CANON F-300P
Canon a incontestablement produit beaucoup de calculatrices originales. Des Pocket Computer aussi, enfin juste un seul, le X-07, qui a toujours ses fans aujourd’hui.
Et entre les deux, Canon signe en 1983 le F-300P, une calculatrice scientifique programmable, d’une conception peu banale, qui se donne l’aspect d’un Pocket Computer.
Les performances et caractéristiques ne sont pas époustouflantes pour autant, bien que les fonctions statistiques soient étoffées. Idem pour l’aspect programmation qui peut décevoir, avec notamment 336 pas de programme, c’est peu, point de langage Basic, ni de boucles.
Continuons notre exploration. Je constate qu’à l’instar du Ti-95 Procalc, le F-300P a su exploiter sa disposition horizontale pour déployer un écran de belle taille. Et ici, c’est du 20 caractères sur 4 lignes de haut. Précisons que la ligne supérieure est réservée à l’affichage des statuts et codes d’erreur, la ligne inférieure est dédiée aux entrées tandis que les deux du milieu montrent opérandes et résultats du calcul précédent. A noter des caractères affichés au format 6 X 5 points, une singularité de plus.
Les caractères alphabétiques sont disponibles, dont un « O » étonnant qui ressemble à une pomme, comme celui du SHARP PC-1211. La convention d’écriture du zéro intégrant une barre diagonale n’est pas encore appliquée sur ces deux modèles, qui rappellent du coup leur âge vénérable.
La frappe d’un calcul au clavier serait plutôt naturelle si la manipulation des mémoires n’était pas aussi littérale. Les variables n’ont pas encore de transcription symbolique et la ligne est donc un mélange d’écriture naturelle et de blocs comme RM04 (par exemple « 6 x ( 8 + RM04 ) ». Au sujet des mémoires, elles sont au nombre de 6 par défaut (01 à 06). Comme elles peuvent être étendues à 48, leur adresse comporte toujours deux positions. Gare au 0 de RM04, oublié, la réponse sera dans ce cas l’affichage d’un « ?« , symbole d’erreur du F-300P.
La programmation se résume à une simple mémorisation de formules. Les caractères alphabétiques sont acceptés pour l’insertion de messages, c’est bien mais reste décevant pour un appareil de cette allure.
Pour finir, une dernière étrangeté : quand on regarde derrière le F-300P, tout est à l’envers ! légendes, n° de série, etc. ont la tête en bas …
On le voit le Canon F-300P est une machine originale. Des fonctions courantes, plutôt simples, un maniement peu intuitif (manuel indispensable), l’aspect d’un Pocket Computer, pas seulement par la disposition ou l’écran, la taille est aussi imposante, la surface est à peu près celle du SHARP PC-1500. Et aussi la présence d’un port pour une sympathique imprimante.
La partie que je préfère dans un manuel est celle des annexes où l’on peut apprendre des choses très intéressantes. Exemple l’annexe du manuel du 300P où il est question de la gestion interne des opérations en attente :