On choisit le mode COMP pour démarrer les calculs et l’affichage a alors un drôle d’air, ceci en raison d’une police à 6 X 7 points, quand la règle est de 5 X 7, voire 5 X 9. Cette police montre des caractères à la physionomie originale.
L’écran est par ailleurs sans défaut : bien contrasté et défini. Autre caractéristique que l’on remarque vite : une grande rapidité d’exécution. Si cette machine de 2003 a été depuis rattrapée par les machines concurrentes de nouvelle génération, elle était à son époque une véritable fusée. Rien dans la documentation ne fait état de ces performances que l’utilisateur ébahi découvrait par lui-même.
Autre bonne surprise, moins visible mais bien réelle : une excellente précision de calcul due à 16 chiffres internes (sur 10 affichés).
La présence d’une électronique spécifique est aussi mise en évidence par une capacité de calcul bizarrement limitée à <1E99, quand la majorité des machines atteignent au minimum <1E100. Autrement dit, le plus grand nombre manipulable est 9.999999999 E98. Un message d’erreur s’affiche pour 1 E99.
Machine agréable, disposant d’un afficheur généreux et d’un processeur rapide, il manque à la GC2000 les touches de fonctions F1 à F6, implantées sur la plupart des calculatrices graphiques depuis bon nombre d’années. Ici, cette absence est palliée par des invites à converser au moyen du pavé numérique, c’est fastidieux et peu naturel.
Dernier bémol, le clavier de la GC2000 est imprécis et peu agréable. La disposition des touches est en revanche bien étudiée, avec les fonctions souvent utilisées très accessibles (touches Graph, Range, G-T, Trace …) mais pas de touche X dédiée (il faut aller chercher le X alphabétique, comme sur l’ancienne CASIO FX-7000G de 1986).
Et un atout supplémentaire, la légèreté, la Lexibook GC2000 pèse le poids plume de 150 grammes, avec ses deux piles AAA + CR2032 X 1.
En conclusion la LEXIBOOK est une calculatrice étrange, limitée et d’un autre âge sur bien des points, mais moderne sur d’autres. Elle tient ses promesses et réserve de belles surprises qui rendent définitivement ce modèle à vocation économique très sympathique.